Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 06/04/2011

Les pro-Ouattara attaquent la résidence de Gbagbo

altDes tirs d´armes lourdes ont résonné mercredi à Abidjan près de la résidence où Laurent Gbagbo, retranché dans un bunker à l´intérieur, refuse toujours de céder la présidence à Alassane Ouattara. Un diplomate ayant requis l`anonymat a déclaré que les rebelles soutenant M. Ouattara s´étaient à nouveau lancés à l´attaque de la résidence où se trouvent toujours le président sortant, son épouse Simone et quelques fidèles. “A l´heure actuelle ils n´ont pas encore capturé Gbagbo mais cela va arriver bientôt”, a affirmé une porte-parole du gouvernement Ouattara sur la chaîne France-24. “Ils ont ouvert les grilles et constaté que la résidence est entourée d`armement lourd. Maintenant, l´objectif est de le capturer”, a précisé Affoussy Bamba par téléphone.Le conseiller de M. Gbagbo à Paris, Toussaint Alain, a de son côté accusé les forces françaises de tirer sur la résidence au péril de la vie du président sortant et de ses compagnons de confinement, mais le porte-parole de l`état-major de l`armée française a démenti.

“Les forces françaises n´interviennent plus”, a également déclaré le porte-parole du gouvernement français, François Baroin, ajoutant qu´”il ne peut pas y avoir de menace sur l´intégrité physique même de M. Gbagbo”. Plusieurs membres du gouvernement désigné par Alassane Ouattara ont affirmé qu´ordre avait été donné aux forces rebelles de capturer M. Gbagbo sain et sauf.

Le président sortant semblait sur le point de se rendre mardi et avait chargé son ministre des Affaires étrangères de négocier les conditions de son départ, mais un haut responsable ayant requis l´anonymat a estimé qu`il avait seulement voulu gagner du temps, opinion partagée par Affoussy Bamba.

“On n´est pas au stade des négociations. Et puis, mon départ d´où, mon départ vers où?”, a réagi Laurent Gbagbo interrogé mardi soir par la radio RFI. “Je dis: j´ai gagné les élections. Mon adversaire dit qu´il a gagné les élections. Je dis: OK, asseyons-nous et discutons, sortons les arguments”, a-t-il ajouté.

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a dénoncé son obstination du président sortant mercredi. “Cet entêtement est absurde: Gbagbo n´a désormais plus aucune perspective, tout le monde l`a lâché. Il est `bunkerisé` dans sa résidence”, a-t-il souligné.

“Nous allons poursuivre avec l´ONU (…) les pressions pour qu´il accepte de reconnaître la réalité: il y a un seul président aujourd´hui légal et légitime qui est Alassane Ouattara”. “J´espère que la persuasion va finir par l`emporter et qu´on évitera de reprendre des opérations militaires”, a ajouté M. Juppé, se faisant menaçant.

“Nous avons demandé à l´ONU de lui garantir son intégrité physique ainsi qu´à sa famille (…) et d`organiser les conditions de son départ”, a souligné le chef de la diplomatie française. Il a précisé mardi que la France et l´ONU exigeaient une déclaration écrite de M. Gbagbo disant qu´il renonce au pouvoir et reconnaît Alassane Ouattara comme président de la Côte d´Ivoire.

 

AFP

Chronique sur mon Président : 3: Par Mouna Mint Ennass

altOui, semble-t-il, mon Président est habité par d’autres amours. Un peu partagé, Mon président peinerait à concilier entre toutes ces passions. Surtout qu’on lui attribue beaucoup de discrétion. Il prend tout sur lui. Il n’a pas de confident. Et, il ne peut faire confiance à personne. C’est pourquoi, il gère lui-même ses amours et rencontres, dans le secret le plus absolu. C’est un peu difficile pour un président d’avoir à gérer autant d’affaires intimes et privées, en plus des affaires publiques. Un poste de conseiller aux amours présidentielles n’est pas à l’ordre du jour.

C’est également compliqué pour un président d’avoir à ménager pareille polygamie. Et, entretenir autant de flammes passionnelles. Autant de harems. Du harem monétaire au harem roulant en passant par le harem foncier. Ce dernier  occuperait une place de choix dans le cœur présidentiel.

Récemment, certains sarcasmes ont fait état de quelques scènes de jalousies passagères, vite contenues, par les soins présidentiels. On raconte que plusieurs villas concubines du Premier Magistrat du pays ont empêché, à celui-ci l’accès, à cause de leur délaissement lié à l’inaccessibilité des quartiers dans lesquels elles sont installées. ‘’ Tu ne te soucies, aurait lancé une villa présidentielle, située au quartier,  Bande Aouzou, à Tevragh Zeina, que des sous auxquels tu as  réservé tout ton cœur et que tu as entourés de toutes les galanteries et égards, en les intronisant dans des coffres bien protégés !’’ ‘’ Et, moi, poursuit la villa, prise en tenaille par ce qui s’apparente à un chagrin d’amour, je suis abandonnée, tu ne me vois que très furtivement, et mes parents peinent à me rejoindre dans des conditions digne de mon rang !’’ Tu as vu le chemin que tu as emprunté  lorsque tu es venu ici ?…Tu as vu toutes ces flaques d’eau qui m’assaillent ?’’ ‘’ N’est-ce pas, il s’agit bien d’un abandon, conclut-elle, en larmes, en s’effondrant sur les épaules de la République ? Le Président a immédiatement donné instruction pour qu’une route en asphalte soit construite et qu’elle desserve, dans les règles de l’art, la villa des ses amours. Plusieurs autres domaines fonciers, d’autres villas, mais aussi, des terrains vides, se sont inspirés de cette largesse présidentielle et ont pu bénéficier d’un service d’infrastructure publique de proximité.

Le rapport avec les voitures serait, parait-il, le plus compliqué à gérer. Le harem roulant serait impressionnant, et les scènes de ménage et caprice de jalousie sont le lot quotidien de mon Président. Les Toyota Hilux ont récemment exigé du Président un comportement d’équité entre les concubines roulantes. Les Hilux ont corroboré leur argument par le sentiment lascif que le président éprouve envers les V8. Il y a aussi les gros engins. Mon Président les admire pour beaucoup de qualité. Il trouve des sensations particulièrement ineffables  à se délecter du vrombissement de leur moteur. A chaque après-midi, ou presque, à l’heure vespérale, mon président regagne le parc dédié aux camions, tracteurs et autres engins. A son arrivée tous les engins sont mis en marche, en même temps, mon président se couche au centre de la chose, ferme les yeux, affûte son ouïe, dilate ses narines, et commence à jouir des sons en déferlante, en farouche concurrence avec des fumées épaisses produites par les moteurs en rut. Dans cette position, mon Président demeure, jusqu’au coucher de soleil…

 

Mouna Mint Ennass