Daily Archives: 13/04/2014
Loupe du ‘Le Rénovateur’ : Du statut des langues et cultures nationales en Mauritanie…
Si le débat sur la prééminence constitutionnelle de l’arabité par rapport aux statuts des autres langues nationales du pays n’a pas été porté sur le terrain de discussions responsables motivées par le seul souci de trouver des solutions idoines en mesure de régler les contradictions linguistiques par un dialogue franc et constructif attend toujours son heure , c’est que des esprits malveillants travaillent toujours pour freiner l’instauration de tout cadre propice à ce rendez-vous.
Les sirènes de la discorde appellent toujours à un débat conflictuel qui éloignent de la bonne direction. Depuis des décennies, nous vivons cette grande cacophonie autour de la problématique des langues notamment leur affirmation pleine et entière dans le système éducatif mais aussi une plus grande échelle de représentativité dans les médias officiels et privés.
En quoi la promotion de ces langues nationales serait-elle un blocage au développement du pays et partant à la bonne entente entre les citoyens ?
L’unité nationale pourrait-elle se construire dans le refus de régler cette problématique épineuse, au lieu de continuer à laisser les choses s’aggraver au fil d’événements imprévisibles survenant à des moments critiques dans l’histoire du pays.
Combien de fois la Mauritanie a failli basculer dans des spirales identitaires faute d’exutoires politiques pour libérer les passions. Il ne suffit pas d’énoncer dans la constitution que l’Arabe est la langue officielle, le Pulaar , le Soninké et le Wolof des langues nationale , le français une langue d’ouverture , pour résoudre la question liée au statut des langues. Il faut plus que cela.
En vérité la place accordée à ces langues est en deçà de ce qu’elles méritent en termes de diversité culturelle et du droit à la différence. Si la Mauritanie est un pays arabe, elle est aussi un pays africain.
A ce titre chaque citoyen de ce pays doit sentir qu’il parle avec fierté sa langue selon son appartenance culturelle et qu’il se mire dans son existence nationale pleinement à travers toutes les formes d’expression lui conférant une personnalité entière décomplexée et sereine.
C’est dans ces conditions que tous les mauritaniens se sentiront égaux en droit et en devoir pour construire ensemble leur pays sur des bases solides .
Il serait absurde de circonscrire la Mauritanie à la dimension d’une langue dominante contre des parlés « minoritaires » reléguées au stade de langues vernaculaires auxquelles il faut jeter quelques morceaux de l’excédent des programmes et plages de la presse publique.
Cette exclusion culturelle s’est nettement affichée dans l’octroi des licences radio et TV privées où aucune autorisation n’a été délivrée à l’une des identités culturelles non arabe.
Voilà qui confirme le manque de volonté politique à régler la cohabitation linguistique en Mauritanie. Une violation gravissime des droits consacrant la pluralité culturelle dans les médias mais aussi du refus des principes universels prescrivant l’agilité pour tous.
L’arabe peut se développer sans marcher sur les ruines des autres langues nationales. Tout comme les langues nationales ne se posent pas en adversaires de la langue arabe. Le droit pour chaque peuple de défendre sa langue et sa culture est naturelle , légitime et ne constitue nullement une atteinte à l’unité et aux libertés collectives. Vouloir dénier un tel droit relève d’une attitude mesquine, stupide, intolérante et injuste.
A qui profite l’exclusion linguistique en Mauritanie ? Un pays qui cherche à se développer ne peut être bâti ni sur une seule langue, ni sur une seule culture.
Il est nécessaire de promouvoir l’ interculturalité pour renforcer l’unité nationale. Les identités culturelles nationales partagent toutes des valeurs sociales et morales qu’il faut exploiter dans le sens de la complémentarité et non d’un antagonisme chaotique . La Mauritanie s’en porterait mieux !
Cheikh Tidiane Dia
Source: le renovateur
Victoire des Mourabitounes par 1 but à zéro contre l’équipe mauricienne
La Mauritanie a battu l’Ile Maurice par la plus petite de marges (1-0), samedi à Nouakchott lors du premier tour aller des éliminatoires de la CAN 2015. La qualification se jouera lors de la manche retour, dimanche prochain à Curepipe.
Privé e plusieurs cadres (Guidileye, Da Silva ou Abdoul Ba), la Mauritanie, dominatrice, s’est imposée sur la plus courte des marges face à l’Ile Maurice (1-0), samedi à Nouakchott lors du premier tour aller des éliminatoires de la CAN 2015. Sans round d’observation, les hostilités étaient lancées.
L’Ile Maurice se voyait refuser un but pour hors-jeu (5eme), avant que Moussa Karamokho Traoré, déjà auteur d’une frappe sur les montants dès l’entame, ne manque le cadre de très peu après avoir gagné son face-à-face (9eme).
