Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: January 2011

Quelle honte pour ceux qui s´en prennent aux FLAM par Abdoulaye Ba

ba abdoulayeJe suis sidéré de constater que certains s´emploient à prendre pour cible les FLAM. Une organisation d’envergure qui est au service des opprimés et des sans voix soit aujourd’hui au centre des injures et des propos les plus calomnieux et sans fondement de certains esprits étriqués et revanchards. Pourquoi certains s’emprennent aux flamistes  avec leurs invectives pour vilipender des gens honnêtes et conscients de leur engagement. C’est vraiment un état d’âme mesquin rétrograde de s’attaquer injustement à l´organisation du président SAMBA THIAM pour le simple fait qu’un citoyen lamda a tenu des propos «déplacés» à l’encontre de quelques politico-politiciens.

 

Peut on me dire , qui a mieux travaillé plus que les FLAM pour faire avancer tous les dossiers de la braise sur la Mauritanie? Qui a plus dénoncé que les FLAM la situation des noirs en Mauritanie? Qui a plus porté le flambeau de lutte contre les inégalités sociales, les injustices, les exactions commises sur les noirs de Mauritanie? Soyons sérieux car certains ont pris le train du combat en cours chemin et ils marchent aujourd’hui sur des sentiers bâtis et les FLAM ne sont contre personne. Nous avons certes des divergences de points de vue, sur la méthode de lutte et le terrain du combat. Nous trouvons tout cela normal. Mais quant à dire que les FLAM ont perdu le combat ou croire que leur combat est insensé cela relève encore d’un manque terrible de visibilité . J’ose en tout cas dire sans ambages que les FLAM demeure l’organisation politique revendicative la plus structurée et la plus parfaite et la plus constante dans son combat. Elle mérite encore et pour toujours du respect de tous les mauritaniens épris de justice .

 

La lutte continue.

 

Abdoulaye Ba

Montreal- Québec

FLAM-Amérique du Nord.

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Crise ivoirienne : l’Union africaine met en place un «panel» de chefs d’Etat en vue d’une solution

AZIZ president rimLe 16e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine commence véritablement le dimanche 30 janvier à Addis Abeba en Ethiopie. Et d’ici là, se succèdent les réunions préparatoires. Vendredi soir, s’est tenue celle du « conseil de paix et de sécurité »  (l’organe chargé des conflits au sein de l’UA). Cette instance de l’UA présidée par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, a décidé de la mise en place d’un « panel » de cinq chefs d’Etat sur la crise ivoirienne. Un panel dont les décisions seront rendues d’ici à un mois et seront « contraignantes »pour toutes les parties ivoiriennes.

C’est un panel de chefs d’Etat représentant toutes les régions africaines que le « conseil de paix et de sécurité » de l’Union a décidé de confier la lourde tâche de trouver une solution à la crise ivoirienne.

Dans un communiqué publié après cinq longues heures de débat à huis clos, les chefs d’Etat, membres du conseil, indiquent que ce panel sera chargé de mener des consultations avec les deux protagonistes. Ils disposeront d’un mois pour rendre leurs conclusions. Des conclusions qui toujours, selon le communiqué final, seront « contraignantes » tant pour Laurent Gbagbo que pour Alassane Ouattara.

Le « conseil de paix et de sécurité » précise que ce groupe de chefs d’Etat devra travailler sans remettre en cause les précédentes décisions de la Cédéao et de l’Union africaine. En clair, cela veut dire qu’ils continuent de considérer qu’Alassane Ouattara est le président élu de Côte d’Ivoire.

Il n’en reste pas moins que cette décision en forme de temporisation a fait grincer quelques dents du côté des pays les plus résolus à forcer le départ de Laurent Gbagbo.

Avec notre envoyée spéciale à Addis Abeba, Donaig Le Du- RFI

Les FLAM, un nationalisme de progrès et d’ouverture

thiongane abdoulayeLes 14-15-et 16 Mars 1983 naissaient les Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM) à Nouakchott . Cette naissance fut importante et historique à plus d’un titre : 1- Elle constituait un bond qualitatif au niveau organisationnel, en ce que les FLAM offraient pour la première fois un cadre unitaire de lutte contre le racisme d’Etat.

