Daily Archives: 01/12/2014
COVIRE, MPR, PLEJ…appellent à un règlement définitif du passif humanitaire
Au cours d’un meeting organisé ce 28 novembre, à Sebkha, pour commémorer la mémoire des militaires tués par pendaison à Inal, le Collectif des victimes de la répression allant de 89 à 91 (COVIRE) ; le Collectif des orphelins des victimes civiles et militaires (COVICIM) ;
les Forces progressistes du changement (FPC) ; le Parti pour l’égalité et la justice (PLEJ) ; l’Arc en ciel… ainsi que des personnalités politiques telles que Ladji Traoré, Kadiata Malick Diallo ont appelé à un règlement définitif de la question du passif humanitaire.
Pour le COVIRE ; COVICIM ; les partis politiques cités un peu plus haut ; pour IRA-Mauritanie, pour le groupe des jeunes issus de la communauté arabo-berbère réunis autour de Saleck Ould Najem et pour Touche pas à ma nationalité (TPMN) dirigé par le docteur Alassane Dia comme pour toutes les autres organisations qui ont honoré le meeting de Sebkha de leur présence, le passif humanitaire – appellation par laquelle on désigne les graves violations des droits humains qu’a connues la Mauritanie de 89 à 90 – reste d’actualité quoique le pouvoir en place soutienne le contraire.
Kane Mamadou, président du COVIRE, Kadiata Malick Diallo, Ladji Traoré et Bâ Mamadou Alassane, qui ont pris la parole, ont estimé que le règlement définitif du passif en question passe nécessairement par un devoir de vérité. En d’autres termes la lumière doit être faite sur les violations de droits humains qui ont eu lieu durant les années de plomb qui s’étendent de 89 à 90, et les responsabilités doivent être situées.
Bâ Mamadou Alassane – qui s’est exprimé au nom des FPC, du MPR, de l’UNDD, de l’ADEMA de l’Arc-en-ciel et du PLEJ – a tenu à préciser d’entrée que «pour que le deuil prenne fin dans le futur il faut que certaines conditions soient remplies». «Nous réclamons, dit-il, qu’il y ait un devoir de vérité, un devoir de justice, un devoir de réparation, un devoir de mémoire. Une vraie réconciliation nationale et à ce prix». Selon lui, «vouloir étouffer le problème c’est pas une solution».
SC
Cridem
Mauritanie: l’Etat exigé de restituer les dépouilles des soldats noirs pendus en 1990

“Le 28 Novembre ne pourra plus jamais être, pour tous, ce jour d’optimisme symbolisant la renaissance à la dignité et à la liberté du peuple mauritanien tout entier”, selon les FPC qui rappellent que “le 28 novembre 1990, le pouvoir arabo-berbères, symbolisé par le régime du Colonel Ould à Taya, fait pendre, de sang froid par leurs frères d’arme, 28 soldats noirs mauritaniens, pour fêter le trentième anniversaire du pays !”
“Ils ont été pendus pour célébrer l’arabité exclusive de la Mauritanie, en solidarité avec l’Irak de Saddam Husein, et parce qu’ils étaient noirs et non arabes”, estime le mouvement dans un communiqué reçu à Alakhbar.
Et selon communiqué, “depuis le 28 novembre 1990, ce qui aurait dû rester un grand jour- symbole de notre libération du colonialisme français s’est transformé en un Jour de douleur, de deuil, de grande tristesse pour toute la communauté négro-africaine, et en particulier pour toutes celles et tous ceux qui ont perdu des êtres chers“.
Les FPC demandent enfin “l’application du devoir de vérité, du devoir de justice, du devoir de mémoire, des réparations matérielles et morales pleines et entières; au bout du processus la nécessité du pardon”.
Michaëlle Jean, Canadienne d’origine haïtienne, à la tête de la Francophonie
Une Canadienne d’origine haïtienne, Michaëlle Jean, a été désignée par consensus dimanche à Dakar, pour quatre ans, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
À 57 ans, Michaëlle Jean devient la première femme à être élue à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie, un poste habituellement réservé à un diplomate africain. Sur son compte Tweeter, l’OIF a confirmé l’information peu après 14 h (GMT) dimanche 30 novembre, précisant qu’elle prendrait ses fonctions “début janvier 2015”.
L’ancienne gouverneure générale du Canada succède au Sénégalais Abdou Diouf, qui se retire après trois mandats de la tête de l’instance internationale. L’OIF compte 77 pays membres, dont 20 ont le statut d’observateur.
Parmi les autres candidats figuraient notamment Henri Lopès, ancien Premier ministre de la République du Congo, l’ancien ministre mauricien Jean-Claude de l’Estrac et Pierre Buyoya, ancien président du Burundi.
>> À lire sur France 24 : “La Francophonie se cherche un nouveau secrétaire général ‘rassembleur'”
Fidèle au souhait du président François Hollande d’en finir avec la “Françafrique”, Paris a refusé de soutenir officiellement un candidat, affirmant jusqu’au bout qu’il se conformerait au consensus trouvé par les États membres.
Jean-Karim Fall, envoyé spécial de France 24 à Dakar, revient sur ces dernières heures de discussions décisives.
“Une pilule peut être difficile à avaler pour les Africains”
À Dakar, l’envoyé spécial de France 24 Jean-Karim Fall précise que c’est notamment “grâce à la pression du Premier ministre canadien, qui a spécialement fait le déplacement à Dakar, et de la diplomatie française, que Michaëlle Jean a été désignée”.
Officiellement, la désignation de la Canadienne s’est faite par consensus, rompant avec une tradition “non écrite” voulant que l’administrateur de l’OIF soit issu d’un pays du Nord (actuellement le Québécois Clément Duhaime) et son secrétaire général d’un pays du Sud explique Melissa Bell, spécialiste des questions internationales sur France 24.
“Normalement, le président de la Francophonie aurait du être Blaise Compaoré, mais les événements au Burkina Faso sont passés par là” commente Melissa Bell. “On a une petite idée que la pilule sera peut être difficile à avaler pour les Africains”.
Avec Reuters
France24
Mise en garde de Hollande contre les violations constitutionnelles en Afrique

« Ce qu’a fait le peuple burkinabé doit faire réfléchir ceux qui voudraient se maintenir à la tête de leur pays en violant l’ordre constitutionnel (…), a déclaré François Hollande. Ce sont les peuples qui décident ce sont les élections qui permettent de savoir qui est légitime et qui ne l’est pas.»
« La Francophonie est soucieuse des règles en démocratie, du respect des ordres constitutionnels et de l’aspiration des peuples », a ajouté le chef de l’Etat français qui prononçait un discours à l’ouverture samedi du 15e sommet de la Francophonie à Dakar, la capitale sénégalaise.
Et il a promis que « là où les règles constitutionnelles sont malmenées (…) là où l’alternance est empêchée, j’affirme ici que les citoyens de ces pays sauront toujours trouver dans l’espace francophone le soutien nécessaire.»
Sénégal: il y a 70 ans, la France ” massacrait” des tirailleurs près de Dakar
