Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 28/03/2016

Comment nos Communes Rurales peuvent développer la Mauritanie ?

Lettre à l’adresse des Etudiants et  autorités de sécuritéCe théme s’apparente avec  celui  du colloque international intitulé :  Comment le secteur rural développe les villes urbaines? organisée en 1988 par l’USAID à Abidjan à laquelle j’avais participée en compagnie du Ministre Sow Deyna et Sarr Mamadou en ma qualité de représentant des Agriculteurs de Mauritanie..

            En fait les Communes Rurales peuvent à faibles coûts  développer la Mauritanie si le Gouvernement accepte de valoriser leur potentiel  impressionnant et initiative locales diversifiées non exploitées dans le domaine des ressources humaines et initiatives  locales.
              La principale contrainte est structurelle. Elle réléve du fait que les Communes rurales n’ont pas de Ministére  propre et sont réduites en un  services déconcentré du Ministére de l’intérieur sans moyens et sans objectifs aux initiatives bloquées ou combattues d’autres Ministéres..
 Bien plus, les Maires des communes rurales et leurs adjoints, contrairement aux pays voisins (Sénégal) sont sans salaires, sans logements, sans voitures, sans personnel, sans police municipale et surtout sans subvention d’investissement pouvant engager et terminer un programme de Développement Communal viable, s’il arrive à être élaboré.
Le dernier Conseil des Ministres a encore enfoncé le clou dans la plaie en écrasant  totalement la symbolique subvention d’investissement du FRD  ( qui était de 70% de celui-ci) pour l’affecter  à 100% au budget de fonctionnement de la Commune (salaires et maintenance de matériel).
Quels matériel  à entretenir pour les communes rurales ?  Le seul matériel roulant dans la Wilaya de l’Adrar des communes rurales  que je sache est ma voiture tout terrain GX d’occasion achetée sur la subvention du FRD dans le cadre du Programme .
L’élimination de la subvention des investissements du FRD ne milite pas en faveur du développement local décentralisé pour lequel les communes rurales ont été créées.
Pour permettre aux communes rurales de développer la Mauritanie, il revient à l’Etat de :
–              Revoir la plateforme de doléances formulée par les Maires au Gouvernement lors du dernier congrés qui sollicite la création d’un Ministére propre aux communes spécialisé du développement des Communes..
–              Au lieu d’éliminer la subvention  destinée  aux investissements communaux, je suggère de la doubler  pour permettre aux 228 communes du pays de créer 1308 lycées de types Oughoul el ouahatt, intensifs, gratuits dans les 228 communes du pays .
 Cette augmentation aura pour effets outre la stabilité et le retour massif  des populations au terroir aux Lycées communo-parentaux  oughoul El Ouahatt à cursus réduit (3 ans au lieu de 7ans) et performant dont le coût unitaire mensuel ne dépasse pas les 150.000 UM du fait de son systéme modulaire.:
1-            De produire par ce systéme éducatif performant pour chaque Commune rurale ou urbaine 128 docteurs et chercheurs scientifique par an âgés de 20 ans à partir de 9 ans aprés du démarrage du projet tout en économisant à l’Etat et aux parents d’éléves 90% des frais actuels e l’Education..
2-            De justifier la création dans le terroir  de projets de développement porteurs d’emplois bonificateurs des succés  aux futurs jeunes Docteurs . Projets analogues à celui d’oasis moderne irrigués par photovoltaïque  que nous proposons à l’Etat créateur de 40.000 emplois de jeunes à Adrar et inchiri exploitables par téléphones à distance par les milliers de docteurs à partir des labos ou universités à Nouakchott à partir de 2023 .
      Maaden El ervane, cobaye du systéme éducatif proposé :
 La mission d’évaluation des Communes rurales envoyée par le Ministére de l’intérieur qui a visité  Maaden El Ervane le   22 Mars 2016 doit avoir noté qu’il n’y a pas une famille à Maaden El Ervane qui ne dispose pas d’un à 4 cadres  (souvent diplômés de doctorats) qui  apportent chacun à la Commune un revenu annuel (supérieur au montant annuel d’investissement du FRD en voie d’extinction ( bien sûr à tord) par le Ministére de l’intérieur, tout en contribuant au développement du pays par leur travail dans nos mines, hôpitaux, sécurité….
La Commune essaie,  malgré les blocages suivants des Ministéres de continuer son programme éducatif communal  (6 colléges), départemental  (24 Colléges) et national:
–              Du Ministére de l’Education Nationale qui n’offre aucune coopération à programme communal qu’il lui garantlt une économie de 90% de ses frais et un taux d’admission au bac de 70% au lieu de 10% en 7ans. Le DREN de l’ADRAR fait un excès de Zéle (interdiction aux professeurs  de donner des cours durant leurs heures de liberté et week end) pour lui porter préjudice –
–              Ministére des finances : la subvention investissement du FRD , n’est envoyé à la commune  qu’en juillet avec 11 mois de retard, car nos cours commencent en juillet de Chaque année..
–              Du Ministére de l’intérieur qui vient d’éliminer la subvention investissement du FRD ( seule source de financement du projet).
–              Autres initiaives de la Commune :
–              La Commune vient d’engager à travers son Bureau d’Etudes (BEERAM) un programme de recherche appliquée pour l’adaptation de 7 variétés de riz aux conditions écologiques des Oasis de sécheresse : les agriculteurs de l’AGPO de Maaden ont été formés en Mars  à la germination et au sémis de pépinière par Dapog (sur plastique). Le repiquage est prévu en avril.
–              Le protocole envisage de réaliser 3 campagnes par an (Mars à juin, juillet à Octobre et Novembre à Février)
–              Les calculs de coûts par carrés de rendements
–              Les panicules qui réussiront à offrir un maximum de grains seront sélectionnés pour constituer une banque de semences adaptées aux conditions désertiques.
–              La Commune envisage d’engager un programme de pisciculture dans les bassins d’irrigation d’arrosage des palmiers pour l’élevage d’alevin de poissons….
Aussi je réitère ma demande d’audience à son excellence le Président de la République pour lui offrir de plus amples informations sur les voies et moyens de développer le pays par les Communes rurales et notamment par  la généralisation de l’enseignement Oughoul El Ouahatt et autres initiatives de création de grands projets agricoles modernes en Adrar et Inchiri télécommandés à distances , porteurs de 40.000 emplois nouveaux de jeunes .
Nouakchott le 25 Mars 2016
Cheikhany Ould Sidina 44155715
Maire de la Commune de Maaden el ervane

