Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 23/02/2016

Thiam Samba : «La junte militaire déguisée est résolue à aller à l’assaut des libertés»

altSamba Thiam, président des Forces Progressistes pour le Changement (FPC), a affirmé- ce mardi 23 février – sur sa Page Facebook que «la junte militaire déguisée qui nous gouverne (est) résolue à aller à l’assaut des libertés».

Le leader des FPC a estimé que l’interdiction faite aux hôtels de n’abriter de rassemblements de partis politiques que sur autorisation des pouvoirs publics en est une preuve patente.

Pour Thiam, la propension du régime en place à violer la loi qui garantit les libertés publiques ne date pas d’aujourd’hui. «Si l’opposition vient de découvrir cet empiétement des libertés, dit-il, les FPC l’avaient déjà subi et dénoncé, pour en avoir été victimes lors du congrès d’août 2014 des Flam. A l’époque, personne ne s’en était offusqué…»

Enfin, Thiam a estimé qu’aujourd’hui c’est l’activité et la souveraineté mêmes des partis politiques au sein de leurs sièges qui sont sous menace.

SC

©Cridem 2016

Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) : Vers un “IRA 1” et un “IRA 2” ?

Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) : Vers un “IRA 1” et un “IRA 2” ?On s’acheminerait vers la décapitation de IRA en isolant Birame Dah Abeid pour le remplacer par son vice-président et compagnon actuel de cellule, Brahim Bilal Ramadan. C’est ce que Dr.Saad Ould Louleid, ancien porte-parole du mouvement, accusé d’avoir été enrôlé par le pouvoir, a révélé lors de la conférence de presse qu’il a animée hier, à l’hôtel Chinguitty Palace à Nouakchott.

Dr.Saad Ould Louleid, ancien porte-parole du mouvement IRA, récemment exclu du mouvement, a animé dimanche à l’hôtel Chinguitty Palace, une conférence de presse dont le point essentiel était la mise sur pied d’un nouveau directoire d’IRA.

La démarche consiste dans le choix porté sur Brahim Bilal Ramadan, vice-président du mouvement et compagnon actuel de Birame Dah Abeid avec qui il partage la cellule. En fait, la démarche entreprise viserait à créer une dissension entre les deux hommes.

Le plan serait d’autant plus bien ficelé, selon les fidèles du mouvement IRA, que la conférence de presse animée par Dr.Saad Ould Louleid a connue une affluence massive de tous les anciens dissidents du mouvement. D’ex-leaders membres du bureau exécutifs d’IRA ont pris part à la conférence de presse.

Ce qui prouve, selon certains membres d’IRA, que le Système serait derrière cette initiative. « Toutes les taupes que l’Etat avait réussies ces dernières années à soutirer à IRA, par des promesses de nomination et autres avantages, ont été apparemment sommées de se joindre à Dr.Saad Ould Louleid pour porter une estocade définitive à notre organisation » a affirmé un membre du directoire.

Ainsi, l’IRA-BIS comprendrait dans son directoire, en plus du Dr.Saad Ould Louleïd, l’ancien ministre Mohamed Ould Moine et d’autres anciennes personnalités du mouvement qui « ont tous émigré vers le clan du pouvoir », selon toujours, des membres de IRA fidèles à Biram qui soutiennent mordicus que « Birame restera toujours incontournable ».

Pour le moment, Brahim Bilal Ramadan du fond de sa cellule à la prison civile de Nouakchott n’a pas encore réagi. Un scénario évoqué n’écarte pas la possibilité que l’homme fasse amende honorable en regagnant le clan du pouvoir.

Selon Hamady Lahbouss, chargé de communication du mouvement IRA, « la ligne pour nous est claire. Ceux qui veulent rejoindre Dr.Saad, donc le régime de Mohamed Abdel Aziz, sont libres de le faire. Nous ne retenons personne.

