Daily Archives: 05/06/2011
Communiqué de la CAMME: Aziz, champion de la distraction et du populisme
Depuis quelques mois le gnéral Abdel Aziz, champion de la distraction et du populisme, tente de séduire la communauté des victimes des années de braise par des mesurettes allant la sépultures de nos martyrs à l’indemnisation des militaires en s’empêchant de s’attaquer aux racines du mal, l’impunité, l’esclavage, le racisme encore moins sur le comment, le pourquoi et les quand des exactions commises par les hauts gradés de l’armée toujours en fonction dans des casernes militaires sensées les protéger. Face à l’amalgame volontairement entretenu par le général et son entourage pour le règlement de l’épineux problème du passif humanitaire, la CAMME met en garde les autorités contre toutes tentatives, de sabordage et de dérives quant aux solutions de ces douloureux événements passés en terres d’Islam qui est la Mauritanie. Mettre, la question des sépultures des années 1960 et celles des pendaisons et tueries extrajudiciaires de militaires Négro-Mauritaniens par des hauts gradés de l’armée en 1990 dans le même panier relevé d’une pure gesticulation qui consiste à extirper leurs auteurs de poursuites judiciaires .
Vouloir amalgamer sur l’indemnisation des des putschistes baasistes ou autres de 1981 à 2005 en les opposant à une revendication récurrente des milliers des Négro-mauritaniens victimes d’une purge ethnique au sein de l’armée et de l’administration de 1986 à 1991 , relève encore d’une grande maladresse qui risquerait de mettre en mal, toute possibilité de réconciliation ou de dialogue nationale. La CAMME , reste vigilante et plus que jamais déterminée à trouver avec toutes les bonnes volontés, les vraies solutions qui sont très loin de celles envoyées par le général et ces acolytes dans le seul but de solder ce passif humanitaire à tout prix et de couvrir des compagnons d’armes en poste pour davantage de loyaux services au dit système.
Nous lançons un appel à toutes les victimes, afin qu’elles pensent beaucoup plus à la portée de leurs gestes et engagement vis à vis des propositions malsaines et divisionnistes du général et d’entamer une véritable concertation avec notre coordination afin de ne plus tomber dans le piège du populisme ambiant du système que distille le général Président.
Pour le Bureau exécutif de la Coordination des anciens militaires mauritaniens en exil(CAMME)
Le président de la CAMME
Mr Kébé Abdoulaye Hachim
De nouvelles indemnisations en vue Une goutte dans la mare du passif humanitaire !
L’Etat vient de s’engager dans des réparations en faveur de tous les militaires ayant été impliqués dans des complots réels ou supposés contre la sûreté de l’Etat sous les régimes antérieurs.Cette mesure concerne non seulement les militaires issus de la communauté noire: peulh, soninké et Wolof victimes de pires exactions dans les casernes militaires et qui ont coûté la vie à au moins 500 personnes et valu des radiations à plus d’un millier de soldats et d’officiers de l’armée.Elle se rapporte aussi aux différents complots remontant de 81 à 2004. Mais ce sont les noirs qui ont le plus subis cette page sombre de l’histoire des coups d’Etat en Mauritanie. La descente aux enfers a commencé pour les militaires noirs en 87 lors de la tentative de coup d’Etat menée par un groupe d’officiers et sous-officiers frustrés par les injustices à caractère raciste sous le règne de Ould Taya. Une mésaventure qui devait ainsi ouvrir la voie à toutes sortes de montages faits par les officines de renseignement militaires pour faire planer le doute sur un éternel complot contre le régime en place renforcé en cela par le discours démagogique d’un énième complot peulh. Lors d’un procès tenu à Jreida trois officiers ont été exécutés et des centaines radiés. La chasse au militaire noir reprit de plus belle sous les pressions de forces chauvines déterminées à broyer du noir. Le sommet de l’hécatombe contre les militaires « Kowri » a été parachevé en 91 dans toutes les bases militaires du pays. Des tueries ont été commanditées par des bidasses pendant que dans le fort de Oualata des civils et militaires étaient détenus dans des conditions inhumaines. C’est dans cet enfer que le célèbre écrivain Ten Youssouf Guey , l’ancien ministre Djigo Tafsirou , le lieutenant Ba Abdoul Khoudouss et l’adjudant chef Ba Alassane Oumar ont trouvé la mort. Des morts il y en eu aussi dans le sud du pays sous toutes ses formes entre la période allant de 89 à 94 à l’encontre de civils. Des villages entiers ont été rasés par des escadrons de la mort, des fosses communes ont servi de tombes collectives à des milliers de morts sans sépulture. Toutes ces atrocités constituent le passif humanitaire. Faut-il ignorer toutes ces victimes ?
