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Supervision du référendum : 20 000 contrôleurs mobilisés par la Cena
La Commission électorale nationale autonome (Cena) va déployer 20 000 superviseurs et contrôleurs pour le scrutin de ce dimanche 20 mars 2016. Tout le matériel et les moyens financiers ont été mobilisés, informe le journal Le Soleil. Et ses agents seront mobilisés dimanche à l’intérieur du pays comme à l’étranger.
Dans son édition de ce samedi 19 mars 2016, veille du jour du vote, l’astre de Hann, d’informer que les 45 commissions électorales départementales autonomes (Ceda) sont fin prêt. « Ces 45 Ceda ont aujourd’hui, leur matériel à leur disposition. Elles sont en train de former des contrôleurs qui vont superviser le référendum dans leurs localités respectives. Elles ont reçu les financements nécessaires pour leur permettre de s’acquitter, au mieux, des activités qu’ils vont déployer le 20 mars 2016 », a indiqué le président de la Cena, Doudou Ndir.
Pour ce qui est du vote des Sénégalais de l’extérieur, il va se dérouler dans 31 pays dépendant d’une quarantaine de juridictions. Dans ces pays, la Cena a déjà dépêché ses membres pour installer les délégations extérieures de la Cena appelées « ’Decena »’.
« Aujourd’hui, toutes les Decena (au nombre de 32) ont été installées par les membres de la Cena. Et tous les membres de la Decena installés ont prêté serment devant les ambassadeurs et les consuls généraux de ces pays », a expliqué le président Ndir qui annonce que globalement, pas moins de 900 millions de F CFA ont été débloqués par le ministère des Finances pour permettre à la Cena de mener à bien son lourd travail de supervision et de contrôle du référendum.
Auteur: seneweb News – SenewebNews-RP
La dette de la Mauritanie : Business pour une minorité et drame pour la majorité
Nous présentons dans cet article un premier portrait de l’économie mauritanienne. Ce pays est sous pression du cycle infernal de la dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque Africaine de Développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds Européen de Développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics. depuis son « indépendance » de l’impérialisme français. Pour servir ses intérêts et ceux des Institutions financières internationales (IFI), la France continue de dominer ce pays et intervient dans la reconfiguration de sa carte politique. Plus que jamais, le pays est bord de la faillite.
La moisson de « l’indépendance »
La Mauritanie a accédé à l’indépendance le 28 novembre 1960. L’Etat indépendant lance le premier programme d’investissement étatique couvrant la période 1960-1978. Ce projet comprenait la nationalisation de l’entreprise française « Mirva » en 1974, du temps du premier président du pays Mokhtar Ould Daddah.
L’histoire contemporaine du pays est marquée par une instabilité politique, des coups d’Etat militaires et une guerre régionale entre le Maroc et le Front Polisario. Cette situation précipite l’économie du pays dans une longue récession Récession Croissance négative de l’activité économique dans un pays ou une branche pendant au moins deux trimestres. . Ce mauvais départ sera à l’origine de déficits structurels que connait le pays.
Aux débuts des années 80, le déficit budgétaire dépasse les 9%. La dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque Africaine de Développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds Européen de Développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics. extérieure progresse de 20% vis à vis des quatre créanciers principaux (France, Lybie, Koweït et Algérie) et l’inflation Inflation Hausse cumulative de l’ensemble des prix (par exemple, une hausse du prix du pétrole, entraînant à terme un réajustement des salaires à la hausse, puis la hausse d’autres prix, etc.). L’inflation implique une perte de valeur de l’argent puisqu’au fil du temps, il faut un montant supérieur pour se procurer une marchandise donné. Les politiques néolibérales cherchent en priorité à combattre l’inflation pour cette raison. explose à 14%. La corruption est endémique dans l’appareil de l’Etat. La Mauritanie subit des catastrophes naturelles successives (invasion des crickets et sécheresse). La somme de tous ces facteurs font que le pays souffre de sous-développement et la grande majorité de la population vit dans une pauvreté extrême.
