Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 05/03/2014

Forum pour la Démocratie et l’Unité: Retour à la case départ?

Les rideaux ont été tirés, dimanche, sur le Forum pour la Démocratie et Forum pour la Démocratie et l’Unité       Forum pour la Démocratie et l’Unité

l’Unité (FDU). Organisé  par l’opposition démocratique (COD, Tawassoul, AP) et la société civile (syndicats et personnalités indépendantes), ces assises avaient pour but de parvenir à « un consensus pour sortir le pays de l’impasse politique dans lequel il se débat depuis l’arrivée de Mohamed Ould Abdel Aziz au pouvoir, en 2008 ». Même si les pôles du forum ont réaffirmé leur disponibilité au dialogue, pour  donner, au pays, l’opportunité d’organiser une présidentielle crédible et inclusive – un souci que semble partager la majorité, si l’on en croit le Premier ministre – le risque d’un retour à la case départ  demeure fort probable.

 Au bout de trois jours de débats,  les participants ont concocté une déclaration finale qui dresse un diagnostic, réel, des grands défis du pays : unité nationale, cohésion sociale, élection présidentielle  de 2014… En outre, ils ont mis en place des instances pérennes de leurs débats, sous l’appellation « Forum National pour la Démocratie et l’Unité » (FNDU) qui servira de cadre de concertation  et de  suivi des présentes conclusions. La déclaration énumère, également, les propositions de solutions, pour faire baisser la tension politique que vit le pays. Un texte qui ressemble fort, au final, à la feuille de route qui devait servir de base aux discussions, vite avortées, entre le pouvoir et l’opposition rassemblée  au sein de la COD, en 2011.

Sur les deux  premiers points, les participants ont préconisé la résolution rapide des maux qui préoccupent les Mauritaniens –cohabitation, passif humanitaire, esclavage, injustice sociale, chômage… – parce qu’ils risquent d’« hypothéquer l’avenir du pays ». Un appel a donc été lancé, à toutes les forces nationales  assoiffées de changement démocratique, d’associer leurs forces pour la réussite de cette « dynamique nationale ».

Présidentielle: ira, n’ira pas ?

Le forum était très attendu sur ce point. Faut-il participer ou non à la prochaine présidentielle ? Si oui, dans quelles conditions ? Une candidature unique est-elle opportune ?  Voilà les questions auxquelles il fallait répondre. Mais, à l’arrivée, le flou reste de rigueur. L’atelier portant sur ce thème est, en effet, resté dans les généralités, se contentant, tout simplement, de réitérer le principe d’y prendre part parce qu’elle pourrait être une occasion de sortir le pays de la crise politique, à condition d’être le fruit d’un consensus national entre les différents  pôles politiques, aidés, en cela, par les acteurs de la société civile et les personnalités indépendantes. Tirant les conclusions des élections locales  et législatives de novembre et décembre derniers, ainsi que des « errements » qui s’en sont suivis, le forum, dont une partie doute du sérieux du pouvoir et de sa capacité à honorer ses engagements, estime que l’ouverture et la disponibilité au dialogue franc et sincère, couplé à la lutte, permanente, par tous les moyens pacifiques disponibles, constituent les moyens les plus appropriés pour aboutir aux objectifs recherchés. Un dialogue qui doit aboutir à l’élaboration  de garanties réelles de transparence pour la présidentielle en vue. Des garanties tournant autour de quatre axes : supervision politique crédible ; institutions électorales fiables ; garantie de la neutralité de l’Etat et des attributs de la puissance publique ; préparation technique suffisante.

 Des conditions dont les préalables risquent fort d’irriter, comme par le passé, le vis-à-vis, dans la mesure où le forum  préconise la mise en place d’un gouvernement consensuel pour superviser la prochaine présidentielle. On se rappelle que cette exigence avait essuyé un refus catégorique, de la part de Mohamed Ould Abdel Aziz, et rien, aujourd’hui, ne semble pouvoir changer cette position, d’autant moins, d’ailleurs que son parti dispose d’une majorité confortable, pour gouverner, et que l’opposition n’a pas réussi, jusqu’ici, à imposer un quelconque rapport de force en sa faveur. Retour probable, donc, à la case départ, avec un grand risque, pour les organisateurs du forum : celui d’avoir à gérer, de front, un hypothétique dialogue avec le pouvoir, à quelques encablures d’un scrutin aussi crucial, et la quête d’une candidature  consensuelle unique. D’où l’idée, peut-être saugrenue, d’envisager, à nouveau, un report du scrutin. Voilà qui ne dérangerait, certainement pas, le locataire du Palais gris…