Tous dans le même sac !
Les militaires accusés de complot contre la sûreté de l’Etat bénéficient tous des mêmes mesures de réparation abstraction faite à la nature des accusations. Dans ce panier de complots se retrouvent les putschistes de 81, un commando venant du Maroc dirigé par le colonel Kader, le colonel Mohamed Salem Ould Sidi et le capitaine Niang tous les trois exécutés après l’échec du coup d’Etat. Une poignée de jeunes soldats faisait aussi partie de ce groupe et qui ont été arrêtés. Un autre complot Bathiste a été déjoué en 88 et des radiations eurent lieu. En 2004 ce sont les cavaliers de changement, un groupe d’officiers nationalistes dirigé par le commandant Salah Ould Hanena tenta lui aussi de s’emparer du pouvoir de Taya.
Tout ce monde reconverti dans d’autres domaines bénéficiera des mesures d’indemnisations et de pensions que l’Etat leur versera à titre de réparation (cf catégories en encadré). Cette mesure a été prise en conseil de ministre et a fait l’objet de spécification par le ministre de la défense. Mais le montant de 1, 2 milliards d’UM qui sera déboursés pour tous ces cas est de loin en déca des victimes concernées dont le nombre est important. Une goutte dans la mare de tous les passifs.
Amadou Diaara –LE RÉNOVATEUR
Décès de la grande diva Dimi mint Abba : UNE GRANDE perte pour la Mauritanie
La grande cantatrice mauritanienne Dimi Mint Abba est décédée, ce samedi 4 juin au Maroc des suites d’un AVC… Hospitalisée, depuis quelques semaines à Laayoune, elle avait été évacuée dans une clinique spécialisée à Casablanca où des nouvelles rassurantes nous étaient parvenues la semaine dernière quant à l’amélioration de son état. Mais le destin en a voulu autrement. Dimi s’en est allée. Avec cette disparition, la Mauritanie perd une partie de son patrimoine.
Issue d’une prestigieuse lignée d’Iggawin (équivalent des griots africains), Dimi Mint Abba chante les poésies anciennes, les épopées fondatrices des empires passés et les amours tragiques des amants transis. Ses chants incarnent toute la mémoire d’un peuple. Ali Farka Touré affirmait souvent qu’elle était sa chanteuse préférée.
Célèbre interprète des chants mauritaniens, Dimi Mint Abba est née le 25 décembre 1958 à Tijikja, une ville historique fondée par une puissante tribu maure en plein Sahara. Placée dès sa naissance sous la double égide de la nature grandiose et du patrimoine, Dimi est l’héritière d’une tradition familiale exceptionnelle : sa mère, Mounina Mint Eida, était une joueuse d’Ardin émérite et dès l’âge de dix ans, la petite Dimi est initiée à l’art subtil de cette harpe maure dont la pratique est réservée aux femmes. Quant à son père, Sidaty Ould Abba, il est non seulement le descendant d’une famille d’Iggawin historique (la plus ancienne et la plus réputée) mais il est également un monument de la culture nationale : il composa l’hymne de Mauritanie et présida la Société des Auteurs Mauritaniens.
