Daily Archives: 09/03/2016
Les Femmes des FPC célèbrent le 8 mars:
« Chaque fois que les femmes se sont engagées véritablement dans le combat politique, le changement s’est produit inéluctablement », affirme Samba Thiam
La ligue des femmes du parti, les forces progressistes du changement (FPC), ont célébré dans la ferveur, le mardi 8 mai après midi, dans leur siège, à Sebkha, la journée internationale de la femme. En début d’après midi, le public, composé essentiellement de femmes, de jeunes filles et garçons, surtout des étudiants, venus de presque tous les quartiers de Nouakchott a pris d’assaut le siège du parti qui a refusé du monde.
A cette occasion, le public a suivi une conférence sur le thème, « Le rôle de la femme dans le développement de la nation ». Un sujet très vaste, présenté par Dieynaba N’Diom, titulaire d’un master II en sociologie. Dans son exposé, la conférencière, a d’abord abordé le rôle de la femme en tant que mère, épouse, éducatrice des enfants, mais aussi travailleuse. Poursuivant son propos, elle a ensuite démontré à travers des exemples comment la femme se bat pour gagner sa place dans l’arène politique et économique, ce qui, reconnait-elle au passage, n’est pas une tâche aisée. Elle a cité les exemples qui doivent inspirer les jeunes femmes, notamment Winnie Mandela, Afrique du Sud, Aline Sitoye Diatta, de la Casamance . En Mauritanie, elle a évoque l’action éminente de Me Fatimata M’Baye et d’Aminetou Mint Moctar qui se battent pour la dignité humaine tout court.
Relativement à la politique, Mademoiselle N’Dioum a appelé les femmes à s’investir pour apporter les changements nécessaires et indispensables pour notre pays. «Vous devrez vous engager fortement au sein des FPC pour leur permettre d’atteindre leurs nobles objectifs, à savoir un véritable Etat de droit en Mauritanie, n’ayez pas peur, il s’agit de vos droits légitimes », a-t-elle martelé.
Auparavant, la présidente de la ligue des femmes, Mme Aminata Wane s’était réjouie, dans son mot d’ouverture, de la réponse massive des femmes de Nouakchott à la cérémonie. Pour la présidente, cette présence massive des femmes est une preuve éclatante que les FPC ont trouvé leur place dans l’arène politique nationale. ‘’Je vous invite alors à persévérer, à transformer donc cet essai du 8 mars en un vaste mouvement populaire ‘’. Plusieurs orateurs ont ensuite pris la parole pour apporter leurs contributions.
Clôturant la cérémonie, le président des forces progressistes du changement, M Samba Thiam s’est dit honoré de se retrouver devant ce grand rassemblement, et remercie tous les participants ; il a ensuite félicité la ligue des femmes pour cette heureuse initiative, mais surtout pour avoir relevé le défi, et salué la performance de la conférencière et de la traductrice.
Poursuivant son propos, M. Thiam a démontré à travers différents exemples, à travers le monde mais aussi en Mauritanie, qu’en décidant de s’engager, les femmes réussissent toujours à apporter des changements bénéfiques pour leurs peuples. C’est pourquoi, je vous demande de vous engager, de militer activement pour apporter ce changement dont la Mauritanie a besoin, a ajouté le président des forces progressistes du changement. «Les négro-mauritaniens n’ont plus de place en Mauritanie, ils sont l’objet de marginalisation sans précédent dans tous les secteurs de la vie : économie, armée, administration, banques, justice … L’horizon des enfants est bouché, si voulez leur assurer un avenir meilleurs, alors battez vous ! Battez –vous pour une autre Mauritanie, pour l’égalité, pour l’égale dignité », a conclu, M. Samba Thiam.
Signalons que la ligue des femmes a honoré plusieurs de ses amazones-militantes d’avant-garde qui se battent en Mauritanie et ailleurs pour le triomphe des FPC.
le calame
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Deux Femmes Leaders de la Planification Familiale en Afrique de l’Ouest Francophone
La Journée Internationale de la Femme est l’occasion de dresser le bilan des progrès réalisés, d’appeler à des changements et de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par les femmes qui jouent un rôle extraordinaire dans l’histoire de leur pays et de leur communauté. A cet effet, le Partenariat de Ouagadougou a voulu rendre hommage à deux femmes leaders qui se sont fait remarquer de par leurs engagements dans la Planification Familiale. Il s’agit du Dr Adama KEMOU ATTO YACOUBA et de la jeune ambassadrice PF Dieynaba NDIOM.
