Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 30/12/2013

Un activiste qui se réclame de la gauche interdit de facebook

altOn verra plus de postings signés Mezid Cheikh sur facebook. L’adolescent qui se réclame de la gauche mauritanienne et qui s’est illustré par ses écrits mordants contre Tawassoul, parti d’obédience islamiste, vient d’être tancé par son père qui lui a tout simplement interdit d’user des réseaux sociaux pour faire passer son discours.

Tout est parti du jour où Tawassoul a eu pris l’initiative de copier les postings de Mezid pour le montrer à son père qui lui-même est l’un fondateur du courant islamiste mauritanien.

Dans un poignant mot d’adieu à ses amis et autres sympathisants présents sur les réseaux sociaux, l’activiste a demandé pardon à son père pour tout le mal qu’il a pu lui causer par sa liberté de ton eu égard du parti islamiste Tawassoul. L’adolescent a également laissé entendre qu’il est désolé de ne pouvoir partager les vues de son père eu égard de la formation politique en question.

La mère de Mezid pour sa part a dit sa tristesse de voir son fils quitter les réseaux sociaux. Abondant dans le même sens un certain nombre d’intellectuels ont témoigné de leur sympathie à l’endroit du jeune activiste.

 

Source : Maurisahel.com

 

TPMN: Discours inaugural de la cérémonie d’hommage à Nelson Mandela à La Case

altMessieurs les Présidents et Représentants des Partis politiques et des Organisations de la Société civile,

Monsieur le Président de la Communauté Urbaine de Nouakchott,

Honorables invités,

Chers Militantes et Militants de TPMN

Nous voilà réunis aujourd’hui pour célébrer un homme que la planète entière a consacré. Nelson Rolihlahla Mandela, qui nous a quitté le 05 décembre dernier, après 95 ans d’une vie remplie a inscrit son nom en lettres d’or dans l’histoire de l’Humanité. L’icône mondiale du combat contre l’Apartheid aura réussi l’ultime exploit de se muer en symbole d’une Afrique du Sud réconciliée et en marche vers un avenir arc-en-ciel radieux et prometteur pour le pays, pour l’Afrique et pour le monde.

Rolihlahla Mandela, natif de Mvezo d’une famille de chefs coutumiers, aurait pu, aurait du suivre le cours d’une existence ordinaire de fils de chef mais des circonstances exceptionnelles feront de lui un homme exceptionnel. Entré à l’ANC en 1044, soit quatre ans avant la proclamation officielle de l’Apartheid, Mandela qui sur le modèle de Gandhi prônait une lutte pacifique dut se résoudre à recourir à la force au lendemain du massacre de Sharpeville en mars 1960, en fondant l’Umkhonto we Sizwe ( fer de lance du peuple, fondé avec le communiste blanc Joe Slovo).

Arrêté en août 1962 et il déclarera lors du sinistrement célèbre procès de Rivonia en 1964 qui le condamnera à la perpetuité :

« Toute ma vie je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. J’ai combattu contre la domination blanche et j’ai combattu contre la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir51. »

Mandela s’en tiendra à cet idéal toute sa vie : Les vingt-sept longues années passées en prison, dont dix-huit au sinistre bagne de Robben Island, au lieu de développer en lui un esprit d’aigreur, de haine et de vengeance, ont été pour lui au contraire une source d’inspiration pour mieux appréhender les bourreaux de son peuple, an se mettant notamment à l’afrikaans, et parvenir ainsi à les apprivoiser.

Aux brimades et à l’humiliation de l’ennemi raciste, Mandela a opposé la dignité du résistant, à la haine aveugle du régimealt d’apartheid et à son cortège de massacres, Madiba a répondu, suprême générosité, par un désir de vie pour tous. C’est ce sens de la générosité, qui a fondé la réconciliation sud-africaine et jeté les bases de la nation nouvelle, que le Président Obama a voulu saluer déclarant que Madiba était un homme « profondément bon ». En cela Mandela a redoré le blason du continent noir terni par les nombreuses guerres fratricides et massacres semant famine et désolation dans nombre de nos pays.