2- Elle était le couronnement d’une prise de conscience de la nature structurelle de l’oppression raciale, et de l’intelligence des mécanismes à travers lesquels celle-ci se manifeste et se met à l’oeuvre.

Il fallait non plus réagir en ordre dispersé et de manière sporadique, mais opposer une résistance de tous les instants à une oppression de tous les instants.
A oppression totale, lutte totale.

Beaucoup d’eau a coulé sous le pont depuis cette date mémorable.
Les arrestations, le bagnes, les meurtres, l’exil et j’en passe. Années de braises dit-on pudiquement.
Et pourtant ! Les FLAM concluaient leur manifeste fondateur par un appel au dialogue, qui, s’il avait été entendu aurait sans aucun doute épargné à notre pays le terrible cauchemar qu’il vit à l’heure actuelle ainsi que l’hypothèque qui pèse sur son existence. Nous aurions fait l’économie des années de braises et désamorcé la bombe sur laquelle nous sommes assis, les yeux fermés et les oreilles bouchées, faisant comme si…
Mais enfin ! L’histoire ne se fait pas à rebours, me rétorquerait-on, à juste titre. Des esprits souvent malintentionnés, parfois mal informés ou simplement calculateurs se plaisent à renvoyer dos à dos ,les Nationalistes chauvins arabes et les Négro-africains. Imposture théorique assurément mais attitude bien commode quant on veut son carton d’invitation au festin des bien-pensants ! Le nationalisme arabe et le nationalisme africain ne sont pas antinomiques par essence mais par nature.
Le national chauvinisme baathiste et nassérien version locale est raciste, purificateur et exclusiviste.

Les FLAM pour leur part se situent dans la perspective d’une Mauritanie qui assumerait et vivrait sereinement ses identités multiples, sous ce rapport le nationalisme dont les FLAM s’inspirent, est un nationalisme de progrès et d’ouverture.
Nous nous situons à mille lieux du national chauvinisme dont le but affiché et partiellement atteint est de jeter une partie de la communauté nationale de l’autre côté du fleuve.

Notre choix stratégique c’est celui d’une Mauritanie négro-africaine et arabe, arabe et négro-africaine.Nous ne croyons pas à l’opposition irréductible entre les exigences légitimes en termes d’identités des différentes composantes de notre pays.
Les exigences de justice et d’égalité de la communauté négro-africaine, sont des revendications justes qui méritent d’être soutenues avec plus de vigueur et surtout plus de constance par ceux de nos compatriotes arabes qui croient encore à la possibilité d’un projet collectif.

La lutte continue.

Abdoulaye Thiongane

FLAM-EUROPE DU NORD

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L’internet, l’allié magique de la démocratie par Abal Abass Al Fûti.

altL’ouragan démocratique qui balaie depuis quelques semaines le Maghreb prouve si besoin en était que chaque peuple reste en dernier ressort , maitre de sa destinée et l’artisan de sa propre histoire. Le peuple tunisien a vaillamment démontré que la liberté n’est jamais offerte sur un plateau d’argent. C’est heureux que les égyptiens s’en inspirent… Le beau combat pour la liberté doit mobiliser tous les progressistes afin que la terre soit débarrassée de ces dictateurs d’un autre âge et que triomphe partout la souveraineté des peuples . “Autant mourir debout, plutôt que de vivre à genoux” disait un certain Arafat. La peur, le fatalisme et le renoncement sont les trois maux dont nous devons apprendre à nous départir pour bâtir enfin des sociétés libres, démocratiques et développées.

Aujourd’hui , les temps ont changé. On est entré de plein pied dans la modernité à échelle planétaire. La plupart des analystes s’accordent à dire que le processus démocratique enclenché et voulu par les peuples jusqu’ici résignés, est quasi irréversible.

L’internet a définitivement changé la donne. Cet outil magnifique, révolutionnaire à plus d’un titre, fera l’histoire du vingt et unième siècle. Les masses populaires sont mieux informées , mieux éduquées à la chose politique, plus organisées grâce surtout aux puissants et épatants réseaux sociaux (facebook, twitter entre autres) , et donc plus difficiles à berner. Le temps des seuls médias  gouvernementaux qui s’érigeaient comme moyens de propagande et d’abrutissement populaire est révolu.

