Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 12/02/2016

4ème CIPF à Bali (Indonésie) : Le rôle déterminant des jeunes Mauritaniennes

altDes Gestionnaires pour le Développement (AGD), une structure qui intervient dans l’information relative Qu’est ce que serait la 4èmeConférence Internationale sur la Planification Familiale sans les jeunes ? C’est peut-être une question qui est sur toutes les lèvres. Sans tirer de bilan, on est en mesure de dire qu’ils ont constitué le sel qui a donné le vrai goût à ce grand rendez-vous de donner et de recevoir sur la planification familiale. En effet, ces jeunes dirigeants se sont bien distingués en réclamant et obtenus les droits et moyens spécifiques pour améliorer leur santé sexuelle et reproductive.  Ils se sont également battus avec la manière pour être des partenaires clés dans les instances mondiales de décision de la planification familiale.
Très actifs dans les couloirs du centre de conférence à Bali et dans les sessions, les jeunes avaient massivement répondu présent à la 4èmeConférence Internationale sur la Planification Familiale en Indonésie. Ils étaient environ 350,  tous leaders dans leur pays. Ils ont décidé d’élever leur voix pour exiger et revendiquer leurs droits à être admis dans le cercle des décideurs. Leur participation a été merveilleuse de l’avis de tous. Ils ont plaidé en faveur de la Planification Familiale et ils l’ont bien fait.  Parmi eux, une certaine Dieynaba Ndiom, jeune ambassadrice de la Planification Familiale dans son pays, la République Islamique de Mauritanie. Elle est membre de  l’Association à la santé sexuelle et reproductive, des droits humains et dans la lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme.
Agée de 25 ans, cette étudiante en année de doctorat en Sociologie-santé à l’université Gaston Berger du Saint Louis est engagée et déterminée à mener une campagne de sensibilisation pour informer ses paires sur les réalités de la santé reproductive.
 
« La sexualité d’une manière générale fait partie des questions tabou dans la République Islamique de Mauritanie, surtout celle des jeunes et des adolescents » dit notre interlocutrice. Ce qui est loin de la réalité. Car partout dans le monde, qu’on le dise ou pas les jeunes sont actifs sexuellement. Vouloir ignorer cette réalité, c’est faire la politique de l’autruche. Consciente de cette réalité, Dieynaba a intégré le collège des jeunes ambassadeurs de la santé de la reproduction en 2015 pour donner la bonne information. « En tant que jeunes ambassadeurs,  notre mission est de sensibiliser non seulement les jeunes mais les adultes sur les réalités de la sexualité. Pour les jeunes, on essaie de leur donner l’information c’est à dire leur expliquer les différentes méthodes pour se protéger au cas où ils ne peuvent pas s’abstenir. L’idéal, comme le souhaite notre religion et notre tradition : c’est l’abstinence jusqu’au mariage. Mais les réalités sont tout autres. Au début c’était mal vu par certains adultes mais on leur a fait comprendre qu’entre deux maux, il faut choisir le moindre. On n’encourage pas la sexualité chez les jeunes non mariés mais ils ont droit à l’information.».
Ainsi, Mademoiselle Ndiom et ses collègues ambassadeurs mènent de cette façon le combat de la sensibilisation à travers des mobilisations sociales et l’utilisation des réseaux sociaux.
Trouvée dans la salle Mengwi 1 et 2  du centre de conférence de Bali cet après midi du mercredi 27 Janvier 2016 où elle assurait la modération d’une communication sur le thème  « la planification familiale chez les jeunes », on se rend compte qu’elle accomplit bien sa mission. En effet, devant un public nombreux, la jeune étudiante a tenu en haleine toute l’assistance avec son franc-parler et ses capacités intellectuelles de convaincre. C’est dire qu’elle est dans son rôle. Un rôle qui est de livrer le maximum d’informations relatives à la santé sexuelle et reproductive aux jeunes de son âge pour qu’ils prennent leurs responsabilités devant certaines situations.
La jeune ambassadrice se désole du fait que dans son pays, il n’existe pas  de structures spécifiques dédiées aux jeunes et aux adolescents où on parle de la santé  sexuelle et reproductive. « Je n’en connais pas. Il ya certes des centres d’écoute mais ils ne répondent pas au cadre jeune ; ceci en raison  de notre environnement socioculturel. Il nous faut des centres adaptés aux jeunes où il y’aura des jeunes pour parler de sexualité  aux jeunes. Ce ne sera pas chose facile car le jeu est faussé dès le départ en éliminant d’office les jeunes dans les questions sexuelles. . On n’en parle pas à l’école ni avec les parents, encore moins dans les lieux publics. Je pense qu’il est temps de rectifier le tir et de voir la réalité en face. »
Au-delà du déficit de communication et de l’absence de structures spécifiques aux jeunes et adolescents en Mauritanie, notre interlocutrice nous informe que les prestataires ne sont pas réceptifs quand il s’agit de parler de sexualité avec les jeunes. Ce qui constitue une barrière. Un autre obstacle : il est interdit aux jeunes non mariés se mettre sous contraception dans les structures publiques. La contraception est réservée aux couples mariés. Seules les ONG et structures privées prennent en charge les jeunes et adolescents non mariés déplore notre ambassadrice de la santé de la reproduction.  Devant toutes ces difficultés,  les jeunes qui le désirent n’ont pas beaucoup de possibilités. Pas d’informations suffisantes, pas de produits, bonjour les dégâts. Les jeunes font partis des populations clés du Vih, ils sont plus touchés par des grossesses précoces, avec à la clé des avortements clandestins et/ou l’abandon scolaire.
C’est dire que le chemin est long et parsemé d’embuches et d’épines. Il faut être armé de courage, d’un fort engagement  et une bonne dose de lucidité pour mener un tel combat que certains diront perdu d’avance.
Mlle Ndiom qui estime que ses collègues jeunes ont bien défendu leur cause durant cette 4ème Conférence Internationale sur la Planification Familiale demande cependant leur  meilleure implication pour la vulgarisation de leurs activités et innovations au sein de leurs pays, surtout des jeunes francophones.
« Le problème prioritaire chez nous en Mauritanie c’est l’information. Les jeunes doivent avoir accès à l’information ». Tel semble être le cri de cœur de Dieynaba.
 