Dans ce contexte international marqué par la crise de la dette dans les pays du Sud, la Mauritanie tombe sous les fourches caudines des IFI. Un programme de « réforme » néolibérale est imposé au pays, conduit par le FMI FMI
Fonds monétaire international Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Son but était de stabiliser le système financier international en réglementant la circulation des capitaux.
À ce jour, 188 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale).
Cliquez pour plus. et la Banque mondiale Banque mondiale
BM La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a été créée en juillet 1944 à Bretton Woods (États-Unis), à l’initiative de 45 pays réunis pour la première Conférence monétaire et financière des Nations unies. En 2011, 187 pays en étaient membres.
TYPES DE PRETS ACCORDES PAR LA BM :
1) Les prêts-projets : prêts classiques pour des centrales thermiques, le secteur pétrolier, les industries forestières, les projets agricoles, barrages, routes, distribution et assainissement de l’eau, etc.
2) Les prêts d’ajustement sectoriel qui s’adressent à un secteur entier d’une économie nationale : énergie, agriculture, industrie, etc.
3) Les prêts à des institutions qui servent à orienter les politiques de certaines institutions vers le commerce extérieur et à ouvrir la voie aux transnationales. Ils financent aussi la privatisation des services publics.
4) Les prêts d’ajustement structurel, censés atténuer la crise de la dette, qui favorisent invariablement une politique néo-libérale.
5) Les prêts pour lutter contre la pauvreté.
Site : http://www.banquemondiale.org . Sa mise en application sera déléguée aux hommes d’affaires du pays. Le contenu répond aux exigences d’un Programme ajustement structurel Ajustement structurel Politique économique imposée par le FMI en contrepartie de l’octroi de nouveaux prêts ou de l’échelonnement d’anciens prêts. (PAS) : baisse des dépenses publiques, hausse des impôts, retrait de l’Etat des services publics terriblement affaiblis. La Mauritanie poursuit le chemin qu’a suivi le reste des pays de la région du Maghreb.
Les « réformes » économiques : mesures et conséquences
Le PAS mauritanien couvre la période 1985-1995 et il est intitulé : Programme de « Réforme économique ». Il prévoyait des emprunts de 4,5 milliards de dollars. En contrepartie, le pays s’engage à arrêter les subventions des produits alimentaires, baisse du taux de change, gel des salaires, arrêt de l’embauche dans la fonction publique ; exception de la police et de la santé.
Un des piliers de ce PAS est la privatisation des entreprises publiques. Parmi les établissements publics proposés au capitalisme local ou étranger, il y avait les sociétés de transport, de production de sucre, d’assurance, poste et télécom et les banques.
À cette même période, la Mauritanie signe des accords de pêche avec l’Union européenne (UE), permettant aux grandes multinationales du continent de pêcher dans les eaux poissonneuses de ce pays. La principale richesse du pays se trouvait ainsi hypothéquée au profit du capitalisme international.
La France, qui occupait déjà la place du premier créancier du pays, profite de l’ouverture commerciale dictée par le PAS. La France est omniprésente dans l’économie locale. 65 sociétés françaises disposent de sièges dans le pays, 1257 entreprises de l’Hexagone exportent vers la Mauritanie et réalisent un chiffre d’affaires de 192 millions de dollars.
Les conséquences de ces mesures ne se sont pas faites attendre. Le taux de pauvreté a augmenté. En 2002, il était de 40%. Le taux de chômage chez les diplômés universitaires est de 40% chez les femmes et 35% chez jeunes urbains. L’ouverture commerciale a réduit à néant l’artisanat local, remplacé par des produits de mauvaise qualité. Le soit disant programme de réforme s’est avéré être un facteur de paupérisation de la population. Seul gagnant, les créanciers de ce pays africain. Depuis, la Mauritanie n’arrive pas à sortir de la spirale de la dette.
Entre les mains des IFI
En 2011, la croissance du pays a atteint 7%. Un chiffre qui a valu au pays les louanges du FMI sur « la croissance de la Mauritanie ces dernières années ». Une performance due en premier lieu à l’évolution positive des cours des matières premières comme le confirme l’économiste mauritanien Asslem Ould Mohamed : « La croissance économique du pays s’explique essentiellement par la hausse des cours du fer ».
