Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 23/03/2016

Un jeune chercheur mauritanien aborde les maths en pulaar pour les rendre plus accessibles

altRendre plus accessibles les mathématiques : tel est l’objectif visé par le jeune chercheur mauritanien, Mouhamadou Falil Sy, à travers son essai de mathématiques supérieures en langue pulaar : ’’Binndanɗe Hiisankooje’’ (éditions Papyrus Afrique).

’’L’objectif de cet essai est rendre les mathématiques plus accessibles, faciliter l’apprentissage des mathématiques (….)’’, a confié à l’Agence de presse sénégalaise, l’auteur, présent à Dakar dans le cadre d’une table-ronde sur le thème : ’’Génie descriptif des langues africaines comme facteur d’acquisition des sciences : exemple du pulaar’’. L’auteur part du caractère descriptif de la langue pour présenter quelques principes et outils de mathématiques supérieures en langue pulaar.

Il ne s’agit pas d’un exercice de traduction, mais de « pularisation » des concepts mathématiques. Car, explique t-il, « la correspondance d’un mot à un concept vient après une profonde analyse sur le concept mathématique, ses utilisations étant toujours au premier plan, mais tient compte aussi de la syntaxe du pulaar ».

La langue pulaar est structurée de sorte que les mots appartiennent à des classes, note Mouhamadou Fall Sy, soulignant que la classification en pulaar « est faite le plus souvent suivant par les propriétés physiques ou géométriques des objets à nommer ».

Ainsi, l’aspect-boucle sous-jacent à l’opération puissance ou factorielle fait que les mots pulaar associés à ces dernières sont classés « Ndé », qui décrit la rotondité, l’aspect « courbe » sera classé « Ngol », qui décrit la longueur. ’’Ceci devrait contribuer à rendre les concepts mathématiques plus naturels, et donc à faciliter leur compréhension », soutient-il.

L’ouvrage commence par une brève introduction aux opérations de la logique élémentaire et celles de la théorie des ensembles, puis viennent les ensembles de nombres. Il comprend une courte présentation des structures algébriques et aborde la topologie générale, les fonctions, l’espace Euclidien, la linéarité, des rudiments de la théorie de la mesure.

Dans un chapitre, l’auteur revient sur le dénombrement et les probabilités, les équations différentielles, de physique, de transformation de Fourier. Mouhamadou Falil Sy, fervent militant de la promotion des langues africaines, estime que l’apprentissage des sciences dans ces langues peut favoriser ‘’une excitation scientifique’’ dans les laboratoires.

En apprenant les sciences dans les langues africaines, « on permet ainsi au génie africain de s’exprimer », soutient l’auteur, estimant que cela peut contribuer aussi à la naissance d’un Einstein africain et de combler le retard du continent dans les domaines scientifiques.

Pour une large diffusion de l’ouvrage, la maison d’édition Papyrus Afrique veut tirer 1000 exemplaires, selon son directeur, Seydou Nourou Ndiaye qui espère aussi l’essai suscitera un intérêt pour les pouvoirs publics au plus haut niveau.

Mouhamadou Falil Sy est né le 23 janvier 1990 à Bélinabé, dans la commune de Kaédi en Mauritanie.

Après des études primaires à Bélinabé et ses études secondaires à Kaédi, où il a passé un bac C (spécialité Mathématiques) en 2009, il rejoint l’université de Cergy-Pontoise (France) pour ses études supérieures, indique une note de présentation de l’auteur.

Il y obtient une licence de Mathématiques en 2012 avec mention Très-Bien, puis une maîtrise de Mathématiques fondamentales et un master-recherche de Mathématiques fondamentales, tous avec mention Très-Bien. Il fut alors major de la promotion.

Il obtint pour 2012-2013 une bourse RATP, en 2013-2014 une bourse d’excellence de master-recherche et en juillet 2014 un prix au mérite en sciences par l’Académie de Paris. Il fut retenu avec dix autres étudiants par le programme DIM (Domaine d’intérêt majeur en mathématique) de la région Ile-de-France afin de préparer un doctorat de Mathématiques.

Actuellement Mouhamadou Falil Sy est jeune-chercheur en thèse de Mathématiques au laboratoire AGM de Cergy-Pontoise UMR8088-CNRS. Il travaille dans le domaine de l’analyse qualitative des équations aux dérivées partielles. En octobre 2015, il a reçu le prix « Actions Collaboratives » de la Banque CASDEN et de la FSMP.

