Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 21/03/2016

Un triomphe sans gloire (Par Momar Mbaye)

content_imageDe mémoire de Sénégalais, jamais un scrutin n’aura laissé un camp victorieux aussi inerte, emmuré dans un silence coupable. Coupable d’avoir triché en ne respectant pas les règles du jeu : il leur fallait à tout prix, sortir vainqueurs de cette consultation électorale grossièrement désignée par le terme « référendum ». Pour y arriver, il aura fallu, au pouvoir, utiliser des moyens non conventionnels. Ajoutés aux moyens de l’Etat, en déployant la grosse artillerie financière et logistique pour s’acheter le « Oui » des chefs religieux sensibles à l’argent, le « Oui » des maires opposants et candidats à la transhumance, le « Oui » de la presse et enfin le « Oui » des citoyens lambda en proie au désœuvrement. En attestent les ralliements tous azimuts notés à la veille du scrutin, de personnes qui ont réfléchi par le portefeuille alors qu’il était question de mettre en avant l’avenir et l’intérêt du Sénégal, un pays à la merci d’une équipe qui n’a guère le sens des priorités.

De l’achat de conscience, il y en a eu comme l’a honteusement admis dans la presse, un député de l’Apr et vice-président de l’Assemblée nationale. Alors, comment garder le silence devant l’impressionnante mobilisation des médias d’État au profit exclusif d’un seul camp, le « Oui », une pratique indigne d’une démocratie pluraliste et dont se garderait un pouvoir à l’époque du parti unique. En effet, ce mépris signé du service public de l’audiovisuel, est né de la volonté d’un président qui a mis à la tête de la radio et de la télévision d’État, un politicien membre d’un clan, affilié à un parti au pouvoir qui n’a d’autres préoccupations que de sauvegarder l’image d’un Prince qui lui paye un salaire à la fin du mois. Mais ce n’est pas à ces esprits faibles et partisans qu’il faut s’en prendre, eux qui ne sont que des mercenaires de l’image, des commis, des exécutants, des directeurs aux ordres, nommés pour une tâche et des fonctions bien précises : leur spécialisation dans la propagande et la désinformation des masses.

C’est donc le chef de l’État qui doit en porter l’unique responsabilité, lui qui approuve ces pratiques d’un autre âge, lui qui prétend renforcer le statut de l’opposition, dans la constitution, tout en empêchant toute expression de cette même opposition au niveau de l’audiovisuel public sénégalais. Personne n’est dupe. Mais tout le monde peut en convenir, que le niveau de réflexion de nos gouvernants est bas, très bas au point de toucher le fond, parce qu’ils confondent souvent, le bien public et la propriété privée. Et Macky Sall et ses souteneurs ont sans doute eu honte de jubiler, hier soir, à l’annonce des premières tendances favorables à leur camp.

Quid des effets de la corruption dans les résultats du scrutin de ce dimanche ? On aura simplement remarqué que tous ces milliards de francs dont on ne connait pas le nombre précis, dilapidés en fonds de campagne, pour s’acheter une victoire du « Oui », ont laissé de marbre plus de la moitié des électeurs, soit près de soixante pour cent des Sénégalais, qui ont choisi, sciemment, de déserter les urnes. Une manière de signifier à la fois leur opposition et leur refus à la tenue de ce référendum qui leur a été imposée, dans la précipitation, sans concertation et dans la foulée d’un reniement. L’abstention, le seul camp victorieux de cette consultation électorale du 20 mars, est synonyme d’une sanction négative de ces réformettes dans lesquelles plus de la moitié des Sénégalais ont du mal à se retrouver. La victoire à l’arrachée, obtenue par le camp présidentiel, a-t-elle l’air insipide, elle n’emballe pas et ne suscite guère l’euphorie, si elle ne jette la suspicion dans les rangs d’un pouvoir qui croit pouvoir tout obtenir, par la carotte et le bâton. Ce triomphe sans gloire, consacre donc un échec personnel du président Macky Sall qui s’était personnellement engagé dans la bataille.

Enfin, de tous les référendums connus de l’histoire du Sénégal, celui du 20 mars 2016 aura connu le taux de participation le plus faible et donc l’adhésion la plus impopulaire, un message que le président devra décrypter, afin d’opérer un changement de cap pour le reste du septennat et dans la perspective d’un second mandat. 

