Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 24/12/2014

URGENT : Peine à mort par peloton d’exécution requise par le parquet de Nouadhibou contre Ould M’Khaitir

URGENT : Peine à mort par peloton d'exécution requise par le parquet de Nouadhibou contre Ould M’KhaitirRapide Info – Le parquet général de la capitale économique Nouadhibou aurait requis dans un jugement, organisé hier mardi 23 décembre courant, de Mohamed Ould Mkheitir, en détention depuis un peu moins d’une année pour apostasie, une peine à mort par peloton d’exécution.

Une décision prise après une délibération des magistrats qui a duré plus d’une heure de temps, dans le tribunal de la ville, autour d’un étau sécuritaire musclé. Aucune circonstance atténuante n’aurait été accordée à Ould M’Khatir qui avait plaidé non coupable, avait exprimé, à l’ouverture de son procès, son repentir espérant avoir la clémence des juges après qu’il fut impossible de trouver un avocat qui accepte de le défendre.

Les avocats les plus téméraires qui avaient tenté de lui porter secours dans son procès, avaient été vilipendés par l’opinion et menacés de morts par certains extrémistes qui exigent la peine capitale contre l’auteur du blasphème à l’endroit du Prophète PSL (Hachahou Allah ).

Dossier de reconnaissance : Le FPC attend la décision du MID

Les Forces Progressistes du Changement (FPC), ex-Forces de Libération Africaine de Mauritanie (FLAM), attendent toujours la réaction du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation (MID) au dépôt du dossier de reconnaissance de leur parti, le 28 octobre dernier. C’était le fruit de l’ultime congrès des FLAM qui décidaient, ainsi, d’intégrer officiellement la vie politique nationale. Au fur et à mesure qu’approche la date-limite, la tension monte du côté de la direction du parti, yeux et oreilles braqués vers le MID. « Nous attendons avec calme, sérénité et optimisme la réaction du gouvernement », commente Samba Thiam, président du FPC.

 Après plus de trente ans de combat dans la clandestinité dont une grande partie à l’étranger, l’extinction des FLAM en FPC n’en empêche pas moins ses membres de toujours dénoncer ce qu’ils appellent un « système politique raciste, basé sur l’exclusion » qui gouverne le pays depuis son indépendance. Mais ils prônent, plus explicitement, une « Mauritanie réconciliée, juste et équitable » et la mise en avant du « progrès », en place de la « libération africaine », signifie bien cette volonté de dialogue et d’ouverture. C’est d’ailleurs ce qui ressortait clairement des discussions, lors du congrès d’octobre, où « sortir de la clandestinité » en disputait à « jouer pleinement notre rôle politique, comme tous les autres partis du pays ». Lors d’un point de presse, tenu, le lendemain, à Nouakchott, le président des FPC disait que « la balle est dans le camp du pouvoir, nous attendons de voir s’il va reconnaître le FPC ou continuer à nous museler ; ce que nous n’accepterions pas et nous allons nous battre pour cela. » Dans le regain d’intérêt pour l’unité nationale que certains semblaient pourtant avoir oublié depuis longtemps, le président du FPC espère que « les débats  annoncés, ici et là, soient des occasions franches de discuter sérieusement, une fois pour toutes » et met en garde « contre toute démagogie visant à poursuivre une politique de fuite en avant ». C’est effectivement au pied du mur qu’on reconnaît le maçon : la décision du MID d’homologuer ou non le FPC en est la première épreuve…

 

le calame

Samba Boubou Sall : Dans les secrets des cuisines de la Présidence

Samba Boubou Sall. Crédit : MLKTémoin inédit d’un pan entier de la jeune histoire républicaine de la Mauritanie, Samba Boubou Sall a été un des cuisiniers en chef de la Présidence de 1975 à 2011, de Mokhtar Ould Daddah à Mohamed Ould Abdel Aziz. Aujourd’hui retraité de la fonction publique, il continue de cuisiner au HCR basé à Bassiknou. Témoignage dans les dédales de la Présidence.

