Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 04/12/2013

Retard dans la proclamation des résultats du 23 novembre et cafouillage: A qui la faute ?

altDécidément, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) n’en finit pas de recevoir, en pleine figure, les tirs croisés des partis politiques ayant pris part au scrutin du 23 novembre. Elle a fini de prouver, à l’opinion, son incapacité à organiser des élections transparentes et crédibles, à défaut d’être inclusives. Il y a huit jours que les Mauritaniens ont voté et toujours pas de résultats, excepté le taux de participation de 75%, le mystère s’épaissit. On continue à attendre Godot. Du coup, les partis politiques ayant participé au scrutin doutent, presque tous, de la crédibilité de cette institution à qui le pouvoir et une partie de l’opposition avaient confié la redoutable charge d’organiser les élections que la Coordination de l’Opposition Démocratique avait, elle, décidé de boycotter. L’histoire semble lui donner raison, aujourd’hui.

Mais la question qu’on doit se poser, au lieu de tirer sur l’ambulance, est de savoir comment notre commission électorale en est arrivée à une telle inextricable situation. Ce qui vient de se passer serait-elle de sa seule faute ? Pour un certain nombre de Mauritaniens, les responsabilités sont partagées, entre beaucoup d’acteurs politiques. En premier lieu, le pouvoir en place qui n’aurait pas pris, en fondant la CENI, suffisamment de précautions pour la pourvoir en ressources humaines. Comme il est de coutume, en Mauritanie, pour pourvoir une structure en ressources humaines, on se partage les postes. La présidence prend sa part du gâteau, les généraux se partagent le reste. Les miettes reviennent aux ministres et autres.

En deuxième lieu, et comme pour remercier les partis politiques dialoguistes, il leur a été laissé la possibilité de choisir des représentants au sein du directoire. Ce qui fut fait. Le président Messaoud Ould Boulkheïr l’a reconnu, quand il a demandé pardon au peuple mauritanien pour la faute qu’il a commise en contribuant à la mise en place de la CENI. C’est dire qu’APP, El Wiam et Sawab portent, aujourd’hui, une lourde responsabilité, en ayant coopté, eux aussi et au même titre que le pouvoir, des personnalités dont ils ignoraient les compétences, voire la moralité.

Résultats des courses, les uns et les autres récoltent les fruits de leur égarement. Au lieu de dresser un cahier de charges clair pour la CENI, dresser des critères de sélection de son personnel, ils ont laissé, aux «sages », la latitude de garnir la structure de personnel. Un personnel venu de n’importe quel horizon. Pire, ils ont même raté l’occasion d’auditer « leur » CENI, avant le scrutin du 23 novembre. Pourtant, des signes avant-coureurs ont émané de ladite structure, lorsqu’elle a annoncé, sans concertation – sans consensus, donc – la date des élections pour la fin-septembre, début-octobre 2013. On se rappelle du tollé que cette annonce avait suscité, aussi bien auprès du pouvoir dont les médias ont vite zappé le communiqué, les partis de la CAP, d’AP et de la COD. Puis, au lieu de mettre un frein à la machine lancée par la CENI, le pouvoir, pensant, après en avoir peut-être eu le flair, pouvoir mettre l’institution sous sa coupole, décide de ne pas faire voter son budget par le Parlement, mais de le lui accorder par « provision ». On lui a même permis, en violation des textes, de signer un marché de gré à gré, pour les bulletins de vote, avec une société suspectée de fraude et traînée devant la justice britannique.

Echec sur toute la ligne

Autre signal de la CENI, l’instance électorale ne s’est presque jamais préoccupée d’organiser des élections inclusives. En effet, c’est dès après sa mise en place qu’elle s’est lancée dans le recrutement de son personnel, a déployé des démembrements régionaux, au lieu de tenter de rapprocher le pouvoir et la COD, une de ses missions, pourtant. C’est ce qui a poussé le président Messaoud à dire que la CENI ne se préoccupait que de sous, sa voix ne se faisait entendre que pour réclamer de l’argent.

Un autre signal aura été la décision de lancer le RAVEL, là aussi sans aucune concertation avec ses partenaires. L’opération a été fortement entachée d’irrégularités. Transports d’électeurs, inscriptions massives d’électeurs sans leur présence physique. Des irrégularités dénoncées, en leur temps, par les partis politiques décidés à aller aux élections mais, aussi, par la COD. Le maigre enthousiasme qu’a suscité l’opération obligera, même, la CENI à prolonger l’opération de quinze jours.

Enfin, le directoire de la commission ne s’est jamais attaché l’expertise des dirigeants de celle qui avait organisé les élections de 2006 et 2007. A la question de savoir si la CENI l’avait approché à cette fin, l’ancien président Cheikh Sid’Ahmed Ould Babamine a répondu par la négative. Il se disait, pourtant, disposé à apporter sa modeste contribution.

