Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 18/12/2014

Vers un assouplissement des restrictions entre Cuba et les Etats-Unis

mediaLe rapprochement historique entre les Etats-Unis et Cuba a été accueilli avec enthousiasme en Europe et en Amérique. Certaines restrictions vont pouvoir être levées mais pas encore l’embargo instauré en 1962 par Kennedy. Le Congrès, dominé désormais par les républicains, risque de freiner le président américain Barack Obama. 

Les réactions des Américains à l’annonce d’une normalisation des relations entre les Etats-Unis et Cuba sont partagées. Notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet explique qu’au niveau national, plus de 50 % des Américains sont en faveur de ce rapprochement diplomatique. Ce pourcentage est même supérieur en Floride où il dépasse 60 %.

Il y a toutefois un groupe qui continue de s’opposer fermement à tout rapprochement, c’est celui des exilés arrivés aux Etats-Unis après la prise de pouvoir de Fidel Castro en 1959. Pour eux, Obama les a trahis. En revanche, les plus jeunes générations sont d’accord avec le président. Ils n’ont pas connu le castrisme et sont en faveur d’une amélioration des relations.

Réactions plus mitigées dans les milieux politiques

Du côté des politiques, pour faire simple, on serait tenté de dire que les démocrates sont pour la normalisation et les républicains contre, mais ce serait inexact, car il y a un noyau bipartisan qui est contre. Par exemple, le sénateur républicain Marco Rubio a estimé que la Maison Blanche avait beaucoup donné et peu reçu et a déjà annoncé qu’il fera tout pour s’opposer à des changements. Dans le camp démocrate, le sénateur Robert Menendez, qui comme Rubio est d’origine cubaine, accuse aussi Obama de cautionner une dictature.

 

Le président cubain Raul Castro espère une levée de l’embargo instauré par Kennedy en 1962. (Photo du 14 décembre 2014 à la Havane.)REUTERS/Enrique De La Osa

Quid de l’embargo ?

Cela n’est pas de très bon augure pour la levée de l’embargo imposée par Kennedy en 1962. Sa levée va être d’autant plus difficile pour Barack Obama qu’à partir du mois prochain, les républicains vont tout contrôler au Congrès.

Pour Janette Habel, politologue, enseignante à l’Institut des hautes études d’Amérique Latine et spécialiste de l’Amérique Latine, en particulier de Cuba, « Barack Obama n’a pas la prérogative. Elle lui a été enlevée par la loi Helms-Burton en 1996. Donc depuis cette loi, il ne peut pas, lui, décider de la levée des sanctions économiques à l’égard de Cuba. Cela va dépendre du vote du Congrès, qui va passer sous majorité républicaine. » Mais ce qu’il peut déjà faire, comme il le fait de plus en plus souvent, à la grande fureur des républicains, c’est agir par décret présidentiel.

Même s’il n’obtient pas la levée de l’embargo, il peut ainsi sérieusement l’assouplir. De plus, il peut compter sur le soutien des milieux industriels, agricoles et financiers qui souhaitent commercer avec Cuba et qui ont dû abandonner le terrain aux Européens et autres investisseurs qui n’appliquent pas de sanctions contre les Cubains.

Des changements immédiats envisageables

Le président américain va donc pouvoir lever un certain nombre de restrictions. Des autorisations de voyage seront plus facilement accordées pour certains groupes comme les journalistes, les scientifiques ou les éducateurs. Les Américains pourront aussi utiliser leurs cartes de crédit à Cuba. Les entreprises de certains secteurs comme le bâtiment ou l’agriculture pourront commercer avec des Cubains. Les banques pourront ouvrir des comptes de correspondant dans des banques cubaines.

En outre, les expatriés pourront envoyer jusqu’à 2000 dollars par trimestre – contre 500 dans le passé – à leurs familles restées à Cuba. Les compagnies de télécommunications pourront fournir des services de téléphonie et d’accès internet à Cuba. L’ouverture d’une ambassade à La Havane devrait aussi contribuer à améliorer le climat, surtout si le département d’Etat retire Cuba de sa liste des pays qui apportent « un soutien au terrorisme ».

