Daily Archives: 29/02/2016
L’esprit boutiquier jusqu’à la vente d’une ambassade
« Ce n’est pas moi qui ait vendu l’ambassade de la Mauritanie en Égypte, c’est plutôt mon successeur, Mohamed Lemine Ould Yahya ». L’ancien ambassadeur de Mauritanie en Égypte, Cheikh Ould Baha a entièrement rejeté la responsabilité de la vente du bâtiment abritant notre chancellerie au Caire face au journaliste qui lui rapportait l’accusation portée contre lui par certain étudiant. C’était au cours de son passage à l’émission « Un invité, un débat » diffusé par la chaîne de télévision Chinguitty et animé par le confrère Abdel Majid Ould Brahim.
Selon le diplomate Cheikh Ould Baha, Mohamed Lemine Ould Yahya, avait vendu cette villa, don du gouvernement égyptien et qui se situait sur l’une des plus chics avenues du Caire, « l’Avenue des Ingénieurs » pour acheter une autre villa à sa place. Cette deuxième villa était, selon lui, une vieille bâtisse située dans un quartier populaire. C’est ce que Cheikh Ould Baha essayera de défendre en soutenant qu’elle se trouve dans une place située non loin de l’emplacement de la première villa.
La question qui se pose, est de savoir si l’opération de vente a respecté les procédures légales en vigueur, donc menée par qui de droit, c’est-à-dire, le Ministère des Finances, après autorisation du gouvernement mauritanien ?
Est-il d’ailleurs permis de vendre une villa destinée à servir d’ambassade, surtout s’il s’agit d’un don du pays hôte, même pour en acheter une autre d’ailleurs de moindre standing, donc normalement moins chère ? La différence entre le prix de vente de la première et le prix d’achat de la seconde est allée où ? De mémoire du moteur de recherche de Google, il n’y a jamais eu vente d’une ambassade, par contre, il y quelques cas de vente de résidence d’ambassadeur, comme la résidence de l’ambassadeur de France à New York. Et ce genre de transactions doit être porté à la connaissance de l’opinion publique nationale. Et encore, il s’agissait là d’un complexe de 31 appartements qui avaient rapporté 48 millions de dollars U.S à l’Etat français. Quid de l’ambassade de Mauritanie en Egypte ? A combien a-t-elle été liquidée et à combien avait-on acheté l’autre ambassade ? Autant de questions qui restent encore couverts par la sempiternelle loi de la restriction de l’information. Signe que la non transparence dans la gestion des biens publics a encore de longs jours devant elle.
Ahmed B.
Source: http://lauthentic.info
Communiqué de presse émanant des mareyeurs mauritaniens
Depuis Février 2001, La Mauritanie est liée, au Sénégal, par une convention de coopération en matière de pêche et d’aquaculture. L’application de cette convention se fait au travers de protocoles annuels dont le dernier en date est venu à expiration en décembre dernier.
Depuis le mois de novembre 2015, les mareyeurs mauritaniens entreprennent démarche sur démarche et contact sur contact avec les autorités mauritaniennes en charge des pêches, pour les sensibiliser sur les failles que comporte cet accord de pêches et les graves dangers qu’il fait peser, tant sur nos ressources halieutiques que sur les intérêts vitaux de toute la filière de la pêche, à commencer par la profession des mareyeurs. La vision que nous avons exposée aux autorités porte sur les aspects suivants:
1 – le détournement de l’objectif de la convention : l’objectif initial de la convention était d’assurer l’approvisionnement, en petits pélagiques, de la ville de Saint-Louis du Sénégal. Or, force est de constater que cet objectif est, aujourd’hui, complètement dénaturé : le poisson mauritanien, pêché dans le cadre de cette convention, est plus présent sur les marchés maliens, burkinabés ou nigériens que dans le panier de la ménagère saint-louisienne. Ce qui en reste alimente d’insatiables usines de farine et d’huile de poisson installées dans la Zone.
2 – La subvention du contribuable mauritanien au profit des pêcheurs sénégalais : Au moment où les acteurs mauritaniens de la pêche subissent une cascade inédite de redevances, introduites par le nouveau codes des pêches (droits de réception, droits d’accès directs, redevance d’exploitation); au moment où le programme social du Ministère des Pêches, destinés aux plus démunis de la population mauritanienne, fixe le prix du kg de poisson à 50 ouguiya, c’est à dire 50.000 ouguiya / tonne, les pêcheurs sénégalais, opérant dans notre ZEE, “payent”, eux, la tonne, toutes captures confondues, à €10, c’est-à-dire 3.700 ouguiya!
3 – la convention, telle qu’appliquée, aujourd’hui, constitue un passe-droit fait aux opérateurs mauritaniens de la pêche : les conditions financières appliqués aux pêcheurs sénégalais leur permettent de disponibiliser “notre” produit, sur notre marché africain de prédilection, à des prix défiant toute concurrence, à commencer par la nôtre.
4 – la convention, telle qu’appliquée, aujourd’hui, fait le pied de nez à notre nouvelle stratégie, à notre nouveau code des pêches et à ces divers textes d’application. En effet, la nouvelle stratégie repose, entièrement, sur la préservation de la ressource, qui suppose la maîtrise totale de l’effort de pêche et le suivi rigoureux des captures.