Malgré ses signaux, les partenaires de la CENI ont laissé faire, croyant peut-être qu’elle allait corriger ses errements, mais hélas, la date du 23 est arrivée sans que rien de cela n’advienne. Une mauvaise préparation, un déroulement chaotique des opérations de vote et, comble du comble, des résultats qui mettent beaucoup trop longtemps à être divulgués. Pouvait-il en être autrement, si ce n’était à demander l’impossible, à cette CENI incompétente ? Comment une telle structure, qui ne s’est, à aucun moment, préoccupée de la bonne tenue d’un scrutin qu’elle savait pourtant très complexe et qui s’est même permis de s’asseoir sur la loi, en refusant de remettre les procès-verbaux des bureaux de votes aux représentants des partis, pouvait-elle réussir ce gros challenge ? Ceux qui ont fait confiance à cette CENI ne pouvaient récolter que ce qu’ils ont semé.

Paradoxalement, la COD paraît, aujourd’hui, la principale gagnante du scrutin du 23 novembre, même si, selon le taux de participation annoncée par la CENI, la majorité des Mauritaniens inscrits a voté. Huit jours après le scrutin, les citoyens continuent à attendre les résultats : du jamais vu, dans un pays se vantant d’être une démocratie « tout court ». La CENI, cette désormais mal-aimée, distille les résultats au compte-gouttes, laissant s’installer une atmosphère de suspicion et de tension en divers endroits du pays. Elle est même incapable de donner les tendances réelles du scrutin, ses chiffres faisant cependant apparaître que le parti du pouvoir arriverait en tête pour les deux scrutins, talonné de près par Tawassoul.

Ce retard suspect, dans la proclamation des résultats, prouve que la COD mais aussi les partis de la CAP avaient raison de douter de la capacité de la CENI à organiser des élections transparentes et impartiales. Aujourd’hui, même l’UPR emboîte le pas à ces formations politiques protestataires. Les sit-in et manifestions décrétés, çà et là, et les nombreuses demandes de recomptage de voix ont fini de jeter le discrédit sur le scrutin. Certains se demandent, déjà, s’il ne faudrait pas remettre l’organisation des élections au ministère de l’Intérieur. Mais ça, c’est une autre paire de manches. Ce qui est sûr, c’est que la CENI semble avoir joué en faveur de la COD, même si le boycott de cette dernière n’a pas été suivi comme elle le souhaitait.

Dalay Lam

le parti AJD/MR crie victoire

altAvec 4 députés et 4 conseillers municipaux obtenus, selon les résultats provisoires des élections législatives et municipales  du 23 novembre, le parti d’opposition mauritanien, AJD/MR, crie victoire !

 « Nous rendons grâce à Allah pour ce  que nous appelons nous, AJD/MR, la victoire qu’il a donnée au parti: nous avons 4 députés et 4 conseillers municipaux déjà acquis trois (3) à Bababé et un  (1) à Tekane et, nous mettons le parti au pouvoir (UPR) en ballotage à Sebkha (Nouakchott) et à Boghé », a déclaré le président de l’AJD/MR, Ibrahima Moctar Sarr, en conférence de presse ce mercredi à Nouakchott.

« Certains peuvent penser que ce que nous avons ne mérite pas de crier victoire; mais ceux qui suivaient le parti savent qu’il s’agit bel et bien d’une victoire  !»,  a-t-il précisé tout en remerciant sa direction de campagne « qui a battu un travail de Titan pour que nous puissions avoir ces résultats».

Sarr a rappelé : « Sur les 218 listes qu’il faillait déposer pour les municipales, l’AJD/MR n’a déposé que 17 et qu’au niveau des législatives, nous n’avons déposé que 11 listes (8 à l’intérieur, une (1) à Nouakchott et 2 listes nationales). Cela ne veut pas dire que nous sommes incapables de monter des listes, mais parce que pour monter des listes il faut avoir de l’argent : la caution d’un seul conseiller municipal est de 4 Mille UM et elle est de 20 Mille UM  pour chaque candidat  à la députation. L’AJD n’avait pas ces moyens. Certes, nous avions reçu une subvention de l’Etat mais qui était venue trop tard ».

Le président de l’AJD/MR a souligné que « dans ces conditions-là,  le parti qui n’avait même pas 2 Millions UM pour monter ses listes s’en est sorti avec quatre députés et quatre conseillers municipaux. Nous  disons donc que c’est une victoire »

 

Source: Alakhbar

Hodh El-Gharbi: Le représentant de la CENI à Kobenni démis de son poste

altLe représentant de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à la moughataa de Kobenni, dans la wilaya de Hodh El-Gharbi, a été démis de son poste ce mercredi, a appris Alakhbar d’une source bien informée.
Il aurait signé un document confirmant l’existence de “fraude encouragée par la CENI dans les résultats du premier tour des élections au niveau de la moughataa de Kobenni”.
Selon ledit document, 40 procès verbaux été  validés par des personnes étrangères à la CENI de la moughataa.
A Kobenni, les résultats des élections avaient suscité beaucoup des remous où trois partis politiques (UPR, Sursaut de la jeunesse, Tawassoul) étaient en manifestation toute la semaine dernière devant la CENI qui l’accusaient  de “falsification des résultats au profit du parti El-Wiam”.

