Monthly Archives: January 2011
Justice quand tu nous tiens !
Libre, Mouloumnine Mint Bakar l’est, la femme accusée d’exploitation de mineures et qui avait écopé de 6 mois de prison ferme.Elle n’en a purgé que quelques petits jours.C’est la justice qui avait décidé de son sort ; c’est par la justice que sa relaxe a eu lieu.Alors que le verdict prononcé à son encontre était jugé clément par les activistes des droits de l’homme, sa libération a eu lieu à la faveur d’un arrêt rendu par la chambre correctionnelle de la cour d’appel confirmé par la Cour suprême.
Une décision judiciaire qui n’a pas tardé à provoquer des réactions dont celle de Birama Ould Dah Ould Abeid qui du fond de sa cellule a condamné cette libération en déclarant que ” c’est une décision honteuse qui démontre la discrimination flagrante de traitement qui se fait entre les fils d’un même pays. ” Cette libération de Mint Bakar intervient deux semaines après son incarcération pour une affaire aussi gravissime que celle de l’esclavage atténuée en inculpation pour exploitation de mineure. Des questions restent posées aussi bien sur la célérité de cette décision de remise en liberté que les motivations qui ont favorisé cette libération. Une main plus puissante que le ministère public est –elle derrière cet arrêt se demande une partie de l’opinion mauritanienne qui ne cache pas son écoeurement face à une volonté de couper l’herbe sous les pieds des défenseurs des droits de l’homme ? La justice voulait-elle simplement faire de la diversion pour calmer les passions des anti-esclavagistes ? Autant de questions qui alimentent déjà les débats autour de l’élargissement de Mint Bakar qui reprendra son service à la Banque centrale de Mauritanie.
Cheikh Tidiane Dia –LE RÉNOVATEUR
Birame Oud Dah et ses compagnons méritent-ils la libération?
Libération de Mounounnine Mint Bekkar Vall ? Et voici donc une manifestation raciste la plus abjecte des tenants du RACISME d’Etat mauritanien qui encouragent et maintiennent l’ESCLAVAGE sauvage en Mauritanie, au 21 eme siècle. C’est-à-dire que, pour les tenants du RACISME d’Etat mauritanien, le Noir, qu’il/elle soit un Haratin ou un Halpulaar, ou un Wolof, un Soninké, ou même un Bambara, il/elle n’a pas de «Soul», c’est-à-dire de l’âme, pour ne pas dire qu’il/elle n’est pas considéré (e) comme un être HUMAIN humainement. Et pourtant, tous les tenants du RACISME d’Etat mauritanien, les Oulémas beydanes, les charlatans beydanes savent que, le saint Coran leur enseigne que, tous les êtres humains sont égaux devant Allah, le Tout Puissant, quelque soit la couleur de leur peau ou de leur appartenance tribale/ethnique. Et pour preuve:
«Ya eyyouha naassou inaa khalaqnaakoum min thakarin wa unthaa wa ja’alnaakoum shou-ouban wa qabaa-ila lita’rafou-ou ina akramakoum indal Laahi atqaakoum innal Laaha aliimoun.» (Surat Al-Hujuraat, verset 13)
Tarjem/traduction du verset pour ceux qui ne lisent pas la l’Arabe classique:
«O les êtres humains! Nous vous avons crées d’un male et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations e des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, au prés d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand-Connaisseur.» (Surat Al-Hujuraat, verset 13)
A la lumière de ce beau verset– parmi tant d’autres beaux versets qui mettent l’accent sur la justice, sur l’égalité, et sur l’humanité entre les êtres humains de la planète, quelque soit la couleur de leur peau et de leur appartenance ethnique/tribale– alors pourquoi libérer l’esclavagiste Mounounnine Mint Bekkar Vall, et continuer d’emprisonner Biram ould Dah et de ses compagnons qui ne sont pas des esclavagistes?
Essentiellement, si l’esclavagiste Mounounnine Mint Bekkar Vall qui pratique l’esclavage sauvage a été libérée, alors pourquoi Biram Ould Dah et ses compagnons, eux, ne sont-ils pas libérés ?
Et ceci d’autant plus que, c’est a cause de la pratique de l’esclavagisme sauvage de Mounounnine Mint Bekkar Vall qui a cause’ l’emprisonnement arbitraire et illégal de Biram Ould Dah et de ses compagnons ? Tout simplement par ce qu’ils ont dénonce’ l’esclavage sauvage pratique’ sur des mineurs par Mounounnine Mint Bekkar Vall ? Ou est la Justice?