 

Le président cubain, Raul Castro, avec les prisonniers cubains détenus par les autorités américaines qui ont été relâchés, le 17 décembre 2014, à la Havane.REUTERS/Cuban Government TV via Reuters TV

Une économie lésée par l’embargo

Ce rapprochement entre les Etats-Unis et Cuba a été possible grâce à la libération de plusieurs prisonniers dans les deux camps et à l’action de médiation du pape François. La Havane a libéré ce mercredi 17 décembre le prisonnier américain Alan Gross, détenu depuis cinq ans. En échange, trois prisonniers cubains détenus par les autorités américaines ont été relâchés. A la Havane, 53 prisonniers politiques ont aussi été libérés.

Ces détenus étaient les derniers obstacles pour l’administration américaine qui empêchaient d’entamer des discussions sur la levée de l’embargo.

D’après Ludovic Subran, chef économiste à Euler Hermes, cet embargo a énormément pénalisé l’économie cubaine. « J’ai eu l’occasion d’aller à Cuba plusieurs fois avec des organismes internationaux, j’ai rencontré des dirigeants cubains qui m’ont parlé à plusieurs reprises de leurs efforts, de leurs envies de faire davantage pour ouvrir l’économie cubaine […] notamment au niveau du secteur du tourisme qui est aujourd’hui la première source de rentrées de devises. Le problème, c’est que l’embargo a quand même freiné énormément d’importations d’innovations, de biens qui auraient pu par exemple plaire aux touristes. »

L’économiste va plus loin dans son analyse : « Aujourd’hui, l’idée c’est de dire que l’embargo a un peu tué dans l’œuf les efforts qui ont été faits récemment pour ajuster l’économie. Les Cubains avaient malheureusement énormément de problèmes d’offres et notamment d’offres de financements. […] Il est vrai que cela a non seulement évité une croissance, mais aussi, sur les derniers temps, mis à mal beaucoup d’efforts de politiques publiques. »

Le sommet de l’OEA, un enjeu stratégique

Avec cet historique rapprochement entre les deux pays, il s’agit donc aussi de rétablir des relations au niveau régional, auprès de l’OEA, l’Organisation des Etats américains. Cuba a annoncé il y a quelques jours sa participation au prochain sommet de l’OEA qui se tiendra en avril à Panama, une première depuis vingt ans. Lors de sa conférence de presse ce mercredi, Barack Obama a d’ailleurs déclaré qu’il s’y rendrait en personne.

Pour la politologue, Janette Habel, les nouvelles relations américaino-cubaines ont des visées stratégiques. La participation de Cuba à ce sommet est « très importante parce que les gouvernants latino-américains, conservateurs ou pas, avaient mis en balance leur présence à ce sommet qui réunit les Etats-Unis et toute l’Amérique latine, disant que si Cuba n’y participait pas, ils ne viendraient pas. C’est extrêmement important. Donc ça n’est pas par hasard que tout cela arrive maintenant. »

 

RFI

Unité nationale : En parler nécessairement

L’unité nationale fait beaucoup jaser. Comme si l’on venait, soudain, de se rappeler de sa nécessité. Pourtant, les maux dont elle souffre ne datent d’hier. Il aura certainement fallu que les revendications fusent d’organisations comme IRA, FPC (ex-FLAM), El Hor, COVIRE, TPMN, AJD/MR ou de cahier de doléances, à l’instar du Manifeste des Harratines ou celui des Soninkés, pour que le pouvoir et les partis politiques se rendent à l’évidence.