IRA continuera son combat avec ceux qui partagent ses idéaux ». Selon Hamady, il est clair que la main de l’Etat est derrière la conférence de Saad. « la fait que Saad ait obtenu une autorisation de se produire dans un hôtel au moment où les partis du FNDU sont interdits d’organiser la moindre activité dans les hôtels – ou du moins, sont soumis à des grandes contraints pour réussir à se produire-, prouve amplement que le régime en place est derrière lui ».

Les observateurs notent que jamais organisation ou mouvement n’a été aussi combattu ces dernières années que le mouvement IRA. « Cela prouve en tout cas que personne ne peut nous accuser de marchandages ni de mercantilisme, sinon on aurait vendu nos convictions à un système rompu à l’achat des consciences » conclut Hamady.

Cheikh Aïdara

lauthentic

Retour à la réalité pour l’économie de l’Afrique

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La baisse mondiale du prix des matières premières et le ralentissement économique de la Chine ont mis à genoux plusieurs économies africaines : il est à présent clair que « l’ascension » du continent était un mythe. Le moment est venu de réexaminer les fondements du récent « boom » de l’Afrique et de passer de la rhétorique du sentiment de bien-être à l’action en vue d’une véritable transformation économique.

Les exportateurs de matières premières comme l’Angola, le Ghana, le Nigeria, l’Afrique du Sud et la Zambie sont sous le choc. Les cours de leurs monnaies descendent en flèche depuis que les prix des matières premières comme le pétrole et le cuivre ont commencé à baisser fortement. En outre, les politiques budgétaires et monétaires sont en plein désarroi, avec une augmentation du risque de troubles sociaux si la tendance ne s’inverse pas à court ou à moyen terme.

Voici le nœud du problème : les pays africains ont pris un boom de super-cycle des matières premières pour une transformation économique durable. Mais un boom implique une bonne fortune passagère : mieux vaut en profiter tant qu’elle dure, ou bien économiser les bénéfices pour les jours de vache maigre. La plupart des gouvernements africains ont choisi la première option.

L’Afrique a assurément bénéficié d’une plus forte croissance du PIB et de meilleures opportunités au cours de la dernière décennie. Mais des centaines de millions d’Africains doivent encore être sortis de la pauvreté. La Chine a accompli cet exploit et a ouvert la voie à d’autres pays asiatiques comme l’Inde et le Vietnam.

Sans aucun doute, de nombreux individus en Afrique sont devenus immensément riches et jouent un rôle de plus affirmé dans le monde des affaires. L’entrepreneuriat est en hausse, surtout chez les jeunes Africains : une telle dynamique remplace progressivement l’impasse de l’aide étrangère. Mais la grande majorité des Africains reste à la traîne.

Malgré la propagation de la démocratie officielle sur le continent, la nature de la politique nationale dans la plupart des pays africains n’a guère changé. Un véritable leadership implique non seulement de mobiliser le vote des citoyens en faveur des candidats, mais aussi une gestion efficace, de la stratégie et la mise en œuvre de l’action du gouvernement. Malgré tout cela, le pouvoir est souvent recherché pour lui-même ou pour assurer le contrôle des ressources de l’État pour le compte d’une ethnie ou de certains coreligionnaires. La politique n’est pas encore, (comme elle devrait l’être dans l’idéal), un concours d’idées et de programmes qui touchent tous les citoyens. La corruption prospère dans un tel environnement.

En outre, une bonne compréhension de l’économie est nécessaire. Le continent et ses dirigeants ont jusqu’ici échoué à comprendre (ou s’ils les ont comprises, ont échoué à tirer) les leçons de l’histoire quant à la manière dont est créée la richesse des nations. Au lieu de cela, nous assistons souvent à une acceptation non critique et égoïste des idées reçues de la mondialisation.

