Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 19/03/2014

Manœuvres tous azimuts pour crédibiliser la présidentielle: Chat échaudé…

Manœuvres tous azimuts pour crédibiliser la présidentielle: Chat échaudé…Le Calame – Sitôt fermée la parenthèse des législatives et des municipales, les différents pôles de la scène politique se sont focalisés sur l’imminente présidentielle. Fin mai, début juin ? En tous cas, tout ce beau monde la voudrait consensuelle et crédible.

Certes, un certain nombre d’obstacles doivent être franchis d’ici là mais il y a, dans l’air, comme une volonté des uns et des autres à y parvenir, Ce qui est, en soi, bon signe.

Depuis l’annonce, par l’opposition – Coordination de l’Opposition Démocratique (COD), Alliance Patriotique et société civile – de la tenue de son Forum pour la démocratie et l’unité, en vue de trouver un consensus en son sein, le Premier ministre s’est mis à recevoir les leaders de ladite COD.

A commencer par Mohamed Ould Maouloud, à la veille même de l’ouverture du forum, provoquant grincements de dents, du côté du RFD dont le chef soupçonnait des manœuvres dilatoires du pouvoir pour torpiller l’entreprise.

Ce fut, ensuite, le tour de Jemil Ould Mansour, de Tawassoul ; puis Saleh Ould Hannane, de Hatem ; Kane Hamidou Baba, du MPR ; et, enfin, Bilal Ould Werzeg, du RFD. Celui-ci, tient à préciser l’intéressé, est reçu à titre personnel. Tous déclarant que le chef du gouvernement les avait entretenus de la volonté du pouvoir d’organiser des élections crédibles ; autrement dit, consensuelles.

Ils ont répondu que c’était aussi la volonté de l’opposition, dans son ensemble. Mais, comme chat échaudé craint l’eau froide, l’opposition attend un geste fort, de la part de Mohamed Ould Abdel Aziz qui n’a réussi, jusqu’ici, que celui de la rouler dans la farine.

Grosses pommes de discorde

Pendant que se déroulent ces manœuvres, le ministre de la Communication fait comprendre, à l’opposition, que le pouvoir n’est pas disposé à accepter celle de ses revendications relative à la formation d’un gouvernement d’union, pour gérer l’organisation de l’élection. Ould Maham parle-t-il en son nom, pour plaire à son boss, ou est-il le porte-parole du gouvernement ?

Dans un cas comme dans l’autre, il jette le trouble dans les rangs de l’opposition. Un proverbe de chez nous ne dit-il pas : « hoto fude haale taake niande dianndia » ? En français courant : « les semis ne vont pas pousser » est un mauvais présage qui ne se dit pas le premier jour de l’hivernage…

Forte probabilité, cependant, on verrait mal le président de la République accepter, aujourd’hui, ce qu’il a refusé jusqu’ici : refondre ou dissoudre la CENI, que l’ensemble des acteurs politiques ont décriée, le Conseil constitutionnel et la Cour suprême, appliquer strictement la loi sur l’incompatibilité des charges, interdire à l’armée d’interférer dans le jeu politique, régler le problème du RAVEL… Il s’agit pourtant, selon Yacoub Ould Moine (RFD) de vrais obstacles, pour l’opposition. Mais, en politique, on ne dit jamais.

Le président de la République, qui se trouve être, en même temps, président de l’Union Africaine, pourrait, peut-être, faire quelques concessions qui n’entameraient, en rien, ses chances de remporter la présidentielle. On se le rappelle : le gouvernement d’union, concédé à Dakar, n’empêcha guère Mohamed Ould Abdel Aziz, qui ne contrôlait pas encore tout le système, de réaliser le jackpot, à l’élection de juillet 2009. Et, depuis…

Pour donner une chance au dialogue, la COD doit, elle aussi, mettre de l’eau dans son zrig. Modérer son discours et ses critiques acerbes vis-à-vis du pouvoir, ne pas se cristalliser sur un gouvernement d’union sans aucune emprise sur les mécanismes de contrôle du processus électoral, et faire plutôt en sorte que le pouvoir, apparemment prêt à reconnaître la perfectibilité du dialogue de 2011, fasse le maximum de concessions, pour rendre jouable l’élection.