7ème partie du témoignage de Salah Ould Hanana «Témoin d’une époque » Al Jazeera : Coup d’état de 2004, entre traîtrise et amateurisme

7ème partie du témoignage de Salah Ould Hanana «Témoin d’une époque » Al Jazeera : Coup d’état de 2004, entre traîtrise et amateurismeDans cette 7ème partie de «Témoin d’une époque, l’ère des coups d’état en Mauritanie » diffusée par Al Jazeera avec le témoignage de l’ancien commandant Salah Hanana, ce dernier y relate les péripéties du coup d’état avorté de 2004, qui ne serait que la suite du putsch manqué du 8 juin 2003.

Ce récit est plein de mélancolie et d’amertume, face à la traîtrise et à l’amateurisme qui ont émaillé cette tentative tuée dans l’œuf, avec son lot de drame et la fin de l’équipée des «Cavaliers du Changement » et de ses ailes politiques et civiles.

Le récit commence par ce que Salah Ould Hanana décrit comme l’intrusion des Etats-Unis dans la crise qui avait suivi le coup d’état manqué du 8 juin 2003 contre Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, l’allié dans la lutte contre le terrorisme de l’Oncle Sam. En effet, les Etats-Unis avaient accusé les «Cavaliers du Changement » d’avoir des accointances avec le mouvement salafiste djihadiste au Sahel.

Leur ambassadrice au Burkina Faso aurait même demandé au président Blaise Compaoré de les livrer pour activités terroristes. Ce que le président burkinabé, contrairement à d’autres dirigeants musulmans qui ont livré leurs compatriotes musulmans aux services américains, aurait refusé, selon Salah.

Blaise aurait exigé auprès de l’ambassadrice des preuves tangibles incriminant les salafistes dont elle demandait la remise à ses autorités, ainsi que le bien-fondé des soupçons qui pèseraient sur l’une des mosquées de Ouaga, qualifiée de gîte pour salafisites radicaux. Pour Salah Ould Hanana, c’était-là le cadeau que les Etats-Unis voulaient offrir à Ould Taya, sans succès, face au refus du président du Faso de se plier à leur exigence.

Le journaliste Ahmed Mansour qui menait l’interview mentionnera la lettre que Ould Taya avait adressée à l’OTAN le 17 septembre 2003 et où il offrait sa franche collaboration avec l’instance nord atlantique. Mieux, Salah dira que cette information ne faisait que confirmer l’intrusion américaine dans le dossier de la crise post-coup d’état en Mauritanie à cette époque.

