Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 26/12/2013

TPMN : La Mauritanie d’apartheid que rêve le général Aziz

Dans sa volonté perpétuer le système d’Apartheid en Mauritanie, général Ould Abdel Aziz a procédé ce Mardi 24 Décembre à des nominations au sein de l’armée qui n’est autre qu’une milice tribale. Sept (7) nominations entièrement Arabo-berbères à de hautes responsabilités parmi les officiers supérieurs.


Mohamed Ould Abdel Aziz et le général Ghazouani

Mohamed Ould Abdel Aziz et le général Ghazouani

 

 

Colonel Sidi Ould Sidi Mohamed, attaché militaire à l’Ambassade de la RIM à Dakar
Colonel Mohamed Abdallahi Ould Boukhary , attaché militaire à l’Ambassade de la RIM à Pékin
 
Colonel Mohamed Abdallahi Ould Boukhary , attaché militaire à l’Ambassade de la RIM à Pékin
 
Colonel Mohamed Ould Moughdad, attaché militaire à l’Ambassade de la RIM àWashington
Colonel Mohamed Lemine Ould Arif, directeur du bureau de communication à l’Etat major général des armées
 
Colonel Teyib Ould Brahim, directeur du B4 de l’Etat major général des armées
Colonel Lebatt, Commandant de la 7e RM (Aleg-Brakna)
 
Dans ces conditions la Mauritanie doit au moins avoir le courage d’inscrire clairement dans sa constitution la légalité du système d’Apartheid.
 
Fidèle à ses principes et à sa volonté d’épurer les noirs en Mauritanie le régime raciste se livre à une véritable discrimination dans tous les secteurs. 
 
Touche pas à ma nationalité dénonce avec vigueur l’épuration des noirs de l’armée entamée par le génocidaire ould Taya entre 1986 et 1991 et qui continue avec le Général ould Abdel Aziz. La création du lycée militaire national ouvert seulement aux enfants Arabo-berbères est une preuve du plan cynique et raciste dressé par le régime raciste dont l’objectif principal est de faire de la  Mauritanie une nation entièrement blanche.
 
Nous mettons le régime raciste en grade et attirons son attention sur la radicalisation des opprimés.

TPMN

 

Noorinfo

CETTE POLITIQUE QUI SABOTE L’ETAT-NATION ; TOUS COMPLICES… !!!???

