Daily Archives: 16/08/2015
Communiqué de la CAMME: Une décision arbitraire et injustifiée du Ministère de l’Intérieur
La coordination des anciens militaires mauritaniens en exil (CAMME) vient d’apprendre le refus de reconnaissance d’un parti politique les FPC en Mauritanie et les raisons invoquées seraient à la base d’interprétations fantaisistes et alarmantes du Ministère public ,de l’article 11 de la Constitution qui stipule que « les partis politiques concourent à la formation et à l’expression de la volonté politique.
Ils se forment et exercent leurs activités librement sous la condition de respecter les principes démocratiques et de ne pas porter atteinte par leur objet ou par leur action à la souveraineté nationale, à l’intégrité territoriale, à l’unité de la nation et de la République.
La loi fixe les conditions de création, de fonctionnement et de dissolution des partis politiques », ainsi que la loi 91-024 en son article 6 qui dit que « aucun parti ou groupement politique ne peut s’identifier à une race, à une région, à une tribu, à un sexe ou à une confrérie ».
La CAMME constate un abus et une certaine caricature des personnages du paysage politique et des luttes sociales en Mauritanie par les autorités administratives pour simplement régler des comptes ou empêcher les voix discordantes et la contradiction dans les débats nationaux sur les sujets vitaux qui sont l’esclavage ,le racisme, l’exclusion ,la féodalité , la question lancinante des dépossessions des terres, des déportations et des tueries extrajudiciaires, l’éducation nationale etc…
La CAMME constate avec regret que tous ceux qui font de ces sujets cités plus haut une priorité dans leurs programmes politiques sont stigmatisés ,diabolisés et livrés à un lynchage médiatique or les réalités et les faits sont têtus.
Notre ONG, demande aux autorités de se ressaisir et de permettre au pays sa diversité dans les débats nationaux en jouant son rôle d’arbitre, d’autorité responsable et impartiale sans l’interférence de décision politique par les Ministères de l’intérieur et de la justice.
La non reconnaissance d’un parti politique dans les règles et en totale conformité avec les lois et la constitution constitue une atteinte grave aux libertés individuelles et collective que nous nous condamnons sans ménagement. Il serait alors temps de revenir sur des meilleurs sentiments et d’offrir enfin à la Mauritanie sa cohésion sociale et son unité.
La Coordination des Anciens Militaires Mauritaniens en Exil (CAMME)
Le Président : Dia Cheikh Tidiane
OCVIDH
Un civil à Inal ? Par Mahamadou SY
J’ai suivi sur le net le témoignage émouvant de Monsieur Abderrahmane Ould Ahmed, hartani, civil qui aurait vécu le même calvaire que moi à Inal. J’ai eu l’impression de relire “L’enfer d’Inal”, mais d’un autre auteur. Je devrais être heureux de voir un mauritanien issu d’une autre communauté confirmer mes dires avec en sus des détails. Mais ma conscience me dicte une autre attitude.
Loin de moi l’idée de m’accaparer « Inal » qui, symboliquement parlant, appartient plus à ceux qui y sont couchés qu’à n’importe qui, pas plus que je ne cherche à en faire une victimisation exclusivement communautaire. Juste les faits. Sans plus. Je ne suis pas le seul rescapé du camp d’Inal, nous en étions 96 en effet. Et près de la moitié est encore au pays. Mais pas un seul d’entre eux ne pourra confirmer la présence d’un hartani civil parmi nous. Nous nous connaissions tous pratiquement.
Si le 18 mars il totalisait 5 mois de détention, cela signifie qu’il aurait été arrêté en mi octobre, on n’oublie jamais la date de son arrestation. Comment expliquer alors que personne ne l’ai remarqué à Inal, à la base Wajaha de Noudhibou, à Jreïda et à N’ Beyka où le gros du groupe fut libéré le 18 mars 1991 ?
Première incohérence : Partout dans le monde, même en Mauritanie (je devrais plutôt dire surtout en Mauritanie), la police a toujours évité de se mêler de ce qui se passe dans la grande muette. Il n’est peut être pas nécessaire de rappeler que ce qui se passait à Inal n’était géré que par l’armée.
Deuxième incohérence : Dans la région de Nouadhibou des policiers, des gardes, des douaniers, des gendarmes ont été arrêté torturés et enfermés, tous à Nouadhibou. Pas un seul d’entre eux n’a mis les pieds à Inal. Alors qu’on m’explique pourquoi un civil arrêté par la police à Nouadhibou serait envoyé à 255 km de la zone de compétence de cette dernière ?
Troisième incohérence : Nous savons tous que seule la communauté négro-mauritanienne était visée. Pour preuves un groupe de 25 soldats des premières victimes arrêté à Boghe et Alèg ont été envoyés à Inal, de ce groupe, seuls deux personnes ont survécu (Ahmed Salem et Youba DIA ). On a découvert à Inal qu’ils étaient tous deux des métisses hartani et peul. Le fait de n’être pas des négro-mauritaniens à 100/100 leur a sauvé la vie, tant mieux pour eux.