Mouhamadou Falil Sy est un militant de la promotion des langues africaines dans le sillage de feu le Professeur Cheikh Anta Diop. Il ouvre à la formulation des sciences dans les langues africaines, car estimant qu’elles pourraient beaucoup contribuer à leur développement.

senego.com

Calamités / De Sneiba El Kory

La Mauritanie a assisté, le 16 Mars dernier, à la 31ème session du conseil des Nations Unies, pour l’adoption de son rapport sur la situation des droits de l’homme. Le gouvernement y a présenté plusieurs délégations issues de tout ce qui touche, de près ou de loin, au sujet. Responsables du Commissariat des droits de l’homme et du ministère de la Justice, activistes d’organisations de la Société civile proches du pouvoir se sont ainsi donnés la main, pour défendre le point de vue officiel de la Mauritanie sur la très controversée question desdits droits dans le pays. En cela, les autorités n’ont en rien tranché avec les vieilles pratiques des systèmes précédents. Politique de la dénégation et rapports panégyriques, relayés par des cohortes de faux militants des droits humains, constituent toujours le socle sur lequel l’Etat mauritanien et ses institutions bâtissent leur stratégie de défense et leur argumentaire, facilement démontables, à l’ordinaire, par des rapports alternatifs produits par des associations diabolisées. Les mesures trompe-l’œil ne font plus recette. Ce n’est pas en  nommant, à Genève, un staff diplomatique composé de Harratines (l’ambassadrice et son premier conseiller) qu’on démontrera, à la Communauté internationale, que l’esclavage est éradiqué. Les substantiels montants qui ont servi à transporter, héberger et corrompre la dizaine de Harratines et « responsables » d’ONG-cartables auraient bien plutôt pu servir à concevoir et mettre en œuvre des programmes et projets structurels qualifiants, au profit des centaines de milliers d’esclaves et anciens esclaves qui vivent dans la misère, aux quatre coins de la Mauritanie. Les solutions à l’emporte-pièces ne serviront à rien, sauf à détourner la problématique de l’esclavage vers d’autres considérations nuisibles à la cohésion sociale. Les signaux précurseurs d’un ras-le-bol généralisé doivent être courageusement décryptés. Les solutions globales capables de les juguler, repensées. Personne ne peut douter de l’importance de tout ce qui a été fait, des indépendances à aujourd’hui, pour contribuer à défaire la Mauritanie de cet abject phénomène. Les dispositions et amendements constitutionnels, les ordonnances, les lois, les tribunaux et, même, les établissements spécifiques, comme le Commissariat aux droits de l’homme ou l’agence Tadamoun, c’est quelque chose, en dépit  de toutes leurs insuffisances. Mais il y a autre chose de peut-être plus important.

D’abord, la déconstruction des préjugés, chez les esclaves et les maîtres. La culture de la citoyenneté semble en être le seul efficace outil. A cet égard, les ambassadeurs, les ministres, les généraux et autres hauts commis de l’Etat ne sont ni harratines, ni beïdanes, ni négro-africains : ce sont juste des citoyens de la République islamique de Mauritanie. Naturellement que la citoyenneté ne se décrète pas ! Elle s’acquiert, à travers une accumulation de valeurs et de comportements que raffermissent la force de la loi et l’autorité de l’Etat, d’une part, et que vulgarisent et consolident, d’autre part, les pratiques quotidiennes de tous, dans toute la hiérarchie sociale.

