Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: December 2014

Des milliers de ressortissants africains victimes de graves violations des droits humains

Des milliers de ressortissants africains victimes de graves violations des droits humainsLes forces de l’ordre angolaises procèdent depuis quelques jours à des arrestations et détentions arbitraires, des traitements cruels et inhumains sur plusieurs ressortissants africains.

Tout en condamnant ces graves violations des droits humains des personnes migrantes, nos organisations exhortent les autorités angolaises à faire cesser ces exactions, conformément aux instruments juridiques internationaux et régionaux des droits humains ratifiés par l’État angolais ; et attirent l’attention des États africains dont sont originaires les migrants sur la gravité de la situation.

Les autorités angolaises se sont engagées dans une nouvelle opération de lutte contre l’immigration clandestine qui s’apparente à une véritable traque aux migrants, 3000 personnes ayant été raflées dans les rues de Luanda ces dix derniers jours. Les ressortissants africains sont violemment arrêtés dans les rues de Luanda, à leurs domiciles ou sur leurs lieux de travail avant d’être transportés vers le centre de rétention de Trinita, à 30 kilomètres de Luanda, et certains rapatriés de force.

Là-bas, ils sont détenus dans des conditions cruelles, inhumaines, humiliantes et dégradantes. Les personnes sont entassées dans des cellules exiguës, sans eau ni nourriture. Certaines femmes enceintes, dont deux originaires du Mali et de la Guinée, ont été contraintes d’accoucher dans la promiscuité de ces lieux. Des actes de torture et d’extorsion de fonds auraient également été rapportés. Ces violations des droits humains des personnes migrantes sont perpétrées sur fond de stigmatisation et d’attaques répétées à l’encontre des populations immigrées en Angola, et particulièrement des ressortissants ouest-africains. Les arrestations seraient aussi entachées de discrimination à caractère ethnique et religieux car ayant majoritairement ciblé des ressortissants musulmans originaires surtout de la Guinée, la Mauritanie, du Mali et du Sénégal.

Des témoignages ont fait état d’encerclement des mosquées par les services de l’immigration le vendredi 19 décembre 2014.

Face à ce constat, nos organisations rappellent aux États leur responsabilité dans le respect des principes d’égalité en dignité et de non-discrimination consacrés par tous les instruments internationaux des droits humains.

Nos organisations recommandent :

– aux autorités angolaises de :

*- mettre immédiatement un terme aux pratiques d’arrestation et de détention arbitraire perpétrées par les forces de sécurité ;

– fermer immédiatement le camp de rétention pour migrants de Trinita où les conditions de vie constituent une violation de la dignité humaine ;

  • ouvrir des enquêtes sur les allégations de graves violations des droits humains, et engager des poursuites à l’encontre des responsables de ces actes ;

-* élaborer une politique migratoire qui s’inscrive dans le cadre d’un État de droit et dans le respect du droit international ;

  • ratifier la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ;

 signer et ratifier la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles.

– aux États africains dont sont originaires les migrants :

  • de veiller au respect des droits fondamentaux de leurs ressortissants immigrés en Angola et d’assurer leur défense et protection en cas de violation de ces droits ;
  • d’exiger des autorités angolaises la libération de leurs ressortissants du camp de Trinita où ils subissent des traitements inhumains et dégradants, ainsi que la condamnation de toutes les pratiques et attitudes xénophobes qui stigmatisent leurs ressortissants.

– à l’Union africaine :

-* d’assurer le respect du droit international des droits humains dans la conduite des politiques migratoires de ses États membres.


Organisations signataires :
  FIDH – Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme
  AMDH – Association malienne des droits de l’Homme
  AMDH – Association mauritanienne des droits de l’Homme
  AME – Association Malienne des Expulsés
  AI-Mali- Amnesty International Mali
  LSDH – Ligue sénégalaise des droits humains
  OGDH – Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du citoyen
  ONDH – Organisation nationale des droits de l’Homme
  RADDHO – Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme

Contact presse : Arthur Manet (français, anglais, espagnol) – Tel : +33 6 72 28 42 94 – Email : +33 6 72 28 42 94 (à Paris)

 

liberationafrique.org

Dr Mariella Villasante Cervello : Chronique politique de Mauritanie décembre 2014 (1)

altRéélection du président Mohamed Ould Abdel Aziz, avancée de l’islamisme radical et mouvements sociaux contre l’esclavage interne et pour les droits civiques des minorités noires