Un œil gauche de verre, le regard quasi-fixe, mais tout de même intensément doux. La douceur naturelle de ceux qui ont beaucoup vu, et qui s’émerveillent encore des choses. Comme un enfant. «C’est un héritage de la vie» dit-il pudiquement dans un murmure, pour expliquer son œil de verre. Une discrétion assurée dans sa démarche trimbalée dans la vaste cour de la maison qu’il co-loue avec d’autres collègues travaillant avec les ONG internationales et le système des Nations-Unies oeuvrant à Bassiknou.

«Je ne connais que le chemin de la maison aux locaux du HCR à Bassiknou; comme à Nouakchott d’ailleurs, et durant toute ma vie, où je ne me suis toujours occupé que de mes affaires, et particulièrement de mon travail» affirme-t-il, philosophe. A 64 ans, en retraite publique depuis 3 ans, Samba Boubou Sall a vu d’un angle inédit l’émergence de la Mauritanie, ses soubresauts lors des différents coups d’état qui l’ont secoué, ou de la guerre au Sahara qui l’a heurtée. Il a vu défiler les chefs d’état du continent. «Notamment sous Mokhtar Ould Daddah, durant la guerre contre le Polisario, où beaucoup de leaders africains sont venus en intermédiaires pour la paix» se souvient-il.

C’est durant cette période que l’ancien président du Zaïre défile à Nouakchott également. «En mai 1977» dit-il songeur, avant de reprendre presqu’en s’esclaffant : «Mobutu avait pris de court le protocole de la Présidence à l’époque. A une soirée prévue le lendemain de son arrivée, il a expressément demandé à manger une grillade de singes. Nous n’en avions évidemment pas, et il a fallu en faire venir de Dakar, dans un avion spécialement affrété pour! La diplomatie voulait que ce ne soit pas commenté, mais on en a parlé des mois durant du sommet de la Présidence aux plantons!» se rappelle Sall.

Son regard sur les présidents mauritaniens

De par son métier très proche des goûts culinaires des hôtes du palais ocre de Nouakchott, Samba Boubou Sall, a, par d’éphémères moments, côtoyé ces premiers citoyens mauritaniens.

«Mokhtar Ould Daddah était très raffiné ; vraiment si je ne devais garder qu’une caractéristique du très peu que j’ai vu de lui, c’est son raffinement» rappelle-t-il rêveur. D’ailleurs c’est ce raffinement qui faisait que le maître d’hôtel lui proposait des menus variés, amendés ou pas par l’épouse du Président en personne. «A la chute de Mokhtar, cette procédure a cessé. Elle n’est revenue qu’avec Maouiya» dit le cuisinier.

Une caractéristique autre qu’il utilise pour présenter feu Moustapha Ould Saleck. «Il était moins cérémonial, mais bien plus maniaque ! Il ne supportait pas la saleté. Il ne pouvait s’asseoir dans une pièce qui n’avait été au préalable récurée de fond en comble !» développe Samba Boubou avec de grands gestes.

«Louli et Haïdallah étaient les vrais maures du terroir, dans la simplicité. Ils étaient d’une simplicité et d’une sagesse que nous commentions quasi-quotidiennement en cuisine ! Louli par exemple a littéralement installé à la présidence ses vaches, ses chèvres et moutons, qu’il trayait presque chaque jour lui-même! Louli n’était pas intéressé par le bling-bling du pouvoir, ni par le matérialisme qui le suit aujourd’hui. Sa foi et ses principes le guidaient. Cela se voyait par tout le monde, dans son comportement quotidien. Il avait même apporté ses propres matelas, son mobilier à la Présidence, qu’il avait fait enregistrer. Lors de son départ, il a assisté en personne à la récupération de ses affaires. Je faisais partie des gens qui rangeaient ses affaires. Et je dois dire que ce jour de son départ, la conviction de la grandeur de cet homme s’est renforcée : Le roi Fadh d’Arabie Saoudite lui avait donné un sabre gainé d’or pur, et serti de pierres précieuses. Quand nous lui avons présenté le sabre, il a demandé pourquoi nous le lui apportions. Le maître d’hôtel a répondu que c’était le cadeau offert par le roi Fadh. Il a rétorqué que cet objet avait été offert au président de la République de Mauritanie. N’ayant plus cette fonction, l’objet revenait à l’état qui en aurait la propriété» narre longuement Samba Boubou.

