Daily Archives: 03/12/2014
Les députés français reconnaissent l’État de Palestine
L’Assemblée nationale a voté mardi la résolution socialiste reconnaissant la Palestine. Par 339 voix contre 151, les députés ont adopté ce texte qui invite le gouvernement français à reconnaître “l’État de Palestine”.
Les députés français se sont prononcés mardi 2 décembre en faveur d’une résolution du groupe socialiste visant à reconnaître l’État de Palestine. Ils ont adopté ce texte par 339 voix pour et 151 contre. 68 députés n’ont pas pris part au vote et 16 se sont abstenus.
Cette résolution “invite le gouvernement à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit” et juge que “la solution des deux États, promue avec constance par la France et l’Union européenne, suppose la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de celui d’Israël”.
Les groupes socialiste, écologiste et Front de gauche se sont exprimés pour, tandis que le groupe des radicaux de gauche s’est montré divisé. “C’est l’honneur de la France de rappeler le chemin du droit alors que 134 pays ont déjà reconnu la Palestine comme État”, a notamment affirmé à la tribune François de Rugy, le président du groupe écologiste, avant le vote.
Du côté de l’opposition, l’UMP et l’UDI ont majoritairement voté contre ce texte. “Votre résolution est juridiquement nulle et va mettre de l’huile sur le feu”, a déclaré Christian Jacob, le président du groupe UMP. “Elle risque d’opposer ici en France les communautés entre elles”.
“Gratitude au peuple français”
Nullement contraignant pour l’exécutif français, ce vote n’aura, officiellement, aucune incidence sur la position officielle de Paris. Ce texte est toutefois hautement symbolique au moment où les Palestiniens tentent de faire avancer leur cause à l’ONU. Et l’Autorité palestinienne n’a pas manqué de saluer le choix des députés français.
Hanane Achraoui, une dirigeante de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a exprimé dans un communiqué “sa gratitude au peuple français” et appelé “le gouvernement français à traduire le vote de son Parlement en acte”.
A l’inverse, l’ambassade d’Israël en France a jugé dans un communiqué que ce vote “va éloigner les possibilités d’arriver à un accord” de paix car il “envoie un message erroné aux leaders et aux peuples de la région”.
Source: rapideinfo
Éditorial commun à toute la presse écrite
La presse écrite mauritanienne se meurt. Elle rendra son dernier soupir sous peu, si des mesures salvatrices urgentes ne sont pas prises pour lui venir en aide. Fleuron des media, celle qui lutte, depuis son avènement, pour une Mauritanie juste, libre et égalitaire et que ni censures, ni saisies, ni brimades, ni privations n’ont fait plier, est en train de disparaître.
Face à la concurrence de l’audiovisuel, du Net et son corollaire, la chute drastique des ventes, l’exiguïté du marché publicitaire, l’absence de soutien des pouvoirs publics qui ne lui accordent que la portion congrue d’un fonds d’aide plus qu’insignifiant alors qu’il devait lui être destiné en totalité, la presse écrite vit les heures les plus sombres de son histoire.
Réunis en « comité de crise », la semaine dernière, des éditeurs ont tiré la sonnette d’alarme. Espérant trouver une oreille attentive à leurs doléances, ils ont décidé de prendre le taureau par les cornes.
Cet éditorial, commun à toute la presse écrite, est un premier jalon d’une vaste opération de sensibilisation sur les difficultés en tous genres que vit la corporation. Lorsqu’en 2006, les nouvelles autorités ont décidé d’abroger la loi sur la presse et d’en promulguer une nouvelle proscrivant désormais la censure, nous nous en sommes, évidemment, tous félicités, sans manquer, cependant, de clamer que la presse avait besoin de beaucoup plus, pour seulement survivre. Sans un soutien de l’Etat, elle est vouée à disparaître. Au Sénégal, au Maroc et en France, la presse est subventionnée, au même titre que les syndicats et les partis politiques. En Mauritanie, très faiblement. Certes, nous n’avons pas une culture démocratique et ceux qui nous dirigent admettent toujours très mal la critique, partant du principe de «qui n’est pas avec moi est nécessairement contre moi », variante guère plus sophistiquée du fameux « le chef a toujours raison»…
Mais nous l’avons dit et répété aux autorités : une démocratie n’a pas besoin d’un Quotidien national, les ressources et publicités qui lui sont allouées doivent être orientées, plutôt, vers la presse écrite privée. Celle-ci joue un rôle irremplaçable et garantit, à notre pays, une place autrement honorable, dans le concert des nations consacrant ainsi le principe de la liberté d’expression. Nous l’avons dit et répété, de même, aux partenaires extérieurs du développement démocratique de notre nation, notamment à ceux qui œuvrent pour l’ancrage d’une culture démocratique universelle: la presse indépendante est le poumon du débat républicain. Or, les uns et les autres n’agissent pas pour lui donner de l’air et du volume. Pilier incontournable de la démocratie et solide levier contre les entorses au développement, la presse écrite doit conserver la place qui est la sienne dans la consolidation des acquis démocratiques, notamment son rôle dans l’édification d’un Etat de droit. Pour ce faire, les pouvoirs publics, les partenaires au développement ; en somme l’ensemble des acteurs de la démocratie doivent au plus tôt assumer leurs responsabilités.
le calame