Introduction

La République islamique de Mauritanie connaît depuis deux ans un regain de tensions sociales et politiques organisées autour de la défense des droits à l’égalité sociale, tant de la part des groupes serviles de la société bidân [arabophone] que des minorités ethniques du pays [Halpular’en, Soninké, Wolof]. Cependant, au cours de l’année 2014, la mouvance islamiste a fait des avancées notoires, et les mouvements sociaux ont gagné en intensité suivant deux causes centrales : la persistance, voire l’augmentation, de la pauvreté des majorités mauritaniennes, toutes origines confondues ; et, d’autre part, le renforcement de la politique répressive déployée par le régime du président Mohamed ould Abdel Aziz. On aurait pu croire que la réélection du président en juin dernier aurait impliqué un changement de cap et des améliorations concrètes du niveau de vie des Mauritaniens, et pourtant rien n’a changé, pire encore, l’enfermement dans des vieilles politiques du tout répressif, connues pendant le régime de Maaouya ould Sid’Ahmed Taya [1984-2005], sont revenues de plus belle. Cela étant, les temps ont changé, une société civile plus consciente de ses droits continue à grandir dans le pays, et les secteurs les plus touchées par les inégalités post-modernes, par les vieilles hiérarchies statutaires d’une société d’ancien régime ultra conservatrice, et par la pauvreté extrême, s’opposent avec force à la très mauvaise gouvernance du régime en place.

Et pourtant, avec près de 3,5 millions d’habitants, dont près de 2 millions habitent à Nouakchott, et avec ses riches ressources naturelles (minerais, pêche) les Mauritaniens pourraient avoir un niveau de vie correct, les enfants et les jeunes pourraient avoir une éducation adaptée aux besoins du pays, et les services de l’État, notamment la santé et l’infrastructure urbaine et rurale, pourraient être bien installés dans le quart habité et utile du pays. Or rien de cela n’existe. Le Rapport sur le développement humain du pnud de 2014, [inégalités, santé, compétences sociales, insécurité personnelle, intégration internationale perceptions du bien être], considère que la Mauritanie n’a pas présentée d’évolution notable entre 1980 et 2013, et occupe la 161ème place mondiale (indice 0,487), proche de la situation de deux pays en guerre, l’Afghanistan et le Yémen[1] [Le Calame, NoorInfo du 10 octobre 2014]. Cette triste situation, empirée par les affaires de corruption, est aisément visible à Nouakchott qui continue à être une capitale abandonnée à son sort, et qui s’enfonce chaque jour davantage dans la misère, le chaos de la circulation, et, récemment, dans les eaux des pluies qui ont submergé une bonne partie de la ville. Comme si cela n’était pas suffisant, le ramassage des ordures ménagères s’est détérioré ces derniers mois et la ville connaît une autre période de danger sanitaire, ainsi certains parlent de la possibilité de disparition de la ville[2].

La mauvaise gouvernance du régime en place a une grosse part de responsabilité dans cet état de choses. Cela d’autant plus que le président se présente comme le porte-drapeau de la lutte anti-terroriste dans l’ouest saharo-sahélien, et qu’il est lourdement soutenu par les pays occidentaux, dont l’Union européenne, la France et les États-Unis. Mais il y a plus. Étant donné que les pays occidentaux sont en train d’apporter des sommes considérables  au nom de la lutte anti-terroriste, sans exiger en échange une bonne gouvernance, Ould Abdel Aziz se croit tout permis, et ne fait rien ou si peu pour améliorer la situation désastreuse de la majorité de la population.

Or, le calcul politique des uns et des autres peut s’avérer très mauvais à moyen terme ; les mouvements sociaux menacent aujourd’hui sérieusement la stabilité interne de la Mauritanie, et dans le monde globalisé qui est le nôtre, rien ne pourra les empêcher de continuer à se déployer jusqu’à ce qu’ils obtiennent leurs droits à l’égalité sociale et à la démocratie réelle. De manière parallèle, le mouvement islamiste, légal et souterrain, avance à grands pas, alimenté par la misère et par l’ignorance d’une population abandonnée à son sort. Face à cette situation, le président joue sur les deux tableaux à la fois, comme ailleurs dans les pays arabes de la région ; d’une part, il se présente comme le véritable chef et défenseur de l’islam mauritanien, ce qui dérange les islamistes, et, d’autre part, il les attaque pour leur enlever toute légitimité. La mise au ban des Frères musulmans en Arabie saoudite, en mars, a soutenu cette dernière position. Des émeutes se sont déployées entre janvier et mars autour des questions « religieuses », ce qui est un fait nouveau dans le pays.

