Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 14/06/2015

La métamorphose ambiguë

Ecole 2015 MboutRené Dumont avait trouvé en 1962 un vocabulaire assez policé, pour titrer son retentissant ouvrage « L’Afrique noire est mal partie« . Pour être franc, on doit reconnaître que certains pays du continent, dont le mien, n’étaient pas du tout partis. Il faut être parmi les partants pour que son départ puisse être catégorisé en bien ou en mal.

Pour ma Mauritanie nationale, toutes versions confondues ( ancienne, nouvelle, profonde, PPTE(1), etc..), il n’est pas aisé de démarquer la ligne de départ (s’il a eu lieu), pour se situer par rapport à celle d’arrivée (où et quand ?).

En effet, la sémantique officielle, avec la complicité passive de nos  »histo-riens », scinde notre histoire politique  »moderne » en deux ères : « les anciennes périodes » et « ces dernières années« .

Les « anciennes périodes » sont équitablement partagées entre le néant et le non-être. Le pays était ravagé par les dinosaures politiques, les cadres budgétivores, les Gargantuas carnivores, et toutes sortes de prédateurs imaginables ou laudateurs imaginaires. C’était l’ère qui a généré les tristement célèbres et particulièrement exécrables Moufsidines (2). Ces incontournables indésirables dont les résidus et vestiges, habiles manœuvriers qu’ils sont, se trouvent de nos jours largement répartis entre les différentes versions d’opposants et d’opposés, mais aussi bien incrustés dans les rouages et sillages du système qui tient les rennes du pays.

La seconde ère est celle de « ces dernières années« . J’espère vivement qu’elles ne le seront pas, au sens propre au moins, pour nous et notre chère Mauritanie. Il est peu plausible qu’elles le soient pour le pays, car celui-ci se renouvelle perpétuellement, à chaque mouvement de redressement, de salut, ou de rectification. Le renouvellement dont je parle n’a pas le sens de renouveau ou de renaissance. Pas du tout. Ici, on est plutôt adepte de l’idiomatique. Le sens et la signification sont le plus souvent différents, voire opposés. A la survenance de chacun de ses événements, nous sommes systématiquement frappés d’amnésie. Nous devons oublier que nous existions avant le mouvement du moment. Ce n’est qu’à partir de celui-ci et grâce à lui, que notre pays vient de naître. C’est à partir de cet instant que les jalons du progrès se mettent en place, à une vertigineuse vitesse. Désormais, les portes du paradis sont ouvertes et d’accès facile. Dorénavant, l’oxygène est abondant, et bon à inhaler à pleins poumons. Le dioxyde de carbone a disparu de notre atmosphère avec le (s)  système (s)  déchu (s) des « anciennes périodes« .

Nos champs agricoles verdoient, se transforment en fast-food. Ils produisent du prêt à consommer. Nos rizières  nous fournissent directement du  »Thieibou Yapp » (3) et  »Thiebou Djene »(4).

Nos cultures de blé vont bientôt mettre en difficulté les producteurs américains. Avec notre  »Eden » de Kankossa, nous allons ruiner les piètres agriculteurs Hollandais qui ne font guère plus de 70 tonnes à l’hectare d’oignons et de pomme de terre. Nos élevages de ruminants ont des productions qui feraient pâlir un conclave de fermiers allemands, néerlandais et américains réunis autour d’un quintal de Camembert. Avec notre insémination  à la Rotschild, nous sommes imbattables, incomparables et irrattrapables. Nous sommes , en tout cas, meilleurs que les pays voisins. C’est à eux que nous nous comparons toujours, au lieu de prendre comme élément de comparaison ce que nous devrions être.

Nos poules dans les Adouabas (5) ne pondent que des œufs d’or. Elles le font jour et nuit, 7 jours sur 7, durant les 365 jours et quart de l’année.

L’eau coule à flot dans l’Aftout Echergui, Essahli, et tous les Aftouts des quatre points cardinaux. Les bidons jaunes et vides que vous voyez pendant les visites présidentielles ne sont que le fruit de vos regrettables et partisanes hallucinations.

Malgré nos délestages et coupures intempestives, nous exportons l’énergie excédentaire produites à partir de sources renouvelables aux pays voisins. Cela nous permet de demeurer « meilleurs qu’eux« .