Source: Alakhbar

Elections en Mauritanie: La configuration qui s’annonce


Elections en Mauritanie: La configuration qui s’annonce  
 

 

Dès le premier tour dont les résultats ne sont pas définitifs, c’est bien Tawaçoul qui prend la première place parmi le groupe des partis dits «d’opposition». Avec un total de 12 députés (3 sur la liste régionale de Nouakchott, 3 sur la liste nationale mixte, 3 sur la liste nationale des femmes, 2 sièges de Wad Naga et 1 sur les sièges de Kiffa), Tawaçoul arrive deuxième après l’Union pour la République (UPR), le parti dit «au pouvoir». 7 sièges restent encore à conquérir pour Tawaçoul au terme du second tour.
  Il est suivi par le parti Al Wiam de Boydiel Ould Hoummoid qui réalise un score de 8 sièges (2 à Kobenni, 1 sur la liste nationale mixte, 1 sur celle des femmes, 1 sur celle de Nouakchott, 1 sur celle de Sélibaby, 1 sur celle de Kiffa et 1 sur celle de Mbout). Al Wiam est encore dans la course pour 3 sièges dont l’un dans une liste commune avec Tawaçoul.
  Arrive en troisième position dans le camp de l’Opposition, l’Alliance populaire progressiste (APP) avec 7 sièges (2 sur la liste régionale de Nouakchott, 2 sur celle nationale mixte, 2 sur celle des femmes et 1 sur les sièges de Sélibaby). APP essayera au second tour d’augmenter sa part en gagnant les 2 sièges de Boghé et les 2 de Mounguel (avec UPR comme protagoniste).   Autant dire tout de suite que la direction de l’Institution de l’Opposition Démocratique reviendra obligatoirement à Tawaçoul. Il s’agit jusque-là d’un «machin» faisant pourtant partie du dispositif démocratique. Il assure à la démocratie mauritanienne un équilibre qui permet à l’opposition démocratique d’être impliquée dans la gestion des affaires. Notamment par l’obligation d’établir un dialogue permanent entre le pouvoir et l’opposition à travers les rencontres périodes obligatoires entre le Président de la République et le Chef de file de l’Opposition démocratique. Ces rencontres demandent des deux parties une capacité d’écoute et une nécessité d’échanges qui n’ont pas toujours été là par le passé. Avec Tawaçoul, il est sûr que les attitudes vont changer même s’il reste à savoir qui sera désigné pour être «Chef de file de l’Opposition démocratique».
C’est quelqu’un qui doit être obligatoirement élu. Ce qui exclut Jemil Mansour, le président du parti islamiste sauf s’il se présente à l’élection sénatoriale (renouvellement du tiers du Sénat) obligatoirement organisée dans les semaines qui viennent. Peut-être Mohamed Mahmoud Ould Seyidi, élu député et en même temps Secrétaire général de l’Association Moustaqbal que dirige l’érudit Mohamed el Hacen Ould Dedew, père spirituel du mouvement des Frères Musulmans en Mauritanie.
  Côté Majorité, l’UPR gagne le gros lot malgré la guerre totale qui lui est déclarée, avec 52 députés au premier tour et 29 sièges à conquérir au second tour. Il est suivi du Sursaut avec 4 députés déjà obtenus. Faut-il en déduire que l’UPR sera obligé de chercher à «confectionner» une Majorité gouvernementale. Et dans le cas d’un «gouvernement d’ouverture», APP sera certainement associé.
  Al Wiam vise apparemment la présidentielle de 2014, ce qui l’oblige à chercher à occuper – et à bien occuper – le poste de Secrétaire général de l’Institution de l’Opposition démocratique. Le challenge étant pour tous de faire oublier les absents en adoptant un discours radical mais conforme à l’esprit de cette démocratie balbutiante (reconnaissance mutuelle, respect des Institutions, y compris la présidence, capacité de propositions…).
Mohamed Fall Ould Oumere  

 

Noorinfo

Mauritanie: le 2e tour des législatives et municipales reporté au 21 décembre

En Mauritanie, le second tour des élections législatives et municipales du 23 novembre a été reporté au 21 décembre. Il était prévu au  7 décembre.
L’annonce a était faite par le directeur des opérations électorales à la CENI, Mohameden Ould Sidi dit Bédenna, lors d’une conférence de presse tenue ce mardi à Nouakchott.

Par ce report, la CENI dit vouloir « donner du temps nécessaire pour le dépôt d’éventuels recours et permettre au Conseil constitutionnel et à la Cour suprême de statuer là-dessus ». Le Conseil constitutionnel statue sur les contestations liées aux législatives et la Cour suprême  sur celles en rapport avec les municipales 

Pourtant, Mohameden Ould Sidi avait rassuré en conférence de presse que le deuxième tour des législatives et municipales du 23 novembre était  maintenu à la date du 7 décembre. 

 

Source: ALAKHBAR