D’un point de vue politique, la responsabilité dans la situation nationale est aussi partagée par les groupes politiques de l’opposition qui, encore une fois, ont renoncé à leur participation dans les élections présidentielles de juin 2014. Ce faisant, ils n’ont pas seulement enlevée toute légitimité aux élections présidentielles de juin, mais ils ont abandonné la scène politique nationale aux groupes traditionnellement partisans du pouvoir en place, d’où qu’il vienne, c’est-à-dire les élites enrichies grâce aux privilèges de naissance et des prébendes de l’État, les chefferies traditionnelles, les fonctionnaires et les militaires. Cet abandon a été mis à profit par le mouvement islamiste Tawassoul, bien représenté au Parlement, et, parallèlement, par les mouvements sociaux de défense des droits des groupes serviles, en particulier l’Ira, dirigé par Biram ould Abeid, et des droits des minorités noires, notamment les flam, divisées depuis quelques mois. Leurs marches pacifiques sont brutalement réprimées, et plusieurs dirigeants de l’ira ont été emprisonnés illégalement depuis le 11 novembre.

Face à cette situation critique le gouvernement exprime un déni de réalité patent. En effet, non seulement les militants des mouvements sociaux sont accusés de perturber la « paix sociale », mais les imams sont priés de s’aligner avec les vues du gouvernement sur la question de l’esclavage interne, ce qui revient à le nier purement et simplement. Et alors que les droits humains sont ignorés et bafoués au pays, la Commissaire aux droits de l’homme, Aichetou Mint M’Haiham, a déclaré à Genève, lors de la 27ème session du Conseil des droits humains, que le pays a « accompli des énormes progrès en termes de droits de l’homme[3] ».

Dans cette chronique, je vais aborder les thèmes suivants : La politique générale, dont la réélection présidentielle de juin, le mouvement islamiste, la commémoration ambiguë du jour de l’indépendance et les revendications des Noirs, et le nouveau gouvernement nommé en août. Les mouvements sociaux et les droits humains, dont une mise au point sur la question de l’esclavage interne à partir de l’anthropologie sociale. Les relations internationales, dont la crise au Sahara occidental, ainsi que les rencontres du président Ould Abdel Aziz avec le président Barack Obama et John Kerry aux Etats-Unis. Et enfin La « lutte anti-terroriste » dans la région, le soutien de la France et des Etats-Unis.

A suivre …/

Dr Mariella Villasante Cervello Institut de démocratie et droits humains (idehpucp, Lima, Pérou)  [mariellavillasantecervello@gmail.com]

 

http://adrar-info.net/

Vendredi, 26 Décembre 2014 08:12

altadrar-info– Réélection du président Mohamed Ould Abdel Aziz, avancée de l’islamisme radical et mouvements sociaux contre l’esclavage interne et pour les droits civiques des minorités noires

Introduction : La République islamique de Mauritanie connaît depuis deux ans un regain de tensions sociales et politiques organisées autour de la défense des droits à l’égalité sociale, tant de la part des groupes serviles de la société bidân [arabophone] que des minorités ethniques du pays [Halpular’en, Soninké, Wolof]. Cependant, au cours de l’année 2014, la mouvance islamiste a fait des avancées notoires, et les mouvements sociaux ont gagné en intensité suivant deux causes centrales : la persistance, voire l’augmentation, de la pauvreté des majorités mauritaniennes, toutes origines confondues ; et, d’autre part, le renforcement de la politique répressive déployée par le régime du président Mohamed ould Abdel Aziz.

 On aurait pu croire que la réélection du président en juin dernier aurait impliqué un changement de cap et des améliorations concrètes du niveau de vie des Mauritaniens, et pourtant rien n’a changé, pire encore, l’enfermement dans des vieilles politiques du tout répressif, connues pendant le régime de Maaouya ould Sid’Ahmed Taya [1984-2005], sont revenues de plus belle. Cela étant, les temps ont changé, une société civile plus consciente de ses droits continue à grandir dans le pays, et les secteurs les plus touchées par les inégalités post-modernes, par les vieilles hiérarchies statutaires d’une société d’ancien régime ultra conservatrice, et par la pauvreté extrême, s’opposent avec force à la très mauvaise gouvernance du régime en place.

