Ce 16 mars 2016 des militants de l´IRA et des FPC seront les invités au Palais des Nations à Généve pour parler de la situation des droits de l´homme, de l´esclavage et du racisme d´Etat en Mauritanie.
La lutte continue!

A l’issue de ce qui aura été , pour l’éternité , la dernière fois que j’ai vu Baba Miské , son fils Karim m’a posé une question plus ou moins saugrenue : pourquoi vous êtes venus voir Ahmed Baba ? Je crois qu’en guise de réponse je me suis enlisé dans des vagues considérations bien désordonnées et qui pourraient , en apparence , traduire , aux yeux de l’interlocuteur non averti , une certaine démagogie .Je dois avouer que la question m’a , quelque part, déstabilisé. Il est vrai que des liens solides de parenté et de voisinage marquent , profondément , ma relation avec l’auguste personnalité . Il est ,également , vrai que le devoir religieux me dicte une telle action pour l’accomplissement de laquelle , j’ose espérer une prime dans l’au delà .
Mais à vrai dire , cette visite qui se solda par un dernier regard croisé avec une grande figure politico- intellectuelle de mon temps avait, en outre , quelque chose de totémique .
Le lumineux fondateur de la renaissance nationale ( Nahda ) qui était en train de s’éteindre à Paris ne pouvait , nullement , me laisser indifférent .
Dans mon esprit , son nom fut, à l’image de sa renommée , associé au débats des intellectuels animés , au quartier latin, par Jean Paul Sartre et Simone de beauvoir , aux envolées lyriques « des élites du tiers monde  » dont sa fameuse lettre ouverte fut une éclatante manifestation , aux grands titres évocateurs d’une certaine époque , qui le signalaient, avec l’âme d’un peuple , dans les rangs du front polisario , à l’exil tragique des cerveaux qui le conduira à la Bulgarie et aux Seychelles , à l’errance de ces érudits qui , accusés de ne pas avoir Les pieds sur terre , ce qui après tout n’est pas un crime , se sont lancés à la conquête de l’empire de la sublime imagination.
Pionnier de la lutte anti impérialiste , ce totem d’un autre temps , il porta , tout en assumant son statut d’aristocrate d’un âge révolu , le flambeau d’une certaine jeunesse révolutionnaire de la Mauritanie . Baba Miske fut la lumière du temps où le journal Afrique -Asie ,qu’il créa avec le camarade Simon Malley , était une tribune pour les jeunes progressistes qui n’aimaient par le vieux réactionnaire jeune Afrique de Ben Yahmed.
On se souviendra , aussi , de l’intellectuel parisien pour lequel les stations du métro sont devenues, de mémoire , des points de ponctuation pour ses interminables lectures et qui conserva, en même temps , dans sa vaste mémoire , le trésor caché de son authentique culture . Un trésor que l’on oubliera jamais grâce , notamment , à la fabuleuse traduction en langue française de Al Wassit ( libéralement le médiateur ) par laquelle il présenta, avec un talent inégalé, le génie poétique de son peuple dans un mémorable tableau. A Paris et ailleurs , Baba Miské resta , selon sa célèbre définition poétique , pour la culture maure , » une manière de vivre condamnée à demeurer incomplète sauf en Mauritanie » .
C’était donc cette extraordinaire mémoire du grand homme que j’ai tenu à visiter ou plutôt à « revisiter » pour emprunter au titre de son ultime regard sur la décolonisation dont il fut , incontestablement , l’un des acteurs historiques.
Ce regard , objet d’un livre que j’ai eu l’honneur de recevoir dédicacé par Baba Miské m’avait permis , après une lecture attentive , de mieux comprendre les raisons de l’échec du projet national , résolument progressiste , de la génération de l’indépendance. Il m’ a surtout permis de réaliser , avec stupeur , les conditions dans lesquelles  » le système » avait systématiquement cherché et réussi à écraser cet intellectuel rebelle qui n’arrivait pas à dissimuler son ambition illimitée ,et ce malgré une sorte de cynisme culturel ( lekhal en hassaniya ) qu’on attribue , à tort ou à raison au milieu maraboutique dont il est issu.
Je dois ajouter que le plaisir que j’ai éprouvé à la lecture de ce livre – mémoire fut d’autant plus grand que j’ai eu , déjà , une mémorable discussion avec l’auteur lorsqu’il m’invita seul chez lui pour me convaincre d’adhérer à l’une de ses initiatives controversées .
Ce jour là j’avais fait appel à toute mon insolence pour lui opposer un refus catégorique malgré l’immense respect que je lui voue . Après avoir écouté , avec sa légendaire courtoisie, mon plaidoyer contre sa manière de voir , Baba Miské m’avait dit en somme ce qui suit : quel plaisir de t’entendre défendre , dignement, des principes dans un monde qui manque d’idéaux . Je suis sur que tu trouveras dans la décolonisation revisitée qui paraîtra , ces jours ci , Les raisons de mon dépit  » . Il avait, sans doute , ses raisons . Mais il est , en tout cas , certain , que nous avons , nous aussi , raison de saluer la mémoire d’un érudit engagé qui a marqué de son empreinte , la mémoire nationale de notre pays .
اللهم ارحمه واغفر له وأكرم نزله. انا لله وأنا اليه راجعون

