Daily Archives: 07/04/2014
Le président des FLAM chez l’ex président Sidi Ould Cheikh Abdallahi
Au terme de sa visite au Trarza, le président des FLAM, Samba Thiam a rendu une visite de courtoisie à l’ex président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, dans son fief de Lemden, au Brakna.
Selon des sources proches du Mouvement, cette rencontre s’est déroulée dans une ambiance cordiale. Les deux hommes ont échangé sur les questions de l’heure, la décrispation politique, le renforcement de l’unité et la cohésion sociale du pays. Les deux hommes se sont dits préoccupés par l’avenir de leur pays.
Le président des FLAM a mis cette rencontre à profit pour expliquer à l’ancien président les raisons qui ont conduit son mouvement à revenir combattre de l’intérieur les injustices que les FLAM ont dénoncées et continuent de dénoncer, les démarches qu’il a entreprises depuis son retour au bercail, auprès des acteurs de la scène politique et ce qu’il envisage de faire, à l’avenir.
En effet, pour les FLAM, rien n’a changé dans la marginalisation politique, économique et culturelle des négro-mauritaniens.
Rappelons que c’est sous Sidi Ould Cheikh Abdallahi que la décision de retour organisé des déportés négro mauritaniens au Sénégal a été décidée
LE CALAME.
Mauritanie: les FLAM renvoient l’ascenseur à Sidioca
Le président des Forces de Libération Africaines de Mauritanie ( FLAM) a rendu visite cette semaine l’ancien président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans son fief à Lemden dans le Brakna dans le cadre de sa tournée dans la vallée du Fleuve Sénégal. Une visite de courtoisie et hautement symbolique. Samba Thiam rend ainsi la monnaie au premier président civil mauritanien après 30 ans de dictature militaire et deuxième après le père de la nation Mokhtar Ould Daddah. L’ancien président l’avait reçu en 2008 en marge de l’Assemblée des Nations-Unies à New-York. Une époque où les FLAM étaient encore diabolisées par les locataires successifs du palais de Nouakchott. Ces retrouvailles entre les deux hommes interviennent dans un contexte où le redéploiement du mouvement commence à porter ses fruits en Mauritanie.
L’histoire est parfois ingrate surtout pour le premier président civil mauritanien élu démocratiquement en 2007 et renversé par un coup d’Etat par le général Ould Aziz en 2008 aujourd’hui président après avoir été élu en juillet 2009. Sidi Ould Cheikh Abdallahi avait voulu faire de son mandat un quinquennat de réconciliation avec tous les mauritaniens. C’est dans cette perspective qu’il avait reçu en marge de l’Assemblée générale des Nations-Unies en 2008 le président des FLAM Samba Thiam. Il était question du retour du mouvement en Mauritanie et du règlement du passif humanitaire, deux dossiers brûlants dont le premier n’a abouti qu’en 2012. Six ans après cette discussion, les deux hommes se retrouvent cette fois-ci dans le fief même de l’ancien président à Lemden dans le Brakna. SIDIOCA n’est plus président et Samba Thiam est rentré au pays. Mais rien n’a changé par rapport à la cohabitation des différentes communautés du pays. Pire le président Ould Aziz a tourné le dos à la réconciliation nationale et le pays traverse une crise politique et sociale. Absence de dialogue inclusif avec l’opposition et les syndicats. Le recensement biométrique discriminatoire divise la classe politique et fait des noirs des apatrides et sans papiers chez eux et à l’étranger.
Cette visite du leader négro-africain à l’ancien président SIDIOCA semble sceller une amitié entre les deux personnalités et s’inscrit dans le cadre d’un périple dans la vallée dont l’objectif est de partager avec les rapatriés du Sénégal leurs préoccupations quotidiennes et leurs craintes pour l’avenir. Une visite de courtoisie et hautement symbolique pour rendre la monnaie à celui qui avait accepté le dialogue avec le chef d’un mouvement honni par les différents locataires du palais de Nouakchott. Homme de paix SIDIOCA croit toujours à l’unité nationale et à la cohésion sociale. Il reste celui qui avait amorcé avec l’ancien prisonnier de Oualata le redéploiement des FLAM à Nouakchott qui commence aujourd’hui à porter ses fruits. Samba Thiam jouit d’une autre image celle d’un leadership qui veut rassembler toutes les forces politiques du pays pour réconcilier tous les mauritaniens. Pas facile au moment même où le leader négro mauritanien vient d’achever sa tournée dans la vallée et constater de visu les humiliations des populations du Sud victimes de spoliation de leurs terres par des investisseurs étrangers ou de capitalistes nationaux proches du régime de Ould Aziz.
Yaya Chérif KANE
Journaliste-Rouen-France.
J’approuve le Prof. Mohamed Hanavi dans Cridem: ‘IRA ça ne va pas! et ça n’ira pas!.’ et il a raison,,..
…il faut sauvez ce pays pendant qu’il est encore temps.
