Crise ivoirienne : l’Union africaine met en place un «panel» de chefs d’Etat en vue d’une solution
Le 16e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine commence véritablement le dimanche 30 janvier à Addis Abeba en Ethiopie. Et d’ici là, se succèdent les réunions préparatoires. Vendredi soir, s’est tenue celle du « conseil de paix et de sécurité » (l’organe chargé des conflits au sein de l’UA). Cette instance de l’UA présidée par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, a décidé de la mise en place d’un « panel » de cinq chefs d’Etat sur la crise ivoirienne. Un panel dont les décisions seront rendues d’ici à un mois et seront « contraignantes »pour toutes les parties ivoiriennes.
C’est un panel de chefs d’Etat représentant toutes les régions africaines que le « conseil de paix et de sécurité » de l’Union a décidé de confier la lourde tâche de trouver une solution à la crise ivoirienne.
Dans un communiqué publié après cinq longues heures de débat à huis clos, les chefs d’Etat, membres du conseil, indiquent que ce panel sera chargé de mener des consultations avec les deux protagonistes. Ils disposeront d’un mois pour rendre leurs conclusions. Des conclusions qui toujours, selon le communiqué final, seront « contraignantes » tant pour Laurent Gbagbo que pour Alassane Ouattara.
Le « conseil de paix et de sécurité » précise que ce groupe de chefs d’Etat devra travailler sans remettre en cause les précédentes décisions de la Cédéao et de l’Union africaine. En clair, cela veut dire qu’ils continuent de considérer qu’Alassane Ouattara est le président élu de Côte d’Ivoire.
Il n’en reste pas moins que cette décision en forme de temporisation a fait grincer quelques dents du côté des pays les plus résolus à forcer le départ de Laurent Gbagbo.
Avec notre envoyée spéciale à Addis Abeba, Donaig Le Du- RFI