Très jeune Dimi Mint Abba s’impose par ses talents d’instrumentiste, d’interprétation et surtout par sa voix exceptionnelle (que certains comparent aujourd’hui à Nusrat Fateh Ali Khan). A 18 ans elle remporte le 1er prix du concours de Radio Mauritanie. Dès lors, les récompenses internationales pleuvent : en 1976, elle représente la Mauritanie au festival Oum Kalthoum en Tunisie, au festival de la jeunesse arabe en Syrie l’année suivante… chaque fois, elle subjugue le public par la puissance de sa voix et son charisme. A la fin des années 80/ débuts des années 90, elle tourne beaucoup en Europe et aux États-Unis. C’est d’ailleurs à cette époque qu’elle enregistre deux cd (dont un avec son défunt époux Khalifa Ould Eide), deux albums qui ne reflètent pas vraiment la formidable personnalité ni l’énergie de cette interprète hors du commun. Car c’est en scène que Dimi Mint Abba prend toute son ampleur. Ceux qui ont assisté au concert du festival d’Essouira (Maroc, 2002), du Womad Rivermaid (Angleterre 2006) ou à la tournée commune avec le Transglobal Underground en 1993 s’en souviennent encore.
Surnommée la « Diva du désert », Dimi Mint Abba jouit d’une telle popularité en Mauritanie qu’elle est parfois qualifiée de légende vivante, tant la beauté de son chant a su dépasser les turbulences ethniques et réconcilier les générations. A rappeler que la sénatrice Malouma Mint Meidah, a lancé une campagne pour venir en aide à la diva de la chanson mauritanienne Dimi Mint Abba.
Toute l’équipe du Calame se joint à Ahmed Ould Cheikh et Thiam Mamadou pour adresser leurs condoléances les sincèrement affligées à la famille du disparue.
Inna Lilahi we inna illeyhi rajioune.AMIN
THIAM MAMADOU-Le calame
Communiqué de presse de l´IRA-Mauritanie sur le recensement
Le jeudi 06 mai 2011, donnant le coup d’envoi de l’opération d’enrôlement des populations, Mohamed Ould Abdel Aziz a présenté ses papiers personnels au responsable de l’état civil de Sebkha avant de laisser son empreinte digitale, de se faire photographier et de s’inscrire.
Et pourtant, chaque jour, se sont des dizaines de personnes qui subissent d’énormes tracasseries dans ce même centre de Sebkha avant d’être éconduites, sans pouvoir s’enregistrer comme a pu le faire, avec facilité, Mohamed Ould ABDEL AZIZ.
En effet, une lecture rapide de la fiche de recensement révèle une volonté manifeste des autorités de réduire à néant les communautés noires de Mauritanie (hratin, peulh, soninké et wolof) : les hratin sont confinés dans le même groupe que les arabo-berbères, sous le vocale « arabe » pendant que les peulh sont divisés en deux (2) sous groupes – fulbé et Halpular. Or aucun argument plausible, fût-il ethnique, linguistique ou culturel ne peut justifier une telle décision à motivation politicienne et aux visées calculatrices et hégémonistes qui dénote la volonté pernicieuse de la minorité arabo-berbère à phagocyter les communautés négro-mauritanienne. Cela est d’autant plus vrai que les Hratin qui, à eux seuls, représentent un peu moins de la moitié de la population nationale sont paradoxalement maintenus contre toute logique au sein du groupe dénommé « arabe », dans la prétendue fiche de renseignement, malgré la revendication maintes fois affirmée par les Hratin exprimant leur désir d’être recensés séparément de l’ensemble arabo-berbère. En effet beaucoup de facteurs dont la race, le passé historique et socioculturel justifient une telle requête. Ceci permettra de démystifier les équilibres artificiels du système de domination beydhan qui, tout en instrumentalisant le poids démographique des Hratin, condamnent ces derniers à l’esclavage, la marginalisation, l’exclusion, l’ilotisme et la paupérisation.