Des revendications « communautaristes »

Le gouvernement de la République aurait, dans ses cartons, un projet de forum sur l’unité nationale. Celui-ci aurait, pour mission, de débattre des maux qui affectent la cohésion sociale et de ce qu’on veut faire de notre Mauritanie commune. Depuis les années soixante, la composante noire du pays (Négro-mauritaniens et Harratines) dénoncent leur marginalisation à tous les niveaux par un « système raciste et esclavagiste » tenu par la « composante beïdane. » Et, depuis quelques temps, ces organisations noires ont décidé, semble-t-il, de passer à la vitesse supérieure : elles multiplient les manifestations dans la rue et dans les media, se rencontrent, discutent, pèsent et structurent leurs doléances. Des revendications que devraient prendre en charge, non seulement, le pouvoir mais aussi les partis politiques et la société civile. Mirage ?

Pare-feu ?

Le gouvernement semble pourtant prendre la mesure de cette tension croissante. Le forum en gestation débattrait, croient savoir les observateurs et certains responsables politiques du pouvoir, de plusieurs thèmes : les « séquelles » de l’esclavage, le passif humanitaire… Des dossiers chauds, en dépit des mesures prises pour les solder définitivement. Si le pouvoir a décidé de criminaliser l’esclavage et ses séquelles, de reconnaître le tort infligé à la communauté négro-mauritanienne,  entre 1986 et 1991, ces mesures sont jugées très insuffisantes, par la composante noire du pays qui réclame, entre autres, plus de droits, l’égalité des chances entre tous les fils du pays, le partage équitables de ses ressources…

Face à ces revendications, le pouvoir a réagi par des menaces puis des arrestations. Dans son discours d’investiture, en août dernier, et son adresse à la Nation, à l’occasion du 54ème  anniversaire de l’Indépendance, le président de la République s’en est pris à ceux qui, selon lui, tentent, par leurs discours, de saper l’unité nationale : « Nous nous opposerons farouchement aux tenants des visées racistes, particularistes, tribalistes ou grégaires qui menacent notre cohésion sociale et notre unité nationale.» Pour les observateurs, le refus d’autoriser la tenue du congrès des FLAM dans un hôtel de Nouakchott, en août, comme du meeting des victimes de la répression des années 86-91, le 28 novembre dernier, ainsi que l’arrestation de Biram, peu avant cette date, participeraient d’une même stratégie du pouvoir à combattre ceux qu’il considère comme « communautaristes ».

Le rapprochement des « opprimés  noirs » de la République Islamique de Mauritanie s’est également renforcé d’un FNDU qui se restructure et muscle son discours, avec les sorties de l’ancien président Ely ould Mohamed Vall, qui tire, à boulets rouges, sur le pouvoir en place. Une conjugaison de facteurs qui aurait amené le pouvoir à sortir de son silence, pour ne pas se laisser déborder.

Casser la dynamique unitaire des « opprimés ?»

En décidant, aujourd’hui, d’organiser un forum sur l’unité nationale, certains observateurs et  hommes politiques suspectent le pouvoir en place de viser des objectifs moins avouables. D’abord, casser la dynamique unitaire des « marginalisés » ou des « communautaristes ». Le rapprochement, entre les Harratines et les Négro-mauritaniens, semble vivement inquiéter certains « extrémistes  arabes ». C’est pourquoi la campagne de lutte contre l’esclavage et ses séquelles, avec le concours des imams, via leurs qotbas du vendredi, couplée à un mouvement, imminent, de promotion des cadres harratines pourrait être considérée comme une opération de charme envers cette couche.

Le forum pour l’unité nationale risque fort de se muer, si de telles allégations sont vérifiées, en une espèce de « récupération ». Ce serait dommage. Une autre occasion perdue, pour la Mauritanie, de solder ses maux, afin d’envisager l’avenir dans la sérénité. De toute évidence, nous n’en sommes pas encore là.

DL

 

Le Calame

Le passé « sombre » de la Mauritanie : Après les révélations de la CIA, à quand le procès des “grands” criminels ?

