Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 01/12/2013

FLAM: Spéciale journée sur la Mauritanie, le programme du 14 decembre 2013

alt         Témoignages sur les arrestations des militaires, par Boye Alassane et Kébé Abdoulaye Hachim rescapés de la prison mouroir de Walata,

 

         Les déportations : récit des victimes par Amadou Boubou Niang et Ibrahima Aly Dia,

 

         Les relations triangulaires entre Walfugui et les Hratins dans le système ethno-racial en Mauritanie par Sidi Ndiaye et Ibrahima Abou Sall

 

         L’autonomie est elle la solution à la question de la cohabitation en Mauritanie ? Par Habsa Banor Sall membre du conseil permanent des FLAM et Sow Mamadou Abdoul dit Hamadi secrétaire national chargé des relations extérieures des FLAM.

Lieu: IREA/ Harmattan 7, Rue des carmes 75005 Paris

Metro Ligne 10, Station Cardinal Lemoine

Bus : 63 à partir de la gare de Lyon.

La lutte continue!

www.flamnet.info

www.flamonline.com

 

Déclaration : Pendus au nom de la pureté raciale en Mauritanie

Malgré nos multiples relances et nos appels à l’unité, le gouvernement ethnofasciste chauvin et esclavagiste de la Mauritanie s’entête et s’apprête à fêter, avec fastes et mépris de ses populations noires, le 28 novembre 2013 une accession à « l’indépendance » entachée de crimes de génocide et de crimes racistes qui ont atteint leur paroxysme à l’occasion du 30e anniversaire de l’Indépendance de ce pays.

 

Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990 à Inal, l’Etat mauritanien a pendu 28 de ses fils parce que Noirs et non Arabes pour fêter le 30e anniversaire de l’Indépendance de la Mauritanie. Le Gouvernement de Maouiya Ould Sid’Ahmed TAYA avait comme macabre ambition de rendre à la Mauritanie « son exclusivité raciale et sa personnalité culturelle arabes » en continuant ses exactions contre les négro-mauritaniens. Massacrer et déporter les Noirs non Arabes et rendre la Mauritanie racialement pure : à ce diabolique projet de purification, adhèrent encore un nombre important de hauts dirigeants civils et militaires actuels de la Mauritanie.

 

Le 28 Novembre ne peut plus jamais être ce jour d’optimisme symbolisant la renaissance à la dignité et à la liberté pour toutes nos populations, noires et arabo-berbères confondues, mais un Jour de douleur et de grande souffrance, un Jour de larmes, un Jour de deuil, de tristesse pour toute la communauté négro-africaine et plus particulièrement pour tous ceux et toutes celles qui ont perdu des êtres chers.

Les Forces patriotiques de Mauritanie, par devoir de mémoire et exigence morale, demandent solennellement à toutes celles et à tous ceux qui aspirent à l’unité de notre pays, la Mauritanie, à toutes celles et à tous ceux qui croient scrupuleusement au respect des droits humains :

–         de ne plus jamais participer aux cérémonies commémoratives de l’indépendance de la Mauritanie organisées par le régime raciste mauritanien ;

 

–         à l’Union africaine et à la Commission des Droits humains des Nations Unies d’exiger des autorités mauritaniennes la restitution des dépouilles des pendus du 28 novembre 1990 à leurs familles respectives pour que celles-ci puissent procéder à leurs enterrements selon nos traditions et faire enfin le deuil de leurs défunts ;

 

–          à l’Union africaine et à la Commission des Droits humains des Nations Unies d’exiger l’arrestation et le jugement des auteurs et des commanditaires de cette barbarie raciste qui continuent de vivre impunément en Mauritanie :

–          de favoriser la création d’un « Comité pour la journée des Martyrs Négro-mauritaniens » (C.J.M.N.M.) qui commencera dés à présent à réunir des fonds destinés à la construction d’un «Mémorial des pendus du 28 novembre 1990 » dans un lieu symbolique après la libération de la Mauritanie du Système chauvin et raciste. Ce mémorial symbolisera tous les Martyrs Négro-mauritaniens :

–          de faire désormais de la journée du 28 novembre, un jour de deuil à la mémoire des victimes du racisme et du chauvinisme d’Etat mauritanien. Que ce jour soit pour nous un jour de Grande Communion avec toutes les victimes de la barbarie raciste anti-noir exprimée par le Système fasciste et esclavagiste mauritanien. Ce jour, chacune et chacun doit consacrer une minute de silence à la mémoire de nos Martyrs.

Seule l’unité nous permettra de mettre fin à l’esclavage et le racisme en Mauritanie maux dont souffre la communauté négro-mauritanienne. 

 

Unis et Ensemble nous VAINCRONS.

 

 Le Collectif des Organisations Mauritaniennes de France (COMAF)

 

Les signataires 

Associatifs et ONG des Droits de l’Homme : AFMAF, ARMEPES, CAMME, CSDM, GMR, ID, MAPROM, OCVIDH.