Après l’université, le Dr Adama KEMOU ATTO YACOUBA vie professionnelle part du plus bas niveau de la pyramide sanitaire en ce moment-là, un Centre de Santé Intégré dans une des régions les plus difficiles du pays. Puis, elle a été dans l’équipe cadre de deux districts. C’est en ce moment qu’elle a été en contact avec la population, leurs problèmes, leurs besoins non satisfaits en matière de santé. Elle a alors compris qu’au-delà de la prise en charge clinique, il y a d’autres aspects qu’il faudrait prendre en compte pour véritablement atteindre un développement humain et social acceptable.
En 2011, Dr YACOUBA s’est retrouvée au Ministère de la Santé à la Direction Générale de la Santé Publique, puis en 2012 Chef de Division Planification Familiale. Elle est actuellement la Directrice en charge des questions de santé de la mère et de l’enfant.
Ses principales réalisations au sein de ce département ont été entre autres :
– La mise en œuvre de la Surveillance des Décès Maternels et Riposte avec comme résultats la tenue du premier Forum National sur les décès maternels (le premier du genre en Afrique de l’Ouest),
– l’élaboration d’un plan opérationnel pour la mise en œuvre de la SDMR au Niger,
– L’organisation de la première campagne nationale sur la PF.
« Nous avons une grande évolution du taux d’utilisation de la PF qui est passé de 12.58% en 2013 à 20,46% au 3e trimestre de 2015 et nous espérons avoir plus de résultats avec la phase d’accélération » déclare le Dr YACOUBA.
La jeune Dieynaba NDIOM, leader et ambassadrice de la Planification Familiale en Mauritanie.
Etudiante chercheuse en Sociologie, la jeune Dieynaba NDIOM est une activiste de la Santé de la Reproduction (SR), particulièrement la planification familiale. Elle a fait plusieurs années de volontariat dans l’Association des Gestionnaires pour le Développement (AGD) en tant que coordinatrice du volet SR. Elle est actuellement Présidente de jeunes ambassadeurs de la Mauritanie, Coordinatrice régionale des jeunes ambassadeurs de la SR/PF du Partenariat de Ouagadougou ; Coordinatrice pays d’IYAPF et de parole aux jeunes.
Son rôle de jeune femme leader est globalement d’attirer l’attention des dirigeants sur la question de la sexualité des jeunes et sensibiliser, informer les jeunes pour un comportement sexuel responsable en mettant l’accent sur leur santé.
Son implication dans la Planification Familiale est à deux niveaux :
1- Ses recherches (préparant un doctorat sur les déterminants socioculturels liés à la faible utilisation de la contraception chez les femmes en âge de la procréation en Mauritanie : cas de la ville de Nouakchott.
2- Ses activités de tous les jours au sein de l’Association des Gestionnaires pour le Développement, les activités des jeunes ambassadeurs de la Mauritanie.
Reproduction (SR), particulièrement la planification familiale. Elle a fait plusieurs années de volontariat dans l’Association des Gestionnaires pour le Développement (AGD) en tant que coordinatrice du volet SR. Elle est actuellement Présidente de jeunes ambassadeurs de la Mauritanie, Coordinatrice régionale des jeunes ambassadeurs de la SR/PF du Partenariat de Ouagadougou ; Coordinatrice pays d’IYAPF et de parole aux jeunes.
Son rôle de jeune femme leader est globalement d’attirer l’attention des dirigeants sur la question de la sexualité des jeunes et sensibiliser, informer les jeunes pour un comportement sexuel responsable en mettant l’accent sur leur santé.
Son implication dans la Planification Familiale est à deux niveaux :
1- Ses recherches (préparant un doctorat sur les déterminants socioculturels liés à la faible utilisation de la contraception chez les femmes en âge de la procréation en Mauritanie : cas de la ville de Nouakchott.
2- Ses activités de tous les jours au sein de l’Association des Gestionnaires pour le Développement, les activités des jeunes ambassadeurs de la Mauritanie.