Une leçon sur la posture morale d’un homme d’état, qu’on peut apprécier ou pas, mais qui devrait être enseignée à la craie pour une rangée de cancres politiques, ministériels, et même présidentiels.

A cette humilité, et cette rigueur morale, suivra une autre constance; celle de Haïdallah, «être étonnant de par sa capacité à s’adapter à n’importe quel environnement ou situation». «Il m’a adressé la parole une fois, à Akjoujt. Il nous faisait découvrir des menus que nous ne connaissions pas, comme le «louxour» par exemple : de la farine cuite sur du charbon, et qu’on mange avec différentes sauces. Lors de cet entretien, il a demandé un plat de riz ; je lui explique que les marmites ne sont pas encore là, et que je m’y attelle dès qu’elles reviennent. Il a ri et demandé «c’est seulement ça ?» ; il est ressorti, et est revenu avec une grosse pierre plate, qu’il m’a fait nettoyer. Il m’a ensuite fait cuisiner sur cet ustensile improvisé ; il n’y avait pas d’huile dans le riz, pas de légumes, des petites pierres, un peu de sable… Juste un peu de Tichtar que j’ai fait bouillir. On était en plein camp, on n’avait même pas où poser le récipient ; il a enlevé son turban et l’a posé comme une nappe. A mes yeux, ce plat était immangeable. Il a senti ma réticence et m’a demandé de goûter le plat. Je lui ai poliment répondu que je n’avais pas faim. Là il m’a regardé fixement dans les yeux et m’a dit : «Samba, tu n’es pas sérieux. Si tu te dis un homme, ce genre de choses ne doivent pas te bloquer. La vie d’un homme doit être basée sur sa capacité à s’adapter. Aujourd’hui je suis président, demain Allah peut faire de moi un pauvre. Crois-tu que dans cette situation tu as le luxe de faire la fine bouche ? Je veille en permanence à ne pas oublier qui je suis, d’où je viens, et ce en quoi je crois. Ce genre de moments me le rappellent encore plus. Un homme doit manger tout ce qu’on lui présente» me tança-t-il un moment en m’avançant un bol. C’était foncièrement ce personnage Haïdallah» raconte le soixantenaire originaire de Niabina, un brin nostalgique en refusant un verre de thé qu’on lui présentait.

«Je n’en bois pas» lance-t-il simplement.

Samba Boubou Sall décrit Maouiya comme un président scindé entre sa «mauritanité» et sa quête «d’arabité». «Il se délectait exclusivement de menus arabes, parfois occidentaux, sauf le vendredi où il réclamait du riz au poisson» se souvient Samba. Ely Ould Mohamed Vall, est probablement, aux yeux du chef-cuisinier, le plus «toubab» de tous les chefs d’état passés par la Présidence. «Il est né au Sénégal, a grandi là-bas, comme son cousin Mohamed Ould Abdel Aziz d’ailleurs» dit-il laconique. «Mohamed Ould Abdel Aziz a sa partie marocaine qui ressort dans sa vie à la présidence, même dans la cuisine. Sa femme a fait en sorte que ce soit ainsi. C’est un des couples de la Présidence les moins proches des gens qui travaillent dans le Palais ; Haïdallah, Louli ou Sidioca étaient très proches des gens. Louli posait souvent des questions sur leurs conditions, à n’importe quel boy, jardinier ou cuisinier qu’il pouvait croiser» affirme le cuisinier.