En conclusion, Biram Ould Dah et ses compagnons doivent retrouver la Liberté immédiatement et sans délai. Car, désormais, le plus ils demeurent en prison injustement, après la libération de Mounounnine Mint Bekkar Vall, le plus les tenants du Racisme d’Etat beydane, les Oulémas beydanes, les charlatans beydanes «gouteront aux fruits de l’arbre Zaqum» (le saint Coran). Pourquoi ? Parce qu’ils bafouent l’enseignement de l’Islam.
Kowri Soh
Baltimore, USA
• Boghé : Un mort, suite à des tirs de l’armée
Un véhicule transportant trois passagers a essuyé les tirs d’une unité militaire, stationnée à Boghé (Brakna). Bilan : un mort et deux blessés. L’incident s’est produit lorsque le véhicule, de retour de Boghé, a emprunté un chemin menant à une caserne militaire. Selon des sources journalistiques, les trois personnes ont été évacuées à Nouakchott dont l’une a succombé à ses blessures. La victime serait un homme qui était à Boghé pour les soins de son fils malade, ce dernier et le chauffeur du véhicule seraient en ce moment hospitalisés à Nouakchott.
Ce matin, un véhicule de type Toyota land Cruiser se serait approché de l’entrée du commandement de la 6° Région Militaire à Toujounine (banlieue-est de Nouakchott) et après des tirs de sommation, s’est volatilisé dans la nature. Des recherches intensives seraient actuellement menées pour le retrouver.
Il est à rappeler qu’une alerte rouge avait été déclenchée, hier, à Néma, suite à des informations faisant état de la présence de trois véhicules présumés d’Al-Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi), signalés à l’est de Djigueni.
Canalrim.info
Communiqué de l´IRA-Mauritanie
Nous avons appris avec stupeur la libération d’Oumoulmoumine mint BAKAR VALL, décision prise en flagrante violation du Droit mauritanien qui l’avait bien condamnée à six mois de prison ferme. En effet, sa condamnation pour exploitation de mineurs était déjà en soit une fuite en avant de la Justice mauritanienne qui continue à refuser d’instruire des dossiers pour des pratiques esclavagistes malgré le caractère évident des cas, jusque-là présentés par les organisations de défense de Droits humains.
Par ailleurs, IRA-Mauritanie dénonce avec force la complaisance de la Justice mauritanienne avec les groupes esclavagistes et lance un appel aux militants des Droits de l’Homme à rester soudés et vigilants pour une rupture totale avec la logique d’impunité des esclavagistes.
Fait, le 29 janvier 2011
Le Bureau Exécutif
مبادرة انبعاث الحركة الانعتاقية بموريتانيا
(إيرا موريتانيا)
بيـــــان
تلقينا بالأمس الخميس الموافق لــ28 يناير 2011 نبأ إطلاق صراح المدانة (أم المؤمنين منت بكار فال)، وذلك في تطور مفاجئ وبالغ الخطورة حيث كشف عن تلاعب فاضح بالعدالة، كما يثبت للجميع أن الحقوق لا زالت تتعرض للانتهاك بموريتانيا، ويتضح المثال على ذلك من خلال الافراج غير المتوقع عن هذه المدانة التي سبق وأن حكم عليها بالسجن ستة أشهر نافذة، منذ أقل من أسبوعين.
إن إدانة (أم المؤمنين منت بكار فال)، أصلا، بتهمة استغلال قاصرات، يكشف من جديد عن امتناع القضاء الموريتاني عن متابعة ملف المدانة المبلغ عنها من قبل مبادرتنا لأسباب ترتبط بقيامها باستعباد قاصرتين، لا زالتا رهينة حتى الآن لدى الأسياد كما هو مسجل لدى منظمات الدفاع عن حقوق الانسان.
وعلى الصعيد ذاته، يتأكد لنا ضلوع القضاء الموريتانية في التستر على مجموعات الاسترقاق، وبهذه المناسبة ندين بحزم الالتفاف الرسمي غير الأخلاقي على الإدانة السابقة الصادرة بحق المفرج عنها. كما نطلق نداء إلى نشطاء حقوق الانسان للبقاء منتبهين ويقظين لإحداث قطيعة تامة مع عقليات الافلات من العقاب في مجال الممارسات الاستعبادية.