On peut ainsi affirmer que l’avènement et le développement spectaculaire des nouvelles technologies de l’information et de la communication et leur appropriation par les populations y compris les masses rurales créent les conditions irrésistibles à l’enfantement d’un monde plus juste où l’inacceptable ne sera plus toléré.

Abal Abass Al Fûti.

Vers l’universalisme Mauritanien par Synaps Diallo

synpas diallo FLAMAu lendemain du cinquantenaire de notre pays, nous sommes toujours confrontés au problème d’identité. Laquelle choisir sans frustrer une partie de la population ? Comme on le sait, les langues sont liées à l’identité des individus, nous ne pouvons en choisir une et exclure d’autres. Nous ne pouvons aussi prétendre pouvoir parler toutes les langues nationales à la fois. Il nous faut devant ce dilemme faire le choix d’une langue, pour que tous les citoyens puissent communiquer et se définir une identité commune autour de la connaissance et de la quête de sens. Naturellement, les arabisants diront tout de suite que c’est l’arabe qu’il faut choisir, ignorant les milliers de leurs concitoyens qui ne le parlent pas. Prétextant que c’est la langue de la majorité et que le français est la langue du colon. C’est un argument très simpliste et la réalité est beaucoup plus complexe que cela tant au niveau historique que contemporain. La langue française contrairement à ce que beaucoup pensent, n’est pas choisie par les afro-mauritaniens pour plaire le colon, mais plutôt comme une langue neutre non assimilationniste, commune à tous pour éviter toute velléité de domination entre concitoyens parlant des langues différentes. 

 Je rappelle que les afro-mauritaniens ont tous combattus le colon, donc ce n’est pas pour une raison aussi banale qu’ils vont adopter sa langue. Résumer le français comme langue coloniale, reviendrait à redéfinir les frontières mauritaniennes selon les mêmes termes, car elle aussi léguée par le colon. D’autre part, les afro-mauritaniens ne peuvent pas se contenter de cet argument anti-assimilationniste puisqu’ alors il ne permet pas de trouver une solution. Une idée même juste devient absurde si on s’en contente. Il nous faut une langue commune, une identité commune, pour construire un peuple. Et ne surtout pas tomber dans ces idéaux sans issus de diversité linguistiques qui au fond ne marchent pas et n’ont jamais marché. D’autant plus qu’elles amplifient le communautarisme irrationnel, mère de tous nos maux. On ne pourrait trouver dans le monde une langue qui ne s’est pas mélangée avec d’autres aux grés de l’histoire. Un exemple frappant est le fait que dans le monde arabe personne ne s’exprime de la même manière, car l’arabe classique s’est mélangé avec celles parlées par les différentes populations autochtones. Comme ce fut le cas d’ailleurs entre l’arabe et l’araménien ou le français et le grec. Mais aussi grâce à l’amour que portent les peulhs pour la religion musulmane, plus de cinquante pour cent du poular est issus de l’arabe. Le pourcentage serait naturellement plus grand si l’histoire s’était déroulée autrement en Mauritanie, notamment leur amitié et métissage légendaire avec les peuples parlant arabe. Ce scénario est valable aussi pour les communautés Wolofs, Soninkés, Mauresques bien qu’à des proportions relativement différentes.

 Vivre dans le même espace et préserver l’intégrité de plusieurs langues est contre nature car cela s’oppose à l’évolution normale permettant de construire une nation paisible. Je persiste donc à penser que nos positions actuelles sur la question des langues est sans issus, elles ne pourront qu’engendrer des conflits et hélas indéfiniment, la preuve d’ailleurs est que depuis 50 ans cela dure et toujours aucune évolution, nous sommes toujours au point de départ. Le plus inquiétant est le fait que les défenseurs de tous bords d’une langue ou d’une autre ne le parlent pas vraiment. Combien de Peulhs aujourd’hui mènent une lutte acharnée pour le poular mais n’ont jamais lu un livre, ou écrit un article dans cette langue? Résumer le rôle d’une langue uniquement à son caractère maternel s’appelle du communautarisme pur et simple. Ce qui doit être défendu c’est plutôt la capacité pour une langue à fédérer le plus de monde possible autour de la littérature et le savoir de manière générale.