Nouakchott démantèle le réseau intérieur sur une bourde de Mohamed Cheikhna

Le 9 août 2004, une vingtaine de soldats sont arrêtés, accusés de liens avec les «Cavaliers du Changement ». Salah reconnaîtra l’existence d’une cellule dormante au sein de l’institution militaire qui coordonnait les préparatifs d’un autre coup d’état en préparation avec les cerveaux, Salah Ould Hanana et ses compagnons, exilés en Côte d’Ivoire. Salah parlera d’une création, dès décembre 2003, d’un cadre politique du mouvement, le Front national. La structure militaire, formée par les officiers en exil, était renforcée par d’autres officiers toujours tapis au sein de l’armée, sous la houlette des commandants, Mohamed Lemine Ould Waer, Habib Ebou Mohamed, Mohamed Vall Ould Hendeya, et Ahmed Ould MBareck.

Ainsi, le rôle combiné de l’aile politique, de l’aile militaire et de l’aile civile ainsi que le rôle prépondérant joué par l’Observatoire mauritanien des droits de l’homme, démontreraient selon Ould Hannana, le degré d’impopularité au sein de l’armée et de la population du régime de Ould Taya. Cette masse de répulsion, dira-t-il, a été résumée dans un poème de Mohamed Ahid Sidi Mohamed dont il lira d’ailleurs les premiers strophes.

A la mi-août 2004, 53 militaires sont arrêtés, dont 13 commandants et 15 capitaines, tous de la ville d’Aioun et de la tribu des Oulad Naçer, comme les principaux auteurs du putsch manqué du 8 juin 2003, dont Salah Hanana. Toutes ces personnes ont été arrêtées selon Ould Hanana à cause de l’imprudence de Mohamed Ould Cheikhna.

Celui-ci aurait été accroché par un certain commandant Mekhalla Ould Mohamed Cheikh, avec qui il échangeait des mails. Mis au courant, le comité des officiers retranchés à Bouaké en Côte d’Ivoire, aurait sommé Ould Cheikhna de cesser ses échanges avec le bonhomme et de l’orienter vers l’un des éléments à Nouakchott. Ce fut Ould Waer. Pour Salah, le chapitre des échanges par Internet entre Ould Cheikhna et Mekhalla était clos. Il apparaîtra plus tard qu’il n’en était, reconnaît-il, amer. Ould Cheikhna avait poursuivi ses échanges jusqu’à fournir à son correspondant la liste complète des militaires impliqués dans le coup, y compris leur nom et leur grade. Il dit ne pas comprendre pourquoi Ould Cheikhna avait agi ainsi.

Et le journaliste Mohamed Mansour de récapituler les impairs causés par le commandant Mohamed Ould Cheikhna dans les deux tentatives de coup d’état, soulignant qu’en 2003 déjà, il n’avait pas respecté les consignes, puisqu’il avait quitté l’état-major qu’il était sensé contrôler pour se rendre à la présidence de la République. Et voilà encore, qu’en 2004, il fournit les noms de l’ensemble des acteurs du coup d’état en préparation, et l’offre sur un plateau d’argent aux Renseignements militaires, «en voulant faire un coup d’état par Internet » ironisa-t-il.

Cette bourde ou cet impair de Ould Cheikhna allait ainsi permettre à l’armée d’arrêter certains éléments qui étaient tapis dans l’ombre. Et c’est le commandant Ahmed MBareck qui travaillait au 2ème Bureau (B2) renseignements militaires qui en informera Salah et ses compagnons dans leur exil de Bouaké, leur fournissant les échanges mails qui s’étaient poursuivis entre Mohamed Ould Cheikhna et Mekhelle, avec les noms. Interrogé, Ould Cheikhna avouera avoir poursuivi ses contacts malgré les promesses qu’il avait faites à ses camarades des les interrompre.

Ce qui est malheureux, dira Salah Hanana, l’œil mélancolique, «beaucoup de ces gens n’avaient même pas de contact avec nous ».

Et le journaliste de répondre, «vous avez détruit des vies et des familles, défait des carrières et nuit à votre pays ». Salah d’acquiescer, vaincu par les évidences. «Nous aussi » répondra-t-il.

Selon Salah, une première cargaison d’armes et de munitions avait déjà été introduite, peu avant ces arrestations.

