Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 03/02/2016

L’AFRIQUE PREPARE SA SORTIE DE LA CPI QU’ELLE JUGE “RACISTE”

C’est une des décisions prises dimanche dernier par le sommet de l’Union africaine (UA), décision éclipsée par l’échec des chefs d’Etat africains à agir sur le Burundi : le sommet a adopté une proposition du président du Kenya visant à préparer la feuille de route de leur sortie de la Cour pénale internationale (CPI).

Le président du Tchad, Idriss Déby – qui succède à la tête de l’UA au Zimbabwéen Robert Mugabe, qui avait lancé l’idée en février 2015 – a justifié cette décision par “l’acharnement” de la CPI contre l’Afrique et “les chefs d’Etat africains, y compris en exercice, alors que des violations des droits de l’homme flagrantes se font ailleurs, mais personne n’est inquiété”. Et de dénoncer une politique de “deux poids, deux mesures”. “Nous avons décidé d’harmoniser notre position en attendant que la CPI prenne la mesure de l’importance de la position africaine sur la question.”

Tous africains

Les pays africains forment un quart des 123 nations qui adhèrent au Statut de Rome créant la CPI mais ils lui fournissent la totalité de ses accusés, ce qui a poussé l’UA à dénoncer l’option “raciale” de la Cour.

Celle-ci répond qu’elle juge sur plainte des pays et que ce sont des capitales africaines qui lui ont confié des dossiers. Sans voir qu’elle avalise ainsi l’instrumentalisation dont elle fait l’objet de la part de ces pays. Ainsi, Kinshasa lui a livré des adversaires politico-militaires du président Joseph Kabila – dont son grand rival à la présidence, en 2006, Jean-Pierre Bemba – alors qu’un Bosco Ntaganda, recherché par la CPI mais qui a longtemps servi le président Kabila, ne fut pas inquiété durant des années.

En outre, lorsque c’est le Conseil de sécurité (dont 3 des 5 membres permanents ne reconnaissent pas la CPI : Etats-Unis, Russie, Chine) qui demande à la Cour d’ouvrir une enquête, c’est encore à charge de pays africains : les crimes commis par le président soudanais El Béchir dans sa province du Darfour; ceux commis par le régime Kadhafi en Libye. Et quand la CPI se saisit elle-même, c’est encore l’Afrique qui est dans le viseur, cfr le cas kényan.

En mars 2015, le président du Kenya, Uhuru Kenyatta – contre lequel la CPI a dû abandonner ses poursuites, fin 2014, faute de coopération de… l’administration Kenyatta pour soutenir l’accusation – avait promis un million de dollars pour la mise sur pied d’une Cour africaine de Justice internationale, proposée par le président Robert Mugabe afin de remplacer la “très raciste Cour internationale de l’Europe occidentale”.

Sept ans plus tard

L’UA, qui fonctionne de facto comme un club de dictateurs, a commencé à critiquer la CPI lorsque celle-ci a lancé des poursuites contre le président du Soudan El Béchir, en 2009. Mais, sept ans plus tard, la CPI, qui aurait dû s’empresser de corriger l’impression de parti pris, n’a toujours ouvert aucune enquête hors d’Afrique, bien que des “examens préliminaires” aient été lancés depuis 2006 en Afghanistan, depuis 2008 en Colombie, et depuis plusieurs années au Honduras et en Ukraine. Ce n’est que la semaine dernière que l’”examen préliminaire” ouvert en 2008 a débouché sur une autorisation d’enquête sur d’éventuels crimes de guerre dans le conflit entre la Géorgie et la Russie.

Marie-France Cros

Source : La Libre.be (Belgique)

 

Kassataya

Plus de 10.000 enfants migrants non accompagnés portés disparus en Europe, selon Europol

Plus de 10.000 enfants migrants non accompagnés portés disparus en Europe, selon EuropolEuropol: Plus de 10.000 enfants migrants non accompagnés portés disparus en Europe

Publié par Candide le 3 février 2016 dans Chroniques

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Trafic d’enfants, prostitution forcée et prélèvements d’organes dont les médias ne parlent guère, et qui alimentent des cliniques privées… Un énorme scandale planétaire passé sous silence depuis si longtemps !

