Monthly Archives: February 2016
L’esprit boutiquier jusqu’à la vente d’une ambassade
« Ce n’est pas moi qui ait vendu l’ambassade de la Mauritanie en Égypte, c’est plutôt mon successeur, Mohamed Lemine Ould Yahya ». L’ancien ambassadeur de Mauritanie en Égypte, Cheikh Ould Baha a entièrement rejeté la responsabilité de la vente du bâtiment abritant notre chancellerie au Caire face au journaliste qui lui rapportait l’accusation portée contre lui par certain étudiant. C’était au cours de son passage à l’émission « Un invité, un débat » diffusé par la chaîne de télévision Chinguitty et animé par le confrère Abdel Majid Ould Brahim.
Selon le diplomate Cheikh Ould Baha, Mohamed Lemine Ould Yahya, avait vendu cette villa, don du gouvernement égyptien et qui se situait sur l’une des plus chics avenues du Caire, « l’Avenue des Ingénieurs » pour acheter une autre villa à sa place. Cette deuxième villa était, selon lui, une vieille bâtisse située dans un quartier populaire. C’est ce que Cheikh Ould Baha essayera de défendre en soutenant qu’elle se trouve dans une place située non loin de l’emplacement de la première villa.
La question qui se pose, est de savoir si l’opération de vente a respecté les procédures légales en vigueur, donc menée par qui de droit, c’est-à-dire, le Ministère des Finances, après autorisation du gouvernement mauritanien ?
Est-il d’ailleurs permis de vendre une villa destinée à servir d’ambassade, surtout s’il s’agit d’un don du pays hôte, même pour en acheter une autre d’ailleurs de moindre standing, donc normalement moins chère ? La différence entre le prix de vente de la première et le prix d’achat de la seconde est allée où ? De mémoire du moteur de recherche de Google, il n’y a jamais eu vente d’une ambassade, par contre, il y quelques cas de vente de résidence d’ambassadeur, comme la résidence de l’ambassadeur de France à New York. Et ce genre de transactions doit être porté à la connaissance de l’opinion publique nationale. Et encore, il s’agissait là d’un complexe de 31 appartements qui avaient rapporté 48 millions de dollars U.S à l’Etat français. Quid de l’ambassade de Mauritanie en Egypte ? A combien a-t-elle été liquidée et à combien avait-on acheté l’autre ambassade ? Autant de questions qui restent encore couverts par la sempiternelle loi de la restriction de l’information. Signe que la non transparence dans la gestion des biens publics a encore de longs jours devant elle.
Ahmed B.
Source: http://lauthentic.info
Communiqué de presse émanant des mareyeurs mauritaniens
Depuis Février 2001, La Mauritanie est liée, au Sénégal, par une convention de coopération en matière de pêche et d’aquaculture. L’application de cette convention se fait au travers de protocoles annuels dont le dernier en date est venu à expiration en décembre dernier.
Depuis le mois de novembre 2015, les mareyeurs mauritaniens entreprennent démarche sur démarche et contact sur contact avec les autorités mauritaniennes en charge des pêches, pour les sensibiliser sur les failles que comporte cet accord de pêches et les graves dangers qu’il fait peser, tant sur nos ressources halieutiques que sur les intérêts vitaux de toute la filière de la pêche, à commencer par la profession des mareyeurs. La vision que nous avons exposée aux autorités porte sur les aspects suivants:
1 – le détournement de l’objectif de la convention : l’objectif initial de la convention était d’assurer l’approvisionnement, en petits pélagiques, de la ville de Saint-Louis du Sénégal. Or, force est de constater que cet objectif est, aujourd’hui, complètement dénaturé : le poisson mauritanien, pêché dans le cadre de cette convention, est plus présent sur les marchés maliens, burkinabés ou nigériens que dans le panier de la ménagère saint-louisienne. Ce qui en reste alimente d’insatiables usines de farine et d’huile de poisson installées dans la Zone.