Maouiya Ould Sid’Ahmed Taya était pour Boubou Samba, de loin, le président le plus craint. «Ce n’était pas évident de ne pas avoir peur de lui, de ne pas être intimidé. Il avait une discipline militaire, et une rigueur dans sa posture pas évidente à contourner. Un vrai toubab par certains aspects… J’ai travaillé pour lui quand il était 1er ministre en 1982, jusqu’au mois de juin 1984, il était chef d’état-major alors. Très réservé, et spartiate, il ne parlait qu’à ses proches collègues militaires» décrit-il. «Je n’ai pas connaissance d’un employé à la Présidence qui ait jamais osé lui soumettre un problème. Contrairement à Mohamed Ahmed Ould Louli, Haïdallah, Moustapha Ould Saleck, ou même Mohamed Ould Abdel Aziz qui écoutent facilement les doléances d’employés, et qui se bougent pour y accéder» souligne Samba Boubou. Sidi Ould cheikh Abdallahi est basiquement «plus imprégné des valeurs africaines et maures» que les deux chefs d’état qui l’entourent. «Sa femme Khattou perpétuait en quelque sorte cela, par ses origines assumées et auxquelles elle tenait, de la région de Podor. Mais en même temps, ça a probablement été le couple le plus surprenant passé par le palais ocre : lui-même était l’ascétisme incarné, et elle aimait le «chahcha» » assure en souriant Sall.

«Je connaissais Sidi depuis 1974, période où il habitait en face de l’actuel siège de la SNIM, chez Bousseyf. Depuis cette époque à aujourd’hui, c’est la même personne, dans son respect affiché de l’individu, quelqu’il soit, dans sa discrétion naturelle. Comme Louli et Haïdallah, il mangeait tout ce qu’on lui présentait, sans dire mot» continue-t-il.

«Le vent brûlant» de 1989

Les évènements de 1989 ont emmené un «vent brûlant sur la face de ce pays», qui a laissé de profondes cicatrices dans les cœurs. «Nous n’avons pas été épargnés à la Présidence» se rappelle Samba Boubou Sall, la mine soudainement renfrognée. Ils étaient 64 employés noirs au moment des évènements, répartis entre les boys, les jardiniers, les cuisiniers, les plombiers, les menuisiers, les électriciens…

«Nous avons tous été expulsés de la Présidence le même jour. Pour ma part, la gendarmerie est venue me chercher à la résidence de passage à Nouadhibou, près de l’hôpital de Cansado pour me mener en prison, parmi tant d’autres…» développe le père de cinq enfants. La sécurité de la Présidence tient alors une lettre dans laquelle figurent tous les employés, avec leurs noms, emplois et origine éventuelle. La chasse aux sorcières était lancée. «Mohamed Ould Abdel Aziz a tenu cette lettre entre les mains, qu’il a remise à la sécurité. C’est le genre de responsabilités, qui entre les mains de personnes mal intentionnées, engendrent les pires choses…» déplore Sall, qui sera envoyé à la prison du Ksar, à partir de laquelle certains des employés de la Présidence seront déportés.

«Ils ont pris parmi nous, Ndongue Bocar de Fanaye, Dia Moussa de Fanaye, Mamadou Thiaw de Fanaye, Malik Bal de Fanaye, Hamet Mbodj de Fanaye, Amadou Ly également de Fanaye et Ndongue Moussa de Hayré Mbar. Ceux-là ont été déclarés sénégalais» énumère le cuisinier. Bocar Ndongue avait eu la nationalité mauritanienne, décrétée par Mokhtar Ould Daddah en personne. Il sera le seul dans le lot précité à échapper à la déportation. «Ça aurait été une honte pour la parole d’une nation, que de réfuter l’écrit de son chef» analyse le natif de Niabina.

