Daily Archives: 27/02/2016
Rétro 2014 – Guest Editorial Géopolitique: Un monde va finir ce 31 décembre, un nouveau émerge
Année 2014 a été caractérisée sur le plan géopolitique et géostratégique par la survenue et le développement d’un certain nombre d événements, qui confirment que le monde westphalien a fait son temps et a cédé la place à un monde d’interdépendance ou les faibles se font une place au soleil .
Cet ancien monde ou, CERTAINS ONT LA RESPONSABILITE DE L’ORDRE INTERNATIONAL et ont le droit de dominer les autres tout en trouvant dans leur domination la solution à leurs problèmes, se meurt de plus en plus ; L’« humiliation constitutive » décrite par Stephan Todorov, érigée en système de gouvernance mondiale a secrété son anticorps : la nuisance ; Les interactions entre la puissance et la nuisance nous emmènent aujourd’hui à une réévaluation de la capacité politique et militaire des considérés faibles.
Il se pose alors le problème entre la projection juridique et philosophique de la puissance que fut jadis la souveraineté et la capacité de nuisance des États jadis faibles et devenus, par la force des choses des maillons faibles d ‘un système qui est obligé de les protéger.
C’est l’ère de la reconnaissance de l’autre et de la négociation ouverte par les USA de Obama ; en témoignent le recul occidental dans le projet de destitution de Bachar AL ‘Assad et la recherche frénétique et très laborieuse d’accords avec l’Iran sur son programme nucléaire dont nul n’ignore la finalité.
Les États, les communautés et les personnes fonctionnant sur les mêmes chapitres, les sociétés, longtemps victimes des humiliations des politiciens se réveillent de plus en plus ; les phénomènes Yen a marre et Imams de Guédiawaye, pour rester au Sénégal, se généralisent en Afrique.
Nous évoquerons quelques évènements, entres beaucoup d’autres, pour étayer notre propos :
L’Ukraine dont une partie du territoire, la Crimée, est annexé par la Russie, est en pleine crise entre pro et anti Russe ; Ce fait accompli de Poutine est un acte majeur qui constitue un tournant décisif dans les relations internationales. La Russie à la recherche de sa puissance perdue confirme et conforte sa résurrection, Il convient alors d’analyser les origines et les évolutions des dynamiques géopolitiques qui ont abouti à ce forfait qui s’est imposé à ce qu’il convient d’appeler la communauté internationale ; La nouvelle Russie, à l’instar de la Chine, n’est elle pas entrain de re-devenir un acteur central et incontournable du système international ?
Le prétendu État Islamique autoproclamé occupe une partie de l’Irak, combat contre les Kurdes en Syrie et fait face à une coalition internationale qui a du mal à l’éradiquer ; nous peinons encore à analyser et à comprendre l’évolution des dynamiques géopolitiques qui on conduit à la naissance de ce monstre qui cherche à étaler ses tentacules en Afrique, notamment en Algérie, au Nord Mali et au Nigeria déjà fortement ébranlé par le terrorisme islamiste.
Nous, musulmans africains, subissons sans aucune pro activité, les assauts répétés de cet islam d’un autre âge, alors que le notre, culturellement tropicalisé, tolérant et orthodoxe est exportable vers les égarés.
Le sahel est en proie à une hybridation criminelle qui va du terrorisme islamiste au trafic de drogues et autres ; La faiblesse militaire structurelle des États concernés montre encore une fois que la sécurité précède le développement.
le Forum sur la Paix et la Sécurité tenue à Dakar, à l’organisation de laquelle nous avons l’honneur d’avoir été associé, a mis en évidence l’urgence pour les africains de se prendre en charge et de définir
un programme commun de sécurité collective en coopération avec les partenaires extérieurs .
Après l’action salutaire de la France au Mali et en République Centrafricaine, s’impose alors l’analyse de la situation pour arriver à dégager des perspectives pour sortir l’Afrique des conflictualités récurrentes en comptant sur ses propres forces comme le preconise le docteur Cheikh Tidiane Gadio Président de l’IPS.
L’ancien Chef d’état du BURKINA FASO, pour s’être entêté à vouloir modifier la Constitution de son pays dans l’espoir de prolonger son règne vient d’être chassé du Pouvoir avant la fin de son mandat, par les efforts conjugués de la société civile, des jeunes et des partis d opposition rejoints par la suite par l’armée. Un phénomène social remarquable qui sonne la revanche du social sur le politique ;
Qu’on se le tienne pour dit : au delà des discours politiques, la société africaine a pris son destin en main et rien ne sera plus comme avant
L Afrique doit en tirer les leçons pour éviter des problèmes de cette nature.
Nous abordons la nouvelle année 2015 avec une nouvelle donne Internationale, sociale et géopolitique, que peu d’experts s’evertuent à analyser et comme le disait Antonio Gramsci :
« Quand l’ancien monde se meurt, quand le nouveau monde n’est pas encore né, c’est dans ce clair obscur que surgissent les monstres »
Monsieur Abdoul Latif Aidara
Expert consultant international
Directeur du séminaire environnement
Sécuritaire des États au CEDS de Dakar
Directeur de l’OM2R, observatoire des
Menaces terroristes, des radicalisations,
Des risques criminels et cyndiniques
Les ministres de l’économie du G5 en conclave à Nouakchott
Les ministres de l’économie et du plan du Groupe 5 du Sahel (G5) ont entamé une réunion extraordinaire de 48 heures vendredi en fin d’après midi à Nouakchott.