Cette croissance positive ne se traduit pas par une amélioration des conditions de vie des citoyens. Ce chiffre est synonyme d’une croissance des profits des capitalistes locaux et internationaux basés dans ce pays. Cette classe profite des mesures d’austérité et du retrait de l’Etat des services publics. Un constat partagé par l’économiste Assoufi Ould Chiyani : « Le discours sur le recul de la pauvreté dans le pays ne tient pas la route. De larges franges de la population vivent dans l’exclusion. Dans les campagnes, la situation des petits agriculteurs ne s’est pas améliorée. D’ailleurs la valeur ajoutée du secteur primaire ne dépasse pas 0,3% du PIB PIB
Produit intérieur brut Le PIB traduit la richesse totale produite sur un territoire donné, estimée par la somme des valeurs ajoutées.
Le Produit intérieur brut est un agrégat économique qui mesure la production totale sur un territoire donné, estimée par la somme des valeurs ajoutées. Cette mesure est notoirement incomplète ; elle ne tient pas compte, par exemple, de toutes les activités qui ne font pas l’objet d’un échange marchand. On appelle croissance économique la variation du PIB d’une période à l’autre. ». Les objectifs fixés pour la réduction de la pauvreté sont hors de portés. L’objectif du gouvernement ne pourrait être atteint qu’en 2030.
Alors que la pauvreté ne faiblit pas, la courbe de la dette publique reprend son envolée. Durant les années 2000, les Mauritaniens ont été soumis à une sévère cure d’austérité pour réduire le poids de la dette publique. Dès 2010, l’encours de cette dette a recommencé à grimper. Entre 2011 et 2012, la dette publique a augmenté de 7,8%. Les prévisions du FMI tablent sur une dette extérieure ne dépassant pas les 61,1%/PIB. Cette hypothèse est accompagnée par de nouvelles mesures d’austérité et des hausses des prix. Le service de la dette Service de la dette Somme des intérêts et de l’amortissement du capital emprunté. continue d’absorber une partie considérable des ressources publiques. En 2016, la dette publique pèse 85,1%/PIB, un chiffre en hausse de 9% en trois ans.
PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES
2013 | 2014 | 2015 | 2016 | |
---|---|---|---|---|
Croissance PIB (%) | 5,5 | 6,9 | 4,1 | 6,4 |
Solde budgétaire / PIB (%)* | -0,9 | -3,5 | -1,0 | -4,7 |
Dette publique / PIB (%) | 76,4 | 76,6 | 84,2 | 85,1 |
Source : COFACE
Ce service de la dette profite aux émirs du Koweit, qui sont avec les autres pays arabes les premiers créanciers du pays (43%), devant la Chine (20%) et le Club de Paris Club de Paris Créé en 1956, il s’agit du groupement d’Etats créanciers (20) spécialisés dans la normalisation des défauts de paiement des PED. Depuis sa création, la présidence est traditionnellement assurée par un Français – en 2016, c’est le directeur du Trésor français, Bruno BEZARD, qui en assure la présidence. Les États membres du Club de Paris ont rééchelonné la dette de près de 80 pays en développement. Les membres du Club de Paris détiennent près de 30% du stock de la dette du Tiers Monde.
Les liens entre le Club de Paris et le FMI sont extrêmement étroits ; ils se matérialisent par le statut d’observateur dont jouit le FMI dans les réunions – confidentielles – du Club de Paris. Le FMI joue un rôle clé dans la stratégie de la dette mise en œuvre par le Club de Paris qui s’en remet à son expertise et son jugement macro-économiques pour mettre en pratique l’un des principes essentiels du Club de Paris : la conditionnalité. Réciproquement, l’action du Club de Paris préserve le statut de créancier privilégié du FMI et la conduite de ses stratégies d’ajustement dans les pays en voie de développement.
Site web : http://www.clubdeparis.org (36,2%). Rappelons que la Mauritanie a bénéficié d’une légère annulation de sa dette extérieure de 2% de la part du Fonds monétaire arabe et la Lybie en 2014.