Un autre point, plus fâcheux, peut-être, concerne l’institution militaire dont le forum demande la neutralité. Il est ainsi demandé, au président de la République, commandant suprême des Forces armées, de publier une déclaration interdisant, aux personnels militaires, de s’impliquer dans la vie politique et requérir, des chefs de corps – Armée, Gendarmerie, Garde, Police et autres forces de sécurité – une déclaration publique de neutralité, par rapport aux différents acteurs politiques.  Dernier élément de ce volet, les militaires devraient voter le même jour que les civils et dans les mêmes bureaux.

On lira, dans l’encadré ci-contre, le détail des diverses recommandations retenues par les participants aux débats de l’opposition. Signalons, enfin, que ceux-ci ont insisté sur la nécessité d’intensifier les efforts, pour mieux expliquer les conclusions du forum, d’œuvrer à élargir sa base de soutien populaire et d’intensifier la lutte, en vue de fonder un rapport de force à même d’attendre cet objectif, tout en l’appuyant par une action diplomatique adéquate.

 

Dalay Lam.

Egypte: Un prêche unique imposé dans les mosquées pour contrer l’influence des islamistes

Dans les mosquées égyptiennes, le thème du prêche du vendredi est désormais imposé par les autorités, une décision qui marque un nouveau tour de vis du pouvoir dirigé de facto par l’armée destiné à priver les islamistes d’un de leurs canaux de diffusion.

Depuis que l’armée a destitué et arrêté le président Mohamed Morsi début juillet, ses partisans ont pris l’habitude de manifester à la sortie des mosquées, faisant de la prière hebdomadaire du vendredi le point de départ de leurs défilés et du prêche un moyen de mobiliser des troupes.

Face à eux, l’implacable répression a fait au moins 1.400 morts depuis sept mois, selon Amnesty International, tandis que des milliers de personnes ont été arrêtées.

55.000 imams suspendus

Parce qu’elles accusent les Frères musulmans, l’influente confrérie de M. Morsi, de se servir des mosquées pour diffuser leurs idées, les autorités ont récemment suspendu 55.000 imams. Ils n’avaient pas été formés par l’Université Al-Azhar, l’une des plus prestigieuses facultés islamiques de l’islam sunnite, contrôlée par l’Etat égyptien, et étaient accusés d’avoir “incité à la violence et utilisé les mosquées pour répandre l’extrémisme religieux”.

En outre, le ministère des Biens religieux (Waqf), auprès duquel sont enregistrées quelque 120.000 mosquées, a décidé de mettre en place un sermon unique, imposant un thème chaque vendredi. “Ces décisions visent à empêcher toute incitation à la violence et la diffusion de mensonges dans les mosquées qui sont l’endroit idéal pour les Frères musulmans pour diffuser leurs idées et tromper les gens”, explique à l’AFP Ahmed Ebaida, responsable au sein du ministère. Pour lui, ces mesures vont “mettre les mosquées à l’abri des conflits politiques”.

Les premiers thèmes soigneusement choisis par les autorités évoquaient des sujets de société comme “le rôle des jeunes”, “la protection de l’environnement” ou “les quartiers informels”, un autre, plus vague, s’intitulait “espoir et travail”.

Bataille idéologique dans les mosquées

Pour Amer Ezzat, chercheur au sein de l’influente Initiative égyptienne pour les droits de la personne (EIPR), ces décisions ont pour objectif “de contrôler le mouvement islamiste qui soutient les Frères musulmans dans la mesure où de nombreux imams expriment de l’empathie pour les Frères musulmans et Morsi“.

“Les mosquées sont devenues le théâtre d’une bataille entre les autorités qui essayent de prouver que leurs politiques sont islamiquement correctes et les tenants de l’islam politique qui veulent déposséder l’Etat de toute légitimité religieuse”, poursuit le chercheur.

Les lieux de culte, auxquels sont souvent associés des réseaux caritatifs, jouent un rôle important dans la formation de l’opinion publique, estime George Fahmy, expert au sein du Arab Forum for Alternatives, notamment en Haute-Egypte et dans le delta du Nil, des régions rurales où les liens entre populations et autorités religieuses sont très étroits.

