Des dizaines de membres de la famille de Sidi Mohamed Ould Yetna, dit Sidina, gendarme porté disparu depuis quelques semaines ont organisé, dimanche, un sit-in devant la présidence de la république pour demander à ce que son cas soit élucidé.
 

Mohamed Ould Sidi Mohamed, fils de Sidina, 12 ans(à G sur notre photo): « Je demande à ce que mon père puisse sortir de …et qu’on le retrouve sain et sauf afin que nous puissions continuer à vivre ensemble en paix. C’est ce que nous demandons au président des pauvres Mohamed Ould Abdel Aziz ».
Dans une declaration à l’ANI, Abdou Ould Mohamed Ould Yetna, ainé de la famille, policier à la retraite a indiqué : « Nous estimons que la gendarmerie est responsable de son cas, car il a disparu au moment où il était en faction au Port autonome ».
« Dans tous les cas nous sommes là, femmes enfants ; jeunes et vieillards pour demander des éclaircissements sur la disparition de notre fils connu dans son milieu par la droiture et le dévouement à son métier. C’est tout ce que nous demandons au président de la république » ; a-t-il conclu.
Le gendarme sidi Mohamed , dit Sidina Ould Yetna en service au Port de l’Amitié est porté disparu depuis plus de cinq semaines.
Le gendarme, qui était de faction au port, dans la nuit du 14au 15 janvier, avait, selon ses proches, laissé ses effets personnels (ceinturon, drap, lit) sur le lieu de travail sans plus donner de signe de vie ou indices pouvant conduire les recherches menées par les enquêteurs.
EOM

Source: ANI

Après deux journées de débat au forum sur la démocratie et l’unité à Nouakchott, la Coordination de l’opposition s’enlise sur les conditions de sa participation aux présidentielles de 2014.

Les principaux leaders Ould Daddah du RFD et Ould Maouloud de l’UFP brandissent encore une fois la carte du boycott si les élections ne sont pas transparentes libres et démocratiques. Pour les observateurs cette absence pour le moment de résultats concrets n’est qu’une triste confirmation de la faiblesse congénitale de la COD qui remonte aux accords de Dakar en 2008.La politique de chaise vide n’arrange que le pouvoir en place.

La COD en échec dans la capitale mauritanienne. Pas de nouveauté au deuxième jour du forum sur la démocratie et l’unité organisé par l’opposition à Nouakchott malgré la présence de plusieurs personnalités indépendantes, l’ancien président Ould Abdallahi et le soutien des deux anciens présidents Ould Ely et Ould Haidallah et de la société civile.

Ce sont les mêmes exigences que les dernières législatives et municipales qui dominent les débats. Les deux principaux leaders Ould Daddah du RFD et Ould Maouloud de l’UFP ont encore donné l’impression qu’ils répétaient le même scénario il y a un an en insistant sur le préalable à leur participation aux présidentielles de 2014.A la veille du forum le leader de l’UFP avait déjà lancé un mot d’ordre d’élections anticipées.

Bien entendu tous veulent des élections transparentes libres et démocratiques sous la supervision d’une CENI indépendante à laquelle l’opposition participerait, un Etat impartial et une puissance publique garante d’un fichier électoral fiable .Un triptyque auquel le président mauritanien n’est pas favorable .

Avant la fin des travaux, les observateurs ne sont pas surpris de cette absence de résultats concrets en réalité qui augure une triste confirmation de la faiblesse congénitale de la COD qui remonte aux accords de Dakar en 2008.Les chefs de file de l’opposition ne devront qu’à se prendre à eux-mêmes en ayant accepté sous la pression de la communauté internationale une compromission avec l’ancien putschiste Ould Aziz.

En brandissant la carte du boycott la COD revient à la case de départ mais c’est aussi le point faible de cette coalition de dix partis avec la participation de Mansour Jemel chef du parti Tawassoul qui laisse penser que requinqué par les bons résultats des dernières élections il cédera difficilement aux injonctions des participants C’est que l’islamiste modéré a tout compris que cette résonance creuse depuis juillet 2009 est à la longue fatale politiquement pour tout le monde.

Ce n’est pas un hasard si l’ancien président Ould Cheikh Abdallahi qui a apporté son soutien au forum a lancé un appel à l’unité de toute l’opposition pour venir à bout du régime de Ould Aziz.

C’est dans cette perspective que le boycott servira à quelque chose .Encore faudrait-il que tous les partis en soient conscients pour ne plus jouer le jeu du président mauritanien réconfortée par une large majorité à l’assemblée nationale. L’histoire est parfois ingrate. Ould Aziz candidat aux prochaines présidentielles a toutes les chances de rééditer son exploit de 2009 si la COD récidive.

Baba Kane.

Source: cridem