Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 13/12/2013

Israël : une députée d’origine éthiopienne interdite de donner son sang

altLa Magen David Adom, l’équivalent de la Croix-Rouge israélienne, a provoqué un scandale dans l’État hébreu pour avoir refusé, mercredi, le don du sang de la députée juive d’origine éthiopienne Pnina Tamato-Shata.

“Nous n’acceptons pas le sang particulier des juifs éthiopiens”. C’est avec cette phrase que la députée noire israélienne Pnina Tamato-Shata a été reçue, mercredi 11 décembre, par un membre de la Magen David Adom – l’équivalent de la Croix-Rouge – alors qu’elle se rendait à une collecte de don du sang à la Knesset, le Parlement israélien.

Ce refus a provoqué un tollé dans l’État hébreu. Selon les médias, le ministère de la Santé s’est justifié en affirmant que le sang des juifs d’origine éthiopienne – qui ne sont pas nés en Israël – serait susceptible de propager des maladies notamment le sida.

Pour rappel, la Magen David Adom refuse également les donneurs ayant séjourné en Grande-Bretagne entre 1980 et 1986 pendant la maladie de la vache folle, ou encore les dons du sang en provenance de pays où sévit la malaria.

Mais pour la députée, qui fut la première représentante de la minorité falasha [les Juifs éthiopiens] à accéder au Parlement, l’argument sanitaire n’est pas valable.“J’ai 32 ans, je suis arrivée à l’âge de trois ans en Israël, j’ai effectué mon service militaire et j’ai deux enfants, il n’y a aucune raison de me traiter de la sorte”, s’est-elle indignée. Pour Pnina Tamato-Shata, la cause de ce refus serait surtout raciste.

Lors d’une interview sur la chaîne de télévision privée “10”, elle s’est insurgée contre cet “affront fait à toute une communauté en raison de la couleur de sa peau.”

Le sang des Falashas jeté

Une pratique contre laquelle s’était déjà rebellée Pnina Tamato-Shana. C’était en 1997. Elle était alors adolescente, engagée, et avait participé à une grande manifestation de la communauté des Falashas à Jérusalem devant les bureaux du Premier ministre. À l’époque, les médias venaient de révéler que les autorités sanitaires se débarrassaient sans l’utiliser du sang donné par les membres de cette communauté. “Depuis […] rien n’a changé”, a-t-elle déploré.

Outre le domaine du sang, les juifs éthiopiens dont la plupart ont immigré en Israël au cours des trente dernières années, souffrent quotidiennement de discriminations et de racisme au sein de la société israélienne. Selon l’ONU, environ 52% des familles juives éthiopiennes vivent en dessous du seuil de pauvreté, contre 16% de la population juive israélienne dans son ensemble.

Une grande majorité de la communauté éthiopienne vit d’ailleurs dans des quartiers aux allures de bidonvilles. “Si les Falashas se considèrent comme les descendants du fils du roi Salomon et de la reine de Saba, pour Israël, ils n’en sont pas moins, et de plus en plus, des Juifs à part et des immigrés”, explique Jeune Afrique.

Pour tenter de calmer la polémique, les responsables du Magen David Adom ont décidé de revenir sur leur décision. Seulement voilà, ils ont indiqué qu’ils étaient prêts à accepter le don de sang de la députée falasha mais que celui-ci serait congelé et non utilisé. Alerté, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a indiqué qu’il allait faire examiner les directives à l’origine de cette affaire.

Avec AFP

 

 Source: france24

Kinshasa et les rebelles du M23 enterrent la hache de guerre

altLe gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et les rebelles du M23 sont parvenus à un accord de paix, jeudi, à Nairobi selon les présidences ougandaise et kenyane. Les rebelles avaient déjà déposé les armes début novembre.

Fin des hostilités entre Kinhsasa et le M23. Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et le mouvement rebelle ont signé un accord de paix à Nairobi, a annoncé jeudi 12 novembre la présidence kenyane via le compte Twitter de son porte-parole, Manoah Esipisu.

L’information a été confirmée par le président ougandais Yoweri Musevini. “Aujourd’hui, le gouvernement de RDC et le M23 ont respectivement signé des déclarations” en vue “de mettre fin aux activités armées du M23” et “sur les mesures nécessaires pour parvenir à une stabilité durable” et à “la réconciliation”, a ainsi déclaré le chef d’État dans un communiqué.

Actifs dans l’est de la RD Congo, les rebelles du M23, ont déposé les armes début novembre face aux succès de l’armée gouvernementale congolaise, appuyée par une brigade d’intervention de l’Onu. Un accord devait ensuite être conclu, mais sa signature, prévue le 11 novembre, avait été reportée au dernier moment.

Pas d’amnistie générale

Le porte-parole du gouvernement de RDC, Lambert Mende, a précisé que trois documents avaient été signés jeudi à la State House, résidence officielle du président kenyan à Nairobi. Ils réaffirment la dissolution du M23 en tant que groupe armé et précisent les modalités de la démobilisation ainsi que la renonciation de ses membres à la violence pour faire valoir leurs droits.

“Le document est très clair : il n’y a pas d’amnistie générale. Ceux qui sont présumés s’être comportés de façon criminelle sur le plan du droit international, avoir commis des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité, ne seront pas réinsérés dans la société”, a déclaré Lambert Mende.

Le M23 tient son nom de l’accord du 23 mars 2009 qui a mis fin à une insurrection au Nord-Kivu et prévoyait l’intégration des rebelles au sein des forces gouvernementales. Considérant que cet accord n’avait pas été respecté par le gouvernement de Kinshasa, certains militaires se sont mutinés en avril 2012.

Avec dépêches (AFP et Reuters)

 

Source: france24.fr