Ce qui permit à Mohamed Mansour de récapituler : «en 2000, votre première tentative de coup d’état a été déjoué 48 heures avant son exécution ; votre deuxième tentative le 8 juin 2003 a échoué alors que vous étiez parvenu à contrôler les principaux centres névralgiques du pays pendant au moins 16 heures de temps et la 3ème tentative a échoué car Mohamed Ould Cheikhna a offert à Ould Taya sur un plateau d’argent les noms des officiers, sous-officiers et soldats qui devaient exécuter le coup d’état »

Après ces arrestations, Salah qui était à Bamako revient dare-dare à Bouaké pour faire le point avec ses camarades. C’est là où ils ont su que c’est Mohamed Ould Cheikhna le responsable. En ce moment, le nombre de militaires arrêtés, tous grades confondus, était de 179.

Ces arrestations pèseront sur les consciences et créeront une grande pression morale sur Salah et ses compagnons, qui culpabilisaient, selon lui. Les purges au sein de l’armée, constate-t-il, avaient pris un tournant tribal et le régime avait perdu toute crédibilité selon lui, au sein de l’opinion, poussant Ahmed Ould Daddah dans une conférence de presse à déclarer qu’il n’y a pas eu tentative de coup d’état «mais qu’il s’agit d’un complot ourdi par Ould Taya pour justifier un règlement de compte régionaliste et tribal au sein de l’institution militaire contre des officiers dont le seul tort est d’avoir des liens de sang et de parenté avec les auteurs du coup d’état manqué du 8 juin 2003».

Fin de cavale pour Ould Mini

Le 30 juin 2004, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ghali Ould Chrif fait une déclaration radiotélévisée dans laquelle il annonce «que la Mauritanie a déjoué une tentative de coup d’état ; plusieurs militaires ont été arrêtés, dont le capitaine Abderrahmane Ould Mini », un des co-auteurs du putsch manqué de Salah Hanana le 8 juin 2003.

Dans cette partie, Salah Ould Hanana révèlera l’existence d’une aile civile qu’ils entraînaient par groupe de 10 à Bouaké en préparation du coup de 2004. Il parlera du rôle important joué par cette aile civile dans le domaine du renseignement et de l’information, mais aussi de la logistique.

Commentaire du journaliste Mohamed Mansour, «dans toutes ces tentatives, le problème venait des leaders et de leur manque de professionnalisme » insinuant même un manque de responsabilité.

Pour Salah, une autre décision à allure d’aventure allait être prise. Il s’agissait du retour de tous les officiers leaders du coup d’état retranchés jusque-là à Bouaké, en l’occurrence Mohamed Cheikhna, le défunt capitaine Mohamed Salem, le capitaine Ahmed Salem Ould Kaabach, le capitaine Hamoud Ould Baba et le capitaine Ould Mini. Salah et Mini iront à Bamako pour des préparatifs et là, sans aviser leurs autres camarades, ils décident de rentrer seuls à Nouakchott.

Ils passeront de Bamako, par Rosso, et entreront dans le territoire avec des documents maliens mais déjoueront tous les postes de contrôle. L’aile civile leur avait préparé toute la logistique, le gîte et le couvert. C’était par le même circuit, dira-t-il, qu’on avait voulu exfiltrer Mohamed Khouna Ould Haïdalla, mais il aurait désisté par la suite, raconte Salah Hanana.

Ils s’étaient donné une à deux semaines pour réorganiser tout le monde, dira-t-il en substance, notant le rôle du capitaine Ahmed Ould MBareck qui leur avait fourni les informations dont ils avaient besoin.

Salah déclare avoir demandé à Ahmed Ould Dèye, un officier membre du groupe qui était en poste à Aleg, de rentrer à Nouakchott. Il vint dare-dare. Salah dira avoir su plus tard, que Ould Dèye travaillait avec les services de sécurité. Ainsi, les deux rencontres qu’ils ont eu avec lui dont l’une avec Ould Mini, se seraient déroulés sous la surveillance des services de sécurité. Ould Mini fut ainsi pisté dès la fin de son entrevue avec Ould Dèye par des agents, mais ils perdront ses traces. La zone fut quadrillée et une perquisition de porte-à-porte fut déclenchée. Selon Salah, ils seront alertés par de forts tambourinements à la porte. Ils se cachèrent, lui, Ould Mini, et deux civils, le jeune Moulaye Ould Brahim et le chauffeur Sidi Mohamed.

Alors que les deux civils, parviendront à sortir, parce que non recherchés, Ould Mini sera capturé. Salah déclare pour sa part, avoir déniché une petite remise où il se cacha pendant toute la journée. Il profita de la nuit pour sortir, une fois les barrages de police levés.

Salah Ould Hanana sera rejoint par le capitaine Ahmed Ould MBareck du B2. C’est avec lui qu’il tentera de sortir du territoire en passant de nouveau par Rosso. Mais cette fois, toute l’armée et les forces de l’ordre étaient sur le pied de guerre. L’aventure allait-elle s’arrêter là, au bord du fleuve Sénégal à Rosso ? C’est ce que la suite du témoignage de Salah Ould Hanana dans la prochaine édition permettra de révéler.