Trés actif et bien servi par ses compères offensifs Bessam et Adama Ba, l’attaquant de l’AS Salé (Maroc) posait beaucoup de problème à l’arrière-garde mauricienne, trouvant encore la transversale (17eme). En difficulté, la défense mauricienne concédait un coup franc à l’entrée de la surface. D’une petite frappe parfaitement fouettée du gauche, le Bastiais Adama Ba faisait mouche (21eme, 1-0).
Entré en jeu précédemment, le joueur du CS Hammam-Lif Ismaïl Diakhité manquait la balle de break avant la pause, alors qu’il était bien placé face au but (44eme). La seconde période, comme la première, était marquée par une nette domination des hommes de Patrice Neveu, mais avec une efficacité moindre, El Hacen (75eme) puis Karamokho (78eme) se heurtant au portier mauricien, Aboo Bakar Augustin. Le score en restait là.
Le Club M n’aura pas réussi à éviter d’encaisser de but ou à en marquer, mais la marge minimale maintient l’équipe insulaire en vie avant la manche retour, le week-end prochain à Curepipe.
Le onze mauritanien : S.Diallo – Wade, Oum.N’Diaye, D.Sow, Sangaré – Bagayokho (El Hacen, 55eme), Kh.Camara, Oumar N’Diaye (I.Diakhité, 35eme) – Bessam, Karamokho (Niasse, 79eme), A.Ba.
Source: cridem
Réunion de concertation entre la Mauritanie et le Sénégal sur la transhumance transfrontalière
Saint Louis : Les travaux de la commission paritaire mauritano-sénégalaise de concertation sur la transhumance transfrontalière entre les deux pays ont débuté samedi à Saint-Louis.
Cette commission, qui a été créée pour garantir une gestion durable des ressources naturelles, dans le cadre de le cadre de la coopération existant entre les deux pays, se réunit chaque année pour jeter la lumière sur ce qui a été réalisé dans le domaine de la transhumance frontalière.
Au cours de cette réunion, les deux parties se mettront d’accord sur le nombre de têtes d’animaux autorisé à s’adonner à la transhumance dans les deux pays, la définition de la durée et des zones de transhumance.
Il sera aussi question des intrants d’élevage disponibles, du suivi sanitaire des animaux pour leur permettre de passer la période de soudure et de la question de la commercialisation des animaux, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement du Sénégal en animaux par la Mauritanie, surtout durant la fête de la Tabaski.
Dans un mot prononcé pour la circonstance, le Ministre du Développement Rural, M. Brahim Ould M’Bareck Ould Mohamed El Moctar a indiqué que cette réunion s’inscrit dans le cadre de l’exécution des instructions des dirigeants des deux pays, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz et Monsieur Macky Sall qui accordent un intérêt très grand au suivi du renforcement de la coopération bilatérale, a-t-il dit.
Il a ajouté que la réunion de Saint-Louis reflète l’étroite coopération existant entre les peuples des deux pays, soulignant que la richesse animale en général et l’élevage en particulier constituent l’épine dorsale de la sécurité alimentaire et du développement social pour nos deux pays.
Le ministre a noté que la réunion d’aujourd’hui constitue le prolongement de celle tenue à Nouakchott en février 2013 et permettra de faire le bilan des mesures prises en matière de transhumance transfrontalière.
Il s’est enfin dit convaincu que les deux parties parviendront à des solutions pratiques pour résoudre le problème de la transhumance transfrontalière entre les deux pays.
Prenant la part à son tour, Mme Aminata Mbengue Ndiaye, Ministre sénégalaise de l’Elevage et des Productions animales a exprimé sa joie d’être présente à cette réunion, louant, pour la circonstance, les relations existant entre la Mauritanie et le Sénégal et les visions éclairées des dirigeants des deux pays au service de leurs Nations.
Elle a ajouté que cette réunion fait suite aux recommandations de la réunion tenue à Nouakchott l’année dernière pour discuter de la question de la transhumance transfrontalière entre les deux pays.
Elle a précisé que la réunion de Nouakchott avait abordé en outre les questions de la santé animale, des productions animales et de la commercialisation, attirant l’attention sur le fait que les recommandations issues de l’actuelle réunion prendront en considération le développement des deux pays.
De son côté, le Gouverneur de Saint Louis a insisté sur l’importance de la réunion qui devait se tenir depuis quelques mois et qui constitue, a-t-il dit, un cadre approprié de concertation entre les mauritaniens et les sénégalais sur la problématique de la transhumance.
Cette rencontre, a-t-il dit, permettra de résoudre les problèmes liés à cette question, conformément aux aspirations des deux pays.
La réunion s’est déroulée en présence des ambassadeurs des deux pays, du wali du Trarza et des présidents de la fédération d’agriculture et d’élevage et du Regroupement National des Associations pastorales.
Source: AMI