2 – La subvention du contribuable mauritanien au profit des pêcheurs sénégalais : Au moment où les acteurs mauritaniens de la pêche subissent une cascade inédite de redevances, introduites par le nouveau codes des pêches (droits de réception, droits d’accès directs, redevance d’exploitation); au moment où le programme social du Ministère des Pêches, destinés aux plus démunis de la population mauritanienne, fixe le prix du kg de poisson à 50 ouguiya, c’est à dire 50.000 ouguiya / tonne, les pêcheurs sénégalais, opérant dans notre ZEE, “payent”, eux, la tonne, toutes captures confondues, à €10, c’est-à-dire 3.700 ouguiya!
3 – la convention, telle qu’appliquée, aujourd’hui, constitue un passe-droit fait aux opérateurs mauritaniens de la pêche : les conditions financières appliqués aux pêcheurs sénégalais leur permettent de disponibiliser “notre” produit, sur notre marché africain de prédilection, à des prix défiant toute concurrence, à commencer par la nôtre.
4 – la convention, telle qu’appliquée, aujourd’hui, fait le pied de nez à notre nouvelle stratégie, à notre nouveau code des pêches et à ces divers textes d’application. En effet, la nouvelle stratégie repose, entièrement, sur la préservation de la ressource, qui suppose la maîtrise totale de l’effort de pêche et le suivi rigoureux des captures.
À cet effet, l’article 48 du Décret 159 – 2015, portant application du code des pêches, institue l’obligation de débarquement, en ces termes : “Le contrôle des débarquements est obligatoires, pour tous les navires de pêche opérant dans les eaux maritimes mauritaniennes” Ce même article institue les zones de débarquement obligatoire dans la zone centre, allant de Nouakchott à Nouamghar et dans la zone Sud allant de PK 28 à N’DIAGO.
Or, les pêcheurs sénégalais ne subissent aucun contrôle, ne sont assujettis à aucune obligation de débarquement, ce qui fait que personne ne sait combien ils pêchent, qu’est-ce qu’ils pêchent, comment ils pêchent, quelle est l’ampleur des dégâts qu’ils font subir à notre ressource.
Fort de ces faits avérés, et en prélude aux contacts, en cours, pour le renouvellement du Protocole d’application, les mareyeurs mauritaniens, qui adhérent pleinement à tous les objectifs de la Nouvelle Stratégie des pêches, notamment ceux visant la préservation de nos ressources halieutiques, et soucieux de leurs intérêts vitaux lésés, aujourd’hui, par cette convention déséquilibrée qui les met hors d’état d’être compétitifs sur leurs marchés africains de prédilection, expriment leur détermination à faire entendre, au plus haut niveau, leur voix et à peser de tout leur poids pour que justice leur soit faite. Ils demandent, à cet effet, la dénonciation unilatérale de la convention.
En contrepartie, les mareyeurs mauritaniens, attachés qu’ils sont aux relations de bonne coopération et de bon voisinage qui lient les deux pays frères, le Sénégal et la Mauritanie, et en considération des liens historiques qui nous lient à la ville de Saint-Louis, offrent d’assurer l’approvisionnement régulier, par camions frigo, de cette ville, au prix coûtant.
À défaut, la seule alternative acceptable pour nous serait la révision de l’accord, dans l’optique de préserver les intérêts de la ressource et des opérateurs mauritaniens. Pour ce faire, tout nouvel accord doit, nécessairement, comporter les dispositions suivantes :
la systématisation des contrôles des débarquements, dans les zone prévues, à cet effet, par la législation mauritanienne en vigueur.
la révision, à la hausse, de la contrepartie financières pour être alignée, au moins, sur le prix que paie la plus pauvre des ménagères mauritaniennes bénéficiant de l’aide sociale : 50.000 ouguiya / tonne, soit €130 environ.
Les mareyeurs mauritaniens sont déterminés à effectuer toutes les démarches nécessaires auprès des pouvoirs publics, des institutions et des leaders d’opinion pour que s’instaure l’équilibre nécessaire dans les relations de pêche entre les deux pays frères. Les mareyeurs mauritaniens tiennent, enfin, à réaffirmer leur attachement à la fraternité, à l’amitié et au bon voisinage entre les deux pays et les deux peuples frères.