Nous sommes ici réunis aujourd’hui, en terre de Mauritanie pour célébrer la mémoire de cet homme mais surtout pour tirer des leçons de cette vie et de ce combat héroïques contre un système abject qui par bien des aspects nous rappelle notre quotidien.

Si en effet à la différence de l’Afrique du Sud, la Mauritanie n’est pas officiellement bâtie sur un système d’apartheid, les réalités du terrain y ressemblent fort. D’une école bicéphale ayant façonné deux Mauritanie qui se côtoient mais ne se mélangent pas à une armée qui n’a plus de nationale que le nom en passant parla négation de la culture d’une importante composante de la population et une tentative de génocide en bonne et due forme contre cette même population en n’oubliant pas le recensement raciste et discriminatoire, il y a matière à comparaison entre les deux situations.

C’est le sens que Touche pas à ma nationalité, mouvement qui se bat pour une Mauritanie une et plurielle, pour la citoyenneté pleine et entière de tous les Mauritaniens, sans considération de race, d’ethnie ou de tribu veut imprimer à la cérémonie qui réunit aujourd’hui.

Dr Alassane DIA,

Président de TPMN

 

Nouakchott le 29 décembre 2013

 

 

Encore un viol d’une jeune écolière

La semaine dernière, en plein jour, une jeune fille qui rentrait chez elle a arrêté un taxi pour la ramener à la maison. Elle était seule dans le taxi et le chauffeur ne voulait plus prendre des passagers à chaque fois qu’un client l’apostrophait.

Selon les témoignages de la victime, « le chauffeur avait fermé hermétiquement toutes les portières de la voiture, a dépassé l’endroit ou il devrait me déposer. J’ai crié et fait des grands gestes, personne n’est venue à mon secours » a-t-elle dit.

A l’en croire, le chauffeur a fait presque tout le tour de la voiture « avant de m’amener dans un coin où il n’y avait personne. Le taximan qui parlait pulaar m’a étranglée, battue, jetée évanouie et il a abusé de moi. En me réveillent j’étais toute seule en sang, et c’est à peine, si je pouvais marcher.

Ce sont des enfants qui m’ont vue et ont appelé des grandes personnes qui m’ont aidée à aller à hôpital. On a alerté mes parents ».

C’est une fille traumatisée et visiblement prise de honte. « J’ai honte, je suis traumatisée, je ne veux voir personne ». La maman de la jeune fille qui n’a pas encore quinze ans, ne cesse de pleurer et de se lamenter ainsi que les proches et parents de la jeune fille.

La police a été saisie et elle mène l’enquête. Aux dernières nouvelles, le taximan a été appréhendé et arrêté par les forces de l’ordre. Il faut signaler que malgré le nombre de policiers de Mesgharou, les viols et les vols se multiplient dans notre capitale.

Chaque semaine, il y a presque un viol sur une mineure ! Il es temps que les autorités se penchent sur des questions aussi graves.

Chaque fois que je prends un taxi même en plein jour, j’ai peur et dès 18 h quand je quitte l’université, c’est la frousse , ce n’est que quand j’arrive chez moi que je suis rassurée » indique une étudiante , qui ajoute : « si je n’habitais pas très loin de l’université, jamais je ne prendrai un taxi , même si un certain moment en voyant les policiers mesgharou , j’étais confiante mais aujourd’hui c’est la peur qui hante toutes les jeunes filles de Nouakchott qui se sentent dans une insécurité totale ».

 

Source: cridem

Soudan du Sud : l’ONU inquiète d’un possible bain de sang, les efforts de paix piétinent

altJuba – L‘ONU s’est inquiétée dimanche d’un possible bain de sang au Soudan du Sud face à l’avancée d’un groupe de miliciens connu pour sa brutalité alors que les efforts de médiation pour éviter la guerre civile piétinent.

L’ONU est extrêmement préoccupée par les informations selon lesquelles un grand nombre de jeunes armés pourraient être en train d’avancer vers la capitale de l’État du Jonglei, Bor, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss) Joseph Contreras.

Ces jeunes se déplaceraient à travers l’État depuis quelque temps, avec la possible intention d’attaquer d’autres communautés, a-t-il dit.