 La langue étend le canal, il faudrait bien qu’elle mène à un contenu enrichi continuellement par un grand nombre de ses locuteurs. Cependant m’en tenir à ce discours c’est faire un raccourci simpliste ignorant le contexte historique de notre pays. Il y a bien eu divorce entre les fils de la Mauritanie, une réconciliation s’impose bien évidemment avant tout. Et la meilleurs façon d’y parvenir c’est de venir avec des propositions fédératrices, ouvrir le dialogue, tenter de convaincre de la pertinence de nos projets, expliquer, rassurer, se faire comprendre plutôt que d’imposer une langue de la manière la plus arrogante et égoïste qui soit. Comme c’est le cas aujourd’hui où certains esprits limités veulent imposer l’arabe non par pour intégrer ou rassembler, mais plutôt de jeter de l’huile sur le feu à des fins très sinistres. Les extrémistes et chauvins ont récupéré cette question pour en faire un crédo justifiant leurs thèses contres historiques et scientifiques.

Ignorant que la défense de la langue arabe à vue aussi le jour au fin fond du Fouta contre ce que les Almamis appelaient à l’époque la langue des mécréants. A un moment où à un autre tous les fils du bled ont soutenu l’arabe, cependant non pas en tant que verbe uniquement, mais plutôt comme canal menant à la culture musulmane. Rien ne justifiait l’abandon des langues maternelles, car très tôt il était apparu pour ces populations de faire la différence nette entre la religion et l’arabité, ce qui n’est pas le cas dans le monde arabe ou la frontière est beaucoup plus floue. Ce qu’il faut alors c’est un compromis, un consensus. Et oui, pour construire une nation, il faut faire un pas vers l’autre, on aura tous à y gagner au finish. Ce n’est pas accepter la domination, mais c’est au contraire faire preuve de sagesse pour en sortir encore plus grand. Donc partant d’un dénominateur commun qu’est l’islam, ce patrimoine dont on est tous si fier et qui a émaillé tous nos mœurs, nos idéaux, notre philosophie ; nous pouvons choisir collectivement le vecteur commun le plus adapté : c’est naturellement l’arabe classique.

Cependant cette fois on y introduirait du vocabulaire Peulh, Wolof, Soninké, Hassanya (ce qui se fait déjà), mais aussi des termes techniques et scientifiques venant d’autres langues internationales. Cette entreprise verra la création de l’Académie Mauritanienne qui édifiera un dictionnaire national et se chargera de définir le pourcentage de chaque langue. Je vote déjà pour l’introduction des mots maro, diwline, mbourou (rire), des mots témoins d’une langue commune qu’on a ratée et qui se serait naturellement imposé si l’histoire s’était passée autrement dans notre pays. On ne peut changer l’Histoire, mais on peut construire l’Avenir. Cet essai vient bien entendu à l’heure d’un débat lancé sur l’éducation nationale. Cela passe par la définition de valeurs communes, d’une identité commune que nous aurons choisie et construite ensemble.

 Le Mauritanien du 21ème siècle je le veux à la fois universel, ingénieux, humaniste, impliqué dans toutes les grandes œuvres entreprises dans le monde. Il faudra donc introduire et mettre l’accent sur les droits de l’homme, l’histoire de la pensée humaine, la technologie, les sciences fondamentales, la philosophie. Le but sera de former des mauritaniens qui pensent par eux même et qui créent pour eux même, plutôt que toujours vouloir ressembler ou suivre les autres dans un perpétuel complexe, ou de toujours demander de l’aide même pour des problèmes résolus depuis des siècles par d’autres nations. Cependant pour une meilleure éducation, il faut un environnement propice. Cela implique même des questions sur la réforme de la famille mauritanienne. Le chantier est immense, cependant réalisable. « Les problèmes du monde ne peuvent pas être résolus par les sceptiques ou les cyniques dont l’horizon est limité par les réalités évidentes. Nous avons besoin d’hommes capables d’imaginer ce qui n’a jamais existé (…) Le changement est la loi de la vie. Et ceux qui ne regardent que dans le passé ou le présent sont certains de rater le futur (…) L’esprit humain est notre ressource fondamentale » John Fitzgerald Kennedy.

 Sherbrooke, le 29 janvier 2011

Synaps Diallo

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