Envoyé spécial à Bali Mame Mbagnick DIOUF
SEN INFO-SANTÉ

FLAMNET-AGORA:LA VIE ET LE COMBAT DU GRAND ÉRUDIT FOUTANKÉ ELHADJ MAHMOUDOU BA

altNous avons écrit une thèse en Anthropologie et sociologie du politique à l’Université Paris 8, en France, avec comme sujet : « Elhadj Mahmoudou Bâ, créateur et modernisateur des écoles Al-Falah en Afrique de l’Ouest et centrale ».

Le 02 Février 2016, à l’initiative de l’Association « La main dans la main », nous avons tenu une conférence publique dans les locaux de l’Ancienne Maison des Jeunes à Nouakchott, en présence de nombreux compatriotes de toutes ethnies confondues, pour parler d’Elhadj Mahmoudou Bâ, un des plus grands savants en sciences islamiques du XXe siècle, dont l’œuvre a révolutionné la société africaine, dans sa partie ouest et centrale, notamment, dans bien des domaines, dans celui de l’enseignement et de la culture, plus particulièrement.

Le combat qu’il a mené sa vie durant était dirigé contre l’ignorance, l’analphabétisme, l’esclavage, la stratification sociale, les innovations blâmables(Bida), l’exploitation de l’homme par l’homme de quelle que manière qu’elle soit, où qu’elle soit et d’où est ce qu’elle vienne, la violation des droits humains, et bien sûr, la colonisation sous toutes ses formes, qui est d’ailleurs, incontestablement, la première responsable de l’arriération des pays dits en voie du développement. D’où on peut comprendre aisément, des obstacles qu’il a dû surmonter et des adversaires qu’il a affrontés, dont on parlera l’extraordinaire hostilité persistante, pour réussir sa mission à caractère universellement humanitaire.

Ainsi, il luttait pour la liberté, l’égalité, la justice et la démocratie, des ingrédients qui composent l’islam originel, le but final visé par sa lutte étant de former de  bons citoyens qui soient de bons musulmans, puisque toute société composée de ceux -ci, est une société de paix, juste, égalitaire et démocratique, et inévitablement, développée, au sens propre et premier du terme.

 Nous avons jugé impératif de sortir cet érudit de renommée internationale, dont l’apport au rayonnement culturel, au rapprochement des peuples, et à la civilisation universelle étant empiriquement attesté par l’UNESCO, de l’oubli, mais aussi de l’ignorance de la tranche d’âge des 40 ans, puisqu’il est mort en Janvier 1978, après avoir laissé ses empreintes ineffaçables à travers le monde entier, surtout en Afrique de l’Ouest et centrale, la sphère principale de sa mission socioculturelle.

