Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 15/12/2014

Sécurité en Afrique: un sommet à Dakar pour renforcer la coopération

Comment faire en sorte que les pays d’Afrique prennent en main leur propre sécurité ? C’est tout l’objet du forum sur la paix et la sécurité qui s’ouvre ce lundi 15 décembre à Dakar. Plusieurs chefs d’Etat seront présents, dont le Malien Ibrahim Boubacar Keïta, le Tchadien Idriss Déby, le Mauritanien Ould Abdellaziz, et bien sûr l’hôte du sommet, le Sénégalais Macky Sall. Plusieurs hauts responsables militaires seront également au rendez-vous, mais aussi des chercheurs, des universitaires et des représentants d’ONG.
 
Si l’idée a germé à l’issue du sommet de l’Elysée de l’an dernier, ce sont les Sénégalais qui ont accepté de relever le défi. Autour du président Macky Sall, l’ensemble de l’équipe gouvernementale sénégalaise s’est mobilisé. « Notre ambition est de faire de Dakar un lieu inédit d’échanges, autour des questions de sécurité sur le continent en réunissant responsables politiques, militaires, industriels et centres de recherches. »
 
Côté français, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui reconnait volontiers qu’il ne connaissait rien de l’Afrique avant l’opération Serval, a multiplié les déplacements, une bonne dizaine en un an. « L’opération Barkhane, qui concerne désormais le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso, et le Tchad, constitue aujourd’hui un levier accélérant la dynamique de coopération régionale », note-t-on à la Défense.
 
Concernant Boko Haram, la France peut également jouer un rôle de facilitateur pour aider les pays de la région à travailler ensemble pour répondre à la menace jihadiste. Dakar restera toutefois un sommet très francophone. Aucun responsable politique sud-africain n’est annoncé. En revanche, un représentant du ministère des Affaires étrangères du Nigeria sera là. Côté américain, c’est Philip Carter, ambassadeur d’Africom, qui doit faire le déplacement.
 
seneweb

Encore deux affaires d’esclavage

Depuis jeudi 11 décembre 2014, deux nouvelles affaires d’esclavage défraient la chronique en Mauritanie. La première est celle d’Aicha Mint Mahssour, de son mari M’Beirik et de ses deux filles Soueilma et Oumoulbarka qui étaient détenues en esclavage depuis leur naissance au sein d’une famille à Atar. Selon Aicha Mint Mahssour, toute sa famille serait esclave de naissance de la famille de feu Ledhem Ould Momma. C’est sur la base de cela qu’Aicha a saisi les autorités d’Atar pour obtenir sa libération et celle de sa famille. Seulement la célérité que recommande la loi dans le traitement des affaires d’esclavage n’a, semble-t-il, pas été observée au point que la plaignante faisait la navette entre le wali, le Hakem et le commissaire de police. Le prétexte est que le procureur de la ville d’Atar serait absent. Même les tractations du président de SOS Esclaves au niveau de Nouakchott, qui ont permis la saisine de celui-ci, n’ont pas abouti comme prévu à faire arrêter les présumés coupables afin de les entendre. Un laxisme qui en dit long sur la réticence des autorités administratives, sécuritaires et judiciaires à traiter convenablement les présumés cas d’esclavage. L’autre affaire concerne une famille composée de quatre membres (une mère de famille, ses deux filles et son petit garçon) qui étaient en situation d’esclavage dans la localité d’Azamad dans le département de Nbeiket Lahwach. Une mission du bureau régional de SOS Esclaves de Néma, composée du fils de la victime, des points focaux de SOS Esclaves à Néma et à Bassiknou et de deux femmes mentor, s’est rendue sur les lieux pour saisir les autorités. Et ce n’est qu’après deux jours de tergiversations que la famille d’esclaves s’est retrouvée à Aghor à vingt cinq kilomètres de Bassiknou. Ses anciens maîtres avertis n’ont pas trouvé mieux que de se débarrasser d’elle la laissant dans le plus grand dénuement et de retourner à leur campement. Les esclaves sont entre les mains des représentants de SOS Esclaves au Hodh Chargui et les maîtres ne sont l’objet d’aucune poursuite. Toutes choses qui démontrent éloquemment la complicité entre les esclavagistes et les autorités chargées d’appliquer les lois incriminant le crime d’esclavage.

 

LE CALAME

Walis de Nouakchott : Le partage arbitraire

 Walis de Nouakchott : Le partage  arbitraire Le Rénovateur Quotidien – La nomination des trois Walis qui a vu la reconduction de l’ex-Wali du district de Nouakchott vient confirmer la politique flagrante d’exclusion des autres composantes du pays.

Voila qui consacre une fois de plus le manque de courage et de cohérence d’un homme qui simule un discours unitaire, une politique égalitaire et qui passe outre dans les décisions.

Comment expliquer cette décision autre que par une volonté manifeste de réduire l’image de la Mauritanie à un cercle de privilégiés issus du sérail du « prince charmant ». Suffisant pour relancer le débat sur l’égalité entre les citoyens appelés à partager équitablement les richesses du pays et à bénéficier des mêmes avantages.

Cette situation est de plus en plus accentuée par un silence coupable dans les milieux politiques et des droits de l’homme qui observe la réédition des mêmes scènes. Il est inconcevable que la division de la ville de Nouakchott en trois zones administratives dictée par le souci de rapprocher l’administration du citoyen ne prenne pas en compte aussi la diversité ethnique du pays. On ne dira pas que les autres composantes n’ont pas de compétences pour occuper les postes recherchés ni la probité morale pour être nommés.

Si les raisons politiques d’appartenance au Parti au pouvoir donnent la prééminence à ces nominations les laudateurs issus des communautés exclues dans le partage ne manquent pas. Cette politique de marginalisation continue est apparemment voulue et entretenue par l’homme aux commandes qui ne cesse de cracher dans sa soupe et de se dédire au fil des déclarations.

Cela n’échappe pas à ceux qui ont désormais tiré les leçons des jeux d’élimination accélérée des franges dites injustement minoritaires. Si l’exemple vient d’en haut il sera pris au vol par tous ceux qui auront la garantie de construire leur Mauritanie selon leurs rêves sans se faire le moindre souci sur la nécessité de reconnaitre à chaque citoyen ses droits. Le prochain mouvement très attendu dans le corps diplomatique ne dérogera pas à cette règle d’une Mauritanie mesurée’ au compas et à l’équerre. Aziz n’aura aucune honte à laisser passer la division nationale à travers ses décisions.

Amadou Diaara