Alors que les combats semblaient s’être calmés, Juba a accusé samedi Riek Machar de mobiliser jusqu’à 25.000 jeunes miliciens de l’ethnie lou nuer, membres selon elle d’un groupe surnommé l’Armée blanche, prêts à attaquer à n’importe quel moment dans le Jonglei (est).

Le porte-parole des rebelles Moses Ruai Lat n’a pas démenti la présence de forces hostiles au gouvernement dans l’Etat. Il a cependant affirmé qu’il ne s’agissait pas de Lou Nuer mobilisés par Riek Machar mais de soldats de l’armée qui ont décidé de se retourner d’eux-mêmes contre le gouvernement. Il est difficile de déterminer le contrôle exercé par M. Machar sur ces hommes, mais la menace d’une nouvelle attaque semble bel et bien peser sur le Jonglei.

Sans en estimer le nombre, M. Contreras a, sur la base de vols de reconnaissance de l’ONU, confirmé la présence de jeunes armés à une cinquantaine de km au nord-est de Bor.

Sans non plus confirmer leur éventuelle coordination avec l’ex-président Machar, il a appelé les parties ayant une influence sur ces groupes armés à les convaincre d’immédiatement arrêter leur avancée pour éviter un autre bain de sang. Le seul nom de l’Armée blanche évoque depuis des années terreur et massacres au Soudan du Sud.

Le groupe était actif aux côtés de Riek Machar dans les années 90, lors de la guerre civile qui a durant des décennies opposé Khartoum à Juba avant l’accès à l’indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011. Fin 2011 et début 2012, c’est encore elle qui a affronté, dans le Jonglei, une autre tribu, les Murle, dans de sanglantes opérations de représailles autour de vols de bétails.

Pressions internationales

Ces menaces d’attaques surviennent alors que des pays d’Afrique de l’Est et de la Corne de l’Afrique ont donné jusqu’à mardi aux deux parties pour entamer des pourparlers et stopper les combats. Le président Salva Kiir et son rival Machar ont accepté le principe des discussions, mais sans fixer de date, et la médiation piétine.

Riek Machar, qui réclame purement et simplement le départ de Salva Kiir, ne veut s’engager à aucun cessez-le-feu tant que ne seront pas libérés tous ses alliés. Or, selon le porte-parole du gouvernement, Michael Makuei, le gouvernement n’est prêt à libérer que huit des onze détenus, et uniquement quand l’ex-vice président aura accepté le cessez-le-feu et que les négociations auront commencé.

Le Soudan du Sud est déchiré depuis le 15 décembre par d’intenses combats alimentés par une rivalité entre MM. Kiir et Machar, limogé en juillet.

Le premier accuse le second de tentative de coup d’Etat. Riek Machar nie et reproche à M. Kiir de chercher à éliminer ses rivaux. Les rebelles ont pris en quelques jours le contrôle de capitales régionales comme Bentiu, dans l’Etat pétrolier d’Unité (nord), et Bor, reprise par l’armée mardi.

Le récent conflit revêt aussi une dimension ethnique : la rivalité entre MM. Kiir et Machar utilise et exacerbe les différends ethniques entre Dinka, tribu du premier, et les Nuer, celle du second.

Des informations émergent sur des violences entre communautés: meurtres, viols, massacre. Le bilan est déjà de milliers de morts et l’ONU a annoncé la découverte d’au moins un charnier. Plus de 120.000 personnes ont été déplacées.

Au-delà des dirigeants régionaux, d’autres pays s’activent pour tenter d’enrayer la crise. Les Etats-Unis, parrains de l’indépendance du Soudan du Sud et son principal soutien depuis, ont dépêché un envoyé et la Chine, qui possède des intérêts dans le secteur pétrolier sud-soudanais, a annoncé l’envoi d’un émissaire.

Toutes les violences, attaques et violations des droits de l’homme doivent cesser immédiatement, a déclaré le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Les responsables (des exactions) devront répondre de leurs actes.

Débordée aux premiers jours des combats, l’ONU a décidé de doubler à 12.500 ses Casques bleus et d’envoyer des moyens aériens supplémentaires pour mieux protéger les civils. Les renforts ont commencé à arriver au compte-gouttes.

AFP