Plus de 10.000 enfants migrants non accompagnés ont disparu en Europe sur les 18 à 24 derniers mois, a affirmé dimanche l’agence de coordination policière Europol, craignant que nombre d’entre eux soient exploités, notamment sexuellement, par le crime organisé.

L’organisation, basée à La Haye, a regretté le développement d’une « infrastructure criminelle » paneuropéenne visant à tirer profit de la pire crise migratoire en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Ces informations, relayées par un responsable d’Europol dans un entretien à l’hebdomadaire britannique The Observer, ont été confirmées dimanche à l’AFP par l’agence de coordination policière.

Les enfants concernés sont ceux dont toute trace a été perdue après leur enregistrement auprès des autorités européennes, a expliqué ce responsable, Brian Donald. Il estime qu’environ 5000 d’entre eux ont disparu en Italie, une des portes d’entrée vers l’Europe pour les migrants venus par la Méditerranée.

« Nous ne savons pas où ils sont, ce qu’ils font et avec qui »

« Il n’est pas déraisonnable d’estimer que nous parlons ici en tout de plus de 10.000 enfants », a assuré Donald. « Mais tous ne seront pas exploités à des fins criminelles, il y en a qui auront rejoint des membres de leur famille. C’est juste que nous ne savons pas où ils sont, ce qu’ils font et avec qui ».

Un porte-parole d’Europol a précisé à l’AFP que le chiffre avait été obtenu notamment sur la base d’informations fournies par les pays européens ou disponibles publiquement, par exemple sur internet et que ces disparitions concernent les 18 à 24 derniers mois.

« Les mineurs voyageant sans adultes sont le groupe le plus vulnérable du flux de migrants », a souligné Rafaella Milano, directrice des programmes Italie-Europe de l’ONG Save the Children. « Le renforcement des mesures de protection contre les risques graves qu’ils courent est indispensable », a-t-elle ajouté.

Certains se font passer pour des « oncles »

Elle a par exemple évoqué des programmes de « relocalisation » rapides au niveau européen afin de permettre « à ceux qui arrivent en Italie ou en Grèce de rejoindre d’autres pays européens sans devoir s’en remettre à des trafiquants ». « De nombreux mineurs, en fait, se cachent volontairement des autorités de peur d’être renvoyés ».

Laura Pappa, présidente de l’ONG grecque Meta-Action, a pointé du doigt la lenteur des procédures d’asile pour les mineurs non accompagnés : « Même quand un proche est trouvé, les procédures » d’identification « sont si lentes (…) que certains proches poussent les enfants à payer un passeur pour les rejoindre » plus vite.

Mais elle regrette aussi que « certains se fassent passer pour des oncles et emmènent les enfants. Ce n’est pas facile dans toute cette confusion de vérifier l’identité des ’oncles’ ». Environ un million de migrants, principalement des Syriens, Irakiens et Erythréens fuyant leurs pays, sont arrivés en Europe en 2015, rappelle Europol.

« Infrastructure criminelle » paneuropéenne sophistiquée

Quelque 27% de ces migrants sont des mineurs. « Ils ne sont pas tous non accompagnés, mais nous avons des éléments montrant qu’une grande partie d’entre eux pourraient l’être », selon Brian Donald.

Il soutient qu’une « infrastructure criminelle » paneuropéenne sophistiquée vise désormais les migrants à diverses fins. « Il y a en Allemagne et en Hongrie des prisons dans lesquelles la grande majorité des détenus sont là en raison d’activités criminelles liés à la crise migratoire ».

Des groupes criminels actifs dans la traite d’êtres humains sont par ailleurs maintenant actifs dans les filières d’immigration illégale afin d’exploiter des migrants, a souligné Donald, évoquant de l’esclavage ou des activités liées au commerce du sexe.

Le gouvernement britannique avait annoncé jeudi qu’il accueillerait des enfants réfugiés qui ont été séparés de leur famille par les conflits en Syrie et dans d’autres pays.

(AFP)