Pour les besoins de notre développement durable, notre environnement bénéficie d’une attention très particulière. Ainsi, pour mieux les protéger, nous avons transformé nos quelques arbres et arbustes en charbon de bois, que nous transportons débordant les carrosseries des camions remorques, passant sous le nez d’une quarantaine de postes d’arnaque-contrôle à destination de Nouakchott pour faire du bon Méchoui.

Les prix sont abordables partout, comme ils disent. Mais je ne sais par qui, et comment. En tous cas ils avancent, mieux d’ailleurs que le rythme qu’on attribue, officiellement, au pays. Même les prix du carburant, dont les cours mondiaux ont dégringolé, se maintiennent à leur niveau. Il parait qu’il faut que les citoyens remboursent les facilités d’antan. Plus de place à la Gabegie, avec la fiscalité rétroactive.

A force d’entendre les médias officiels, dits de service public, égrener, de nuit comme de jour, les mutations profondes qui seraient en train de faire de mon pays le Brunei de la côte Ouest africaine, je me suis senti enivré  par des sentiments de grande fierté.

Ainsi, ma curiosité positive m’a poussé à aller voir de plus près, la métamorphose qu’aurait connu une zone particulièrement emblématique de la concentration de l’action gouvernementale au cours de « ces dernières années« . C’est dans cette zone que se concentraient la misère, le dénuement et le désespoir. Un triste triplet qui formait les sommets d’un triangle qui a été rebaptisé du « Triangle de la pauvreté » en celui de  »l’Espoir » grâce, justement, à « ces dernières années« .

J’ai d’abord emprunté la route dite de l’espoir. Il est difficile, vu son état, de ne pas en perdre toute lueur. La pénibilité du voyage, l’angoisse de l’accident, la désolation qui se dégage des paysages, la médiocrité du vocabulaire urbanistique et architectural qu’expriment les bourgs et hameaux traversés, les ordures qui jonchent la route vous laissent pantois. Je n’ai pas vu de ville, au sens vrai du terme, sur les presque 450 kilomètres que j’ai parcourus sur la trans-mauritanienne. Sur cette partie du pays, je n’ai pas constaté les profondes mutations qu’on m’avaient décrites, et tant vantées, à part la Prison d’Aleg, notre Alcatraz national, qu’on ne peut s’empêcher de se demander qu’est ce qu’elle fait là dans cet environnement habituel de paisibles agro-pasteurs. On se croirait sur une autre planète. Surtout pas celle paradisiaque décrite par la télévision et la radio nationales.

A en croire que tous les efforts « grandioses » de « ces dernières années » n’ont pas su venir à bout des retards considérables occasionnés par les pratiques, tant décriées, des « anciennes périodes« .

Me voici à destination de Barkéol. Les 85 Km de route fraîchement bitumée sont en finition. Ils font renaître en moi un léger espoir. Je vais rapidement me rendre compte que j’allais nulle part. On me parlait de Barkéol, du département, de la ville. Je me pose la question : était-il vraiment nécessaire de dépenser autant de millions pour relier le néant au non-être ? Je crois qu’ils s’en sont rendu compte après coup. C’est pourquoi ils sont en train « d’ensevelir » ce qui est supposé être une capitale départementale, sous les énormes remblais de leurs voiries calées si haut que l’Akreraye, notre Everest local.

Je ne m’attarde pas à Barkéol. Ce n’est pour moi qu’une zone de transit. Surtout qu’il n y a rien d’attirant, ou d’attrayant. Même pas de bouteille d’eau fraîche dans les petits commerces. Il n y a pas, non plus,  de station-service. Le carburant ? Des rabatteurs m’orientent vers le marché qu’ils qualifient de noir. Je n’ai rien contre le noir, pourvu qu’il ne soit pas marché. Surtout dans une zone où les séquelles de l’esclavage sont réalité frappante, débordante.

Cap sur M’bout, Ould Yengé, puis Kankossa. Les arêtes du triangle de l’espoir (ex-pauvreté) sont désormais cernées. Les noms diffèrent, mais les conditions demeurent identiques. Les difficultés se ressemblent à s’y méprendre. Si le nom d’espoir a été adopté pour supplanter celui de pauvreté, les stigmates et symptômes de celle-ci sautent aux yeux. Le nom a peut-être changé, mais pas du tout ce qu’il désignait : la pauvreté, le dénuement, la précarité, la frustration.