L’austérité au service de la dette
Le 28 janvier 2015 au terme des consultations au titre de l’article IV avec la Mauritanie, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a publié un communiqué fixant les priorités pour le gouvernement pour ce pays- |1|.
Extraits :
Dans un premier temps, le FMI salue la politique d’austérité
« Les administrateurs ont salué les progrès accomplis en matière d’assainissement budgétaire ainsi que l’amélioration des recettes »
Ensuite, l’institution appelle à de nouvelles mesures de restriction budgétaire :
« Ils considèrent que des mesures supplémentaires pourraient s’avérer nécessaires si des tensions budgétaires faisaient jour. Les administrateurs ont aussi souligné l’importance de renforcer la gestion des finances publiques pour réduire le risque de surendettement ».
Les inégalités sociales se creusent
Les services de santé dans le pays sont dans un état désastreux. De facto, la mortalité infantile et maternelle est très élevée. Le système scolaire ne se porte pas mieux, 40% des écoliers sont victimes du décrochage scolaire.
Selon le rapport du PNUD PNUD
Programme des Nations unies pour le développement Créé en 1965 et basé à New York, le PNUD est le principal organe d’assistance technique de l’ONU. Il aide – sans restriction politique – les pays en développement à se doter de services administratifs et techniques de base, forme des cadres, cherche à répondre à certains besoins essentiels des populations, prend l’initiative de programmes de coopération régionale, et coordonne, en principe, les activités sur place de l’ensemble des programmes opérationnels des Nations unies. Le PNUD s’appuie généralement sur un savoir-faire et des techniques occidentales, mais parmi son contingent d’experts, un tiers est originaire du Tiers-Monde. Le PNUD publie annuellement un Rapport sur le développement humain qui classe notamment les pays selon l’Indicateur de développement humain (IDH).
Site : http://www.undp.org de 2015, 52,4% de la population mauritanienne vit dans une privation sévère. Le coefficient de l’inégalité humaine développé par l’agence onusienne fait ressortir une inégalité dans la répartition du développement humain de 32,9 contre 22,7 au niveau mondial. L’inégalité dans l’espérance de vie touche 36,6% de la population de Mauritanie (17,4% au niveau mondial). Dans l’éducation, l’inégalité touche 40,8% des enfants scolarisés (26,8 dans le monde). Même si la pauvreté se réduit (23,4%), les inégalités se creusent. L’indice GINI mesurant les inégalités dans leur globalité est de 40,5. Ainsi, la Mauritanie occupe le 156e rang sur 188 pays dans le classement de l’IDH Indicateur de développement humain
IDH Outil de mesure, utilisé par les Nations unies pour estimer le degré de développement d’un pays, et prenant en compte le revenu par habitant, le degré d’éducation et l’espérance de vie moyenne de sa population. de 2015, parmi la catégorie des pays à Développement humain faible.
Pas de souveraineté sous le système dette
L’État mauritanien inscrit son action dans le cadre de la coalition régionale pour la lutte contre le terrorisme et les mouvements migratoires dans le sud du Sahara. La Mauritanie comme d’autres pays de la région jouent le rôle de gendarme dans cette zone pour l’UE. En plus de ces services, le territoire mauritanien est mis à disposition des puissances occidentales pour jeter ses déchets dangereux.
La Mauritanie présente ainsi ses services en contreparties d’aides pour sauver une économie locale en crise. Ces alliances font que la Mauritanie est sous la tutelle de ces pays qui se permettent de définir la carte politique du pays et la stratégie de développement économique. Le pays perd ainsi toute souveraineté sur son territoire.
Aucun développement n’est possible dans la configuration actuelle. L’annulation de la dette illégitime Dette illégitime Comment on détermine une dette illégitime ?
* La destination des fonds :
l’utilisation ne profite pas à la population, bénéficie à une personne ou un groupe.
* Les circonstances du contrat :
rapport de force en faveur du créditeur, débiteur mal ou pas informé, peuple pas d’accord.