Parvenir à la prospérité dans le contexte général de la mondialisation implique de créer une économie concurrentielle, fondée sur la production et l’exportation à valeur ajoutée. Mais cela implique également un engagement préférentiel dans des accords internationaux qui favorisent les bons producteurs concurrentiels actuels, au détriment des pays en développement qui sont de plus en plus souvent des marchés pour ces produits. Certains de ces accords confisquent la possibilité même pour les pays africains de se joindre à des chaînes de valeur mondiales, ce qui entrave leur développement.

C’est pour cette raison précise que la plus grande folie de l’Afrique est de croire que les ressources minières et les autres matières premières sont automatiquement une source de richesse. Cette fausse idée est la raison pour laquelle l’Afrique est le plus riche continent du monde en termes de dotations en ressources, mais en même temps le plus pauvre du monde en termes de revenus par habitant.

La compétitivité et la prospérité à venir de l’Afrique se trouvent dans les possibilités offertes par la science, la technologie et l’innovation. À Nairobi, à Lagos et à Johannesbourg, des centres d’innovation voient le jour. Cela n’a rien de surprenant. Nous assistons à la renaissance moderne des anciens talents scientifiques de l’Afrique, dont témoignent les pyramides de Gizeh, l’astronomie de la tribu Dogon du Mali ancien et les césariennes pratiquées au XIXème siècle en Ouganda.

Les dirigeants africains des secteurs public et privé ont la possibilité de mettre fin aux blocages politiques qui empêchent la commercialisation des inventions africaines, en particulier dans les grandes économies du Nigeria, de l’Afrique du Sud (qui a une politique d’innovation plus avancée que le reste du continent) et du Kenya. Il faut déployer l’innovation dans les secteurs rentables de l’industrie et des services.

Le ralentissement des matières premières ne doit pas arrêter le développement de l’Afrique. Mais si une prospérité durable doit être atteinte, il faut alors envisager les défis actuels comme une chance de remettre les économies du continent sur une trajectoire véritablement transformationnelle.

Par Kingsley Chiedu Moghalu

Kingsley Chiedu Moghalu, ancien vice-gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, professeur de pratiques commerciales internationales et de politique publique à la School of Law and Diplomacy, Tufts University, auteur de Emerging Africa: How the Global Economy’s ‘Last Frontier’ Can Prosper and Matter.

Copyright: Project Syndicate, 2016.
www.project-syndicate.org

 

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Afrique du Sud: Le Président Zuma à la tête du Comité de l’UA sur la crise au Burundi

Illustration : Le Président sud africain Jacob Zuma  et  son homologue guinéen, le Pr Alpha CondéPretoriaLe président sud-africain Jacob Zuma se rendra au Burundi dans les prochains jours, à la tête du groupe de haut niveau de l’Union africaine (UA), qui vise à trouver solution à la crise politique installée dans ce pays d’Afrique centrale, a indiqué lundi la Presse Latine.

Zuma, représentant également les pays d’Afrique australe, a déclaré que sa nomination à la tête du groupe de  cinq chefs d’Etat et de gouvernement obéissait au rôle qu’il a joué en tant que médiateur dans les pourparlers de paix qui ont mis fin à la guerre civile de 1993 à 2006 entre Hutus et Tutsis, ayant fait au moins 300 mille morts.

L’UA a refusé la décision initiale d’envoyer une mission de maintien de la paix à Bujumbura et à sa place a désigné un comité qui comprend entre autres, les présidents Mohamed Ould Abdel Aziz, de la Mauritanie (pour la région nord de l’Afrique), et Macky Sall du Sénégal (Afrique de l’Ouest).

A ces personnalités se joignent aussi, Ali Bongo Ondimba du Gabon (au centre) et le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, Afrique de l’Est.

Pour les Nations Unies (ONU), le pays est à risque d’entrer dans une nouvelle guerre civile, face à la dernière vague de violence qui a surgi après la réélection du président Pierre Nkurunziza, pour un troisième mandat.

Les manifestations ont entraîné le départ du pays d’environ 200 mille personnes.

AngolaPress

rapideinfo.net