À cet effet, l’article 48 du Décret 159 – 2015, portant application du code des pêches, institue l’obligation de débarquement, en ces termes : “Le contrôle des débarquements est obligatoires, pour tous les navires de pêche opérant dans les eaux maritimes mauritaniennes” Ce même article institue les zones de débarquement obligatoire dans la zone centre, allant de Nouakchott à Nouamghar et dans la zone Sud allant de PK 28 à N’DIAGO.
Or, les pêcheurs sénégalais ne subissent aucun contrôle, ne sont assujettis à aucune obligation de débarquement, ce qui fait que personne ne sait combien ils pêchent, qu’est-ce qu’ils pêchent, comment ils pêchent, quelle est l’ampleur des dégâts qu’ils font subir à notre ressource.
Fort de ces faits avérés, et en prélude aux contacts, en cours, pour le renouvellement du Protocole d’application, les mareyeurs mauritaniens, qui adhérent pleinement à tous les objectifs de la Nouvelle Stratégie des pêches, notamment ceux visant la préservation de nos ressources halieutiques, et soucieux de leurs intérêts vitaux lésés, aujourd’hui, par cette convention déséquilibrée qui les met hors d’état d’être compétitifs sur leurs marchés africains de prédilection, expriment leur détermination à faire entendre, au plus haut niveau, leur voix et à peser de tout leur poids pour que justice leur soit faite. Ils demandent, à cet effet, la dénonciation unilatérale de la convention.
En contrepartie, les mareyeurs mauritaniens, attachés qu’ils sont aux relations de bonne coopération et de bon voisinage qui lient les deux pays frères, le Sénégal et la Mauritanie, et en considération des liens historiques qui nous lient à la ville de Saint-Louis, offrent d’assurer l’approvisionnement régulier, par camions frigo, de cette ville, au prix coûtant.
À défaut, la seule alternative acceptable pour nous serait la révision de l’accord, dans l’optique de préserver les intérêts de la ressource et des opérateurs mauritaniens. Pour ce faire, tout nouvel accord doit, nécessairement, comporter les dispositions suivantes :
la systématisation des contrôles des débarquements, dans les zone prévues, à cet effet, par la législation mauritanienne en vigueur.
la révision, à la hausse, de la contrepartie financières pour être alignée, au moins, sur le prix que paie la plus pauvre des ménagères mauritaniennes bénéficiant de l’aide sociale : 50.000 ouguiya / tonne, soit €130 environ.
Les mareyeurs mauritaniens sont déterminés à effectuer toutes les démarches nécessaires auprès des pouvoirs publics, des institutions et des leaders d’opinion pour que s’instaure l’équilibre nécessaire dans les relations de pêche entre les deux pays frères. Les mareyeurs mauritaniens tiennent, enfin, à réaffirmer leur attachement à la fraternité, à l’amitié et au bon voisinage entre les deux pays et les deux peuples frères.
Mauritanie : Coup de balai dans le milieu des fonctionnaires en abandon de poste
Tawary – La direction de la section solde chargée du traitement des salaires et indemnités de la fonction publique a reçu au courant de la semaine qui vient de s’écouler, une liste de quelques centaines de fonctionnaires dont des ciblés par une mesure de suspension et d’autres en cours d’être radiés, a-t-on appris d’une source bien informée.
Selon notre source qui au sein de ladite direction, ces listes ont été établies et vérifiées par le ministère mauritanien de la fonction publique. Les sanctions prises par l’Etat mauritanien entrent dans le cadre de l’application d’une décision mise en place par les autorités pour un assainissement de la situation financière.
Nous avons appris que sur la liste figure des enseignants (instituteurs et professeurs), des infirmiers et autres, en abandon de poste depuis plus de 3 ans et d’autres.
Il faut signaler que le département de la fonction publique en collaboration avec la direction du budget, ont mis la main sur des fonctionnaires qui recevaient deux salaires du budget de l’Etat mauritanien à la fin de chaque mois. A ce sujet, une source digne de foi, nous apprend que des enseignants percevaient des salaires de la Société de transport public
Et notre source de rappeler que les services de la section solde ont connu durant cette semaine une ruée des fonctionnaires en situation irrégulière venus pour s’informer sur leur cas.
cridem
Des sites archéologiques prouvent la présence musulmane en France depuis plusieurs siècles
Des chercheurs français ont découvert trois sépultures musulmanes, les plus anciennes du genre près de la ville de Nîmes, une preuve de la présence de populations musulmanes dans le pays depuis plusieurs siècles.
Le chef de cette mission a déclaré qu’ils savaient déjà que des populations musulmanes vivaient en France vers le 8ème siècle mais ils manquaient de preuves évidentes de cette présence.
Les trois sépultures, découvertes près du chantier d’une aire de stationnement pour véhicules, laissaient apparaître des rituels propres à la tradition musulmane pour l’enterrement des morts.
Les analyses effectuées sur les dents des trois ossements découverts, déterminent trois âges différents : 20 à 29 ans pour l’un d’eux, la trentaine pour le second et plus de 50 ans pour le troisième.
Le chef de la mission d’archéologues français qui a fait cette découverte, ajoute qu’il s’agit là d’une preuve de l’occupation musulmane de sud de la France au 8ème siècle.
Ces indicateurs ne permettent pas cependant de déterminer avec précision l’espace dans lequel vivaient ces populations dont la présence avait déjà été signalée dans des manuscrits historiques qui évoquent cette présence entre 719 et 752 de l’ère chrétienne.
saharamedias