 Nous avons donc estimé que ce grand réformateur moderne, qui a rendu un service précieux et inestimable, non pas seulement à la nation mauritanienne mais à une grande partie de l’Humanité, ne mérite pas ce silence ingrat des historiens et islamologues de tous bords, silence que nous avons tenté de rompre par l’écriture de cette thèse, et à l’avenir, par la tenue des conférences publiques, semblables à celle du 02 Février dernier, et éventuellement par d’autres voies susceptibles de diffuser largement des connaissances relatives à sa vie hors du commun et son œuvre extraordinaire dont les enseignements véhiculent un message on ne peut plus actuel aujourd’hui.

 Comment Elhadj Mahmoudou Bâ est venu s’installer à Nouakchott ? En répondant à cette question, nous n’aurons parlé que de la dernière partie de son combat, le un tiers de sa vie active, en faveur de l’Humanité dont fait partie son peuple, son pays, la Mauritanie qu’il aime plus que tout, après Djeol, son village natal, où, au terme de ses études supérieures au Moyen Orient, en Arabie Saoudite et en Egypte, notamment, il  créa Al-Falah, son école qui va être le cadre de sa mission socioculturelle, et la mère des centaines de Medersas qu’il créera ensuite,  à travers le continent africain noir qui avait le plus besoin de lui ; le monde Arabe, pourtant, dont la plupart des dirigeants sinon quasiment, à  l’époque, étaient ses collègues dans les Universités Moyen-Orientales, et qui le connaissaient et appréciaient à juste titre, mieux que ses compatriotes, les Africains, hormis ceux du Maghreb et de l’Egypte.

En effet, c’est au Cameroun en 1962, que Maitre Mokhtar Ould Daddah, le premier président de la République Islamique de Mauritanie, est allé chercher et supplier Elhadj Mahmoudou Bâ de rentrer en Mauritanie afin de moderniser l’enseignement en langue arabe, après avoir sur le terrain, lors de sa mission étatique dans ce pays à multi ethnies, dont un peul, en l’occurrence, Ahmed Aydio était président,  constaté que le Cameroun, paradoxalement, était plus avancé que la Mauritanie en matière de modernité au plan enseignement arabe, l’exploit étant attribué à Elhadj Mahmoudou qui y était en mission culturelle à la demande de son président.

 Rentré en Mauritanie par sacrifice en faveur de son peuple, Elhadj Mhmoudou Bâ fut d’abord et aussitôt nommé l’Inspecteur général de l’Enseignement Arabe et ensuite,  conseiller culturel et Ambassadeur itinéraire auprès des pays musulmans, d’une manière générale, le monde Arabe plus particulièrement. On découvrira le rôle déterminant qu’il a joué dans l’exercice de ces fonctions, dans l’alignement de la Mauritanie dans les rangs des pays évolués, modernes, démocratiques, au sein de l’ONU.

Avant cette date(1962), Elhadj Mahmoudou Bâ avait déjà implanté ses écoles, par dizaine, en Mauritanie, au Sénégal, au Mali, au Cameroun, en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigéria, au TCHAD, dans les deux Congo, au Libéria, en Siéra-Léone, en Gambie, bref, dans toute l’Afrique de l’Ouest et centrale, sans oublier le Gabon où, après la conversion du président Bongo à l’islam en 1974, une mission culturelle s’est rendue dans ce pays, à la demande expresse du président Bongo auprès de l’Etat mauritanien.

 Celui-ci, volontiers, répondit favorablement en chargeant Elhadj Mahmoudou Bâ l’exécution officielle de ce contrat cultuel qui permettra au Gabon, dans l’espace de 20 ans de passer de zéro % de musulmans à 12%, sans parler d’un nombre impressionnant d’écoles corano-islamiques modernes et des Mosquées partout, dans villes et villages gabonais. Ce pays aujourd’hui, à l’instar du Sénégal, du Mali, du Cameron, pour ne citer que ces trois pays, ont autant, ou presque, de cadres francisant qu’arabisants, et ce, grâce aux écoles falahi.

 Donc, avant de parler, prochainement si Dieu le veut, du rôle éminent que Mahmoudou Bâ a joué dans l’expansion et la modernisation de de l’enseignement arabe en Mauritanie, nous reculerons d’un demi-siècle, environ, jusqu’en 19O8, date à laquelle ce savant peul, simple berger, non scolarisé jusqu’à seize ans,  qui  impressionna le monde entier par son histoire extraordinaire, fut né,  tout en marquant un arrêt en 1941, date de la création d’Al-Falh, dans la perspective de réhabiliter ce marabout pas comme les autres, grâce à qui la Mauritanie est aujourd’hui une référence en matière du bilinguisme.