* Les termes du contrat :
termes abusifs, taux usuraires…
* La conduite des créanciers :
connaissance des créanciers de l’illégitimité du prêt. de ce pays est une nécessité immédiate. La réorientation des richesses du pays vers les dépenses sociales est une priorité. Portons ces revendications : Ils ont pillé le peuple de la Mauritanie…Luttons pour l’annulation de la dette !
La Mauritanie en chiffres *
Population | 3.9 millions |
PIB | 5.061 milliards $ |
Croissance du PIB | 6.4% |
PIB par habitant | 1403 $US |
Inflation | 3.5% |
Taux d’analphabétisme | 41,4% (2012) |
Espérance de vie | 63 ans |
Taux de mortalité infantile | 65 pour 1 000 naissances (2012) |
Taux de mortalité maternelle | 320 pour 100 000 naissances vivantes (2012) |
* Sauf mention contraire, ces chiffres sont de l’année 2014
Sources : Banque mondiale, FMI, UNICEF et COFACE, Trésorerie générale de Mauritanie, Agence officielle mauritanienne
Palais des Nations à Genève : Allocution de Cheikh Ahmadou Tidiane DIENG.
Bonjour,
Je m’appelle Dieng Ahmadou je suis membre du conseil permanent et du conseil national des Forces progressistes du changement.
Je suis également membre du comité de soutien aux détenus Biram Abeid et Brahim Ramdhane.
La Mauritanie dont a parlé ce matin sans racisme et sans esvlavage est celle de mes rêves mais hélas la réalité est autre.
La Mauritanie mon pays est bien un pays raciste et esclavagiste.
Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990 vingt huit militaires tous noirs ont été pendus à Inal pour célébrer le trentième anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie, tous les assassins et tortionnaires bien qu’ identifiés se promènent en toute impunité si Mawiya avait promulgué une loi d’amnistie en 1992 ,Aziz lui a choisi d’aller faite une prière aux morts a Kaedi un acte que je qualifie d’insulte et de comédie envers les veuves et les orphelins.
La Mauritanie est le seul pays au monde ou les écoles dites de prestige (prytanée militaire,école des mines) sont réservées à plus de quatre vingt pour cent aux arabo berbères.
Toutes les télévisions privées sont réservées aussi à cette communauté.
La représentation nationales(sénat et assemblée)compte 203 parlementaires,150 sont issus de la communauté arabo berbères contre 20 Haratines et 33 negro africains alors que ces deux dernières composantes constituent plus quatre vingt pour cent de la population mauritanienne.
Au niveau du gouvernement sur un total de vingt huit ministres seulement sept sont noirs.
La liberté d’association garantie par la constitution est aussi bafouée par le refus de reconnaissance des Forces patriotiques du changement et du RAG .
La Mauritanie bafoue ses propres lois.
Les partis autorisés par le pouvoir de Aziz donnent ces images monocolores qui font honte à la démocratie(ADN de Yacoub Ould Moine)
La Mauritanie ,le HCR et le Sénégal avaient signé un accord tripartite pour le retour organisé des déportés plus de vingt quatre mille rapatriés ont regagné le bercail malheureusement seul le tiers de ses rapatriés a été recensé, ils n’ont tous ni retrouvé leurs maisons encore moins leurs biens.
Quand ces rapatriés ont marché entre Kaedi et Nouakchott pour réclamer leur droits ils ont été accueilli a coups de grenades lacrymogènes par la police répressive de Ould Abdel Aziz aux portes de Nouakchott.
Le recensement en cours s’est révélé dans son application être un génocide biométrique pour la communauté noire et aujourd’hui beaucoup de nos expatriés sont devenus des sans papiers en France.
Face à ces situations nous aux Forces progressistes du changement nous proposons l’autonomie pour résoudre ce problème de cohabitation.
Nous demandons aussi une conférence nationale sur le problème de cohabitation entre nos différentes communautés
Nous exigeons le jugement de tous les criminelles et tortionnaires.
Demandons la tenue des états généraux sur l’éducation, la justice et l’armée
Exigeons l’indemnisation de toutes les victimes
Exigeons qu’un accord soit trouvé pour le retour des déportés mauritaniens au Mali.