Syndicat : Organisation des travailleurs Mauritaniens en France (OTMF)

Mouvements politiques : F.L.A.M, IRA- Mauritanie

Partis politiques : A.P.P, D.E.K.A.L.E.M, P.L.E.J, TAWASSOUL

                                         

                           Paris le 28 novembre 2013

Mauritanie : Elections à refaire ?

altLes élections du 23 novembre 2013 marqueront incontestablement l’histoire de la Mauritanie. Non pas comme un pas de plus pour l’affermissement d’une démocratie imposée par le Discours de la Baule de François Mitterrand, en 1991, mais un grand bond…en arrière.

On dira, s’il faut leur trouver une appellation, que ce sont les élections de la contestation généralisée. Opposition « participationniste » et même certains partis du pouvoir on contesté les résultats qui ont mis plus d’une semaine pour être connus !

Et, pour une fois, c’est à juste raison, que l’autre opposition, la Coordination de l’opposition démocratique (COD) qui avait choisi l’option du boycott, pavoise. Elle avait bien prévu un tel scénario : Les élections non consensuelles mais surtout organisées dans la précipitation, vont accentuer la crise.

On sort avec l’impression qu’on se retrouve, on se ne sait par quels effets de magie, à la veille de 2009, alors que se profile à l’horizon la présidentielle de 2014 !

Avec une classe politique éclatée en mille morceaux, le pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz sera contraint à dialoguer avec la COD, surtout que les vexations subies, lors de ces élections municipales et législatives, ont poussé la Coalition pour une Alternance Pacifique (CAP), du président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir, a revoir sa position.

L’hégémonie du parti au pouvoir, l’Union pour la République, qui sort largement vainqueur du scrutin du 23 novembre, avec plus de la moitié des 218 conseils municipaux et des 146 députés de l’Assemblée nationale, met à nu des pratiques antidémocratique qu’on  croyait pourtant révolues.

Pas de bourrage des urnes certes mais l’exact contraire : on les vide des bulletins de l’adversaire politique, on reconsidère les procès-verbaux pour permettre un second tour où l’UPR doit avoir toutes les chances de son côté. Dans ce que la COD appelle une « farce électorale », la Commission électorale nationale indépendante (CENI) donne l’impression d’avoir été manipulée par le pouvoir.

Pour servir ses desseins de maintien d’une majorité parlementaire, lui assurant un gouvernement issu uniquement de l’UPR et des autres partis satellites de la Majorité, et en supportant, seule, les dommages collatéraux de l’élection la plus mauvaise en Mauritanie.

 

Source: cridem

Loupe du Jour : Un report du second tour : logique !

altAvec toutes les erreurs graves relevées dans les dépouillements et autres manquements flagrants ayant pesé lourdement sur la diffusion des résultats par la Ceni et qui continuent d’alimenter moult contradictions, contestations, levées de boucliers dans tous les sens, s’acheminent-on vers un report du second tour du double scrutin ?

Rien n’est moins sûr ! Si on tient en compte le temps perdu mais surtout l’incapacité des instances concernées à remettre toujours de l’ordre dans le dispositif technique, il y a urgence de reporter le deuxième round pour permettre une meilleure poursuite du processus dont la crédibilité a subi un sérieux coup.

La situation actuelle ne permet en aucun cas à la Ceni de forcer une machine embourbée qui a plutôt besoin de sortir du danger dans lequel elle s’est retrouvée livrée à la vindicte populaire et politique. Le problème a atteint un niveau de désaveu où il n’est plus acceptable de jouer à la complaisance ni au rafistolage mais où il faut prouver qu’au-delà des considérations politiques, c’est la démocratie qui doit avoir le dernier mot.

Des fautes ont suffisamment été commises pour continuer à composer avec des agents soupçonnés d’être les auteurs d’une telle mascarade. Les résultats du premier tour sont, sur toute la ligne objets de contestations. Il ne s’agit pas seulement de situations frauduleuses auxquelles les mauritaniens étaient accoutumées dans les votes passés, mais surtout d’un mauvais traitement des données finales du scrutin.

Les résultats transmis par la Ceni révèlent une absence de rigueur et d’équité dans la répartition des voix, d’un candidat à un autre. En effet les résultats dans plusieurs circonscriptions électorales ont été révisés après un score favorable à un parti ou défavorable à un autre, accentuant ainsi les déceptions et créant des situations conflictuelles ingérables.

Dans ces conditions où il est difficile de ramener la confiance et la sérénité, le sens de la responsabilité et le devoir patriotique doivent inviter à la raison au lieu de la précipitation et plus grave, à l’improvisation, pour qu’un délai supplémentaire soit accordé à l’organisation du second tour.

Une semaine est nécessaire pour permettre d’aplanir les contradictions et de redonner l’espoir aux électeurs et aux candidats afin qu’ils puissent accomplir dans la liberté et la responsabilité leurs devoirs citoyens. Le contraire ne fera que semer le doute et accentuer le désarroi.

Avec une situation postélectorale tendue dans tout pays, il est nécessaire de jouer à l’apaisement et à la concertation pour aboutir à un dénouement heureux de cette crise électorale.

Cheikh Tidiane Dia

Source: Le renovateur