Le G5 du Sahel a été mis sur pied en février 2014. Il regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Cette organisation vise à mutualiser les efforts de développement et à coordonner les actions de lutte contre le terrorisme.
Dans une allocution prononcée à l’occasion de la cérémonie d’ouverture, le ministre mauritanien de l’économie et des finances, Moctar Ould Diaye, a rappelé que la rencontre intervient « dans un contexte géopolitique marqué par la persistance de foyers d’instabilité ouverts ou larvés, qui nous interpellent et nous montrent que nos chefs d’État et de gouvernement ont vu juste en créant le G5, car s’il est communément admis qu’il n’ y a pas de développement sans sécurité, aussi il n y a point de sécurité sans développement ».
Au programme de la session extraordinaire de Nouakchott figurent « l’examen et l’adoption du manuel de procédure, l’examen des états financiers de l’année 2015, la contribution des États au budget de l’exercice 2016, le programme annuel de travail de 2016, la stratégie de développement de l’organisation et le Programme d’Investissement Prioritaire (PIP) ».
Face à un environnement géographique et humain hostile, le G5 entend avec l’appui des partenaires « créer les conditions endogènes du développement et de la transformation socioéconomique du Sahel ».
Le Sahel est une vaste sous-région de 5 millions de kilomètres carrés, avec un climat chaud et sec, des sécheresses cycliques récurrentes. La population des pays membres du G5 est estimée à environ 65 millions d’habitants.
Les États du G5 sont confrontés depuis une dizaine d’années à un développement rapide du terrorisme islamiste violent et une progression de la criminalité transnationale.
le calame
Terrorisme: plus de 23 Sénégalais ont rejoint Boko Haram
Pressafrik – Depuis 2015, 23 djihadistes ont rejoint le Nigéria pour soutenir leurs «frères» de Boko Haram, selon les 8 djihadistes arrêtés récemment en Mauritanie et remis depuis à la Division des Investigations Criminelles (DIC). Les prévenus ont aussi expliqué la provenance de leurs financements et leur projet pour le Sénégal.
Ans tambours ni trompettes, la traque des djihadistes ou candidats au Djihad se poursuit. L’arrestation en novembre dernier d’Imam Alioune Ndao, avait mis sur le devant de la scène, une actualité pernicieuse. Depuis les forces de l’ordre sénégalaises ne relâchent pas la pression sur ces djihadistes sénégalais.
Cette traque se fait de concert avec les forces de sécurité des pays limitrophes. C’est ainsi que dernièrement, huit (8) présumés djihadistes de la cellule de Mohamed Ndiaye ont été remis à la DIC par leurs homologues de la Mauritanie.
Il s’agit de M. Seck (le plus jeune âgé de 17 ans), Lamine Coulibaly appelé Abou Jaavar (23 ans), Mamadou M. Mbaye (un ancien djihadiste de la Syrie âgé de 28 ans), Alpha Diallo, 29 ans , Oumar Keïta (33 ans), Boubacar D. Ndiaye (33 ans), Mor Mbaye Dème (35 ans).
Ils ont été déférés au Parquet pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, blanchiment de capitaux dans le cadre d’activités terroristes en bande organisée, actes de terrorisme par menaces ou complot, apologie du terrorisme et financement de terrorisme. Selon des sources de «Enquête», les mis en cause ont confié que depuis 2015, 23 combattants sénégalais ont rejoint Boko Haram. Ces Sénégalais djihadistes sont activement impliqués dans les combats.
Dans cette affaire, les enquêtes poussées et les interrogatoires de djihadistes sénégalais ont révélé quatre (4) catégories de djihadistes sénégalais. Il y a ceux qui sont de retour au Sénégal depuis belle lurette notamment Ibrahima Diallo alias Abou Oumar, Mouhamed Mballo dont le nom de guerre est Thou El Kiffi et Abou Jendel. La deuxième catégorie concerne les combattants qui n’ont pas quitté le pays pour diverses raisons.
C’est le cas pour Abdoul Ahmed, Pape Coulibaly et Mama BA. Par contre Moussa Sow alias Abou Doujana, Oumar Yafa encore appelé Abou Hafsa, Ibrahima Diallo alias Abou Moussa étaient sur le point de revenir au bercail. C’est la troisième catégorie.
A côté de ces trois catégories, il y a ceux qui sont dans les champs de bataille en Libye. Ce sont les combattants de Brahim BA alias Abou El Welid, Abdourahmane Mendy alias Abou Elimine et Moustapha Diop alias Abou Hatem. Ils ont été trahis par des envois d’argent, un montant colossal non précisé qui devait leur servir de frais de transport pour la Libye, comme ce fut le cas lors de leur première «mission» au Nigéria aux côtés de Boko Haram. Les fonds destinés au financement viennent de deux pays : le Nigéria et la Libye.
Les auditions des suspects ont révélé que ces djihadistes voulaient mettre sur pied un centre à Kédougou qui devait servir à expliquer aux jeunes les bienfaits du djihad. La personne chargée d’apporter les financements a été alpaguée sans qu’on ne précise de qui il s’agit.