De fait, les audiences successives des leaders de la COD, auprès du Premier ministre, donnent comme l’impression que les organisateurs ne parlent pas tout-à-fait d’une même voix, alors que le Forum a accouché d’une feuille de route consensuelle et qu’en son temps, l’ancienne plate-forme interdisait, aux leaders de la COD, de discuter, en rangs dispersés, avec le gouvernement. Une position à laquelle semble s’accrocher le président du RFD, accusé, sans aucune preuve cependant, de refuser la rencontre proposée par le Premier ministre.

La COD devrait donner, au lendemain de son forum, mandat officiel pour discuter avec le gouvernement, au lieu de laisser chacun agir dans son petit coin, apparemment libre de son agenda personnel.

Autre question à plus ou moins hauts risques, pour cette opposition : candidature unique ou non ? On n’en a pas débattu, lors du forum, mais elle reste suspendue, comme une épée de Damoclès. Alors qu’il est urgent de gagner du temps : l’échéance approche à grands pas et, si l’on en croit Ould Maham (encore lui), le gouvernement exclut tout report du scrutin.

Est-ce à dire, en fin de compte, que le dialogue susceptible de se nouer, entre les organisateurs du Forum et le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz, est, en réalité, très hypothétique ? La question mérite d’être posée, même si chaque camp fait montre de sa disponibilité à s’asseoir autour d’une table…

Messoud au Conseil économique et social : une candidature de moins à la présidentielle ?

C’est l’autre interrogation que nombre d’observateurs se posent, depuis la nomination, par le président de la République, de l’ancien président de l’Assemblée nationale et président de l’APP, à la direction de ce conseil. Une décision clôturant les nombreuses supputations autour du deal que les deux hommes auraient conclu, au lendemain des municipales et législatives, et qui avait commencé à se matérialiser avec le soutien d’APP à la candidate UPR à la présidence de la CUN.

Même si, légalement, rien ne semble s’y opposer, la candidature de Messaoud Ould Boulkheïr risque de souffrir de sa « proximité » avec le candidat Aziz. Certains n’hésiteront pas à y voir un remake de la présidentielle du 06 juin 2009, quand Sghaïr Ould M’Bareck avait (été) décidé de se jeter dans la course. Elle poserait, également, un sérieux problème au pouvoir, si ses concessions ne convainquaient pas la COD de participer à l’élection…

Cela dit et quoiqu’on dise, ‘’le président d’APP aura joué pleinement sa partition, dans son engagement pour la stabilité du pays. Il se sera illustré par ses efforts à rapprocher les positions de la COD et du pouvoir, sa participation au dialogue national de septembre et octobre 2011, son initiative de compromis national et ses ultimes tentatives pour amener les partis de la COD à participer aux législatives et municipales’’, si l’on en croit ses partisans.

Des efforts parfois qualifiés de « services rendus » au Président, qui tardaient cependant, au goût de certains cadres APP, à recevoir l’ascenseur du pouvoir. Une attente épicière que l’homme rejetait : son seul souci, disait-il, était de sauver la Mauritanie des tumultes qui la menaçaient.

« Certains ont toujours voulu faire de moi un gougouh (personnage de la mythologie populaire qui fait peur aux enfants, NDLR), incapable de jouer le rôle de premier plan qui me revient, dans ce pays… On a toujours voulu voir, à travers mes actions, des intérêts égoïstes », regrettait-il, en substance, dans une interview au Calame. Le dernier « cadeau » d’Ould Abdel Aziz n’est, en tout cas, pas de nature à lever cette équivoque…

Dalay Lam

La langue française est « morte » à l’école mauritanienne

altALAKHBAR (Nouadhibou)- Le « triste constat » est que la langue française est « morte » à l’école Mauritanienne. C’est le diagnostic du poète et homme de culture mauritanien, Hamar Ndary Diagne. Il animait une conférence sur le thème : «Rôle et responsabilité de l’élève dans sa réussite ou son échec scolaire ». l’événement était organisé lundi par l’Alliance Française de Nouadhibou dans le cadre de la semaine de la Francophonie.

Au moment où l’on célèbre la semaine de la Francophonie, il semble opportun d’attirer les attentions sur la grave crise de la langue française à l’ école mauritanienne. En effet, quasi-certainement, 99% des élèves sont incapables de rédiger un paragraphe correct ou de dire deux bonnes phrases en Français sans trop de difficultés.. Mais que dire  lorsque les élèves  ne lisent plus. Mais que dire aussi lorsque le système éducatif mauritanien pour une raison ou une autre étouffe tout ce qui va dans le sens de l’évolution de la langue française dans le pays ? “, a développé le conférencier.