نواذيبو في 29 يناير 2011
EGYPTE : La rue exige toujours le départ de Moubarak
Des milliers de manifestants affluent une nouvelle fois, ce dimanche 30 janvier 2011, dans le centre du Caire pour demander le départ du président Moubarak. Ce dernier a visité un centre opérationnel de l’armée. La retransmission d’al-Jazira par satellite est interrompue. Les Américains sont encouragés à partir. Le mot d’ordre est toujours le même depuis vendredi, c’est tout le pouvoir qui doit changer de mains. Samedi, les slogans étaient même encore plus explicites : Moubarak dehors, certains arboraient des affiches avec un portrait du président égyptien barré d’une croix. L’annonce d’un nouveau gouvernement n’a pas réussi à calmer les manifestants.
Mona brave déjà le couvre-feu depuis quatre heures de l’après-midi, elle continue à réclamer le départ du président : «Je veux que Hosni Moubarak s’en aille, On ne veut ni Omar Souleimane, ni personne d’autre du système. Il faut faire des élections et que le peuple choisisse son président ». « On a besoin d’une personnalité indépendante, comme par exemple Amr Moussa qui peut diriger un gouvernement transitoire et on pourrait avoir des élections indépendantes et transparentes. Quel est le problème ? On a vécu trente ans avec ce régime, moi j’ai 36 ans, j’ai vécu l’injustice, la discrimination, la corruption, pourquoi, pourquoi il reste aussi longtemps au pouvoir ? Ca suffit, ça suffit Moubarak ! », ajoute-elle .
Omar travaille dans le tourisme, malgré la chute de ses affaires ces derniers jours, il veut continuer à manifester : « Mon argent, il vient de l’extérieur, des touristes, pas du gouvernement. Je vends des souvenirs aux touristes. Donc mon argent, mon salaire, ma survie, je la dois aux étrangers, Français, Anglais, Américains, Allemands, Tunisiens, Australiens, peu importe. Tout cela pour dire que le gouvernement ne me donne aucune aide. Ce qu’on veut dire aux gens de l’extérieur, c’est qu’on peut attendre un an s’il le faut, et pas seulement un mois, dans la rue, mais après au moins il y aura le changement ».
Nadia n’a pas été payée depuis deux mois : « Ma mère est femme au foyer. Moi je travaille dans une administration, et j’ai toujours des retards de salaire. Je souffre beaucoup, mon frère aussi, tout le monde, toute la société, et c’est ça le problème en ce moment, c’est que tout le monde souffre. Je suis professeur dans l’éducation nationale, mais cela fait deux mois que je n’ai pas été payée, c’est un poids supplémentaire pour ma mère qui elle-même touche une toute petite retraite. Je ne vois pas d’issue. Je n’accepterai pas ce changement de gouvernement qu’on nous propose. Je n’accepterai qu’une seule chose, c’est que Moubarak dégage. On ne veut plus qu’il soit au pouvoir ».
Non loin d’elle, Omar crie « Moubarak, dégage ! on n’a pas besoin de lui, on ne l’aime pas, on le hait. Plus de 40% des Egyptiens vivent sous le seuil de pauvreté. On vit dans la misère (…) à cause de Hosni Moubarak . Nous voulons, dit-il, que vous soyez avec les Egyptiens, c’est ce que nous attendons de vous : les Français, les Anglais, les Américains, que vous soyez aux côtés du peuple égyptien et non pas du côté du gouvernement. L’armée est avec les Egyptiens (…). Elle est là pour protéger les gens, pas pour les tuer. Le gouvernement et Moubarak ont exercé des pressions sur l’armée pour qu’elle réprime le peuple, mais l’armée n’a pas accepté (…).
Le soir du 29 janvier, des bâtiments étaient en feu, la capitale était livrée aux casseurs et aux pillards. L’armée a appelé la population au respect du couvre-feu, notamment, pour lui permettre de faire face au phénomène de pillage. Des comités de quartier se sont formés pour résister aux pillards.
Dans la capitale, la police a tiré à balles réelles sur des manifestants qui tentaient hier d’investir le ministère de l’Intérieur faisant trois morts. Pour la seule journée du 29 janvier, 68 personnes ont été tuées au Caire, à Suez et à Alexandrie dont 17 personnes abattues par la police à Béni Youssef, au sud de la capitale.
Avec notre envoyée spéciale au Caire, Véronique Gaymard-RFI