Ensuite, la fin de la politique malveillante de victimisation. L’éradication de l’esclavage est l’affaire de tous les Mauritaniens. Aucune organisation, aucun groupe, aucun homme, quel que soit son charisme, n’en détient le monopole. Mais, autant il est inutile et vain de situer la responsabilité d’un passé  révolu, autant est-il inacceptable de l’instrumentaliser ou de s’en servir à n’importe quelle fin. Enfin, et c’est, peut-être là, un des aspects les plus importants de la problématique, l’Etat doit cesser de nier, systématiquement, des faits avérés. C’est ridicule de déclarer, chaque fois, que l’esclavage en Mauritanie, c’est du passé. Alors que ceux qui l’affirment sont les premiers à savoir que, dans les faits et la crudité du quotidien, des centaines de milliers d’esclaves et anciens esclaves souffrent encore de cette horreur. Sans véritable volonté politique,  l’éradication définitive de l’esclavage est une illusion. Et, sans cela, deux choses, au moins, sont objectivement impossibles. En un, le développement national. Bloqué, tant que des énergies aussi importantes que celles de ces centaines de milliers de citoyens ne sont pas libérées et mises en valeur. En deux, la cohésion sociale. Irréalisable, tant que d’aussi grosses injustices narguent, au jour le jour, les consciences dont les plus fébriles constituent une terrible menace potentielle. La politique du déni et de la fuite en avant ne paye pas. Impossible de continuer à tromper l’Histoire. Elle rattrape toujours ceux qui usent de subterfuges pour la devancer. Les expériences démontrent que ce n’est pas souvent une bonne chose de se faire rattraper par son histoire. Au cours de sa dernière visite, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, aurait entretenu les autorités nationales sur la problématique de l’esclavage et autres violations des droits humains. Lors des examens périodiques universels, la Mauritanie se fait ordinairement tirer les oreilles, par les instances de la Communauté internationale, sur des questions de droits de l’homme, avec force recommandations et graves interpellations. Pourtant, notre pays continue, de sa tête à ses pieds, à « se faire » croire que tout va bien…en tout.

le calame

Ecoutes : pourquoi Nicolas Sarkozy est-il poursuivi ?

Ecoutes : pourquoi Nicolas Sarkozy est-il poursuivi ?Par Les Décodeurs Abonnez vous à partir de 1 € Réagir ClasserPartager Tweeter La Cour de cassation a validé mardi 22 mars les écoutes opérées par la police des conversations entre Nicolas Sarkozy et son avocat sur la fameuse ligne « Paul Bismuth ». Retour sur l’affaire. Nicolas Sarkozy pourra bien être poursuivi par la justice sur la base des écoutes téléphoniques pratiquées sur sa fameuse ligne ouverte sous le pseudonyme « Paul Bismuth ». La Cour de cassation a tranché, mardi 22 mars, en validant les écoutes policières. Cette procédure aurait pu être le dernier rempart de M. Sarkozy contre un renvoi au tribunal, qui risque fort d’entraver sa marche vers l’élection primaire du parti Les Républicains. Retour sur cette affaire. L’ancien président de la République est menacé par plusieurs affaires. Parmi elles figure celle concernant un supposé financement de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy par des fonds libyens provenant de la famille Kadhafi. Le 19 avril 2013, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire contre X pour « corruption active et passive », « trafic d’influence », « faux et usage de faux », « abus de biens sociaux » et « blanchiment, complicité et recel de ces délits ». Deux juges, Serge Tournaire et René Grouman, ont instruit ce dossier. Le 7 mars 2014, Le Monde a révélé que Nicolas Sarkozy, ainsi que Claude Guéant et Brice Hortefeux, qui furent ses ministres de l’intérieur, avaient été mis sur écoute dans le cadre de cette information judiciaire. 2. Qu’ont révélé ces écoutes ? Le 11 mars 2014, la Cour de cassation se prononçait sur un recours déposé par Nicolas Sarkozy. L’ancien chef de l’Etat souhaitait que ses agendas ne soient pas versés aux dossiers sur l’enquête sur l’affaire Bettencourt, puis sur l’affaire Tapie-Lagarde (voir ci-dessous). Les informations récoltées lors des écoutes suggèrent que Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog, ont pu bénéficier en amont de cette décision de la complicité d’un haut magistrat, Gilbert Azibert. Selon les documents brandis par la ministre de la justice, Christiane Taubira, lors d’une conférence de presse en mars 2014, M. Azibert aurait notamment « rencontr [é] un par un » deux à trois collègues appelés à se prononcer sur le pourvoi de Nicolas Sarkozy, afin de leur « expliquer » « avant qu’ils ne délibèrent ». Mediapart a publié en mars 2014 une nouvelle série de révélations extraites des synthèses des écoutes. Elles tendent à confirmer que M. Sarkozy et son avocat avaient plusieurs soutiens, tant dans la justice que dans la haute administration policière, dont le fameux juge Azibert. M. Sarkozy aurait également évoqué une personne qui l’aurait renseigné sur les avancées de la justice dans l’affaire des soupçons de financements libyens de sa campagne de 2007. Par ailleurs, « Monsieur Thierry Herzog aurait pu être renseigné », tant « sur la surveillance des téléphones de Nicolas Sarkozy » que sur l’éventualité « d’une perquisition » dans le cadre du dossier libyen. Un acte, s’il était avéré, extrêmement grave pour la défense de M. Sarkozy. Le Monde révèle aussi que, craignant d’être écouté, M. Sarkozy avait pris un second téléphone sous un faux nom. 3. Pourquoi les agendas de Nicolas Sarkozy sont-ils si importants ? Si les écoutes judiciaires de Nicolas Sarkozy n’ont a priori rien révélé sur un éventuel financement libyen de sa campagne, elles ont placé les agendas de l’ancien président au centre de l’attention. Les soupçons de « trafic d’influence » à l’encontre de M. Sarkozy découlent en effet de ses interventions présumées en amont d’une décision très attendue de la Cour de cassation sur ces agendas, le 11 mars. L’ancien chef d’Etat s’est pourvu en cassation. Les magistrats de la plus haute juridiction devaient dire si la saisie de ses agendas par la justice était illicite, car couverts par l’immunité présidentielle. Une décision qui n’avait aucun impact sur l’affaire Bettencourt, dans laquelle Nicolas Sarkozy a bénéficié d’un non-lieu le 7 octobre 2013. En revanche, elle aurait pu faire tomber un pan entier de procédure dans l’affaire Tapie-Crédit lyonnais, dans laquelle Nicolas Sarkozy est soupçonné d’être intervenu en faveur de l’homme d’affaires. Le juge Gentil, chargé à Bordeaux de l’affaire Bettencourt, a en effet transmis en janvier 2013 ces agendas aux magistrats qui enquêtent sur l’affaire Tapie. Or, ceux-ci font apparaître que Nicolas Sarkozy a rencontré à plusieurs reprises Bernard Tapie sur la période clé 2007-2008, ainsi que Pierre Mazeaud, l’un des trois arbitres choisis pour trancher le litige. Ils constituent donc le principal élément à charge des juges contre l’ancien président dans ce dossier. Les agendas pourraient également être utilisés dans le cadre de l’enquête sur un éventuel financement de la campagne présidentielle de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi. Finalement, malgré les interventions supposées du juge Azibert auprès de ses collègues magistrats, la Cour de cassation a rendu le 11 mars une décision défavorable à Nicolas Sarkozy. Elle a jugé qu’il n’y avait pas lieu de statuer sur ce pourvoi, dans la mesure où l’affaire Bettencourt était close en ce qui le concernait. Les agendas pourront donc être conservés et utilisés par la justice. 4. La justice avait-elle le droit d’écouter les conversations d’un avocat et de son client ? Oui, mais à deux conditions, car les avocats bénéficient d’une protection particulière, au nom du secret professionnel : L’avocat doit être lui-même soupçonné d’avoir commis une infraction (sinon, ses propos ne pourront ni être consignés dans les procès-verbaux, ni être retenus contre lui) ; Son bâtonnier doit en être informé. C’est sur cette question que s’est prononcée la Cour de cassation mardi 22 mars. En validant les écoutes, elle a donc reconnu que les policiers avaient le droit d’écouter ces conversations entre un avocat et son client.