« Les JA de la Mauritanie ont fait d’énormes progrès en termes de planification familiale, on peut énumérer entre autre les engagements de l’Etat à travers le Programme Nation de la Santé de la Reproduction (PNSR) et L’OMS à nous accompagner dans la réalisation de notre plan d’action. D’une manière plus globale, nous les jeunes ambassadeurs du PO, on se félicite à travers notre représentation dans le monde dans différentes initiatives pour la PF. » nous confie t-elle.Les objectifs du Partenariat de Ouagadougou ne seront atteints qu’avec l’engagement de personnes telles que ces deux femmes leaders et nous ne pouvons que les encourager et les accompagner dans leur combat..
“Une présidente de la République”, réclament les femmes des FPC
La présidente des femmes des Forces Progressistes du Changement (FPC), Aminata Wane, a réclamé “l’élection d’une femme à la Présidence de la République et à la Présidence de l’Assemblée Nationale”.
« Ce qu’on appelle des acquis politiques de la femme mauritanienne est insignifiant. Nous réclamons la parité égale», a déclaré Aminata Wane à Alakhbar en marge de la célébration de la journée du 8 mars par les femmes du FPC.
Et pour Aminata Wane, «la meilleure façon de lutter contre la corruption c’est de confier la gestion financière à la femme. Tout le monde sait que les femmes sont dignes de confiance».
Alakhbar –
Affaire Macina : L’impasse
L’Authentique – Impasse dans l’affaire dite Macina ! L’ex-secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Mohamed Hadi Macina, devrait être entendu cette semaine par le juge d’instruction à charge de son dossier, qui aurait formulé la demande d’accéder au document mettant en cause Macina en provenance de la justice londonienne.
Raison de cet état de fait : le dossier dressé par la police nationale ne concernerait que des faits relatifs à la gestion de fonds publics du ministère de l’Intérieur ces trois dernières années, alors que l’interpellation de l’homme a été notifiée après des plaintes en provenance de la Grande Bretagne qui concernent l’édition de bulletins de vote pendant la présidentielle de 2009 !
Il y aurait donc amalgame dans le traitement du dossier qui amènerait le magistrat à demander à accéder au fond de dossier londonien, le cas contraire, à entendre le représentant de l’État mauritanien sur la question.
Dans le cas où ces deux requêtes n’aboutissaient pas, le juge risquerait de circonscrire son travail à la seule affaire portant sur la gestion des fonds du ministère de l’Intérieur ces derniers années.
Ce qui voudra dire que les Autorités publiques pourraient avoir décidé de collaborer avec la justice britannique, auquel cas, la présence du prévenu dans le Box des accusés londonien, n’est pas à exclue.
MOMS
Spécial 8 mars : Ces femmes qui font des métiers d’hommes
L’univers mâle s’ouvre de plus en plus aux Sénégalaises. Mécanicienne, ingénieur, taxiwoman, gardienne, policière… elles sont nombreuses aujourd’hui à boxer dans la même catégorie que les hommes. Reportage.
Les Sénégalaises ne militent pas que pour la parité. Aujourd’hui, elles sont nombreuses à travailler pour l’égalité professionnelle. Taxiwomen, mécanicienne, ingénieur, camionneuse, elles sont nombreuses à investir des métiers jusqu’ici exclusivement masculins. Petit tour au garage mécanique «Femme-auto», sis à Liberté VI Extension.
Madame Bangoura, 34 ans, née Anna Guèye, est l’assistante technique dudit garage. Mère de famille, ce petit bout de femme, a blanchi sous le harnais au bataillon des matériels militaires du Sénégal. Diplômée d’un Cat 1 et 2, elle a intégré ce garage de 20 employés dont 8 femmes, en août 2008, à la suite d’une demande d’emploi. Vêtue d’une combinaison dont il est difficile de reconnaitre les couleurs à cause de la noirceur, Anna, comme l’appelle les intimes, a fait de son travail une religion. Casquette bien vissée sur la tête, elle avoue sa passion pour les “trucs d’hommes” depuis le bas âge. Petite, elle apprend à bricoler auprès de son frère ainé alors mécanicien. Très vite, elle est prise par le virus et décide plus tard d’en faire son gagne-pain. Malgré les difficultés rencontrés et les préjugés sur ce “genre de métiers”, Anna ne se décourage pas pour autant. Le plus important pour elle, reste sa passion pour le métier. Et surtout, de ne pas tendre la main. Car, pense-t-elle, il n’y a plus de métier exclusivement réservé aux hommes ou aux femmes. La mécanicienne se dit convaincu que tout ce que l’homme peut faire, la femme en a la capacité aussi.