Certains des employés de la Présidence sont alors mis à la disposition des ministères de la fonction publique, de la jeunesse et des sports. D’autres ont été simplement licenciés. Samba Boubou fera partie de ceux détachés au complexe du stade olympique de Nouakchott, et sera régulièrement appelé à la Présidence pour des soirées spéciales, ou des déplacements à l’intérieur du Président. «J’ai fait le tour de la Mauritanie avec Taya. De long en large. Je ne l’ai salué que deux fois; une fois lors de sa venue à Niabina, et une seconde fois au palais des Congrès à Nouakchott, lors d’une rencontre du PRDS».

«Aujourd’hui en 2014, il n’y a plus que trois noirs-mauritaniens qui travaille à la Présidence, sur plus de 120 employés : un soninké qui s’appelle Amadou Camara, avec son frère, et un certain Yacoub Diallo. Tout le personnel restant est exclusivement maure. Il n’y a plus un boy ou un cuisinier noir-mauritanien» affirme Sall.

http://www.mozaikrim.com/2014/12/samba-boubou-sall

L’Assemblée Nationale invite le parlement européen à s’éloigner de toute forme d’ingérence dans les affaires intérieures des pays

L’Assemblée Nationale a adopté, à l’unanimité, mardi soir à Nouakchott, au cours d’une séance plénière tenue à Nouakchott sous la présidence de M. Mohamed Ould Boilil, président de cette chambre, une résolution demandant, entre autres, au parlement européen de s’éloigner de toute forme d’ingérence dans les affaires intérieures des pays, conformément au droit et aux usages internationaux.

Voici cette résolution:

” L’Assemblée Nationale réunie en séance solonnelle, le mardi 23 décembre 2014, au cours de sa première session ordinaire de l’année 2015, en application de la recommandation de la commission ad hoc, mise sur pied à cette fin et après avoir pris connaissance de la résolution du parlement européen en date du 18 décembre 2014 à propos de la Mauritanie.

1°) prenant en considération les relations séculaires, qui ont lié à travers l’histoire la Mauritanie à chacun des pays membres et à l’Union Européenne dans son ensemble et qui touchent la plupart des domaines de la coopération;

2°) se référant aux valeurs de la religion islamique et aux dispositions de la constitutions qui, en son article premier proclame l’égalité des citoyens devant la loi sans discrimination de sexe, de race ou de couleur ainsi qu’aux amendements constitutionnels de 2012 qui pénalisent toute forme d’esclavage ou de pratiques dégradantes;

3°) considérant que la Mauritanie est partie prenante dans la plupart des conventions et adccords internationaux portant sur les droits de l’Homme et la lutte contre toute forme de discrimination basée sur le sexe, la race ou la couleur qu’elle a intégrés dans son dispositif juridique interne, afin d’honorer ses engagements internationaux. A ce propos et sans être exhaustif, on peut citer: les lois interdisant le trafic des personnes et criminalisant les pratiques esclavagistes;

4°) enregistrant avec satisfaction toutes les mesures prises par la Mauritanie pour éradiquer toutes les formes et séquelles de l’esclavage telles la création de l’Agence Tadaamoun, la mise sur pied d’un tribunal spécial pour statuer sur les pratiques esclavagistes, l’exécution de programmes ambitieux de lutte contre la pauvreté dans les zones vulnérables dont sont issus la plupart des anciens esclaves, l’élaboration d’une loi rendant obligatoire l’enseignement jusqu’à l’âge de 14 ans et sa gratuité dans toutes les régions du pays, l’accès aux services de base de tous les habitants des zones rurales et l’adoption de lois et programmes d’action tendant à renforcer la mise en oeuvre de la réforme foncière;

5°) se réjouissant de l’appréciation favorable réservée à la feuille de route du gouvernement, par le commissariat de l’ONU chargé des droits de l’Homme, qui a exprimé la disponibilité de la communauté internationale à accompagner le gouvernement dans la mise en oeuvre de cet objectif;

6°) ayant conscience que le devoir de tous les mauritaniens est de vivre dans la fraternité et en parfaite harmonie nonobstant leur origine ou appartenance et loin de tout ce qui peut menacer la paix sociale;

7°) prenant acte, regrettant et rejetant les contrevérités contenues dans la résolution du parlement européen;

8°) ayant conscience qu’il n’y a pas d’avenir pour un pays quel qu’il soit sans l’application stricte des lois et le respect de la souveraineté et de l’indépendance de la justice.