Par contre, ils sont allés grossir le rang des tortionnaires. Pourquoi alors un civil, hartani de surcroît ferait une exception ? Quatrième incohérence : Pourquoi un homme qui dit ne craindre personne et être prêt à mourir pour défendre ses idées aurait-il attendu 25 ans pour sortir de l’ombre. Deux pèlerinages à Inal ont été effectués en 2011 et 2012, où était notre vaillant guerrier ?
Une précision, aucun prisonnier n’a été enterré dans la base, tous l’ont été autour du terrain de sport ou le long de la ligne de crête qui protège la base des vues à partir de la voie ferrée. Je comprends qu’une âme sensible puisse être choquée par le vécu des rescapés au point de se reconnaitre dans leur douleur face à une telle barbarie, mais de là à tenir des conférences de presse en se faisant passer pour un rescapé …
Les faits sans plus disais-je plus haut, laisser passer un pareil mensonge serait rompre l’engagement que j’ai pris ce 24 novembre 1990 au matin à Inal quand j’ai croisé pour la dernière fois le regard du Lieutenant SALL Abdoulaye et que j’ai compris que c’était fini. Ce jour-là je me suis promis de faire savoir tout ce qui s’était passé à Inal, si je m’en sortais. Donc me taire serait participer à une falsification de l’histoire.
Je suis encore plus choqué par la légèreté avec laquelle certains se sont jetés sur cette histoire pensant tenir le bon bout parce que cette fois c’est quelqu’un d’autre qui la leur contait. Aucun civil maure, hartani ou pas n’a été torturé à Inal en 1990. Pas un seul.
© ODH-Mauritanie ODH-Mauritanie Vendredi 14 août 2015 00h15
Unanimité du Forum sur le rejet de l’appel au dialogue lancé par le gouvernement
Les partis du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU) ont rejeté à l’unanimité la lettre adressée mercredi dernier, par le Secrétaire général de la Présidence de la République, appelant à la tenue d’un dialogue pouvoir-opposition début Septembre.
La dite lettre a été envoyée à tous les partis du Forum, lesquels, ont inscrit l’invitation dans le cadre d’une volonté de saboter la cohésion du collectif des formations politiques de l’opposition.
Le FNDU a tenu une réunion vendredi au siège de la Convergence Nationale Démocratique (CNDà à Nouakchott, qui a duré plusieurs heures, révèlent des sources.
Un conclave sanctionné par un rejet consensuel des partis du forum sur le rejet de la lettre du gouvernement et de l’invitation au dialogue y incluse, la qualifiant d’absurde, ne traduisant aucune sincérité véritable dans les négociations.
Saharamédias traduit de l’Arabe par Cridem
Boko Haram: Mahamat Daoud, nouveau chef de la secte?
Où se trouve Abubakar Shekau ? Le sort du chef de Boko Haram reste inconnu à ce jour. L’homme, traqué par l’armée tchadienne, n’a plus fait d’apparitions vidéo, un exercice auquel s’y prêtait fréquemment “l’émir de Boko Haram”, afin de narguer ses “ennemis”.
La dernière trace d”Abubakar Shekau remonte au 7 mars dernier où ce dernier faisait allégeance à l’Etat Islamique dans un audio, après une lourde défaite militaire infligée par l’armée tchadienne dans plusieurs localités du nord-Nigeria.
Grièvement blessé à la main par l’armée tchadienne lors des affrontements de Dikwa, Abubakar Shekau avait échappé de “justesse” à une capture en prenant la fuite. Il avait aussitôt été évacué à Maidugrï où il était discrètement soigné dans un quartier de la ville. Le Nigeria a fait échoué une opération des forces spéciales tchadiennes visant à le capturer.
“Abubakar Shekau est un individu dans une nébuleuse terroriste créée pour nuire à la stabilité de la sous-région. En son temps lorsque j’ai demandé à Abubakar Shekau de se rendre, il était blessé grièvement lors des combats de Dikoua“, a assuré ce mardi, le Président tchadien Idriss Déby Itno, lors d’une conférence de presse à Abéché, deuxième plus grande ville du pays.
Et d’ajouter que l’homme le plus recherché de la sous-région “était à Maiduguri et (le Tchad a) informé (le Nigeria) mais malheureusement, ils n’avaient pas voulu que les forces tchadiennes interviennent pour le capturer”.
Mahamat Daoud, adjoint ou successeur d’Abubakar Shekau?
Le Tchad qui admet avoir porté un coup dur à la secte, révèle pour la première fois un successeur à Abubakar Shekau.
“Qui vous dit que Shekau est vivant aujourd’hui? Nous avons actuellement un certain Mahamat Daoud qui parle au nom de la secte et a demandé de dialoguer avec le gouvernement nigérian. Je déconseillerai de dialoguer avec un terroriste. Nous sommes en mesure de mettre hors d’état de nuire Boko Haram dans toute la sous-région. C’est en cela que nous nous préparons afin de mettre à l’abri nos populations contre le terrorisme. Boko Haram est réduit à sa simple expression et a pris à ses dépens”, a expliqué le dirigeant tchadien.
La perte d’Abubakar Shekau pourrait contraindre une bonne partie des combattants de la secte à négocier leur reddition. Environ 6,000 combattants appartenant à Boko Haram sont encerclés par la force mixte qui n’attend plus qu’un feu vert pour lancer les hostilités.
cridem