Pour finir je dirais comme Martin Luther King et je le cite “Une injustice où qu’elle soit est une menace pour la justice partout”
Je vous remercie.
L’éditorial de La Nouvelle Expression : Quand Abdel Aziz écrit à Pierre Kurunziza
La Nouvelle Expression – Cher Pierre,
Après avoir consulté en interne le syndicat des chefs d’Etats africains, il m’a été suggéré de t’écrire et te présenter quelques pistes de solutions au problème auquel tu es confronté depuis quelques temps. Comme tu le sais, le syndicat ne t’abandonnera pas.
Mes suggestions que je te ferais, ici, sont le résultat de la Mauritanie actuelle que je dirige. J’ai pu neutraliser tous mes détracteurs et même le peuple avec.
Comme tu le sais, j’ai pu maitriser mon peuple. Et j’ai eu droit au surnom de Président des pauvres. J’ai appauvri tout le peuple. Aujourd’hui, je m’active pour que tous les citoyens de mon pays soient égaux en droits et en devoirs… dans la pauvreté. Ce peuple se démène dans l’insécurité, la misère noire et l’injustice implacable.
Cher ami Pierre,
La Mauritanie n’est pas le Burundi. C’est pourquoi, il n’y a pas lieu de comparer nos populations car on trouvera difficilement des similitudes. Mais cher collègue et frère, en absolutisme, toi et moi nous sommes semblables ; nous sommes pareils, mieux, nous faisons UN.
UN, pour la construction de notre domination sur les autres (partisans ou adversaires).
UN, pour notre détermination à être contre tous car il est difficile dans notre situation d’avoir des amis de confiance. Nous sommes UN, pour les intentions d’aller jusqu’au bout, quel qu’en soit le prix pour nos peuples. Pour les profits, nous d’abord, nos familles et proches, ensuite, et les autres après. UN, aussi mais, pour cela, partiellement pour la mainmise sur l’armée. Car chez toi, tu as des petits problèmes dans ta grande muette. Avec moi, un général de l’armée ne peut se rebeller car il sait comment il l’est devenu ; il sait surtout que l’insolence de son pouvoir économique et politique lui impose de s’aplatir et d’aplanir son comportement à mon égard. Il sait que son avenir et celui de ses proches sont en jeu et ne dépendent que de moi. De moi seul. C’est pourquoi, l’avenir du peuple n’est pas et ne peut jamais être la préoccupation d’un général, autre que moi.
Cher Pierre,
Il faut accepter que notre vision politique de la gestion des hommes a ses limites sous d’autres cieux, mais pour nos pays c’est une prouesse. Hé ! Hé ! Hé ! Toi et moi, sommes des cadeaux sacrés pour nos peuples ; nous sommes des élus (au sens divin du terme) pour être les guides des ouailles qui peuplent nos pays que nous conduisons selon notre humeur et notre bon-vouloir.
L’élite réfractaire à notre pouvoir dans nos pays doit rentrer dans les rangs de la soupe nationale, s’exiler ou… aller en prison.
Cher ami,
Je suis, avec beaucoup d’intérêt, le déroulement des événements chez toi. Naturellement, je suis indéfectiblement solidaire avec toi. Et je partage tes préoccupations.
Mais, Pierre, pense à rectifier le tir : cela te permettra de corriger tes erreurs d’appréciation de ta population ; pour moi, la mienne, je la maitrise et l’utilise comme je veux. Je te suggère d’accepter de dialoguer. Pour cela, il te suffit de chercher très vite un chef d’Etat voisin bien accommodant qui jouera à l’intermédiaire entre tes opposants et toi, et qui t’aidera à trouver un accord pour de nouvelles élections. Ce chef d’Etat te rencardera aussi sur les prouesses d’une honorable imprimerie britannique spécialisée dans l’impression de bulletins « migrants ». Est-il besoin de te rappeler que ces bulletins sont d’une efficacité redoutable pour réaliser les « Coup KO ».