Et pourtant, avec près de 3,5 millions d’habitants, dont près de 2 millions habitent à Nouakchott, et avec ses riches ressources naturelles (minerais, pêche) les Mauritaniens pourraient avoir un niveau de vie correct, les enfants et les jeunes pourraient avoir une éducation adaptée aux besoins du pays, et les services de l’État, notamment la santé et l’infrastructure urbaine et rurale, pourraient être bien installés dans le quart habité et utile du pays. Or rien de cela n’existe. Le Rapport sur le développement humain du pnud de 2014, [inégalités, santé, compétences sociales, insécurité personnelle, intégration internationale perceptions du bien être], considère que la Mauritanie n’a pas présentée d’évolution notable entre 1980 et 2013, et occupe la 161ème place mondiale (indice 0,487), proche de la situation de deux pays en guerre, l’Afghanistan et le Yémen[1] [Le Calame, NoorInfo du 10 octobre 2014]. Cette triste situation, empirée par les affaires de corruption, est aisément visible à Nouakchott qui continue à être une capitale abandonnée à son sort, et qui s’enfonce chaque jour davantage dans la misère, le chaos de la circulation, et, récemment, dans les eaux des pluies qui ont submergé une bonne partie de la ville. Comme si cela n’était pas suffisant, le ramassage des ordures ménagères s’est détérioré ces derniers mois et la ville connaît une autre période de danger sanitaire, ainsi certains parlent de la possibilité de disparition de la ville[2].

La mauvaise gouvernance du régime en place a une grosse part de responsabilité dans cet état de choses. Cela d’autant plus que le président se présente comme le porte-drapeau de la lutte anti-terroriste dans l’ouest saharo-sahélien, et qu’il est lourdement soutenu par les pays occidentaux, dont l’Union européenne, la France et les États-Unis. Mais il y a plus. Étant donné que les pays occidentaux sont en train d’apporter des sommes considérables  au nom de la lutte anti-terroriste, sans exiger en échange une bonne gouvernance, Ould Abdel Aziz se croit tout permis, et ne fait rien ou si peu pour améliorer la situation désastreuse de la majorité de la population.

Or, le calcul politique des uns et des autres peut s’avérer très mauvais à moyen terme ; les mouvements sociaux menacent aujourd’hui sérieusement la stabilité interne de la Mauritanie, et dans le monde globalisé qui est le nôtre, rien ne pourra les empêcher de continuer à se déployer jusqu’à ce qu’ils obtiennent leurs droits à l’égalité sociale et à la démocratie réelle. De manière parallèle, le mouvement islamiste, légal et souterrain, avance à grands pas, alimenté par la misère et par l’ignorance d’une population abandonnée à son sort. Face à cette situation, le président joue sur les deux tableaux à la fois, comme ailleurs dans les pays arabes de la région ; d’une part, il se présente comme le véritable chef et défenseur de l’islam mauritanien, ce qui dérange les islamistes, et, d’autre part, il les attaque pour leur enlever toute légitimité. La mise au ban des Frères musulmans en Arabie saoudite, en mars, a soutenu cette dernière position. Des émeutes se sont déployées entre janvier et mars autour des questions « religieuses », ce qui est un fait nouveau dans le pays.

D’un point de vue politique, la responsabilité dans la situation nationale est aussi partagée par les groupes politiques de l’opposition qui, encore une fois, ont renoncé à leur participation dans les élections présidentielles de juin 2014. Ce faisant, ils n’ont pas seulement enlevée toute légitimité aux élections présidentielles de juin, mais ils ont abandonné la scène politique nationale aux groupes traditionnellement partisans du pouvoir en place, d’où qu’il vienne, c’est-à-dire les élites enrichies grâce aux privilèges de naissance et des prébendes de l’État, les chefferies traditionnelles, les fonctionnaires et les militaires. Cet abandon a été mis à profit par le mouvement islamiste Tawassoul, bien représenté au Parlement, et, parallèlement, par les mouvements sociaux de défense des droits des groupes serviles, en particulier l’Ira, dirigé par Biram ould Abeid, et des droits des minorités noires, notamment les flam, divisées depuis quelques mois. Leurs marches pacifiques sont brutalement réprimées, et plusieurs dirigeants de l’ira ont été emprisonnés illégalement depuis le 11 novembre.

Face à cette situation critique le gouvernement exprime un déni de réalité patent. En effet, non seulement les militants des mouvements sociaux sont accusés de perturber la « paix sociale », mais les imams sont priés de s’aligner avec les vues du gouvernement sur la question de l’esclavage interne, ce qui revient à le nier purement et simplement. Et alors que les droits humains sont ignorés et bafoués au pays, la Commissaire aux droits de l’homme, Aichetou Mint M’Haiham, a déclaré à Genève, lors de la 27ème session du Conseil des droits humains, que le pays a « accompli des énormes progrès en termes de droits de l’homme[3] ».