ABM

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Sen360 – Nouakchott est en colère contre Dakar qui, après avoir bloqué à l’aéroport Léopold Sédar Senghor un officier mauritanien déserteur du nom de Ely Cheikh Ould Maya, mercredi dernier, l’a laissé s’envoler vers les Etats-Unis, quarante-huit heures après une demande d’extradition expresse, informe “Libération”.

Cet officier supérieur a été arrêté sur demande de la Mauritanie qui lui reproche d’avoir déserté en emportant avec lui plusieurs milliards d’ouguiyas.

Les autorités mauritaniennes ne comprennent pas l’attitude de leurs homologues sénégalais et rappellent, selon “Libération”, qu’elles ont livré au Sénégal six présumés terroristes, il n’y a pas longtemps.

“Libération” note que l’officier Mauritanien a expliqué que s’il a déserté c’est parce que sa vie est en danger et que s’il retourne dans son pays il sera non seulement torturé, mais peut être aussi tué. Finalement les autorités américaines lui ont délivré un permis de séjour en bonne et due forme et il s’est envolé vers les Etats-Unis.

Auteur: seneweb news – Seneweb.com

Le Président de la République Mohamed Ould Abdel aziz fera face ce mardi 15 mars 2016 à la presse pour aborder les grandes questions de l’heure. D’aucuns pensent que la situation politico-économique du pays est telle qu’il est impossible pour le Rais de continuer de se murer dans un silence qui devient de plus en plus inquiétant pour un pouvoir présenté, depuis quelques temps, comme chancelant. Les signaux économiques sont au rouge , la contestation dans la rue reprend de plus belle et l’opposition longtemps laminée par le pouvoir et sa majorité , retrouve ses marques et une sympathie dans le cœur des mauritaniens meurtris par la famine, la pauvreté et l’absence de perspectives. Bref , c’est une situation explosive qui apparait en toile de fond et qui mérite d’être diagnostiquée par le Président de la République qui doit impérativement rassurer ses concitoyens au risque de perdre du terrain. Le Président est donc attendu sur ces différentes questions qui préoccupent l’ensemble des mauritaniens toutes communautés confondues. L’offensive menée par l’opposition dans les régions de l’Est et le retentissant succès du RFD lors de leur dernier meeting ne pourrait être ignorés au haut niveau. Des décisions phares sont attendues lors de ce point de presse. Certains n’hésitent pas de parler de la dissolution du parlement et d’une main tendue à l’opposition pour un dialogue sérieux. Wait en see !!!

K S –

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