Eh oui ! Pierre, je te parle en connaissance de cause : en 2009, grâce à mon frère, le doyen Abdoulaye Wade du Sénégal (Laye Ndiombor, selon ses détracteurs – Que Dieu nous évite de finir notre magistère comme lui !), j’ai signé les accords dits de Dakar avec mon opposition. Et tu sais quoi ? Pour endormir mes opposants, j’affichais en tout lieu et en tout temps un sourire (de crocodile), je leur ai même cédé, dans le gouvernement d’union nationale, les meilleurs postes ministériels (l’Intérieur, l’extérieur et celui chargé du pognon), histoire de les endormir.
Avec la présidence de la CENI en prime. Et le jour des élections de ce béni mois de Juillet 2009, devant la communauté internationale et les pantins venus observer « les choses », Pan ! Pan ! Pan ! J’ai filé une raclée à mes concurrents qui n’ont vu que du feu. Qu’est-ce que tu veux, Pierre ? Je n’ai fait que comme les autres : je n’organise pas des élections pour les perdre bêtement. Pour ça, a-t-on besoin d’être un bon boulanger ou un excellent pâtissier ?
Crois-moi, Pierre : tu démissionnes. Tu acceptes la tenue des élections dans les trois mois qui viennent. Tu vas en campagne pendant cette période de transition en laissant à tes hommes de main le soin de négocier avec l’opposition. Pour cela, choisis des hommes d’affaires connus qui vont utiliser leurs amitiés occidentales pour faire passer ton plan, mais, dès que tu arrives à tes fins, débarrasses-toi d’eux. Trahison ?! Non ! Real politik, c’est tout.
Pierre, pendant la campagne, tu quittes le palais présidentiel sans accepter que ton remplaçant constitutionnel l’occupe. C’est le meilleur remède contre les envoûtements. Eh, oui, Pierre, tu connais l’effet du Vaudou, non ? Ici c’est autre chose.
En agissant ainsi, tu pourras gagner les élections par KO et tes adversaires seront hypnotisés par ce coup qu’ils n’ont jamais vu venir, pour quelques années encore.
Alors élu (recyclé, dirai-je), à toi tous les pouvoirs et la liberté de mouvement qui va avec, puisque tu ne te sens lié par aucun accord avec le camp opposé, le camp des aigris, le camp des vaincus. Devant les injures des opposants, fais le dos rond et réponds par le mépris. L’essentiel c’est que tu y es et tu y restes. Vogue la galère. La caravane… euh… aboie et les chiens… wow wow wow passent !!
Cher Pierre, le pouvoir et l’argent ne se « partagent » pas. Même si on s’en sert en donnant aux autres, avec parcimonie. Pour mieux gouverner, il faut fermer la porte à beaucoup de ceux qui t’ont aidé à atteindre ton objectif ; en prenant même quelques-uns de tes anciens ennemis dans ton pouvoir et en maltraitant continuellement tes soutiens d’hier qui le méritent amplement (après tout ce ne sont que des lèche-bottes, des applaudisseurs et des hocheurs de têtes).
Quand tu auras fini de privatiser le pouvoir et le pays, de transformer les murs du palais en murs des lamentations, de promouvoir les médiocres et pousser à l’exil les plus méritants, tu regarderas en arrière avec le sentiment du devoir accompli. Après tout, l’essentiel de toute œuvre n’est-ce pas de faire place nette ? Et libre à ceux qui ne cessent de rêver de printemps alors qu’ici c’est toujours l’été.
Hahahaha ! Mon ami Pierre, tu réussiras, tu réussiras. Comme je suis… euh, euh… en train de réussir…..
Ami Pierre, salut.