Dans cette chronique, je vais aborder les thèmes suivants : La politique générale, dont la réélection présidentielle de juin, le mouvement islamiste, la commémoration ambiguë du jour de l’indépendance et les revendications des Noirs, et le nouveau gouvernement nommé en août. Les mouvements sociaux et les droits humains, dont une mise au point sur la question de l’esclavage interne à partir de l’anthropologie sociale. Les relations internationales, dont la crise au Sahara occidental, ainsi que les rencontres du président Ould Abdel Aziz avec le président Barack Obama et John Kerry aux Etats-Unis. Et enfin La « lutte anti-terroriste » dans la région, le soutien de la France et des Etats-Unis.

A suivre …/

Dr Mariella Villasante Cervello Institut de démocratie et droits humains (idehpucp, Lima, Pérou)  [mariellavillasantecervello@gmail.com]

Qui cherche à transformer la lutte contre la gabegie en règlements de compte politique ?

Depuis quelques semaines, l’actualité en Mauritanie est faite de révélations – mais aussi de fortes rumeurs – sur une multitude de scandales financiers portant sur quelques milliards d’ouguiyas pris par des personnes indélicates au niveau de certaines Trésoreries régionales, dans certaines ambassades et à la Somelec. Comme il l’a toujours affirmé, le gouvernement, engagé par le président Mohamed Ould Abdel Aziz dans une lutte sans merci contre la corruption, n’a pas tardé à sévir, avec comme résultat l’arrestation d’une dizaine de personnes qui, pour la plupart n’ont pas tardé à reconnaître les faits qui leur sont reprochés. C’est la preuve, une fois encore, que la lutte contre la gabegie est une option irréversible. Mais au lieu de voir cela ainsi, certains milieux mal intentionnés cherchent, par presse interposée, à exploiter malicieusement cette affaire – ces affaires plutôt qui concernent deux départements différents – à des fins politiques. Ils cherchent à « détourner » la lutte contre la gabegie, jusque-là bien menée avec des résultats très probants, vers les méandres de la politique politicienne avec des relents évidents de « pousse-toi que je me place ».

En cela, la cabale orchestrée contre l’actuel ministre des Finances, M. Thiam Diombar est claire. On cherche à tout prix à lui faire porter la responsabilité déjà assumée par d’autres. Moralement, pénalement et professionnellement. La raison en cela se trouve dans le fait que l’homme dérange. Ceux qui sont habitués à voir en le département des Finances une sorte de vache laitière lui reproche l’application stricte des mesures de bonne gouvernance et de gestion rigoureuse des ressources nationales. La preuve : les ministères qui ont puisé sans retenues dans les budgets qui leur sont alloués au terme de l’année finissante, n’ont pu obtenir les fameuses « rallonges » qui leur permettaient, dans le passé, de faire passer leurs « extras » et notamment les heures supplémentaires.

On oublie souvent aussi les importantes réformes menées par l’homme, depuis son arrivée en 2011, pour maximaliser le rendement du département des Finances à tous les niveaux (Impôts, douanes, etc) pour ne se souvenir, à dessein, que de ces détournements (dont certains concernent le ministère du Pétrole, de l’Energie et des Mines. Mais, bizarrement, dans ce cas précis,  personne n’a voulu insinuer, par exemple, que le ministre Mohamed Salem Ould Béchir, qui a été pourtant directeur général de la Somelec, pourrait avoir une responsabilité quelconque ! La vaine tentative de « raccorder » tous les scandales à la personne du ministre des Finances ne relève-t-elle donc pas alors d’un délit de faciès ? On pourrait le penser car certains de nos compatriotes, nostalgiques de l’avant 3 août 2005, ne pardonnent pas au président Mohamed Ould Abdel Aziz d’avoir brisé ce « mythe » qui veut que les départements stratégiques reviennent toujours à une seule communauté. C’est à son honneur d’avoir fait appel à un Ould Boîlil au ministère de l’Intérieur, un Abidine Ould El Khair, à la justice, même si celui là n’a pas été à la hauteur de l’avis de certains, et à un Thiam Diombar, qui a l’avantage de connaître tous les arcanes du ministère des Finances, pour occuper un poste stratégiques dans la mise en œuvre de la politique économique et financière du gouvernement. Cette confiance et ce souci de justice et d’égalité, qui président aux choix du président de la République, ne sont pas au goût de tout le monde.

