Daily Archives: 23/06/2015
FLAMNET-RÉTRO: Interview du camarade SOW IBRAHIMA MIFO
Dans le cadre de cette rubrique rétrospective, nous vous proposons aujourd’hui la rediffusion de cette interview du VP, Ibrahima mifo Sow, accordée au Quotidien de Nouakchott du jeudi 26 juillet 2012.
Bonne lecture.
Interview de Sow Ibrahima Mifo Vice-président et chargé à l´organisation et à l´orientation politique des FLAM
« La place des Flam est naturellement du côté de ceux et celles qui posent la question nationale et sociale comme une priorité absolue à résoudre ».
Les forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM) après des décennies d’exil, ont décidé de regagner leur pays pour continuer le combat. Comment se fera ce retour, comment les FLAM vont se positionner sur la scène politique, quelles sont les implications humaines de ce retour….Nous avons interrogé, Sow Ibrahima Mifo, Vice-président et chargé à l´organisation et à l´orientation politique des FLAM.
LQN: Quand sera effectif le retour annoncé des FLAM en Mauritanie?
IBRA: Les Flam ont déjà commencé à reprendre effectivement pied sur le sol national avec le retour de notre section sénégalaise conduite par notre camarade Mamadou Wane. Avant cela, nos émissaires s’étaient rendus en Mauritanie pour y engager des missions de terrain, de contacts. Notre retour est désormais un processus irréversible mais nous tenons à le mener en bon ordre, en étapes contrôlées. L’enjeu de cet évènement est si important que nous devons en maitriser tous les facteurs concourants. Et ils sont aussi divers que complexes, allant des préjugés et des appréhensions à apaiser, des exigences politiques et administratives à ménager jusqu’aux carrières et des vies de familles à réorganiser. Mais je peux vous assurer que nous sommes à l’œuvre, et qu’il ne s’agit plus qu’une question de mois jusqu’au parachèvement de notre redéploiement dont le couronnement sera le retour de notre Président en compagnie d’un nombre important de nos militants.
LQN: Entre l’opposition degagiste, qui demande le départ de Ould Abdel Aziz du pouvoir, l’opposition dialoguiste, qui a pris langue avec le pouvoir, la majorité présidentielle …Une fois en Mauritanie, où se situeront les Flam dans la scene politique?
IBRA: La place des Flam est naturellement du côté de ceux et celles qui posent la question nationale et sociale comme une priorité absolue à résoudre. Nous nous allierons avec les Mauritaniens, de quelque bord qu’ils soient, qui se préoccupent de débarrasser notre pays du plus grand danger qui menace son existence et compromet son avenir, à savoir les discriminations raciales et sociales érigées en règles immuables de gestion de la Mauritanie. Nous avons bon espoir que notre retour impulsera l’émergence d’un vaste pôle patriotique dont l’ambition première sera de guérir la Mauritanie de sa périlleuse fuite en avant en la réconciliant avec sa diversité.
LQN: La première option pour les Flam, c’est la création d’un parti politique. Y a-t-il une seconde option comme la fusion avec un parti politique.
IBRA: La seule option absolument intangible pour les Flam est le devoir de poursuivre en Mauritanie le combat qu’elles ont initié, il y a bientôt 30 ans, et pour lequel nous restons plus mobilisés que jamais. Il s’agit de déconstruire le système raciste et esclavagiste qui aliène et assujettit la vaste majorité de nos populations pour offrir, en lieu et place, un nouveau contrat d’unité nationale fondé sur les principes de liberté, de justice et d’égale dignité de nos identités. C’est un sacerdoce pour nous, une mission vitale pour la Mauritanie, et pour la mener à son terme, les Flam ne lésineront sur aucune opportunité.
LQN: Après des décennies d’exil, une intégration dans les pays d’accueil, le retour au pays pour y mener le combat politique, humainement, ça pose des difficultés…
Et comment pouvait-il en être autrement quand on sait que pour beaucoup cela dure plus d’un quart de siècle! Pendant ce temps, il a fallu vivre, s’adopter à de nouvelles réalités. Mais rassurez-vous, il n’y aura pas de drame car les Flamistes, en hommes et femmes de foi et de convictions, ont toujours su mettre l’appel du devoir militant au dessus des situations de convenances personnelles. Pour nos militants, les moyens de l’exil ne peuvent servir qu’à assurer le succès du retour.
Propos recueillis par Khalilou Diagana- Le Quotidien de Nouakchott du jeudi 26 juillet 2012.
La Sorbonne islamique du désert mauritanien [Vidéo & PhotoReportage]
Libération – Chinguetti, littéralement « la source des chevaux », est une petite cité coincée dans le désert mauritanien, grignotée par l’avancée du sable, affaiblie par la sécheresse et victime d’un exode massif.