Domaine par domaine, tant au plan secteur public que privé, nous citerons des cadres, autant arabophones que francophones, qui sont issus des écoles Al-Falah, dont la majorité provient d’Al-Azhar, la célèbre Université du Caire, en Egypte, ou encore des pays Arabo-islamiques, de l’Iran, du Soudan, ou de ceux du Golfe, dont le Kuweit principalement.

SY Mamadou Samba, docteur en Anthropologie, écrivain journaliste, ancien directeur général adjoint du  Quotidien national Chaab, à l’Institut International d’études Supérieures Appliquées de Nouakchott, Mauritanie, coordinateur en communication et relations publiques.

Tél : 43 71 87 61  Email : Bouyeba@live.fr

Le procureur de la cour africaine réclame la perpétuité et la confiscation des biens du président Habré

Le procureur de la cour africaine réclame la perpétuité et la confiscation des biens du président HabréLe procureur de la cour spéciale africaine chargée de juger l’ancien président tchadien Hissène Habré a demandé à son encontre la condamnation à la perpétuité et à la confiscation de tous ses biens pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

Après un plaidoyer qui a duré 7 heures, le procureur spécial de la cour a dit que les témoignages recueillis incriminaient l’ancien président tchadien et réclamait par conséquent sa condamnation à la prison à perpétuité et à la confiscation de ses biens.

Il a ajouté que le silence observé par l’accusé au cours de son procès était un motif supplémentaire pour aggraver sa peine.

« Quelque soit la peine qui sera infligée à Hissène Habré, elle sera toujours plus clémente que celle subit par ses victimes » a notamment déclaré le procureur au terme de son plaidoyer.

Hissène Habré est jugé par une cour africaine constituée au terme d’un accord entre le Sénégal et l’union africaine.

Il refuse de reconnaître les compétences de ce tribunal pour le juger.

Tout au long de son procès, l’ancien chef de l’état tchadien avait laissé cette tache à trois avocats.

Hissène Habré, renversé en 1990 par l’actuel chef de l’état tchadien Idriss Deby Itno avait été arrêté le 30 juin dans sa résidence au Sénégal où il s’était réfugié après sa destitution. 

 

saharamedias

   

Syrie: risque de guerre mondiale en cas d’offensive terrestre étrangère

Syrie: risque de guerre mondiale en cas d'offensive terrestre étrangèreLe Premier ministre russe Dmitri Medvedev a estimé qu’une offensive terrestre étrangère en Syrie présenterait le risque de déclencher une nouvelle guerre mondiale, dans un entretien au quotidien économique allemand Handelsblatt à paraître vendredi.

Les offensives terrestres conduisent généralement à ce qu’une guerre devienne permanente, a averti le Premier ministre, ajoutant à ce propos: toutes les parties doivent être contraintes de s’asseoir à la table de négociations plutôt que de déclencher une nouvelle guerre mondiale.

Les Américains et nos partenaires arabes doivent très bien réfléchir: veulent-ils une guerre permanente, pensent-ils qu’ils pourraient gagner rapidement une telle guerre ? Quelque chose de cet ordre est impossible, particulièrement dans le monde arabe, a insisté M. Medvedev.

L’Arabie saoudite a récemment évoqué l’idée de dépêcher des troupes au sol en Syrie, dans le cadre de la coalition internationale contre le groupe jihadiste Etat islamique. Et Washington, par la voix de responsables du Pentagone, a dit voir d’un bon œil cette offre saoudienne.

Les principaux acteurs du dossier syrien ont entamé de difficiles pourparlers jeudi soir à Munich sur une proposition russe de cessez-le-feu alors que l’offensive du régime de Damas, soutenue par Moscou, se poursuit sur le terrain.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé avoir fait une offre concrète de cessez-le-feu juste avant le début d’une réunion du Groupe international de soutien à la Syrie, qui réunit 17 pays dans la capitale bavaroise.

Moscou est soupçonné de vouloir retarder l’échéance pour pousser son avantage sur le terrain militaire et diplomatique, et renforcer le régime de Bachar al-Assad avant une hypothétique reprise des pourparlers de Genève.

(©AFP / 11 février 2016 )

 

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