L’on comprend qu’en pareils moments, l’opposition se mette à chercher à mettre des bâtons dans les roues du pouvoir, ce qui est de bonne guerre, mais quand ce sont des lobbies au sein de la majorité qui, pour des intérêts personnels, cherchent à brouiller les pistes, cela inquiète. Cela peut relever de la manipulation et même de la trahison de principes qui ont, jusque-là, permis à la politique d’Ould Abdel Aziz d’aller de l’avant. 

moctar Aly Gaye

 

le calame

Même après avoir dit ça, ils l’ont condamné à mort pour apostasie…

« Eclairage sur l’article : La religion, la religiosité et les forgerons (Lemaalmin)

J’ai suivi ces derniers jours les différentes réactions suscitées par mon article « La religion, la religiosité et les forgerons (Lemaalmin ». Lesquelles réactions qui me sont parvenues à travers des appels téléphoniques chargés de haines et de menaces,  étaient essentiellement excommunicatoires et racistes.
A l’origine de ces réactions se trouvent plusieurs facteurs dont :

• L’analyse conspirationniste innée chez les Zwaya et qui s’illustre par la judaïsation, l’excommunication et la marginalisation de tout ce qui est forgeron (Maalem) mais aussi par une exégèse superficielle orientée principalement vers les intérêts de leurs âmes malades. Ce qui dans le passé avait bien servi leurs desseins notamment par leurs affabulations attribuant au prophète (paix et salut d’Allah sur lui) des Hadiths dont il est totalement innocent comme celui qui dit « Aucun bien ne peut venir du forgeron fut-il un érudit »

A tous mes frères,

Ceux qui osent inventer de faux hadiths et les attribuent au prophète (paix et salut d’Allah sur lui), aucune morale ni religion ne peut l’empêcher d’interpréter  à leur guise un article écrit par un simple jeune, novice de surcroît. Ils ne ménageront aucun effort afin de mobiliser la passion du musulman commun au service de leurs intérêts. C’est ainsi qu’ils ont prétendu que les forgerons ont Blasphémé à l’encontre du prophète (paix et salut d’Allah sur lui)  à travers un article écrit par un des leurs, tout comme ils avaient prétendu que celui qui avait fait tomber les dents du prophète lors de la bataille du mont Ouhoud était un forgeron.

C’est dans ce cadre que je voudrais confirmer ici ce qui suit :

1. Je n’ai pas, consciemment ou inconsciemment, blasphémé à l’encontre du prophète (Paix et Salut d’Allah sur lui) et je ne le ferai jamais. Je ne crois d’ailleurs pas qu’il y ait dans ce monde plus respectueux envers lui (paix et salut d’Allah sur lui) que moi.

2. Tous les faits et récits que j’ai cité dans mon précédent article revêtent un caractère historique et véridique. Ces récits ont naturellement leurs interprétations littérales et superficielles et leurs sens visés et profonds.

3. C’est là le point crucial, qui a suscité une incompréhension de mon propos chez beaucoup de personnes. Je voudrais que l’on y accorde une attention totale. Au contraire de ce que certains ont voulu répandre m’attribuant l’intention de blasphémer à l’encontre du prophète (paix et salut d’Allah sur lui), Je voudrais clarifier ici mon propos : Les Zawaya ont abusé de la dualité du sens obvie et du sens visé des récits et histoires rapportés de l’époque de la religion afin d’en faire le socle d’un système servant leurs intérêts à l’époque de la loi du plus fort (Seyba). Ils ont fini par ériger le sens obvie en loi de la religiosité transmise à nos jours tout en taisant les sens visés par le prophète (paix et salut d’Allah sur lui)

Je dis donc à tous mes frères,

A tous ceux qui ont sciemment mal compris mon propos, vous savez bien que je n’ai pas blasphémé à l’encontre du prophète (paix et salut d’Allah sur lui)

Aux bonnes personnes qui n’ont reçu que l’information déformée, je dis : Sachez que je n’ai pas blasphémé à l’encontre du prophète (paix et salut d’Allah sur lui) et que je ne le ferai jamais. Je comprends certes l’ampleur de votre propension à défendre le prophète car elle est identique à ma propre propension à le défendre et à l’amour que je lui porte. Je vous assure que nous sommes tous égaux quant à la défense de tout ce qui nous est sacré.