L’Assemblée Nationale, représentant du peuple souverain conformément à l’article 2 de la Constitution,

A – invite le parlement européen à:

– s’éloigner de toute forme d’ingérence dans les affaires intérieures des pays conformément au droit et aux usages internationaux ; et lui exprime en conséquence son rejet de la résolution qu’il a adoptée le 18 décembre 2014, à propos de la Mauritanie.

– vérifier toute information avant de porter des jugements et formuler des résolutions. Dans ce cadre, l’Assemblée Nationale rappelle au parlement européen que la Mauritanie est un pays ouvert à tout celui qui désire le visiter pour mieux le connaître et en découvrir les particularités et demeure disposée à accueillir toute délégation parlementaire désireuse de visiter la Mauritanie pour prendre connaissance de ses réalités sociales et de son expérience en matière de développement et cela à travers les voies officielles qui préservent le principe d’égalité et respectent la souveraineté des Etats;

encourager les gouvernements européens, en leur qualité de voisin méditerranéen et partenaire au développement au développement à accompagner les ambitieux programmes mauritaniens visant à éradiquer les séquelles de l’esclavage et à résorber les inégalités sociales;

– à faire confiance et à respecter la justice mauritanienne qui est indépendante;

B- engage le gouvernement mauritaniens à:

– 1°) tout mettre en oeuvre pour défendre la souveraineté du pays et l’indépendance de ses décision;

– 2°) respecter l’indépendance de la justice en application des principes de la séparation des pouvoirs, pilier essentiel de l’Etat de Droit, des Institutions et de la démocratie;

– 3°) renforcer et préserver l’unité nationale à travers la mise en oeuvre des programmes de développement en faveur des couches les plus vulnérables et l’application rigoureuse des lois;

-4°) préserver les intérêts économiques du pays en particulier ses ressources naturelles, loin de toute interférence étrangère dans ce domaine;

C- exhorte l’ensemble des acteurs nationaux : partis politiques, organisations de défense des droits de l’Homme, syndicats, acteurs économiques à s’élever avec force contre toute atteinte à la souveraineté du pays”.


AMI

 L’Assemblée Nationale a adopté, à l’unanimité, mardi soir à Nouakchott, au cours d’une séance plénière tenue à Nouakchott sous la présidence de M. Mohamed Ould Boilil, président de cette chambre, une résolution demandant, entre autres, au parlement européen de s’éloigner de toute forme d’ingérence dans les affaires intérieures des pays, conformément au droit et aux usages internationaux.

Voici cette résolution:

” L’Assemblée Nationale réunie en séance solonnelle, le mardi 23 décembre 2014, au cours de sa première session ordinaire de l’année 2015, en application de la recommandation de la commission ad hoc, mise sur pied à cette fin et après avoir pris connaissance de la résolution du parlement européen en date du 18 décembre 2014 à propos de la Mauritanie.

1°) prenant en considération les relations séculaires, qui ont lié à travers l’histoire la Mauritanie à chacun des pays membres et à l’Union Européenne dans son ensemble et qui touchent la plupart des domaines de la coopération;

2°) se référant aux valeurs de la religion islamique et aux dispositions de la constitutions qui, en son article premier proclame l’égalité des citoyens devant la loi sans discrimination de sexe, de race ou de couleur ainsi qu’aux amendements constitutionnels de 2012 qui pénalisent toute forme d’esclavage ou de pratiques dégradantes;