En improvisant son référendum le 20 mars, Macky a joué, Macky a gagné certes, mais Macky a beaucoup perdu. Il perd de son crédit et de la confiance de ses compatriotes : sur 65 % des Sénégalais qui l’avaient plébiscité en 2012, ce sont près de 60 % de ces mêmes électeurs, qui, aujourd’hui, ont tourné le dos aux hommes politiques d’une manière générale. Ils ont refusé de voter, et ont préféré se terrer chez eux. Ne se retrouvant ni dans le pouvoir, ni dans l’opposition. De la matière à réflexion pour ceux qui ambitionnent de conduire les destinées du pays, demain.

 

Auteur: Momar Mbaye – Seneweb.com

Référendum au Sénégal : l’opposition battue dans les grandes villes

Référendum au Sénégal : l’opposition battue dans les grandes villesL’opposition sénégalaise a perdu dans les grandes villes du pays sa bataille contre les réformes constitutionnelles proposées par le président Macky Sall.

Selon des résultats encore provisoires, les partisans du oui se sont largement imposés dans la capitale et dans toutes les grandes villes du Sénégal.

A Dakar, le oui est crédite de 58%, Ziguinchor 53%, Saint-Louis 57%, Kaolack 60%, Louga 70%, Matam 64%, Thiès 57%, Kolda 54%, Tambacounda 67% et à Fatigh, ville d’origine du président 75%.

L’opposition a largement gagné à Touba, 78% des voix exprimées.

Ces résultats confortent la position du président Macky Sall, qui sort vainqueur de ce duel avec l’opposition, qui rejette les modifications constitutionnelles proposées par le chef de l’état.

La commission indépendante des élections doit annoncer les résultats définitifs ce lundi soir ou demain mardi.
Une fois les résultats annoncés, la nouvelle constitution entrera en vigueur.

Les nouvelles modifications prévoient la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans, la réduction des prérogatives du chef de l’état au profit du parlement quant au contrôle de l’action du gouvernement.

La nouvelle constitution prévoit par ailleurs de porter le nombre des membres de la cour constitutionnelle de 5 à 7 et donne le pouvoir au président de l’assemblée nationale d’en désigner deux membres.

Cette réforme constitutionnelle de 15 points prévoit la redynamisation des partis politiques dans la vie démocratique, de donner une place importante à l’opposition et à ses dirigeants, et d’autoriser les candidatures indépendantes lors de toutes les élections.

 

saharamedias

L’identité de la femme qui a déboursé 2 milliards Um pour l’acquisition d’écoles mises aux enchères

L’identité de la femme qui a déboursé 2 milliards Um pour l’acquisition d’écoles mises aux enchèresTaqadoumi – C’est une femme d’affaires qui a payé 2 milliards d’ouguiyas contre l’acquisition de deux anciennes écoles situées toutes les deux au centre de la capitale Nouakchott. Son identité est restée cependant un mystère, malgré son entrée dans une vente aux enchères qu’elle a fini par gagner.

Il s’agit, indique-t-on, de Mme Zeine Abidine Ould Cheikh Ahmed, le Directeur du Centre de Distribution Informatique (CDI), un proche du Directeur Général de l’Agence Nationale du Registre de la Population et des Titres Sécurisés (ANRPTS) M’Rabih Ould El Weli.

La femme susmentionnée n’était pas citée dans les milieux des affaires mauritaniens, pour être capable de régler d’affilée un montant aussi exorbitant.

Rappelons que le gouvernement mauritanien avait vendu 11 parcelles (les écoles n° 1 et n° 2) contre un montant total de 2,656 milliards Um, au cours d’une vente aux enchères organisée en octobre dernier.

Traduit de l’Arabe par Cridem

Les prémices d’une nouvelle guerre sur les frontières Nord de la Mauritanie

Les prémices d'une nouvelle guerre sur les frontières Nord de la MauritanieZahraa – L’état-major général du Front Polisario a annoncé la levée, au sein de ses forces armées, de l’état d’alerte à son niveau maximal, depuis le cessez-le-feu et l’entrée des organes dirigeants dans une concertation sérieuse sur la manière à adopter face aux nouveaux défis dans la région.

Le Front Polisario a appelé toutes les structures et appareils de l’Etat sahraoui à prendre l’uniforme et à se préparer pour contrer cette approche agressive, faire échouer les enjeux de l’ennemi et braver ses conspirations, rapporte le journal sahraoui Moustaghbel.

Des complots qualifiés par le Front Polisario d’aventures aux conséquences incalculables, reflétant l’état d’insouciance, de déception et d’’isolement international vécus par l’ennemi, dénué de légitimité et de logique, écrit le confrère.

L’état-major de l’armée populaire de libération sahraouie fait, à la localité de Bir Lehlou, une évaluation complète de la situation actuelle afin de répondre aux provocations marocaines et de faire face à toutes les hypothèses.

Traduit de l’Arabe par Cridem