Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 16/12/2014

Burkina : le gouvernement suspend le CDP, le parti de Blaise Compaoré

L'ancien chef de l'État burkinabè, Blaise Compaoré.Le ministère de l’Administration territoriale a officiellement annoncé lundi la suspension du CDP, le parti de Blaise Compaoré. La Fedap-BC, une association de soutien à l’ancien président, et l’ADF-RDA, formation qui avait pris position en faveur du projet de modification consitutionnelle, sont aussi suspendues.

Mis à jour le 15/12/2014 à 15h33.

L’opération de nettoyage se poursuit au Burkina Faso. Après le limogeage de patrons de sociétés publiques, accusés d’être trop proches du clan Compaoré, et la nationalisation d’une entreprise immobilière appartenant à l’ancienne “belle-mère nationale”, Alizéta Ouédraogo, les autorités de transition s’en sont pris au principal rouage politique de l’ancien président : le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).

Le ministère de l’Administration territoriale a annoncé, dans un communiqué offficiel diffusé lundi 15 décembre, la suspension du CDP ainsi que celles de la Fédération associative pour la paix avec Blaise Compaoré (Fedap-BC) et de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), troisième force politique du pays qui s’était rangée derrière le projet de modification constitutionnelle de l’ancien président du Faso.

“Chasse aux sorcières”

L’arrêté pris par le ministre Auguste Denise Barry, bras droit du Premier ministre Yacouba Isacc Zida, reproche au CDP des “activités incompatibles avec la loi portant charte des partis et formations politiques au Burkina Faso”. Selon ce texte, “en cas de violation des lois et règlements de la république par un parti ou une formation politique et en cas d’urgence ou de trouble de l’ordre public”, le Ministre chargé des libertés publiques “peut prendre un arrêté de suspension de toutes activités du parti concerné et ordonner la fermeture de son siège”. Il en est de même pour la Fedap-BC, accusée d’avoir mené des “activités incompatibles avec la loi portant liberté d’association au Burkina Faso”.

Dans les rangs du CDP, l’incompréhension dominait. “Jusque là, je me refusais à parler de ‘chasse aux sorcières’, témoigne un cadre de l’ancien parti présidentiel. Même dans un pays comme la Côte d’Ivoire, qui a connu une crise politique plus grave, les nouvelles autorités n’ont pas fait ça…” Même son de cloche du côté de l’ADF-RDA. “Je ne comprends pas le sens de cette décision, affirme un responsable du parti. En stigmatisant certaines personnes de la sorte, il sera difficile d’ensuite parler de réconciliation.”

Le leader du CDP, Assimi Kouanda, et celui de la Fedap-BC, Adama Zongo, sont internés depuis le 5 novembre au camp de gendarmerie Paspanga de Ouagadougou. Ils sont accusés d’avoir publiquement tenu des propos pouvant causer des troubles à l’ordre publique – Kouanda avait appelé ses troupes à se défendre en cas d’attaque -, et ont été interpellés et “placés en sécurité” par les militaires en charge de la transition. 

 

 Jeuneafrique.com

Représentativité syndicale: 15 Centrales syndicales rejettent «la mascarade électorale» du gouvernement

Une quinzaine de centrales syndicales vient de tenir, ce lundi matin un point de presse pour dénoncer  ce qu’elles qualifient de «mascarades  d’élections  sociales» que le gouvernement projette d’organiser  unilatéralement, sous peu  pour  le choix des  syndicats représentatifs. “Nous n’accepterons d’être embarqués dans des élections sans  consensus et sans respect des textes  aussi bien nationaux qu’internationaux”, a affirmé  Samory Ould Beye qui animait  ce point de presse au siège de la CNTM.

Et Samory de rappeler les péripéties  qui ont marqué  la préparation  d’un texte de loi consensus. “Après  le refus et l’entêtement du ministre de la fonction publique et de la modernisation de l’Etat qui voulait passer son texte  de loi, sans l’avis des  syndicats,  la primature  que nous avons  saisie avait  demandé la mise en veilleuse du  projet du ministre, formé une commission  pour trouver un compromis, autour d’un texte  entre le ministère, les syndicats et le patronat”. Mais, à notre grande surprise, indique Samory, au lendemain de cette notification,  c’est à- dire le 21 octobre, le gouvernement  adopte le projet de texte soumis par le ministère de la fonction, alors que nous avions un délai de 15 jours pour présenter, chacun un projet de texte. D’ailleurs signale le Sg de la CLTM, le ministre a convoqué, dans le cadre des élections qu’il veut organiser, les inspecteurs  régionaux du travail à Nouakchott  pour  les préparer  à la gestion du processus électoral.

S’estiment  être mis  devant le fait accompli pour ne pas dire « floués par le ministre », les 15centrales syndicales se disent  prêtes   à  s’opposer  à cette mascarade dont le but est de  d’ « élire des syndicats à la solde du ministre », elles  lancent par conséquent  un appel pressent à l’ensemble de leurs membres, les invitent  à rester vigilants  afin de déjouer les manœuvres du ministre de la fonction publique.  « Nous ne resterons les bras croisés face à ce qu’on veut nous faire avaler », a ajouté un autre syndicaliste.  C’est dire donc qu’il y a de la tension dans l’air, le front social risque de s’embraser  si le gouvernement passe en force et impose ses «syndicats ».

Rappelons que les élections sociales, seuls moyens d’ «assainir la mare syndicale», en élisant des syndicats véritablement représentatifs, avaient été décidées depuis 2008, suite  à un accord entre les partenaires sociaux, avec l’aide du BIT. Le coup d’état de d’août 2008 était venu retarder cela jusqu’en  2014, date de la reprise des négociations.  

 

le calame