Marega Baba – Le réveil des courants identitaires et leur amplification ces dernières années, la pauvreté, la quasi-inexistence d’une éducation nationale, l’emprise marquante des courants obscurantistes sur la société, le chauvinisme qui gangrène les rouages de l’Etat, l’état de délabrement avancé des structures étatiques qui sont aujourd’hui dans l’incapacité de faire face à la moindre flambée généralisée de contestations virulentes et tout cela couronné par une crise politique endémique qui dure depuis plus sept ans n’ouvrent qu’une perspective sombre pour la Mauritanie.
Il faut effectivement éviter de souffler sur les braises et refuser toute utilisation malsaines des difficultés au sein de notre peuple et les injustices indéniables dont sont victimes les ethnies ou les communautés.
Il faut défendre l’unité nationale et lutter contre toutes les tentative de dresser nos communautés ou nos ethnies les unes contres les autres et combattre politiquement ceux qui en font un fond de commerce.
Mais la vérité est que tout cela ne suffit pas ne suffira absolument pas. Il est Certain, tant que les causes qui les créent, les nourrissent et les attisent ne sont pas réglées ou tout au moins apaisées, il est illusoire d’espérer un quelconque succès durable contre les conséquences. Toute accalmie n’est que éphémère, et prépare des lendemains qui pourraient déchanter.
Le salut de la Mauritanie ne pourrait venir que d’un pouvoir réellement démocratique avec des autorités compétentes qui sont à la hauteur de l’ampleur du désastre en préparation.
Donc un pouvoir prêt à :
– Mettre fin la corruption endémique qui gangrène à tous les niveaux des rouages de l’Etat.
– Engager avec détermination une lutte sincère contre toutes les formes de l’esclavage et de ses séquelles c’est-à-dire mettre fin aux souffrances inhumaines subies et que continue de subir une partie notre population.
– Chercher et à trouver des voies justes et les moyens pour apaiser les souffrances inconsolables des enfants, des veuves et des familles des victimes du passif humanitaire,
– Œuvrer avec détermination pour mettre fin aux frustrations, aux discriminations et à toutes les formes d’injustices dont sont victimes les populations négro-africaines.
A ce niveau, je me permets faire un témoignage qui me semble particulièrement marquant:
Au cours d’une rencontre récente avec des travailleurs mauritaniens dans un foyer parisien ( tous négro-africains) – comme chacun le sait, ces travailleurs vivent et font vivre leurs familles restées au pays au prix de leur sang parfois même au prix de leur vie- plusieurs d’entre eux ont intervenu pour décrire la situation inextricable et alarmante dans laquelle les autorités de leur propre pays ont décidé de les imposer depuis le déclenchement de l’enrôlement dit biométrique:
Ils vous expliquent que déjà certains entre eux, ils sont nombreux, ont désormais perdu non seulement leurs boulots et qu’ils ne peuvent même plus pouvoir rentrer chez eux, la Mauritanie, pour une simple raison inimaginable, ils n’ont plus de papiers. Il vous explique que le pire et le plus insupportable pour eux est aussi et surtout la situation de précarité que vivent leurs enfants en Mauritanie. Ils vous disent que leurs progénitures vivants au pays subissent les conséquences les plus désastreuses- pour un enfant- de leur non enrôlement. Ils vous informent que désormais ces enfants ne peuvent même plus s’inscrire et se présenter à leurs examens et concours.
Lorsque vous êtes devant ces hommes de trente à soixante ans et même plus, qui vous parlent de leurs conditions à vous, et que vous apercevez brusquement les nerfs qui lâchent et des larmes qui coulent à un coin de l’œil et qu’ils cherchent malgré tout à vous les cacher, alors vous comprenez vite combien les blessures sont profondes. Face à telle situation de grande détresse vous aurez vous même du mal à contenir les vôtres.
Au fil du temps, pendant que ces hommes expriment leur désarroi leur impuissance totale devant ce sort injuste qui les frappe, vous sentez l’émotion monter et se généraliser autour de vous, alors vous ne pouvez que quitter cette rencontre, le cœur gros, habité par un sentiment de révolte intense sourde et contenue. Et vous rentez chez-vous en étant marqué sans doute pour très longtemps.
Tout cela démontre l’intensité des frustrations, des injustices qui s’accumulent dans ce pays chaque jour un peu plus. Il apparait évident que ces malaises profondes ne pourraient pas être contenues encore pendant longtemps. Elles finiront inéluctablement par s’exprimer un jour, avec vigueur et très probablement avec brutalité.
La Mauritanie a besoin avec urgence d’un pouvoir avec des autorités compétentes, qui pourront lui épargner ce chaos en perspective, donc mettre fin aux souffrances que vivent l’ensemble des populations mauritaniennes dans leur diversité.
Il est aujourd’hui le devoir et de la responsabilité de tout patriote d’œuvrer pour éviter à ce peuple paisible de sombrer dans une violence aveugle qui n’épargnera personne : ni enfants, ni femmes ni vieillards. Loin de moi de toute idée d’exagération ou de catastrophisme, mais c’est ainsi que je sens ou je vois en tant que citoyen de ce pays, les choses venir, en m’inspirant sur des vécus de d’autres pays et de d’autres peuples.
Qu’Allah le tout puissant sauve la Mauritanie.
Maréga Baba/France