Le passé « sombre » de la Mauritanie : Après les révélations de la CIA, à quand le procès des “grands” criminels ?L’Authentique – La Mauritanie cumule une ardoise lourde de passifs humanitaires. Aux crimes d’Etat perpétrés sous Mokhtar Ould Daddah, selon les révélations de Moustapha Ould Beddredine, en passant par les crimes commis sous les régimes d’exception, notamment sous Ould Haïdalla et sous Ould Taya, dont les tortures par procuration et la remise de détenus à des forces étrangères comme la CIA, à quand un véritable déballage juridique et la traduction devant les tribunaux de tous les « criminels mauritaniens » qui se sont faits depuis, une honorabilité usurpée, se lamente aujourd’hui un grand pan de l’opinion nationale.

Il n’est question depuis quelques jours que des révélations récentes faites par le Congrès américain sur les exactions commises par la CIA (Central Intelligence Agency) avec la complicité de plus d’une dizaine d’Etats dans le monde, dont la Mauritanie.

Soucieuse de redorer son blason aux yeux de l’Occident et des Etats-Unis, et de sortir des sanctions internationales qu’elle subissait suite à son soutien à l’Irak de Saddam Hussein durant la première guerre du Golfe, la Mauritanie sous le règne de Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya aurait collaboré dans les crimes commis par la CIA aux lendemains des attentats du 11 septembre 2001.

Les éléments des services de sécurité avaient ainsi participé à une véritable chasse à l’homme, procédant à des arrestations extrajudiciaires, des enlèvements et des kidnappings de citoyens mauritaniens et étrangers, qui ont été soumis à des tortures parfois en présence d’enquêteurs américains, puis livrés à la CIA. C’est ce que vient de révéler le Congrès dans un déballage sur les exactions de la CIA qui n’a cependant concerné que 500 pages d’un rapport de 6.000 pages.

C’est ainsi que le Libyen Daiki aurait été séquestré par les autorités mauritaniennes le 12 octobre 2003, interrogé puis livré aux services secrets américains qui s’étaient intéressés à son cas. C’est ainsi que la CIA l’aurait transféré au Maroc. En février 2004, les services de sécurité mauritaniens auraient également interpellés un autre Libyen, Madaghi.

Soumis à des interrogatoires musclés en présence d’enquêteurs étrangers et des officiers des services secrets, il aurait été lui aussi transféré au Maroc au mois de mars 2004. En 2001, le Mauritanien Ould Sellahy avait déjà été la cible des enquêteurs mauritaniens qui l’auraient livré par la suite à la CIA qui le transféra d’abord en novembre 2002 en Jordanie où il fut torturé pendant huit mois, comme il l’a souligné dans ses mémoires, avant d’être interné en juillet 2004 dans la tristement célèbre basse militaire de Bagram en Afghanistan. De là, il aurait été acheminé vers l’Ile de Guantanamo où il croupit depuis août 2002 sans charge ni procès.

Les autorités de l’époque et les responsables sécuritaires mauritaniens qui avaient participé à ces crimes sont aujourd’hui couverts par l’impunité pour raison d’Etat. Un alibi qui a toujours servi d’échappatoire aux responsables incriminés, mais qui ne les met pas souvent hors des poursuites judiciaires sur le plan national ou international, font remarquer les observateurs.

A ce passé sombre que traîne la Mauritanie, s’ajoutent d’autres crimes restés jusque-là impunis, malgré le cri des ayants-droits qui réclament toujours justice. Ce serait le cas pour tous ceux qui ont trouvé la mort dans les couloirs de la torture ou dans les cellules des prisons. Beaucoup de dossiers restent ainsi non ouverts, tels que la mort de Soumeïda dans les années 60, le sort des auteurs du 16 mars 1981 passés par les armes suite à un jugement expéditif, la mort de Bouceïf, la disparition de l’avion du Wali de Nouadhibou, les pogroms commis dans les années 1989-1990, le coup d’Etat raté de 2003 qui fit des victimes…

Jamais, dans l’histoire de la République, les auteurs d’exactions policières et de crimes d’Etat n’ont été jugés, laissant béante des cicatrices jamais guéries. Des centaines de veuves, d’orphelins et de mères éplorées courent ainsi depuis des lustres derrière des réparations judiciaires qu’ils risquent hélas de ne pas voir aboutir.