Mauritanie : Coup de balai dans le milieu des fonctionnaires en abandon de poste
Tawary – La direction de la section solde chargée du traitement des salaires et indemnités de la fonction publique a reçu au courant de la semaine qui vient de s’écouler, une liste de quelques centaines de fonctionnaires dont des ciblés par une mesure de suspension et d’autres en cours d’être radiés, a-t-on appris d’une source bien informée.
Selon notre source qui au sein de ladite direction, ces listes ont été établies et vérifiées par le ministère mauritanien de la fonction publique. Les sanctions prises par l’Etat mauritanien entrent dans le cadre de l’application d’une décision mise en place par les autorités pour un assainissement de la situation financière.
Nous avons appris que sur la liste figure des enseignants (instituteurs et professeurs), des infirmiers et autres, en abandon de poste depuis plus de 3 ans et d’autres.
Il faut signaler que le département de la fonction publique en collaboration avec la direction du budget, ont mis la main sur des fonctionnaires qui recevaient deux salaires du budget de l’Etat mauritanien à la fin de chaque mois. A ce sujet, une source digne de foi, nous apprend que des enseignants percevaient des salaires de la Société de transport public
Et notre source de rappeler que les services de la section solde ont connu durant cette semaine une ruée des fonctionnaires en situation irrégulière venus pour s’informer sur leur cas.
cridem
Des sites archéologiques prouvent la présence musulmane en France depuis plusieurs siècles
Des chercheurs français ont découvert trois sépultures musulmanes, les plus anciennes du genre près de la ville de Nîmes, une preuve de la présence de populations musulmanes dans le pays depuis plusieurs siècles.
Le chef de cette mission a déclaré qu’ils savaient déjà que des populations musulmanes vivaient en France vers le 8ème siècle mais ils manquaient de preuves évidentes de cette présence.
Les trois sépultures, découvertes près du chantier d’une aire de stationnement pour véhicules, laissaient apparaître des rituels propres à la tradition musulmane pour l’enterrement des morts.
Les analyses effectuées sur les dents des trois ossements découverts, déterminent trois âges différents : 20 à 29 ans pour l’un d’eux, la trentaine pour le second et plus de 50 ans pour le troisième.
Le chef de la mission d’archéologues français qui a fait cette découverte, ajoute qu’il s’agit là d’une preuve de l’occupation musulmane de sud de la France au 8ème siècle.
Ces indicateurs ne permettent pas cependant de déterminer avec précision l’espace dans lequel vivaient ces populations dont la présence avait déjà été signalée dans des manuscrits historiques qui évoquent cette présence entre 719 et 752 de l’ère chrétienne.
saharamedias
Rétro 2014 – Guest Editorial Géopolitique: Un monde va finir ce 31 décembre, un nouveau émerge
Année 2014 a été caractérisée sur le plan géopolitique et géostratégique par la survenue et le développement d’un certain nombre d événements, qui confirment que le monde westphalien a fait son temps et a cédé la place à un monde d’interdépendance ou les faibles se font une place au soleil .
Cet ancien monde ou, CERTAINS ONT LA RESPONSABILITE DE L’ORDRE INTERNATIONAL et ont le droit de dominer les autres tout en trouvant dans leur domination la solution à leurs problèmes, se meurt de plus en plus ; L’« humiliation constitutive » décrite par Stephan Todorov, érigée en système de gouvernance mondiale a secrété son anticorps : la nuisance ; Les interactions entre la puissance et la nuisance nous emmènent aujourd’hui à une réévaluation de la capacité politique et militaire des considérés faibles.
Il se pose alors le problème entre la projection juridique et philosophique de la puissance que fut jadis la souveraineté et la capacité de nuisance des États jadis faibles et devenus, par la force des choses des maillons faibles d ‘un système qui est obligé de les protéger.
