Justice quand tu nous tiens !
Libre, Mouloumnine Mint Bakar l’est, la femme accusée d’exploitation de mineures et qui avait écopé de 6 mois de prison ferme.Elle n’en a purgé que quelques petits jours.C’est la justice qui avait décidé de son sort ; c’est par la justice que sa relaxe a eu lieu.Alors que le verdict prononcé à son encontre était jugé clément par les activistes des droits de l’homme, sa libération a eu lieu à la faveur d’un arrêt rendu par la chambre correctionnelle de la cour d’appel confirmé par la Cour suprême.
Une décision judiciaire qui n’a pas tardé à provoquer des réactions dont celle de Birama Ould Dah Ould Abeid qui du fond de sa cellule a condamné cette libération en déclarant que ” c’est une décision honteuse qui démontre la discrimination flagrante de traitement qui se fait entre les fils d’un même pays. ” Cette libération de Mint Bakar intervient deux semaines après son incarcération pour une affaire aussi gravissime que celle de l’esclavage atténuée en inculpation pour exploitation de mineure. Des questions restent posées aussi bien sur la célérité de cette décision de remise en liberté que les motivations qui ont favorisé cette libération. Une main plus puissante que le ministère public est –elle derrière cet arrêt se demande une partie de l’opinion mauritanienne qui ne cache pas son écoeurement face à une volonté de couper l’herbe sous les pieds des défenseurs des droits de l’homme ? La justice voulait-elle simplement faire de la diversion pour calmer les passions des anti-esclavagistes ? Autant de questions qui alimentent déjà les débats autour de l’élargissement de Mint Bakar qui reprendra son service à la Banque centrale de Mauritanie.
Cheikh Tidiane Dia –LE RÉNOVATEUR