Pendant ce temps, plusieurs auteurs de crimes se sont fait des honorabilités. Certains ont gravi les échelons de la haute administration, d’autres se sont mués en élus « respectables » de la Républiques, d’autres encore sont devenus chefs de partis ou d’ONG de défense des droits de l’homme, non pas par conviction mais par opportunisme et comme source d’enrichissement.

Cheikh Aïdara

 

L Authentique

Loupe du “Rénovateur” : Nomadisme politique et clochardisation de l’élite

Loupe du Le Rénovateur Quotidien – En politique dit-on, tous les jeux sont possibles. Tous les calculs aussi. Mais cela ne sert que des intérêts individuels du reste très limités, à la limite de l’opportunisme au rang de l’ingratitude et de la mesquinerie.

L’histoire politique de notre pays nous a enseignée que nos hommes entretiennent des rapports très superficiels avec les convictions et les principes.

C’est à ce prix que les adhésions sont subordonnées à des intérêts immédiats à tirer d’un militantisme de façade donc frileux et éphémère. Plus les mentalités politiques évoluent en Mauritanie, mieux se développent les propensions à la quête d’un moyen rapide permettant d’accéder à une promotion par ce jeu politique qui n’en est pas un en termes d’utilité général et de durabilité.

Ces chasseurs de primes ne se lassent pas de faire des aller –retour au gré des changements, expérimentant tous les systèmes avec les mêmes méthodes, les mêmes hypocrisies. Tant que le manège pourrait fonctionner, les manœuvres se poursuivent. Cette longue tradition de banalisation de la chose politique a porté un préjudice sérieux à l’assainissement de la scène politique livrée à toutes sortes de commerces perfides.

L’existence d’un parti avec ses structures, son programme, sa vision ne se réalisera jamais avec des bases hétéroclites ignorant superbement ce qu’est la discipline d’un parti, ses idées, ses ambitions, ses projets d’avenir, etc. Cet état de fait caractérise toutes les formations politiques anciennes ou nouvelles, crédibles ou cartables.

Ainsi disparaissent certains partis qui avaient recruté au fil des circonstances et des opportunités un bétail électoral qui n’a plus rien vu venir après une élection. Floué par un gavage discursif et des flots de promesses. Les discours et autres bourrages de crânes ne tiennent que le temps d’une courte vie politique. S’en suit un vide laissé par la dislocation de ces partis de masses populaires dont les bases se dispersent à la moindre distribution de vivres et de lotissements par un homme fort du pays.

A leur tour les élites censées maintenir le cap et canaliser les énergies et forces politiques retournent les vestes et filent comme des balles perdues vers le Parti de la Majorité avec ou sans assurance de trouver la place recherchée. Le nomadisme politique se fait dans un sens unique : de l’opposition vers la majorité. Les quelques rares exceptions ne sont que des jeux de simulations giratoires qui préparent le grand bal vers le camp présidentiel.

A entendre ceux qui hier se livraient à des tirs croisés en direction de l’homme de la situation, on et saisi de vertiges quand on les écoute aujourd ‘hui encenser l’ancien putschiste et ses programmes. Par les temps qui courent il faut attendre longtemps dans l’antichambre son tour dans une longue queue pour espérer obtenir auprès du boss les faveurs désirées.

Les audiences à la présidence se négocient dur pour franchir la porte du salon officiel. Les courbettes et autres gestes carnavalesques esquissés entre quatre murs du palais se terminent par des déclarations d’adhésions de la part de ceux qui hier avaient juré de mourir dans la dignité sans pousser le moindre cri de désespoir ….

Cheikh Tidiane Dia