altEn Mauritanie il fait partie de nos mœurs politiques que la promotion d’un homme politique ou d’un fonctionnaire soit un symbole très spécial pour les siens. Toutes les dispositions théoriques pour l’exercice démocratique et citoyen des différents pouvoirs sont contenues dans les textes fondamentaux du pays mais le clientélisme règne en maître dans la pratique.
En effet ce clientélisme tisse ses liens sur les pouvoirs tribaux et coutumo-traditionnels à différents niveaux des organes étatiques. Depuis l’indépendance du pays le navire “Mauritanie” est dirigé plus ou moins en représentativité par quota au portefeuille ministériel entre les tribus, les communautés voire les clans familiaux. Au temps du président Maaouiya ould sidi ahmed Taya, à la suite de la relative démocratisation aux débuts des années 90, le parti Prds (Parti républicain, démocratique et social) au pouvoir avait exploité à fond ce système clientéliste en s’appuyant sur les cadres issus de différentes tribus, communautés et clans.
Ainsi le jeu démocratique libre pour les citoyens fut faussé au profit d’un vote identitaire, clientéliste et clanique à toutes les échelles nationales. Les partis politiques d’opposition qui s’étaient structurés sous un modèle mettant en avant les programmes et les hommes de qualité engagés en dehors de toute cooptation clientéliste n’avaient pas pu suivre la cadence politique loin d’être franche.
Profitant d’un niveau faible d’instruction civique des populations sur le libre exercice du choix politique, le parti-état de Taya avait régné en maître sur la scène politique jusqu’au coup d’état d’août 2005 qui s’apparentait à une révolution de palais. La transition d’après coup d’état s’était soldée en 2007 par l’élection d’un président civil Sidi ould cheikh abdallahi largement soutenu par presque tous les piliers du régime faux mourant de Taya.
Chez les soninkés du Guidimagha les réseaux clientélistes de l’ancien parti état de Taya s’étaient mis au service de Sidi. Ainsi les cadres guidimaghanké de l’ex Prds qui exploitaient les droits citoyens des masses populaires avaient continué les mêmes pratiques pour se servir et servir Sidi. Ce dernier était évincé en 2008 par ceux qui avaient chassé Taya en 2005, les militaires, vrais maîtres du pays depuis 1978 avec Mohamed ould Abdelaziz en tête. Nos leaders politiques clientélistes s’étaient mis en hibernation en attendant le sens du vent pendant la crise politique d’après-putsch.
Juillet 2009, Ould abdelaziz était candidat et pendant la campagne nos politiciens du guidimagha opportunistes dans l’âme ayant servi Taya et Sidi s’étaient recyclés pour servir le général avec les mêmes méthodes c’est à dire exploiter nos faiblesses en culture politique au profit de leurs promotions personnelles. Dans certains milieux au guidimagha, le général semble être le grand président que la Mauritanie n’avait jamais connu par le passé. La finalisation tant espérée du projet le plus visible qui est la route bitumée ” kaedi-gouraye” suffit pour convaincre les masses populaires habituées à ne rien avoir de concret majeur pour l’intérêt général de la part de l’Etat et surtout des cadres issus de la région. Nous sommes habitués plutôt à voir et subir l’influence de certains de nos cadres bien introduits dans les cercles du pouvoir central à Nouakchott au profit de leurs clans familiaux. Comme du temps de Ould Taya, le pouvoir central continue de s’appuyer sur ces cadres issus de la région prétendant avoir une certaine légitimité quasi exclusive de la représentativité des populations du guidimagha sur la base de l’ancien ordre coutumo-féodal en vigueur dans nos terroirs.
Cet ordre coutumo-féodal est présent chez d’autres communautés noires comme les peulhs et différents régimes étatiques avec le tribalisme beïdane semblent trouver leur versant légitimiste pour régner paisiblement. Par conséquent sur la base d’un tel système traditionaliste du pouvoir nous déduisons aisément pourquoi l’Etat-Nation mauritanien garantissant droits et devoirs pour tous les citoyens en dehors tout determinisme, a toutes les peines d’émerger depuis 53 ans d’existence. Il est lieu de tout relativiser sur la question nationale en Mauritanie, car le système arabo-berbère esclavagiste par passivité tant décrié sous tous les cieux a ses alliés coutumo-féodaux au sein des communautés noires (soninké, peulh et même harratine) allergiques à certains sujets notamment l’esclavage et ses diverses séquelles qui consolident sa pérennité. Imaginons une autonomie même limitée pour les régions du Sud mauritanien, nous verrons l’ancien ordre féodal resurgir avec force et l’émiettement en une multitude des demi-principautés par clans familiaux donc l’actuel état central avec ses innombrables défauts à travailler semble le moins mauvais pour cette étape de notre histoire.
Cependant tous les partis politiques, les mouvements politico-associatifs et les milieux intellectuels œuvrant pour l’avènement de l’état de droit en Mauritanie doivent prendre en compte cette problématique dans leurs débats.

Les élections de 2013; les dangers du vote clientéliste: le cas DAFORT

Le parti au pouvoir UPR (Union pour la république) impose des listes uniques en son nom pour les candidatures, donc pas des listes indépendantes, une situation qui a occasionné des turbulences politiques inédites au sein de la sphère politique du Guidimagha.
Depuis l’élection du général Ould abdelaziz et par la suite la création de son parti l’Upr, toutes les sources villageoises prétendent que toute la population de Dafort village localité principale de la commune de Dafort dans le département de Ould Yengé est pour l’Upr. En réalité cette adhésion quasi forcée à la soviétique masque une division profonde entre deux tendances locales incarnées par les Hayaninko et les Hokolounko.
Hayané et Hokolou sont deux quartiers d’habitation du village Dafort mais surtout deux entités politico-féodales qui transposent leur ancienne rivalité pour le leadership villageois sur l’échiquier politique moderne. Lors des investitures des candidats, les deux camps se sont déchirés faute d’entente sur un candidat du parti Upr pour la Mairie. La tendance Hayané se disant majoritaire a eu l’investiture de son candidat pour l’Upr et la tendance Hokolou quitte le parti en rejoignant le parti Elwiam de Boidiel ould hamoid pour briguer la Mairie avec le maire sortant. Pour une fois dans l’histoire politique daforoise, le maire sortant ne brigue pas sous les couleurs du parti du président de la république. Le vote clientéliste mauritanien sur le plan national a donné son versant local par cet affrontement clanique sous haute tension comme dans d’autres communes à majorité soninké du Guidimagha. Ainsi pour les citoyens peu avisés sur le libre exercice du droit de vote démocratique classique, les étiquettes des partis de couverture (Upr et Elwiam) sont secondaires voire mêmes sans importance par rapport à leur supposée appartenance clanique.