On est tristement frappé par le paysage qui affiche une stressante hostilité. C’est, semble-t-il l’effet du déficit pluviométrique enregistré durant la saison hivernale 2014-2015. J’ai évité de parler de sécheresse. La sémantique officielle n’apprécie pas ce terme. Sécheresse, c’est « les anciennes périodes« , et « déficit pluviométrique« , c’est la terminologie de la rectification, de « ces dernières années« .

Peu de bétail. Il serait en transhumance « ailleurs ». En réalité, il n y en aurait pas beaucoup. Le peu qu’il y en a ici agonise. Il n y a pas de pâturages, et les bêtes (au propre et au figuré) refusent de consommer l’aliment malodorant « mis à leur disposition par les pouvoirs publiques à des prix convenables« . L’hydraulique pastorale ? Personne n’en a entendu parler. Les éleveurs creusent des puisards pour abreuver leur cheptel, au moment où d’autres, à dos d’ânes, s’approvisionnent en eau « potable » à partir de mares.

Parler ici de convenable ou de convenant serait un euphémisme bâtard. Une inimaginable infinité de points de sédentarisation précaire et anarchique, ne répondant à aucune norme, ne bénéficiant d’aucun atout de durabilité, espérant tout de l’Etat, mais comptant surtout sur une hypothétique pluviométrie qui leur permettrait de garnir un grenier qui affiche stock zéro.

Ces innombrables petites battisses, jaillies n’importe où et n’importe comment donnent à réfléchir. Juchées, chacune, sur un monticule ou un tertre, pour éviter les écoulement éventuels dans une zone à fortes pentes, elles donnent l’impression d’être d’origine magmatique ou d’être là suite à un largage parachutiste, similaire à l’ensemencement aérien qui se faisaient durant « les anciennes périodes » au dessus de la zone située entre Boutilimit et Nouakchott.

Dans ces contrées, la densité de la population est relativement importante. Les jeunes étant partis agrandir les files de chômeurs ou de travailleurs manuels dans les grandes agglomérations, on rencontre essentiellement ici des femmes et des moins de 15 ans. Les vieux sont peu nombreux. Ici, on vieillit mal, peu, ou pas. Le dernier RGPH (Recensement Général de la Population et de l’Habitat) a estimé les moins de 15 ans à 51 % environ. La réalité ici donne raison aux conclusions de ce recensement. C’est ici aussi que j’ai compris le sens de la croissance à deux chiffres que les institutions de Breton Woods semblent nous prêter. Elle est purement démographique. C’est une règle connue : là où on ne produit pas, on se reproduit. N’a-t-on pas dit que le problème du pauvre est dans son derrière ?

Les besoins dans cette zone du pays sont incommensurables. Les populations sont largement nécessiteuses, et souffrent des affres de tares conséquentes à une longue histoire de domination et de rapport de forces défavorables auxdites populations. Des efforts colossaux ont été déployés ici, en vain, en raison de l’improvisation et de l’absence d’une vision cohérente du développement et d’une stratégie réfléchie de l’aménagement du territoire. Il y a eu des efforts aussi bien durant les « anciennes périodes » qu’au cours des « dernières années« . Le triangle n’a-t-il pas englouti les efforts de la SONADER (société nationale pour le Développement Rural) soutenue par une vingtaine de sources de financement ? N’a-t-il pas absorbé comme une éponge l’IFAC dans les années 50 du siècle dernier, la Phase I du projet PASK, et d’autres projets, organismes et ONG ? N’est-il pas en train d’engloutir le PASKII, le ProPlaf et tout autre projet, même si on épuisait les combinaisons possibles des 26 lettres de l’alphabet français avec tous les indices possibles à partir des nombres naturels (N*) ? N’est-il pas en train de faire une bouchée de la grande Agence TADAMOUN.