Mes frères forgerons

Il est nécessaire que nous sachions tous que nous faisons face à un vieux duel sans cesse renouvelé avec ceux que l’on  appelle les Zawaya. Sachez que ceux-là ne ménagerons aucun effort afin de nous faire reculer autant que possible. Ils utiliseront pour cela tous les moyens légaux et illégaux. Nous devons donc rester prudents et vigilants. Nous devons savoir que l’un des moyens qu’ils utilisent le plus souvent pour nous dominer est celui qu’ils ont hérité de leurs anciens alliés et amis, les colons. Il s’agit de la politique du « diviser pour régner ». Ceci doit donc nous conduire à bien comprendre leurs intentions et à rester unis dans notre combat.

A tous mes frères opprimés,

Nous devons être totalement conscients du fait que le destin nous a conduits à être les citoyens de cette terre. Nous devons par conséquent défendre notre droit à une citoyenneté pleine et à une vie descente. Ces droits ne nous seront jamais donnés, ils ne seront obtenus que par nos combats dont l’unification et le moyen le plus rapide pour accéder à nos droits.

Salutations

Mohamed Cheikh Ould Mohamed Mkheitir

توضيح حول مقال: “الدين والتدين ولمعلمين” / محمد الشيخ بن محمد
لقد تابعت خلال الأيام الماضية ردات الفعل المختلفة حول مقالي “الدين والتدين ولمعلمين” والتي كانت في أغلبها ردات فعل تكفيرية وعنصرية إلى حد بعيد واتصالات هاتفية مشحونة بالتهديد والوعيد.
لقد ساعد في ردات الفعل تلك مجموعة عوامل منها:
–         التحليل التآمري المتأصل لدى “أزواي” والمتمثل في تهويد وتكفير وتهميش كل ما هو “أمعلم” والأخذ بسطحيات الأمور من أجل قضاء حاجات في أنفسهم المريضة قضوا منها وطرا فيما مضى وذلك من خلال تلفيقهم للأحاديث عن رسول الله صلى الله عليه وسلم و الرسول منها براء مثل : “لا خير في الحداد ولو كان عالما”.
إخوتي جميعا:
إن من يتجرأ على وضع الأحاديث عن رسول الله صلى الله عليه و سلم سوف لن تمنعه أخلاق ولا دين عن القيام بتأويل مقال لشخص بسيط في عالم مغمور ولاسيما إذا كان هذا الشخص “أمعلم” ولن يبخلوا جهدا في تحريك العاطفة الدينية لدى عامة المسلمين إذ وصلت بهم الوقاحة إلى إشاعة أن “لمعلمين” أساءوا للرسول صلى الله عليه و سلم من خلال مقال كتبه “أمعلم”، و هكذا تماما كما أشاعوا قبل هذا أن من أسقط ثنية الرسول صلى الله عليه و سلم في غزوة أحد هو “أمعلم”.
و في هذا الإطار أريد أن أؤكد على ما يلي:
1- لم أسئ فيما مضى عن قصد أو عن غير قصد للرسول صلى الله عليه وسلم ولن أفعل مستقبلا ، ولا أؤمن أن في هذا العالم من هو أكثر مني احتراما له صلى الله عليه وسلم.
2- إن جميع الأحداث والوقائع التي ذكرتها في مقالي السابق هي أحداث حقيقية وتاريخية وكجميع الأحداث لها مظاهرها السطحية ومغازيها العميقة.
3- وهذه هي النقطة الأهم والتي شكلت سوء فهم لدى الكثيرين ممن قرؤوا المقال وأود منكم الانتباه لها، فعكس ما روج له البعض عن أنني أسأت إلى الرسول صلى الله عليه و =سلم أريد هنا أن أوضح ما أردت تبيانه: وهو أنه أمام ثنائية المظهر السطحي والمغزى العميق فقد استخدم “أزواي” سطحية تلك الأحداث والوقائع التي حدثت في عصر الدين ليؤسسوا عليها ما يخدم مصالحهم في زمن “السيبة” من خلال تقديم تلك السطحية على شكل تشريع تديني انتقل مع الزمن إلى يومنا هذا، وكانوا يهملون المغازي العميقة للنبي صلى الله عليه وسلم.
إذن إخوتي جميعا:
إلى كل من أساؤوا فهمي عن قصد: تعلمون أنني لم أسئ للنبي صلى الله عليه وسلم وكفاكم طمسا للحقائق.
إلى الطيبين الذين أوصل لهم الخبر الملفق فقط: اعلموا أنني لم ولن أسيئ للنبي صلى الله عليه وسلم وأنني أتفهم جدا حجم غيرتكم للرسول الكريم والتي هي تماما كغيرتي وحبي له، وأننا جميعا في مستوى واحد للدفاع عن كل مساس بمقدساتنا.
إخوتي لمعلمين:
يجب أن نعرف جميعا أننا في صراع قديم متجدد مع ما يسمى “أزواي”، وأنهم لن يدخروا جهدا من أجل إرجاعنا للوراء قدر الإمكان وسيستخدمون جميع الوسائل المشروعة واللامشروعة ويجب علينا أن نكون منتبهين حذرين وأن نعرف أن من بين أولويات الوسائل التي يستخدمونها هو عامل التفرقة الذي استوحوه من رفيقهم القديم: “المستعمر” و المتمثل في قاعدة “فرق تسد”، لذا يجب أن نعي جدا هذا الأسلوب وأن نحافظ على وحدتنا وعلى وحدة نضالاتنا.
إخوتي المستضعفين جميعا:
علينا أن نعرف -بكل ما تعنيه الكلمة من معنى- أن قدرنا أن تكون هذه الأرض وطنا لنا، لذا يجب علينا أن ندافع عن حقنا في وطننا، وحقنا في العيش الكريم ، ذلك الحق الذي لن يمنح لنا وإنما سنناله بنضالاتنا، وبقدر ما تتوحد تلك النضالات بقدر ما سرع ذلك بالوصول للهدف المنشود.
تحياتي