Camara Seydi Moussa
cridem
L’éditorial du calame : Qui sème le vent…
Le Rassemblement des Forces Démocratiques d’Ahmed ould Daddah, qu’on disait pourtant très affaibli, a réussi le tour de force d’organiser, il y a quelques semaines, un meeting qui a drainé des milliers de militants et sympathisants. Depuis, le pouvoir ne dort plus sur ses lauriers. Croyant, sans doute, que les dissensions, les sautes d’humeur et l’absence de consensus sur la question du dialogue, qui avaient déjà provoqué le « retrait » du RFD, allaient être fatales à l’opposition, il a été obligé de revoir ses plans dans l’urgence. Non seulement, l’opposition n’est pas morte mais elle est, encore, capable de mobiliser du monde. En grand nombre. Les meetings du FNDU et du RFD ont démontré que les populations en ont assez des promesses sans lendemains et ne manqueront plus une occasion de crier leur ras-le-bol. Et leur rejet d’une situation désormais invivable où le chômage, la hausse des prix, l’injustice, la paupérisation, la mainmise sur les ressources du pays sont le lot quotidien. Pour exprimer un mécontentement, devenu symptomatique d’un malaise général, tous les moyens sont bons : poésie, rap, réseaux sociaux, manifestations de rue, sit-in… Tout y passe pour vilipender un pouvoir que même les laudateurs les plus zélés rechignent à défendre. La faute à qui ? A un chef qui ne manifeste que mépris pour ses soutiens et ne leur concède ni dividendes ni prébendes. Et, pour ajouter au tumulte, l’opposition a décidé de délocaliser ses activités à l’Est, avec trois meetings à Néma, Aïoun et Kiffa. Depuis l’annonce de cette tournée du FNDU, c’est le branlebas de combat dans tous les états-majors. Les réunions de crise se succèdent. Les notables appelés à la rescousse, comme à Tintane il y a quelques semaines, lorsque Tawassoul a fait circuler l’information selon laquelle il allait y organiser un meeting. Deux ministres et plusieurs hauts responsables ont accouru pour contrer la rumeur. Mais, cette fois-ci, ce n’est plus un mais tous les partis du Front qui ont décidé de partir à l’assaut de l’Est. Les autorités locales s’affolent. Les walis en personne appellent les ressortissants des différentes localités pour venir leur donner un coup de main. Alors qu’un meeting de l’opposition devrait être une manifestation normale de la démocratie et les autorités adopter une position de stricte neutralité, puisqu’elles représentent, non pas un parti, mais l’Etat, c’est tout l’inverse qui s’est produit. Le gouvernement a dépêché des ministres, des hauts fonctionnaires et des petits chefaillons pour tenter de diminuer l’impact de ces rassemblements, en organisant carrèment des meetings parallèles. Qui se sont soldés par des flops retentissants, aussi bien à Néma, à Aïoun qu’à Kiffa. Bien qu’on y ait distribué du poisson et de la viande, à tous ceux qui renonçaient à participer aux meetings de l’opposition. Une méthode éculée, déjà expérimentée à Nouakchott et qui n’a donné aucun résultat probant. Même au temps d’Ould Taya, jamais de telles méthodes n’avaient été utilisées. Pourquoi maintenant alors qu’aucune consultation électorale n’est en vue ? Pourquoi vouloir prouver, à tout prix et à quiconque, que l’opposition ne représente plus grand monde ? Qui se cache derrière ces manigances si peu démocratiques ? Pourquoi l’UPR, le parti au pouvoir et censé pendant de ces partis, n’est-il pas descendu sur le terrain pour « se battre » ? A-t-il été volontairement écarté ? Par qui au profit de qui ? S’il s’agissait de mesurer la popularité des ministres envoyés au charbon, et, au-delà, celle du gouvernement, le constat est amer. Le bébé doit être jeté avec l’eau du bain. Jamais une équipe n’a atteint un tel degré d’impopularité. L’Est, jadis bastion imprenable du parti au pouvoir, quel qu’il soit, et terrain de prédilection des chefferies traditionnelles et autres notabilités, est en train de basculer. La raison en est simple : ses citoyens en ont assez d’être pris pour les dindons de la farce à qui l’on ne fait appel qu’à l’approche d’une élection approche. Et qu’on oublie, dès le dernier bulletin balancé dans l’urne. Ils l’ont d’ailleurs fait comprendre aux émissaires du gouvernement. Du vent, du vent, toujours du vent. Que dit le fameux dicton, messieurs les émissaires ? Qui sème le vent….
Ahmed Ould Cheikh