Vous ne voyez pas qu’il est en train de siphonner les eaux de Foum Gleita pour asphyxier la riziculture, la polyculture, tuer dans l’œuf le projet sucrier, sans oublier le sort des centaines de familles qui vivaient de la pêche en amont et à l’aval du Barrage de Foum Gleita. Le triangle peut tout engloutir. C’est un fourre-tout. Vous y mettez n’importe quoi, vous n’arriverez pas à changer d’un Iota la vie des citoyens ici. On peut donc, au besoin, le rebaptiser « Triangle des Bermudes« .

Lors de la récente visite Présidentielle en Assaba, la Radio du « service public » m’avait fait croire que Hamoud était devenu, suite à « ces dernières années« , un petit Las Vegas. Au cours de mon périple, j’ai vu Hamoud que je connaissais durant « les anciennes périodes » comme quatre fois rien du tout. Je l’ai trouvé tel que je l’avais connu : plusieurs fois rien. Au cours de l’actuelle visite au Guidimakha, et au moment où je finalise ce modeste écrit, la Radio du service public essaye de me faire croire que Ould Yengé n’est pas le Ould Yengé que j’ai vu ce 08 juin 2015 tôt le matin. Il serait devenu, quatre jours seulement après mon passage, un Dallas sur le Karakoro. Quel exploit !

Je dois avouer que je ne pense pas que tous les habitants du triangle partagent mon pessimisme. Ils ne manquent d’ailleurs pas d’ambition, ou de rêve éveillés. Ainsi, au Triangle, j’ai passé la nuit dans un village qui s’appelait Paris. C’est comme ça, en tout cas, que les habitants le dénomment. J’ai vécu cette soirée comme un pied de nez à la France. En effet, je vais dormir à Paris, sans visa, et sans avoir pris ni avion, ni pirogue. Même sans Trocadero, Tour Eiffel, ou Arc de Triomphe, en l’absence du Maxim’s et du Fouquet’s, j’étais bien dans mon Paris tout à moi. Là où j’ai passé la nuit, sans dîner, je n’ai pas pu compter le nombre d’étoiles. C’était très loin du Carlton.

Durant tout mon périple, j’avais comme souci de trouver une preuve pour montrer au Président de la République qu’on ne lui dit pas tout. Et ce matin là, au départ de mon Paris, mon rêve se réalisa. Ainsi, je tombai sur l’école que vous avez le privilège de contempler à La Une du présent billet. Cette photo n’a ni été travaillée, ni truquée, ni tronquée. Elle n’est pas non plus transmise par la sonde spatiale Pathfinder à partir de la planète Mars.

Au début, mon creux au ventre, conséquent à une nuit au service gastronomique insignifiant, laissa la place à une boule à la gorge. J’avais peur d’être tombé sur un poste de contrôle de l’EIIL (DAECH). Comme personne ne payerait le moindre « khoums »(6) en guise de rançon mon éventuelle prise en otage, la décapitation pour mécréance et hérésie me paraissait donc inévitable. Je commençai à psalmodier quelques versets de Coran mal agencés, le regard rivé, avec des yeux hagards, sur le lambeau qui sert de drapeau. Mon angoisse fut amplifiée par le délabrement du bâtiment qui donnait l’impression d’avoir fait l’objet d’un tir de Drone. Heureusement, mon inquiétude allait s’atténuer lorsque j’ai vu des écolières devant « la chose ». Les DAECH, sont aussi des BOKO HARAM : l’enseignement moderne est interdit.

Un habitant du village passa devant moi. J’en ai profité pour lui demander le nom de la localité. Il me répondit que c’est « Lemseiguem » à une dizaine de kilomètres de M’bout. Devant le sourire et la jovialité de mon interlocuteur, je repris confiance. Je me décidai enfin à immortaliser le moment. Il était aux environs de 7 heures 30 mn le matin d’un jour de la dernière décade de mai dernier. Les élèves commençaient à venir. Je n’ai pas cherché à savoir si l’enseignant était déjà là. Je ne voulais pas le gêner, ou être pour lui à l’origine d’éventuelles représailles. Surtout que j’avais l’intention ferme de publier la photo.

Pourquoi j’ai tenu à montrer cette école, en fin d’année scolaire dédiée à l’éducation ? Mon souci majeur est de montrer que les efforts à faire dans le domaine sont encore énormes. En plus, le Président était dans la Région courant mai. Il était là « pour s’enquérir de la situation des infrastructures et services de base« . On ne doit pas avoir montré cela au Président, parce qu’il était revenu, apparemment, très satisfait. On cache donc la vérité au Premier magistrat du pays, ou bien il fait de la simulation. Dans ce contexte, on peut se demander, quand est-ce que les Mauritanie, celle « des anciennes périodes« , et celles de « ces dernières années » seraient-elles bien parties ?