Toutes ces manœuvres, consistant à diviser les uns et ignorer les autres, s’inscrivent dans la logique raciste et ségrégationniste du système de domination qui voudrait faire prévaloir, à tous les niveaux, la suprématie de la minorité arabo-berbère au détriment de la majorité noire (hratin, peulh, soninké et wolof).
Eu égard aux informations recueillies depuis l’amorce de ce processus, lesquelles nous amènent à constater que le déroulement desdites opérations d’enrôlement manquent de transparence et s’assimilent plutôt à des opérations d’épuration et d’anéantissement numériques des populations noires, IRA-Mauritanie:
– Dénonce et condamne avec la dernière énergie la composition raciste et égocentriste de la commission constituée de 11 Beydhan et un nègre de service ne jouissant, par ailleurs, d’aucune intégrité morale ;
– Appelle les populations exclues à plus de vigilance et de courage pour se dresser devant les visées racistes et exclusivistes des autorités ;
– Met en garde contre les risques de tensions que pourraient engendrer le détournement et la réduction d’une opération d’une importance capitale en une entreprise fasciste et raciste ;
– Exige la séparation des Hratin de l’ensemble arabo-berbère et leur recensement comme étant un ensemble à part entière ;
– Engage les autorités de renoncer à la division tant absurde et qu’inacceptable de la communauté Peulh en fulbé et Halpular ;
– Exige des autorités la révision des procédures d’enrôlement afin d’assurer à tous les citoyens un égal accès à l’Etat civil,
– Recommande une communication/sensibilisation large et sincère sur tout le processus d’enrôlement des citoyens,
– Appelle tous les partis politiques, les organisations de défense de Droits humains, les élus et toutes les forces vives du pays à s’engager pour faire échec à cette farce administrative qui, si elle est menée à terme, portera un coup fatal à l’unité de notre peuple et à la stabilité du pays.
Nouakchott, le 05 juin 2011
Commission de communication
INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE
EN MAURITANIE – (IRA-MAURITANIE)
Les Flam prônent l’autonomie du Sud
Les (Flam) sont déterminées à contribuer au combat contre le retour des pratiques du passé et les errements racistes et génocidaires ayant compromis pour longtemps l’unité nationale. Ainsi, les FLAM ont décidé de réinscrire leur combat pour la justice, la démocratie et l’égale dignité entre les Mauritaniens à l’intérieur de la Mauritanie. C’est dans cette optique que le 7ème congrès ordinaire qui s’est tenu du 28 au 30 mai dernier, a engagé le bureau national des Flam à entreprendre la mise en œuvre du processus de redéploiement de l’organisation en Mauritanie. Au cours du congrès de Champs sur Marne, les délégués ont réaffirmé « l’autonomie comme seul cadre adéquat pour la résolution de la cohabitation ». Les FLAM ont dénoncé au cours de ce congrès « la perpétuation par le système de la situation de marginalisation et de discrimination de la communauté noire par ces pouvoirs ». Les congressistes se sont élevés contre « l’impunité dont continue de jouir les auteurs de crimes commis contre la communauté Négro-mauritanienne ». Mais aussi contre le refus des autorités mauritaniennes d’engager le rapatriement des déportés mauritaniens au Mali. Ils ont déploré « le traitement inhumain réservé par les autorités mauritaniennes aux rapatriés ». Les congressistes venus de toute la diaspora ont constaté les «différents changements, timides, intervenus à la tête de l’Etat depuis le coup d’état qui a renversé l’ethno génocidaire Mawiya Ould Sidi Ahmed Taya ».
Ils ont fait remarquer «le manque de volonté du régime à mettre en œuvre les lois criminalisant l’esclavage». Les délégués ont condamné «les tentatives d’étouffement par le système sécuritaire en place des revendications de justice sociale et d’égalité raciale » avant d’estimer « que le régime du général Mohamed Ould Abdel Aziz perpétue dans les faits le racisme d’état en vigueur depuis l’indépendance de notre pays ».
LE CALAME