Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 11/03/2014

Ould Merzoug libre

Ould Merzoug libreL’ancien haut-commissaire de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS), notre compatriote Mohamed Salem Ould Merzoug, qui vit à Dakar depuis la fin de son mandat, a été placé en garde en vue, le vendredi 7 mars dernier, au commissariat de police de Colobane, dans la capitale sénégalaise. Deux anciens comptables de l’Organisation, ainsi que son chef de protocole, sont également poursuivis. Que reproche-t-on à Merzoug ? Conformément à leurs habitudes, les sites d’information, aussi bien mauritaniens que sénégalais, sont allés vite en besogne, évoquant, sans le moindre début de preuve, des détournements de biens de l’OMVS. En fait, il n’en est rien. Ould Merzoug fait l’objet d’une enquête de la CENTIF, la cellule chargée de la lutte contre le blanchiment d’argent. Il devra justifier de divers versements sur son compte dans une banque sénégalaise. Des indemnités perçues en liquides, de la part de l’OMVS et de la Société de Gestion de l’Electricité de Manantali (SOGEM) ont été, imprudemment il est vrai, reversées sur ce compte. L’ancien haut-commissaire a passé deux jours au commissariat, en attendant que la justice l’entende. Ce qui a été fait ce lundi. Après sa comparution devant le juge, il a été élargi ainsi que les trois autres prévenus, les poursuites ne se justifiant pas, selon lui.

En attendant de voir plus clair dans cette affaire, plusieurs questions restent en suspens. (Nous y reviendrons)

 

Source: le calame

Le Pulaar, le Soninké et le Wolof censurés par l’Antenne de Radio Mauritanie à Aîoun

Le Pulaar, le Soninké et le Wolof censurés par l’Antenne de Radio Mauritanie à AîounLe Terroir – L’antenne de radio Mauritanie à Aioun émet depuis deux ans. Les émissions en Arabe et en Hassanya se sont taillées la part du lion. De très loin, vient le journal en Français diffusé en synchronisation avec la station mère précisément à 14H00 et à 17H00.

Cela est suffisant pour les Aiounois d’avoir longuement retenu leur souffle lors de la diffusion du journal ou tout simplement éteignent leurs transistors en attendant que les vraies émissions reprennent. Eh bien, on se demander où se trouvent les autres langues nationales (le pulaar, le soninké et le wolof) reconnues par la constitution Mauritanienne.

La constitution Mauritanienne n’a-t-elle pas explicitement, noir sur blanc reconnue le caractère de la diversité ethnique de notre peuple comme une richesse ? Où bien, ces communautés, n’ont-elles pas le droit d’entendre leurs langues dans l’antenne d’Aioun ?

Certains ont fait des démarches longues et difficiles avant d’obtenir à la surprise générale un gain de cause. Ainsi, deux émissions hebdomadaires dont une émission religieuse sont diffusées. Rappelons que chaque émission dure 1heure. De 16 H à 17H avec 30mn pour le Pulaar et 30mn pour le Soninké. La communauté Négro mauritanienne était soulagée mais pas satisfaite.

Toutefois, ce soulagement a été de courte durée (une année à peine) parce qu’après le départ en vacances des animateurs, les deux émissions ont été purement et simplement supprimées et pire, les émissions en langues nationales diffusées depuis Nouakchott ne peuvent être écoutées ici car la direction de l’Antenne prend soin de les remplacer par d’autres. Nouakchott étant loin d’ici, cette censure passe inaperçue.

Quel paradoxe que d’empêcher certaines communautés Mauritaniennes d’écouter des émissions diffusées dans leurs langues, un droit qui leur est conféré par la constitution. Cette diversité culturelle et ethnique participe au rayonnement de notre pays et à l’enrichissement des uns et des autres.

Diack Amadou Cp Aîoun

 

Source: cridem

Une milice finalement ?

Selon la presse locale – il faut toujours douter de ce qu’on lit -, l’ancien ministre Zeydane Ould Hmeida qui se trouve être président d’honneur de l’association de tir à la cible, a déclaré quelque chose comme : «Nous, membres et travailleurs dans les clubs de tir à la cible sommes prêts à diriger nos armes contre toute menace contre la stabilité et la sécurité du pays».

A cette mise à disposition, le Wali de Nouadhibou a répondu quelque chose comme : «Je remercie Zeydane Ould Hmeida pour le sens de sacrifice patriotique et la disponibilité des membres des clubs à défendre l’intégrité et la stabilité du pays». Ajoutant qu’il espère «la meilleure des utilisations de l’expertise en armes pour défendre la liberté, la stabilité et la quiétude si besoin est».

Ces deux déclarations sont dangereuses surtout qu’elles émanent de responsables politiques dont l’un fut ministre de la République et l’autre est encore Wali, première autorité administrative de la région économique du pays.

Elles posent encore la problématique du tir à la cible comme sport traditionnel. Jusque-là, heureusement, il n’y a pas eu de dérapage. Pas encore, diront les détracteurs de ce sport. Malgré cela, les différentes compétitions sont l’occasion de déploiement d’armes et de munitions, avec notamment des armes automatiques de combat.

La présidence de l’association fait l’objet d’une intense querelle entre deux factions de ses membres. C’est le camp de Ould Eli Val propriétaire de la Tour du Meuble qui l’a emporté officiellement. Alors que le président sortant, Khattri Ould Djié a porté plainte devant les tribunaux qui semblent, comme d’habitude, hésiter à trancher prétextant qu’il va falloir attendre de statuer sur le fond des contestations.

Alors que ce qui est contesté est la nature du collège électoral qui devait comprendre les adhérents ayant participé à un nombre donné de compétitions les deux dernières années. L’actuelle direction a été élue par un collège fait des années 2011 et 2012. L’élection qui s’est déroulée en janvier 2014 devait comprendre 2012 et 2013.

Maintenant que de l’aveu de son fondateur et président d’honneur, l’Association de tir peut intervenir pour «défendre l’intégrité et la stabilité du pays», que l’Autorité s’en félicite, le doute n’est plus permis : cette association n’est pas loin de jouer le rôle d’une milice. Auquel cas, il est urgent de la dissoudre et/ou de prendre les mesures qui s’imposent.

Publié par Mohamed Fall Oumeir

 

Source: cridem