En tout cas, pas encore. Il faudra nécessairement plus d’un mandat pour ce faire. Le premier mandat de l’actuel Président a été consacré aux pauvres et à la lutte contre la gabegie. Le second semble privilégier les jeunes, la consolidation des ensembles tribaux et la guerre contre les trésoriers régionaux véreux. Il nous faudra un troisième pour éradiquer les menteurs et un quatrième pour exterminer les laudateurs. Par qui ces deux derniers seront-ils assurés ? Il faut en laisser le libre choix aux mauritaniens. Qui nous dit qu’ils ne transformerons pas « les dernières années » en de nouvelles « anciennes périodes » ?


(1) Pays pauvre très endetté (2) Les corrompus (3) Riz à la viande (4) Riz au poisson (5) Villages de descendants d’esclaves  (6) Un cinquième d’unité monétaire

Debellahi

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États-Unis. Hillary Clinton donne le vrai départ de sa campagne

Décor de rêve

Le choix de l'île Franklin Roosevelt, président démocrate pendant la Grande dépression et la Seconde guerre mondiale, et père du New Deal, est symbolique.

Le choix de l’île Franklin Roosevelt, président démocrate pendant la Grande dépression et la Seconde guerre mondiale, et père du New Deal, est symbolique.

Le choix de l’île Franklin Roosevelt, président démocrate pendant la Grande dépression et la Seconde guerre mondiale, et père du New Deal, est symbolique. | Reuters.

La scène était prête sur l’île Roosevelt, avec en décor de fond les gratte-ciel de Manhattan, pour accueillir Hillary Clinton, ainsi que son mari et leur fille Chelsea. Des milliers de sympathisants affluaient, en shorts, T-shirts et casquettes malgré un ciel orageux.

Le discours est très attendu, car depuis avril, la candidate se contentait de tables-rondes et de rencontres avec les électeurs, ostensiblement pour écouter ce que les Américains avaient à dire. Aujourd’hui, c’est à l’ex-secrétaire d’État et ex-sénatrice de l’État de New York de clarifier sur quelle voie elle entend emmener l’Amérique.

Message aux Américains moyens

Hillary Clinton a promis de faire en sorte que « l’économie serve les Américains moyens et pas seulement ceux qui sont au sommet »« La prospérité ne peut pas être seulement pour les dirigeants d’entreprise et les patrons de fonds d’investissements. La démocratie ne peut pas être seulement au service des milliardaires », a-t-elle lancé. Elle a rappelé qu’en cas de victoire l’an prochain, elle sera la première femme élue à la Maison blanche.

Devant plusieurs milliers de sympathisants, l'ancienne secrétaire d'Etat a abordé la question du droit des femmes et l'enfance difficile de sa mère.

Devant plusieurs milliers de sympathisants, l’ancienne secrétaire d’Etat a abordé la question du droit des femmes et l’enfance difficile de sa mère.

Devant plusieurs milliers de sympathisants, l’ancienne secrétaire d’Etat a abordé la question du droit des femmes et l’enfance difficile de sa mère. | AFP.

« Je ne suis peut-être pas la plus jeune parmi les candidats à cette élection mais je serai la plus jeune femme présidente de l’Histoire des États-Unis », a ironisé Hillary Clinton, qui est âgée de 67 ans. L’ancienne sénatrice de New York a cité dans son discours, parmi les dirigeants américains qu’elle admire le plus, Franklin D. Roosevelt — d’où le choix de Roosevelt Island pour sa première grande réunion publique –, l’actuel président Barack Obama et Bill Clinton, son mari, qui a été à la Maison blanche de janvier 1993 à janvier 2001.

Elle a présenté les contours de son programme sur différentes questions économiques, promettant notamment une réforme des impôts afin de mieux récompenser le travail. 

Problème d’image

Ce meeting en plein air marque une accélération dans la campagne de l'ex-Première Dame.

Ce meeting en plein air marque une accélération dans la campagne de l’ex-Première Dame.