En conclusion de cette 7ème partie, le journaliste d’Al Jazeera, Ahmed Mansour dira que Salah Ould Hanana et ses amis s’étaient basés sur un seul facteur dans leurs trois tentatives de coup d’état, l’impopularité de Ould Taya, au détriment de l’efficacité.

«Je crois que nous avons pêché par excès de confiance en nous, ensuite par la confiance aveugle et à la bonne intention présumée que nous avons donné aux autres» dira Salah Ould Hanana

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7e anniversaire de la journée de réconciliation nationale: « COVIRE prêt à concourir et de tout cœur et sans rancune à une réconciliation nationale véritable qui éclaire d’abord les consciences et retient les leçons de la tragédie» , déclare Sy Abou

altLe collectif des victimes de la répression  militaire des années  86/91 (COVIRE) a célébré, le vendredi 25 mars, à Sebkha Loisirs, la journée de réconciliation nationale, sous le signe de l’espoir.
Dans un mot prononcé à cette occasion, le président Sy Abou Bocar, après avoir salué  et  remercié  la délégation du commissariat des droits de l’homme et de l’action humanitaire (CDHAH), « partenaire stratégique de COVIRE »,  les veuves, les rescapés militaires et orphelins et les membres de Mooyto Koota, a dressé un bilan de 7 ans du processus de règlement du passif humanitaire.
Le président de COVIRE  a rappelé l’accord cadre signé entre son organisation et  le président Mohamed Ould Abdel Aziz, qui  a abouti à la décision d’instituer le 25 mars, journée nationale de réconciliation,  la prière aux morts de Kaédi,  au cours de laquelle le président a demandé le pardon pour le mal commis  à la communauté négro-africaine victime. C’est au cours de cette journée que le président Aziz  promit le règlement du passif humanitaire derrière lequel couraient,  depuis plus de 2 décennies, les  ayants droit et  rescapés militaires, les déportés…Sy Abou Bocar a énuméré ensuite  les acquis du processus de règlement: indemnisation forfaitaire et de soutien aux veuves des militaires morts en détention et des rescapés non réintégrés,  des fonctions et agents de l’État  victimes des évènements de 89, les attributions aux veuves de terrains, la réintégration de certains fonctionnaires non atteints par la limite d’âge, la révision de l’ordonnance 2006 -015 du 12 juin 2006 portant commission nationale des droits de l’homme…
Si ces mesures ont soulagé les victimes, beaucoup de choses restent cependant à faire, estime Sy Abou Bocar qui appelle au parachèvement des indemnisations des rescapés militaires, la révision et la régularisation des pensions des veuves illégalement attribuées sous le régime du régime défunt, la révision des pensions des militaires indemnisés, la réinsertion des orphelins devant bénéficier des mesures discriminatoires positives, la prise en charge sociale des veuves des victimes, l’ouverture des dossiers des grands oubliés, les déportés de retour volontaire, aujourd’hui  structurés en collectif Mooyto Koota et enfin l’identification et le marquage des tombes des victimes des évènements.
Le président Sy  Abou a affirmé, par la même occasion la volonté de COVIRE de contribuer, sans rancune à une réconciliation nationale véritable qui éclaire d’abord les consciences et retient les leçons  de la tragédie. Il a invité, à la communion des idées et à la synergie d’actions de l’ensemble des organisations de défense des droits de l’homme.
Sy Abou Bocar a enfin indiqué que son organisation est disposée à prendre part activement au dialogue politique prôné par le président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Prenant la parole à son tour, la directrice de la promotion des droits de l’homme  et  de la cohésion sociale, Mme Fatimétou Mint N’Diayane a félicité COVIRE à l’occasion de cette journée du 25 mars ; elle a ensuite  évoqué la stratégie du gouvernement visant à la consolidation de l’unité nationale et la cohésion sociale. «  La société mauritanienne se distingue par sa diversité ethnique et culturelle qui constitue une base pour la consolidation de sa cohésion sociale avec les liens, entre  les différentes composantes, tirant  leur fondement d’un ensemble de facteurs d’unité, avec l’islam, la cohabitation à travers l’histoire, les similitudes, les valeurs et les traditions communes entre tous les mauritaniens», a déclaré  Mint N’Diayane qui a enfin exprimé la disponibilité de son département à soutenir et à encourager toutes les initiatives visant à renforcer la cohésion nationale.
 
le  calame