Les autres localités de la commune se sont vues imposer ce clivage vif et déchirant entre Hayané et Hokolou par différentes manœuvres (promesses politiciennes, divisions, chantages et surtout l’arme du portefeuille : l’argent).
Les programmes et les qualités personnelles des candidats ont été éclipsés par cet enjeu très discutable en soi du “Nous, les légitimes à régner, à diriger et pas vous”
Et si ces appartenances claniques (Hayaninkaxu et Hokolounkaxu) étaient des partis politiques seraient-elles démocratiques par leur fonctionnement interne..???

En effet elles forment deux entités politico-féodales qui fonctionnent en grande partie par la hiérarchisation sociale en vigueur chez les Soninkés qui fait que toutes les composantes ne se valent pas en droits et en devoirs dans l’organisation sociale coutumière. Par exemple le chef coutumier du clan Hayane ou Hokolou est exclusivement une personne issue de la caste HORO en tous lieux quel que soit son âge par rapport aux membres d’autres castes.
Les dispositions intrinsèques de ces entités d’appartenances sont contraires aux valeurs d’égalité entre tous les membres qui les composent en droits et en devoirs. Par ces réalités en contradiction avec le libre exercice du vote citoyen, les personnes issues des castes subissant les stigmatisations par l’histoire et les coutumes avaient une occasion en or, de réfuter toute identification à ces entités coutumo-féodales qui les exploitent dans un affrontement ne relevant pas de la politique classique. Certaines personnes issues des castes dites inférieures dans la stratification sociale soninké souvent des animateurs des festivités de la campagne électorale saisissent rarement leur qualité de citoyens de plein droit pour mettre dans le débat leur éternel statut coutumier de subalterne. Il fallait admettre courageusement qu’on pourrait naitre à Dafort dans n’importe quel quartier d’habitation et partager les positions politiques progressistes et sur programme de tout candidat ou même d’un concitoyen né à Bir Moghrein ou à Djéol.
Si le combat politique s’assume ouvertement en affrontement lié au leadership coutumo-féodal du village, il est sans doute souhaitable et motivant que les anciens esclaves stigmatisés par les coutumes puissent se défaire de toutes les stigmatisations en refusant de se faire utiliser dans un enjeu qui légitimerait plus leur statut coutumier. Dans cette échéance électorale basée sur ce modèle, nous estimons que le futur vainqueur et le futur vaincu sont interchangeables car tous incarnant l’un et l’autre des tendances identitaires ne respectant pas en leur sein les principes démocratiques les plus basiques.
L’Etat-nation mauritanien naitrait si on acceptait d’être plus mauritanien au sens noble de citoyen de plein droit et d’être moins soninké, moins peulh, moins harratine, moins beïdane et moins wolof au sens coutumo-traditionaliste et ethno-tribaliste.

KOUNDOU SOUMARE
Membre de l’ARMEPES-France

 

Source: boolumbal

MAURITANIE, UNE ARMÉE RACIALE?

altVoilà ce que disait le Manifeste du Négro-mauritanien de cette armée”nationale”. Nous parlons de l’armée pour deux raisons. Dans le présent, elle détient le pouvoir. Dans l’avenir, elle jouera un rôle déterminant pour l’issue du conflit racial. La guerre du Sahara a contribué à lui donner la place qu’elle occupe actuellement. Le coup d’Etat du 10 juillet 1978, en la propulsant sur le devant de la scène politique du pays, a fait d’elle la première force politique avec laquelle il faut désormais composer. Evidemment, il ne faudrait pas entendre “force politique” dans le sens classique du terme, avec une organisation cohérente, avec un programme économique, une idéologie auxquels se réfèrent ses membres.

L’armée mauritanienne n’a rien de tout cela. Nous l’appelons “force politique” parce qu’elle contrôle le pouvoir par le moyen des armes. Autrement, elle n’a ni cette cohésion, ni cette solidarité entre membres qui font la force d’un parti politique. En son sein, ses membres raisonnent en Noirs et Beydanes. Du fait de sa double vocation (militaire revalorisée par la guerre du Sahara, politique par le pouvoir qu’elle contrôle), l’armée mauritanienne est devenue à partir de 1979 à la fois un débouché et un enjeu politique que se disputent les lobbies tribus beidanes. Evidemment les officiers noirs, lessivés de toute ambition politique se contentent d’être les commis des uns et des autres lobbies beydanes, en échange de cadeaux distribués sous forme de postes ministériels ou de directions de sociétés d’Etat. Le carriérisme leur fait oublier leur appartenance à une communauté raciale que leurs maîtres politiques oppriment. Ils ne se soucient même pas de défendre leur dignité souvent bafouée.