3°) considérant que la Mauritanie est partie prenante dans la plupart des conventions et adccords internationaux portant sur les droits de l’Homme et la lutte contre toute forme de discrimination basée sur le sexe, la race ou la couleur qu’elle a intégrés dans son dispositif juridique interne, afin d’honorer ses engagements internationaux. A ce propos et sans être exhaustif, on peut citer: les lois interdisant le trafic des personnes et criminalisant les pratiques esclavagistes;

4°) enregistrant avec satisfaction toutes les mesures prises par la Mauritanie pour éradiquer toutes les formes et séquelles de l’esclavage telles la création de l’Agence Tadaamoun, la mise sur pied d’un tribunal spécial pour statuer sur les pratiques esclavagistes, l’exécution de programmes ambitieux de lutte contre la pauvreté dans les zones vulnérables dont sont issus la plupart des anciens esclaves, l’élaboration d’une loi rendant obligatoire l’enseignement jusqu’à l’âge de 14 ans et sa gratuité dans toutes les régions du pays, l’accès aux services de base de tous les habitants des zones rurales et l’adoption de lois et programmes d’action tendant à renforcer la mise en oeuvre de la réforme foncière;

5°) se réjouissant de l’appréciation favorable réservée à la feuille de route du gouvernement, par le commissariat de l’ONU chargé des droits de l’Homme, qui a exprimé la disponibilité de la communauté internationale à accompagner le gouvernement dans la mise en oeuvre de cet objectif;

6°) ayant conscience que le devoir de tous les mauritaniens est de vivre dans la fraternité et en parfaite harmonie nonobstant leur origine ou appartenance et loin de tout ce qui peut menacer la paix sociale;

7°) prenant acte, regrettant et rejetant les contrevérités contenues dans la résolution du parlement européen;

8°) ayant conscience qu’il n’y a pas d’avenir pour un pays quel qu’il soit sans l’application stricte des lois et le respect de la souveraineté et de l’indépendance de la justice.

L’Assemblée Nationale, représentant du peuple souverain conformément à l’article 2 de la Constitution,

A – invite le parlement européen à:

– s’éloigner de toute forme d’ingérence dans les affaires intérieures des pays conformément au droit et aux usages internationaux ; et lui exprime en conséquence son rejet de la résolution qu’il a adoptée le 18 décembre 2014, à propos de la Mauritanie.

– vérifier toute information avant de porter des jugements et formuler des résolutions. Dans ce cadre, l’Assemblée Nationale rappelle au parlement européen que la Mauritanie est un pays ouvert à tout celui qui désire le visiter pour mieux le connaître et en découvrir les particularités et demeure disposée à accueillir toute délégation parlementaire désireuse de visiter la Mauritanie pour prendre connaissance de ses réalités sociales et de son expérience en matière de développement et cela à travers les voies officielles qui préservent le principe d’égalité et respectent la souveraineté des Etats;

encourager les gouvernements européens, en leur qualité de voisin méditerranéen et partenaire au développement au développement à accompagner les ambitieux programmes mauritaniens visant à éradiquer les séquelles de l’esclavage et à résorber les inégalités sociales;

– à faire confiance et à respecter la justice mauritanienne qui est indépendante;

B- engage le gouvernement mauritaniens à:

– 1°) tout mettre en oeuvre pour défendre la souveraineté du pays et l’indépendance de ses décision;

– 2°) respecter l’indépendance de la justice en application des principes de la séparation des pouvoirs, pilier essentiel de l’Etat de Droit, des Institutions et de la démocratie;

– 3°) renforcer et préserver l’unité nationale à travers la mise en oeuvre des programmes de développement en faveur des couches les plus vulnérables et l’application rigoureuse des lois;

-4°) préserver les intérêts économiques du pays en particulier ses ressources naturelles, loin de toute interférence étrangère dans ce domaine;

C- exhorte l’ensemble des acteurs nationaux : partis politiques, organisations de défense des droits de l’Homme, syndicats, acteurs économiques à s’élever avec force contre toute atteinte à la souveraineté du pays”.