Et les sermons du vendredi sont un canal de diffusion précieux pour les islamistes, dont plusieurs chaînes de télévision ont été fermées dès l’annonce de la destitution de leur champion, ajoute M. Fahmy.

“Faire taire l’opposition”

Mais parmi les fidèles, la décision des autorités fait débat. “Je suis contre le sermon unique. C’est une décision politique qui vise à faire taire l’opposition”, affirme ainsi Bahaa Marouane, un ingénieur rencontré dans la mosquée Assad Ibn Al-Fourat, bastion du prédicateur salafiste pro-Morsi Hazem Abou Ismaïl.

Ahmed, un autre fidèle, renchérit: “l’objectif de cette mesure, c’est de faire en sorte que les gens n’écoutent que ce que dit le gouvernement”. Mais pour Mahmoud Hussein, un électricien de 53 ans, “le gouvernement tente de calmer la situation en réduisant au silence ceux qui incitent à la violence”.

Si les autorités imposent chaque semaine un thème –annoncé sur le site internet du ministère des Waqf et diffusé auprès des imams par les antennes locales des Waqf–, “le ministère n’a aucun outil à sa disposition pour imposer son contrôle sur toutes les mosquées”, note toutefois M. Ezzat.

Khalaf Massoud, imam de la mosquée Montazah dans le quartier populaire d’Imbaba au Caire, fait ainsi fi des directives. Ce vendredi-là, il évoque les notions islamiques “du bien et du mal”, une façon voilée d’évoquer la situation politique dans le pays, profondément divisé.

“L’Etat prend des mesures pour s’assurer un soutien (populaire) via le prêche. C’est inacceptable”, lance M. Massoud. “Moi, je suis un imam qui suit la religion, pas un imam qui suit le pouvoir”.

 

Source: HUFFINGTON POST

Le général Dia Adama et le nouvel ambassadeur de Mauritanie en France Wagne Abdoulaye plaident en faveur du projet Rajihi

Le général Dia Adama  et le nouvel ambassadeur de Mauritanie en France Wagne  Abdoulaye plaident en faveur du projet RajihiElfoutiyou – Depuis quelques jours, le général Dia Adama Oumar, chef d’Etat Major particulier du président de la république et Wagne Abdoulaye Idriss, fraîchement promu ambassadeur de Mauritanie en France sont en tournée à l’Ouest du département de Boghé, dans les communes de Ould Birome et Darel Barka pour tenter de vaincre les réticences des populations de cette contrée vis-vis de l’implantation du projet Mauritano-Saoudien financé par Rajihii, un richissime homme d’affaire Saoudien.

Selon nos sources, les deux émissaires du président Mohamed O Abdel Aziz ont tenu plusieurs réunions publiques avec les populations qui vivent dans la zone du projet mais les lignes n’ont pas encore bougé.

Les populations concernées par ce projet, persistent toujours dans leur opposition à la réalisation de ce projet qui engloutira 1 milliard de dollars soit 300 milliards d’ouguiyas.

Argument avancé par les ruraux, le projet Rajihii constitue une menace pour l’élevage local ; bref, il va assassiner le pastoralisme et bouleverser l’équilibre naturel du Brakna-Ouest. L’ancien maire de Darel Barka, Kane Tidjane qui a assisté à la réunion organisée dans cette localité, a pourfendu et rejeté ouvertement ce projet rapporte notre source.

Nous apprenons toujours que les missionnaires ont demandé à rencontrer le mardi soir par l’entremise du nouveau maire de Boghé, Dia Hamadi Hachimiyou à rencontrer la commission foncière créée à cet effet par les ruraux du Brakna-Ouest pour porter le combat contre le projet.

Rappelons que cette mission effectuée par le général Dia Adama Oumar et l’ambassadeur Wagne Abdoulaye Idriss pour amener les populations des deux communes, celles de Darel Barka et de Ould Birome dont l’économie repose essentiellement sur l’élevage et l’agriculture à changer d’avis, avait été précédée deux semaines avant par une autre mission conjointe du ministre des finances Thiam Diombar et du ministre du développement rural, Brahim O M’Bareck.

Elle avait pour objectif d’expliquer aux populations les enjeux socio-économiques du projet et son impact en termes d’emplois et d’amélioration de la production agricole du pays. Mais les deux ministres gouvernementaux ont été accueilli par «non, non, non…au projet Rajihii, non à la déportation !»

 

Source: cridem