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Noorinfo

François à la ville et au monde: «Tant de larmes en ce Noël»

mediaComme chaque année à Noël, l’heure est à la traditionnelle bénédiction du pape « urbi et orbi », c’est-à-dire à la ville de Rome et au monde. François s’est adressé aux catholiques de tous les continents depuis le Vatican. Il a imploré la paix, jugeant que trop de larmes coulent.

Avec notre correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard

Comme le veut la tradition, le souverain pontife est apparu à la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre de Rome, avant de donner sa bénédiction « urbi et orbi ». Il a prononcé son message de Noël devant une place noire de monde, en direct sur de très nombreuses télévisions de tous les horizons.

Au cœur du deuxième message de Noël de son pontificat, le pape François a une nouvelle fois prié pour tous les peuples, évoquant ceux qui « souffrent des guerres, des persécutions, de l’esclavage ». Il a dénoncé en particulier « la persécution brutale » des minorités religieuses en Irak et en Syrie. Il a encouragé « les efforts de ceux qui s’engagent efficacement pour le dialogue entre Israéliens et Palestiniens ».

Le chef de l’Eglise catholique a souhaité la fin des « tensions » en Ukraine, invoquant la paix dans plusieurs pays d’Afrique comme au Nigeria ou en République centrafricaine. Il a aussi mentionné tous ceux qui souffrent de maladie, avec une pensée spéciale pour les victimes de l’épidémie de fièvre Ebola. Le pape François a également déploré que de « trop nombreux enfants » soient « victimes de la violence » ou « de trafics ». « Vraiment, il y a tant de larmes en ce Noël », a-t-il déploré au terme de ses vœux de paix.

 

RFI

Comme chaque année à Noël, l’heure est à la traditionnelle bénédiction du pape « urbi et orbi », c’est-à-dire à la ville de Rome et au monde. François s’est adressé aux catholiques de tous les continents depuis le Vatican. Il a imploré la paix, jugeant que trop de larmes coulent.

Avec notre correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard

Comme le veut la tradition, le souverain pontife est apparu à la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre de Rome, avant de donner sa bénédiction « urbi et orbi ». Il a prononcé son message de Noël devant une place noire de monde, en direct sur de très nombreuses télévisions de tous les horizons.

Au cœur du deuxième message de Noël de son pontificat, le pape François a une nouvelle fois prié pour tous les peuples, évoquant ceux qui « souffrent des guerres, des persécutions, de l’esclavage ». Il a dénoncé en particulier « la persécution brutale » des minorités religieuses en Irak et en Syrie. Il a encouragé « les efforts de ceux qui s’engagent efficacement pour le dialogue entre Israéliens et Palestiniens ».

Le chef de l’Eglise catholique a souhaité la fin des « tensions » en Ukraine, invoquant la paix dans plusieurs pays d’Afrique comme au Nigeria ou en République centrafricaine. Il a aussi mentionné tous ceux qui souffrent de maladie, avec une pensée spéciale pour les victimes de l’épidémie de fièvre Ebola. Le pape François a également déploré que de « trop nombreux enfants » soient « victimes de la violence » ou « de trafics ». « Vraiment, il y a tant de larmes en ce Noël », a-t-il déploré au terme de ses vœux de paix.