Ce meeting en plein air marque une accélération dans la campagne de l’ex-Première Dame. | AFP

Mais son problème d’image persiste: la proportion d’Américains estimant qu’elle n’est pas « honnête et digne de confiance » est passée de 49 à 57% entre mars et juin, selon un sondage CNN, dans la foulée de révélations sur son usage exclusif d’une messagerie privée pour ses fonctions officielles de chef de la diplomatie américaine, de 2009 à 2013, ainsi que de multiples articles sur d’éventuels conflits d’intérêts avec les donateurs de la fondation caritative Clinton.

Son image est meilleure chez les plus jeunes qui n’ont pas connu les affaires Clinton des années 1990, comme Dylan Hayes, 19 ans, et son amie Cristina Greenfield, 18 ans, arrivés tôt samedi sur « l’île Clinton ». Ils voteront pour la première fois en novembre 2016.

http://www.ouest-france.fr/etats-unis-hillary-clinton-donne-le-vrai-depa…

Johannesburg : Ouverture des travaux du sommet du Nepad

Johannesburg : Ouverture des travaux du sommet du NepadLes travaux du 33e sommet de l’Initiative du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) ont débuté, samedi à Johannesburg (Afrique du sud), avec la participation du Premier Ministre, Yahya Ould Hademine accompagné de Fatma Vall Mint Soueinae, ministre des affaires étrangères et de la coopération, Coumba Ba, ministre de la jeunesse et des sports, Mohamed Ould Jibril, directeur de cabinet du Premier ministre, Mohamed Baro Abdoullah, chargé de mission à la Primature, El Hacen Ould Zein, conseiller du Premier ministre chargé des affaires économiques, Mohamed Ould Behnass, directeur du protocole à la Primature. Ce sommet du Nepad se tient la veille de la tenue de la 25e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernements de l’UA prévue les 14 et 15 à Johannesburg. Dans son mot d’ouverture, le président de la République d’Afrique du sud, Jacob Zuma indiqué que “le Nepad a réalisé nombre d’objectifs depuis sa création. Néanmoins, le continent africain fait face à plusieurs défis et enjeux, dont la pauvreté, le chômage et les changements climatiques”. “Nous devons réaliser un développement durable pour le continent et avons, par conséquent, besoin de fédérer nos compétences pour les utiliser de manière positive”, a-t-il ajouté. “La complémentarité africaine exige l’autonomisation de la femme et son implication dans tous les programmes de développement pour réaliser l’agenda 2063”. Le président de l’Union africaine (UA) et président du Zimbabwe, Robert Mugabe a salué “le grand progrès et les réalisations du Nepad” depuis sa création, notamment en ce qui concerne “la conception des projets et leur mise en oeuvre, les programmes d’autonomisation de la femme, la sécurité alimentaire et le développement”. “Le continent doit relever plusieurs défis, à l’instar de la pauvreté, la famine et les maladies”, a-t-il estimé, ajoutant que les ressources brutes et naturelles du continent africain sont toujours exploitées à l’extérieur du continent”. Le président de l’UA a , dans ce sens, appelé le Nepad et toutes les institutions économiques africaines à “mettre en place des stratégies efficientes”. Il a appelé les dirigeants africains à “accélérer la mise en oeuvre des grands projets de l’agenda 2063, à l’instar du projet du commerce continental libre, l’autorité de régulation du transport aérien et le TGV”. Il a salué “les étapes franchies par le Nepad pour réaliser le développement économique dans le cadre de la première décennie” pour “une Afrique prospère”. De son côté, le président de la commission d’orientation des chefs d’Etats et de gouvernements du Nepad et président du Sénégal, Macky Sall a indiqué que “l’année 2015 est une année cruciale dans le cadre de la réalisation de l’agenda de développement”, appelant la Banque africaine de développement (BAD) à “accompagner tous les programmes de développement en cours de réalisation”. Le manque des flux financiers, l’augmentation du taux de fraude fiscale, la question des contrats pétroliers et miniers et le coût élevé de l’électricité constituent les principales entraves au développement dans le continent africain.

Johannesburg : Ouverture des travaux du sommet du Nepad –

 

Johannesburg : Ouverture des travaux du sommet du Nepad

 

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