Les Décodeurs

Journaliste au Monde

Le Monde.fr 

Niger : le président Youssoufou réélu pour un nouveau mandat

Niger : le président Youssoufou réélu pour un nouveau mandatLa commission indépendante pour les élections au Niger a annoncé mardi que le président Mouhamedou Issoufou a été réélu avec 92,5% des suffrages lors du second tour des élections présidentielles du dimanche.

Ce second tour ressemblait plutôt à une formalité, l’opposition réunie ayant décidé de le boycotter.

Son adversaire, l’ancien président de l’assemblée nationale, Hamma Amadou, a mené sa campagne depuis son lieu de détention, ayant été emprisonné pour une affaire de trafic d’enfants, un montage selon l’opposition.

Le candidat de l’opposition avait été évacué la semaine dernière en France pour des soins, après que sa santé se soit détériorée en prison.

Selon certaines sources, l’état de santé d’Hamma Amadou s’est amélioré et pourrait quitter l’hôpital dans les jours à venir.

Des sources dans la capitale nigérienne ont révélé que le président réélu a entamé des contacts avec certains pans de l’opposition pour tenter de sortir son pays de la crise politique qui s’y est installée depuis qu’il avait accusé certains milieux de fomenter un coup d’état.

Au cours de son deuxième mandat de 5 ans, Issoufou devra faire face à de multiples défis, d’ordre sécuritaire, économique et politique dans ce pays parmi les plus pauvres du monde et qui a connu au cours de dernières décennies une série de coups d’état.