C’est l’ère de la reconnaissance de l’autre et de la négociation ouverte par les USA de Obama ; en témoignent le recul occidental dans le projet de destitution de Bachar AL ‘Assad et la recherche frénétique et très laborieuse d’accords avec l’Iran sur son programme nucléaire dont nul n’ignore la finalité.
Les États, les communautés et les personnes fonctionnant sur les mêmes chapitres, les sociétés, longtemps victimes des humiliations des politiciens se réveillent de plus en plus ; les phénomènes Yen a marre et Imams de Guédiawaye, pour rester au Sénégal, se généralisent en Afrique.
Nous évoquerons quelques évènements, entres beaucoup d’autres, pour étayer notre propos :
L’Ukraine dont une partie du territoire, la Crimée, est annexé par la Russie, est en pleine crise entre pro et anti Russe ; Ce fait accompli de Poutine est un acte majeur qui constitue un tournant décisif dans les relations internationales. La Russie à la recherche de sa puissance perdue confirme et conforte sa résurrection, Il convient alors d’analyser les origines et les évolutions des dynamiques géopolitiques qui ont abouti à ce forfait qui s’est imposé à ce qu’il convient d’appeler la communauté internationale ; La nouvelle Russie, à l’instar de la Chine, n’est elle pas entrain de re-devenir un acteur central et incontournable du système international ?
Le prétendu État Islamique autoproclamé occupe une partie de l’Irak, combat contre les Kurdes en Syrie et fait face à une coalition internationale qui a du mal à l’éradiquer ; nous peinons encore à analyser et à comprendre l’évolution des dynamiques géopolitiques qui on conduit à la naissance de ce monstre qui cherche à étaler ses tentacules en Afrique, notamment en Algérie, au Nord Mali et au Nigeria déjà fortement ébranlé par le terrorisme islamiste.
Nous, musulmans africains, subissons sans aucune pro activité, les assauts répétés de cet islam d’un autre âge, alors que le notre, culturellement tropicalisé, tolérant et orthodoxe est exportable vers les égarés.
Le sahel est en proie à une hybridation criminelle qui va du terrorisme islamiste au trafic de drogues et autres ; La faiblesse militaire structurelle des États concernés montre encore une fois que la sécurité précède le développement.
le Forum sur la Paix et la Sécurité tenue à Dakar, à l’organisation de laquelle nous avons l’honneur d’avoir été associé, a mis en évidence l’urgence pour les africains de se prendre en charge et de définir
un programme commun de sécurité collective en coopération avec les partenaires extérieurs .
Après l’action salutaire de la France au Mali et en République Centrafricaine, s’impose alors l’analyse de la situation pour arriver à dégager des perspectives pour sortir l’Afrique des conflictualités récurrentes en comptant sur ses propres forces comme le preconise le docteur Cheikh Tidiane Gadio Président de l’IPS.
L’ancien Chef d’état du BURKINA FASO, pour s’être entêté à vouloir modifier la Constitution de son pays dans l’espoir de prolonger son règne vient d’être chassé du Pouvoir avant la fin de son mandat, par les efforts conjugués de la société civile, des jeunes et des partis d opposition rejoints par la suite par l’armée. Un phénomène social remarquable qui sonne la revanche du social sur le politique ;
Qu’on se le tienne pour dit : au delà des discours politiques, la société africaine a pris son destin en main et rien ne sera plus comme avant
L Afrique doit en tirer les leçons pour éviter des problèmes de cette nature.
Nous abordons la nouvelle année 2015 avec une nouvelle donne Internationale, sociale et géopolitique, que peu d’experts s’evertuent à analyser et comme le disait Antonio Gramsci :
« Quand l’ancien monde se meurt, quand le nouveau monde n’est pas encore né, c’est dans ce clair obscur que surgissent les monstres »
Monsieur Abdoul Latif Aidara
Expert consultant international
Directeur du séminaire environnement
Sécuritaire des États au CEDS de Dakar
Directeur de l’OM2R, observatoire des
Menaces terroristes, des radicalisations,
Des risques criminels et cyndiniques