C’est à l’âge de 12 ans que la jeune femme a arrêté ses études après avoir obtenu son Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee), pour se consacrer à ce métier. Native de Mont Rolland (Thiès) , la jeune dame, qui se dit femme au foyer accompli, a le soutien de son époux.
Tout sauf Imam
Khady Diatta, plus connue sous le nom de Madame Badji, est aussi une mécanicienne au niveau du garage «Femme-auto». Abondant dans le même sens que sa collègue Anna Guèye, Khady n’est pas le genre de femme qui pense que la mécanique est un métier d’homme. Pour elle, les femmes peuvent faire tous les métiers sauf la profession d’imam. Et avec l’évolution du monde, il n’y a plus de métiers réservés à un sexe. De l’avis de la jeune mécanicienne, beaucoup de femmes ont intégré le métier à cause de l’évolution de la société et de la technologie. Comme Anna, Khady est aussi une passionnée de la mécanique. Elle dit avoir appris le métier au Centre de formation professionnelle Sénégal-Japon, où elle a obtenu son Brevet de technicien industriel (BTI) en 2009. Spécialisée en mécanique auto, Khady est fière de son métier et le pratique depuis 7 ans sans aucune gène. Khady, mère de trois (3) enfants, la trentaine bien sonnée, travaille depuis 4 ans dans le garage. Son mari, enseignant en électromécanique au Centre de formation Sénégal-Japon, le soutient.
«Il n’y a pas de sot métier»
A l’opposé de Khady et Anna, Rokhaya Ndiaye, quant à elle, a choisi d’être taxi-sister par manque de possibilité. Rencontrée au centre-ville, la jeune mère, avec un visage serein et respectueux, n’aime point croiser les bras et attendre un emploi. Diplômée d’un Baccalauréat de série L, elle dit avoir mis un terme à ses études par manque de moyens car elle est un soutien de famille. Après avoir tapé à toutes les portes en vain, elle a décidé d’embrasser ce métier. A l’instar de Khady et Anna, Rokhaya ne croit pas à des métiers réservés à un sexe. Sa conviction est qu’il n’y a pas de sot métier. Taille moyenne avec un teint dépigmenté, cette habitante du quartier populaire de Pikine se dit fière d’exercer le métier de taxi-sister, en dépit des nombreuses difficultés qui plombent leur travail. Chaque matin à 8 heures, Rokhaya roule, après avoir fini son travail de ménagère. A 13 heures, elle marque une pause pour servir à manger aux enfants avant de reprendre à 15 heures pour finir à 20 heures.
Trouvée dans une station service de la place, située sur l’Avenue Bourguiba, A.D ( nom d’emprunt), pompiste, pratique cette profession depuis bientôt un an. Le regard méfiant (car elle a peur de parler à la presse sans l’autorisation de son patron), elle croit que l’avenir de ce métier se trouve entre les mains des femmes. Car, estime-t-elle, la gente féminine attire plus la clientèle que les hommes.
Femme ingénieure
Thérèse Mendy est aussi une de ces femmes qui sortent de l’ordinaire. Célibataire, elle est stagiaire en qualité de superviseur de chantier dans une entreprise de Bâtiment et travaux public (Btp) de la place. Thérèse dit être une passionnée de génie civil depuis son jeune âge. Trouvée dans son chantier à l’unité 9 de Keur Massar, la jeune femme, veut encourager les femmes à s’investir dans la profession pour bousculer les préjugés.
Un sociologue de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar explique cette tendance des femmes à embrasser les métiers jusqu’ici dévolus aux femmes s’explique par le fait que «le monde évolue d’une manière rapide”. “Avec le développement de la technologie, les femmes veulent faire tout ce que les hommes faisaient. A cela, s’ajoute le chômage. De nos jours, c’est seulement la fonction d’imam que la femme ne peut pas faire. Je pense qu’il n’existe plus de métiers réservés uniquement à un sexe en dehors de diriger une prière», a-t-il soutenu.
Auteur: Cheikhou AIDARA – Seneweb.com