Elfoutiyou – Le commissaire de police de Darel Barka, a ordonné dans la journée d’aujourd’hui l’arrestation du chef du village deWouro Ali Guélel, M.Seydi Thioub et gardé à vue au poste de contrôle frontalier situé dans le même village. 
A l’origine du problème qui a conduit à l’arrestation du chef du village de Wouro Ali Guélel rapporte nos sources, une médiation que ce dernier a entamée concernant un litige foncier opposant deux Mousafrines (rapatriés en 1989 du Sénégal) et résidents dans cette localité. 
Un litige foncier opposant une certaine Boyé et le nommé Mohamed Lemine et qui risquait de virer à l’affrontement. Et l’immixtion du chef du village dans le problème n’est pas du goût de l’une des deux parties qui accuse Seydi Thioubde partialité. 

C’est Mohamed Lemine qui porte le problème devant le commissaire de police. Et ce dernier se présente sur les lieux du litige et interroge le chef du village. Après avoir écouté Seydi Thioub, le commissaire Moctar l’accuse ouvertement d’être derrière ce problème. C’est alors qu’il ordonne à ses agents d’arrêter le chef du village et de le garder à vue. 

Nous avons joint le commissaire en personne au téléphone mais la conversation brève que nous avons eue avec lui a été brouillée par la mauvaise qualité du réseau téléphonique. Nous n’avons pas été en mesure d’écouter la version du commissaire. Et nos et nos tentatives par la suite de le joindre ont été vaines. 

Aux dernières nouvelles, les villageois sont sortis massivement rapporte notre source et se sont dirigés à Darel Barka pour manifester devant le commissariat. Le commissaire a ordonné à ses agents de réprimer la manif ; ce qu’ils n’ont pas hésité à faire pour repousser loin du commissariat les manifestants qui ont été rejoints par d’autres villageois de Darel Barka. 

La tension est vive à l’heure qu’il entre les villageois et les éléments du jeune commissaire de police Moctar O Bechir. Chose que la police pouvait éviter au moment où le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation se trouve dans la capitale régionale et tient une réunion avec les maires et les préfets et sous préfets de la région. Surtout qu’un litige foncier n’est pas du ressort d’un commissaire de police. 

SOURCE: CRIDEM.

Plusieurs dizaines de  membres d’un collectif des Victimes des Evénements de 1989/1991 (REVE) en Mauritanie ont organisé mercredi un sit-in devant les grilles de la présidence de la République en Mauritanie pour protester contre le non règlement de leurs droits.

Par décision prise le 20 septembre 2012, le gouvernement mauritanien a décidé de procéder au règlement des droits de travailleurs victimes des opérations de  déportations vers le Sénégal  entamées fin avril 1989. Il s’agit notamment de mesures relatives à l’indemnisation, la réintégration et la régularisation de leur situation statutaire. Sur le contingent de ces  travailleurs au nombre total  de 786, 354 issus de 16 établissements publics et parapublics,  la Société Mauritanienne des Postes, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, la SOMIR……. Continuent à protester contre explique un manifestant. déclare Ibrahima Salva Bâ,  un ancien d’une société publique de la place. Les déportations de ces travailleurs sont la conséquence de graves affrontements à caractère ethnique ayant plusieurs centaines de victimes de part et d’autre du fleuve servant de frontière naturelle entre la Mauritanie et le Sénégal.

Pana

Source: mauriweb

Les Mauritaniens ont suivi à travers les médias, le jeudi 20 Mars 2014, une comédie de mauvaise facture par laquelle le régime ciblait les jeunes et qui ne peut, en aucun cas, être dissociée de son agenda électoral dont elle constituait, bel et bien, un début effectif de campagne prématur .

Ce n’est pas la première fois que le pouvoir triche avec le Peuple, ni la première fois où il affiche des slogans mensongers, mais c’est bien la première fois qu’il tente de manipuler, au grand jour, certains parmi les meilleurs cadres de notre Jeunesse, au crépuscule d’un mandat tout au long duquel il a ignoré leurs attentes, ce qui en fit des victimes du chômage, de la détérioration du système éducatif, de l’insécurité et du coût élevé de la vie. Puis le régime se met, subitement, à se rappeler, par pur opportunisme, que la jeunesse est source d’ «espoir»… Il s’agit là d’une assertion certes juste mais dont l’usage est à mauvais dessein.

Le Président a déclaré que l’objectif de la ” rencontre ” n’est pas politique ! Pourquoi alors choisir ce moment particulier qui s’inscrit dans la perspective de l’élection présidentielle ? Que signifie le fait d’organiser les débats en ateliers, alors que la période restante du mandat présidentiel ne permet même pas la mise en application du strict minimum des décisions et recommandations de ces assises ? Pourquoi toutes ces photos et banderoles si les objectifs ne sont pas électoraux ?

Le Président a également déclaré que ” la rencontre ” vise à examiner les problèmes des jeunes et à essayer d’y apporter les solutions appropriées. Il s’agit là d’un effort louable … Mais pourquoi n’a-t- il pas tenu une telle rencontre il y a cinq ans, s’il était véritablement sincère envers la jeunesse dont le désespoir a parfois mené jusqu’à l’immolation par le feu aux portes du palais présidentiel ?

En réalité, les objectifs de la «rencontre avec les jeunes» sont bien clairs; Il s’agit notamment :

–       d’une tentative d’exploitation des jeunes aux fins de la campagne présidentielle par l’adoption d’un slogan pour la circonstance ( Président  des la jeunesse ), comme ce fut le cas avec les slogans de la lutte contre la corruption et la présidence des pauvres, avant qu’il ne soient mis à nu par la crise des dockers et celle des travailleurs des sociétés minières ainsi que par la montée des prix face au niveau très bas des salaires et la protection par l’Etat de milieux monopolistiques. Aussi, les conclusions des ateliers seront-ils adoptés comme éléments essentiels dans le programme électoral du Président et le Conseil suprême pour la Jeunesse sera-t-il en charge de la gestion de la campagne du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz pour les jeunes : voici ce sur quoi mise le Président pour s’assurer le soutien de la jeunesse;

–       d’un procédé visant à utiliser la position de chef d’Etat ainsi que les moyens et l’autorité de l’Etat pour préparer la campagne dans les meilleures conditions et permettre au candidat Mohamed Ould Abdel Aziz de réaliser d’importantes économies d’efforts et d’argent;

–       d’un message du Président Mohamed Ould Abdel Aziz, à travers cette démonstration, aux intéressés, leur signifiant qu’il n’a pas l’intention de quitter le pouvoir, quoi qu’il en soit, et que, par conséquent, il agit en fin de mandat comme s’il venait de l’entamer…

Nous, Coalitions politiques et partis politiques soussignés, déclarons à la lumière de ce qui précède :

–       Notre rejet des méthodes mensongères et sournoises du pouvoir visant à exploiter la jeunesse à des fins électoralistes;

–       Notre condamnation de toute exploitation par le régime des moyens et de l’autorité de l’Etat au profit de sa campagne prématurée;

–       Notre appel à l’ensemble de la Jeunesse Mauritanienne en vue de continuer à assumer ses responsabilités en contribuant à imposer le changement réel, pour le bien du pays au présent et à  l’avenir.

Nouakchott, le 27 Mars 2014

Les Partis membres de la Coordination de l’Opposition Démocratique

Les Partis membres de l’Alliance Nationale

Le Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (Tawassoul)

Le Congrès National

Source: le calame