Et pourtant, leurs maîtres, logiques avec eux-mêmes, n’hésitent jamais à défendre les intérêts de leur communauté en général, ceux de leurs tribus respectives en particulier. L’armée mauritanienne n’échappe donc pas elle aussi aux contradictions antagonistes culturelles qui divisent le pays en deux camps raciaux.
D’ailleurs, elle ne peut y échapper dans la mesure où les régimes beydanes qui se sont succédé depuis 1960 n’ont jamais cultivé l’esprit de solidarité nationale transcendant par là les intérêts particularistes des deux communautés raciales. Par les propos qu’il a tenus dans l’interview qu’il a accordée à Jeune Afrique, Maouiya a prouvé qu’il était un produit de cette politique. Après l’indépendance, pour éviter que feu le commandant Diallo, l’officier mauritanien le plus gradé à l’époque, ne devienne Chef d’Etat-Major de la jeune armée, O/ Daddah et ses conseillers militaires français recrutèrent des jeunes instituteurs beydanes (Mbarek, Cheikh O/ Beyda, Housseyn et Salek) qui furent envoyés en formation militaire accélérée en France. A leur retour, Diallo fut écarté et Mbarek nommé Chef d’Etat-Major.(…). Comme partout ailleurs, la beydanisation sévit aussi au sein de cette armée.

Elle est comparable à celle qui est pratiquée dans l’Education et l’économie. – En 1984, sur les 18 officiers de gendarmerie qui furent recrutés, un seul était noir. A la garde, sur les douze, il n’y avait qu’un Noir. – En 1985 (examen de juillet) – sur 59 officiers admis, cinq seulement étaient des Noirs, soit 8,47 %, – sur 98 sous-officiers, les Noirs étaient au nombre de 23, soit 23,46 %.

L’Etat-Major réserve 50 % des places aux arabisants (Beydanes). On crée toutes les difficultés aux Noirs arabisants (pourtant souvent plus compétents) parce qu’une certaine mentalité admet difficilement qu’un Noir maîtrise la langue arabe mieux qu’un Beydane !! Le français et l’anglais ne sont plus l’apanage des peuples qui les ont créés. La moitié restante est répartie en 25 % pour les bilingues (encore les Beydanes) et 25 % pour les Francisants. Dans ce dernier quart, le pourcentage des Noirs se situe entre 15 et 20 % selon les années. L’autre facteur de blocage se situe au niveau de la correction qui est faite presque exclusivement par des militaires et civils beydanes, français, tunisiens et palestieniens. Le lieutenant-colonel Boukhreiss est allé encore plus loin dans ce malthusianisme lorsqu’il était directeur de l’Ecole Inter-Armes d’Atar. Aux examens d’entrée et de sortie, le coefficient en arabe était 2. Désormais, pour la sortie, il a relevé le coefficient à 8. Pour cette école militaire, il ne faut plus compter sur sa compétence technique pour réussir, mais bien sur la connaissance d’une langue ! L’Algérie et l’Irak sont les pays arabes de formation où les élèves officiers et sous-officiers noirs souffrent le plus. Dans les académies militaires de ces deux pays arabes, on multiplie les blocages (humiliation, vexation, racisme, etc) pour les amener à démissionner et à demander leur rapatriement Répartition raciale des grades : officiers supérieurs et subalternes Grades COLONELS LT-COLONELS COMMANDANTS CAPITAINES(voir le manifeste au site des Flam: www.flamnet.info) Dans la distribution des postes de responsabilité, on retrouve les mêmes pratiques discriminatoires : Sur les quinze commandements [Etat-major National, Etat-Major Gendarmerie, Garde Nationale, Régions militaires (6), secteurs autonomes (2), génie militaire, Garim, Marine, EMIA], quatre seulement sont actuellement dirigés par des Noirs La conséquence de cette politique concertée est la diminution progressive du nombre des cadres noirs au sein de l’Armée. Certes, ce désavantage pourrait être compensée par un certain dynamisme des rescapés de ce malthusianisme. Mais, tel n’est pas le cas. Or, nous ne cessons de le répéter, le rôle de l’armée sera déterminant dans l’issue de la lutte de libération des Noirs contre la domination du système. (EXTRAIT DU MANIFESTE DU NÉGRO-MAURITANIEN OPPRIMÉ DES FLAM-AVRIL 1986)