Chinguetti, c’est aussi l’un des premiers berceaux du savoir de l’Islam ayant abrité une université islamique, une cité médiévale inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, la 7ème ville sainte de l’Islam et l’un des derniers sites survivants de Mauritanie habité depuis le Moyen Age. Chinguetti est l’une des perles du Sahara. Surnommée « ville des bibliothèques » ou « Sorbonne du désert », elle est fondée autour du XIIe siècle pour offrir des haltes aux caravanes traversant le Sahara, à la croisée de l’Afrique du Nord et l’Afrique noire. Foyer de la culture saharienne, elle conserve des milliers de précieux manuscrits et de livres rapportés de l’Orient et des quatre coins du monde arabo-musulman par les marchands.
Malgré la rareté du papier dans le Sahara, la culture de l’écrit, rendue possible grâce aux peaux de gazelles et au développement du métier de copiste, était florissante. Aujourd’hui, plus de 7 000 manuscrits, dont certains datent du IXe siècle, sont conservés par une dizaine de bibliothèques et sont la propriété de grandes familles qui se les transmettent de père en fils selon le droit coutumier.
Les conditions climatiques extrêmes ont un effet paradoxal sur les documents : alors que la sécheresse préserve les couleurs des enluminures et calligraphies, elle craquelle les manuscrits et les fragilise. Si ce précieux trésor a traversé les siècles, la cité est aujourd’hui confrontée à de nombreux problèmes.
Tout comme les manuscrits de Tombouctou, ceux-ci font face à une carence de leur conservation et une préservation rendue compliquée par l’usure du temps, l’avancée du sable, les différences de températures, les termites, la manipulation fréquente et des incendies et inondations qui ont déjà entraîné une perte importante de collections.
Bibliothèque al Ahmed Mahmoud, «le savoir est une fortune qui n’appauvrit pas celui qui en offre»
La famille Al Ahmed Mahmoud fait partie d’une des dix lignées qui détient une bibliothèque. Econome dans un lycée, Seif Islam nous ouvre les portes de son patrimoine familial dont il s’occupe grâce à ses maigres revenus. A l’abri des regards, dans l’une des plus anciennes bâtisses, se trouve un précieux trésor mémoriel composé de manuscrits traitant de sciences religieuses, d’astronomie, de médecine, de poésie, de littérature, de généalogie, de mathématique, etc.
Il nous explique son système de conservation et de classement dans des boîtes d’archives, seul don de l’Unesco. « On a commencé à scanner les documents car ils sont très fragiles et on aimerait pouvoir en faire profiter tout le monde. Nous espérons à partir de cette base de données mettre un catalogue sur Internet ».
Tant pour des raisons financières que pratique, la numérisation est compliquée dans cette région et le manque de moyen humain et matériel est flagrant malgré le classement de la cité au patrimoine mondial de l’Unesco. Il nous fait part du paradoxe de la préservation de ces documents, présentés aux touristes de passage au risque de les abîmer, pour sensibiliser le public et toucher des aides afin d’entretenir ces mêmes livres.
Certaines aides sont tout de même apportées pour sauvegarder ce précieux patrimoine, tant nationales avec la Fondation Nationale pour la sauvegarde des villes anciennes dirigée par un descendant d’une grande tribu de Chinguetti, qu’internationales avec notamment le projet de sauvegarde des bibliothèques du désert.
Fruit d’une initiative italienne, le projet lancé en 2007 a permis de former des conservateurs mauritaniens qui pratiquent aujourd’hui à l’Institution Mauritanien de recherches scientifiques (IMRS) et dans les 5 laboratoires de conservation aménagés en 2009 dans les quatre cités anciennes que sont Chinguetti, Ouadane, Tichitt et Oualata.
En ouvrant ses portes et sa mémoire à un tourisme responsable et respectueux du patrimoine naturel et culturel, la perle du désert lutte contre son isolement et les menaces terroristes. Un partage du savoir, qui on espère, durera encore des siècles.
C.
https://www.youtube.com/watch?v=NW8SO_36F18
Source : Liberation (France)
Immigration clandestine : l’UE va en guerre contre les passeurs
Les ministres européens des affaires étrangères ont lancé ce lundi la première phase de leur lutte contre l’immigration clandestine à travers la Méditerranée.
Ils ont décidé de mettre en place un dispositif destiné d’abord à imposer une surveillance accrue contre les passeurs.
Selon l’agence France Presse, il est prévu pour cela la mobilisation d’importants moyens maritimes (bateaux de surveillance et sous marins) mais aussi aériens comme par exemple des avions de reconnaissance et des drones.
Des divergences sont apparues au sein des pays de l’union à propos des voies les meilleures pour lutter contre le phénomène, particulièrement préjudiciable à trois pays de l’UE : la Grèce, l’Italie et Malte.
Les nouvelles dispositions se feront en trois étapes. D’abord le recueil de renseignements à propos des passeurs, puis l’intervention directe pour arraisonner les embarcations avant d’arrêter les criminels.
La troisième étape qui nécessite elle une décision de l’ONU et l’accord de la Libye, prévoit d’élargir ces mesures aux eaux territoriales libyennes et même à l’intérieur du pays.
Saharamedias