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Enregistrement des réfugiés au Sénégal : Plus de 5 000 Mauritaniens laissés en rade à Podor
Quelque 5 200 réfugiés vivant dans la vallée du fleuve Sénégal ont été zappés par le Hcr lors des opérations de recensement destinées à leur rapatriement en Mauritanie.Aussi exigent-ils des indemnisations et leur réintégration dans la fonction publique.
(Correspondance) – En assemblée générale à Jolli, dans la communauté rurale de Ndiayène Pendaw, les réfugiés de la vallée ont tous décidé désormais de faire face au Haut commissariat des réfugiés et aux gouvernements du Sénégal et de la Mauritanie. Et pour cause, voilà maintenant 22 ans qu’était survenu le différend entre les deux pays. Et à leurs yeux, cette situation vieille aujourd’hui de plus de deux décennies est de loin la source de leurs problèmes. Selon Mamadou Wane qui porte la parole de ses réfugiés, leurs difficultés demeurent toujours et elles ne cessent de s’accentuer. Et pour preuve, la plupart des réfugiés qui ont accepté de rentrer au bercail restent toujours des réfugiés chez eux. Puisque nombre d’entre eux n’ont pu reprendre leurs terres. Au contraire, c’est quelques lopins de terre et quelques têtes de bétails qu’ils ont reçus du Hcr. Et pourtant ce qu’ils ont laissé chez eux est dix mille fois plus important, soutient Wane.
Ce dernier de se demander pourquoi cette précipitation à vouloir ramener tout le monde alors que même les dispositions élémentaires n’ont pas été prises. Pour Wane, le recensement laisse à désirer. Pis, il y a eu beaucoup d’erreurs dans ce rapatriement. ‘Comment expliquer que, dans une famille, le père ou la mère soit autorisé à rentrer au moment où l’on empêche à un de ses fils de ne pas retourner avec eux. Il y a vraiment amalgame’, s’indigne Wane. Et le plus grave, c’est que des quinze mille rentrés effectivement, la plupart sont des mécaniciens, menuisiers, électriciens et que seul le peu qui travaillait dans la fonction publique, c’est-à-dire quelques enseignants, ont été repris. A ce jour, ils sont plus de 5 200 réfugiés à être laissés en rade au niveau de la vallée, selon le porte-parole des réfugiés.
Selon les réfugiés, l’accord tripartite entre les deux pays, d’une part, le Haut commissariat des réfugiés, d’autre part, n’a été qu’une arnaque. Car, selon Moctar Sy, un des membres de l’association des réfugiés de la vallée, tous ceux qui sont partis sont plus que des réfugiés chez eux.
Aucun bien laissé au pays n’a été restitué. Pis, ‘nous n’avons bénéficié d’aucune indemnisation de la part de l’Etat et nombre d’entre nous vivent dans des zones loin des villes, sans électricité ni eau encore moins une bonne alimentation avec des conditions d’hygiène qui laissent à désirer’. Ces réfugiés s’insurgent contre ces mesures qu’ils jugent discriminatoires et qui ne concernent que les négro-mauritaniens. ‘Le Hcr, aux yeux du monde entier, croit avoir résolu ce conflit vieux de 22 ans entre les deux peuples frères, mais nous pensons que tout ce qui a été fait jusqu’ici l’a été sans que nous soyons associés au processus. Alors que nous sommes les principaux concernés. Pour preuve, tous ceux qui ont été choisis dans ce processus de rapatriement n’ont jamais été délégués par l’association. Et jamais nous n’avons mandaté qui que ce soit dans ce processus à aller défendre nos intérêts auprès de la commission tripartite. C’est pourquoi, nous demandons solennellement aux différents responsables des deux pays de revoir cette politique du règlement définitif des problèmes des réfugiés. Et nous exigeons ici le rapatriement des 5 200 réfugiés laissés en rade au niveau de la vallée’, déclare le porte-parole des réfugiés. Ces derniers exigent que justice soit faite pour tous ceux qui ont été tués. Des propos tenus au cours de cette assemblée générale à laquelle ont pris part les responsables de la section locale des Forces de libération africaines de Mauritanie.
Pour rappel, la plupart des réfugiés de la vallée sont depuis 22 ans éparpillés entre Pété, Dodel, Aéré Law, Ndioum, Tarédji, Jolli, Bohhol, Dagana, Rosso et Richard Toll.
Abou KANE -WALFADJRI
Mémoire courte
Il y eut d’abord la traite transsaharienne ou certains notables noirs, a travers la majeur partie de l’Afrique, ont livre des milliers d’ autres noirs aux esclavagistes arabes qui, il faut le reconnaître, ont le plus souvent recouru au vol ou kidnapping pour se pourvoir en esclaves . Puis ce fut la traite transatlantique durant laquelle des millions de noirs se retrouvèrent esclaves, aux Ameriques et dans les Caraïbes, troques’ contre des sifflets et des miroirs, par d’autres noirs restes en Afrique. Aujourd hui, par le biais de la courante opération d’enrôlement, des milliers de noirs mauritaniens sont menacés d’ expulsion vers le Sénégal et le Mali, faute de papiers, avec la complicité de certains noirs, mus exclusivement par la préservation des petits postes politiques qu’ils occupent dans le système.
Le recensement actuel qui aurait du être une opération d’une simplicité élémentaire est entrain de se transformer, sous nos yeux, en une catastrophe nationale. Un véritable gâchis est entrain d’en résulter. l’unité nationale est plus que jamais remise en cause; La frustration est presque palpable chez les communautés visées par l’exclusion; Une gestion désastreuse des énormes fonds engages n’ayant jusque la produit que de piètres résultats…,Pourtant, dans les normes, il n’y a rien de plus simple que de mener a bien un recensement national. Nul besoin d’être expert en quoi que ce soit. Un brin de bon sens et un esprit élevé de justice et d’équité peuvent garantir un succès total. Ceci est d’autant plus vrai dans un pays comme le notre ou le nombre total d’habitants tourne autour de trois millions. De plus, presque tous les mauritaniens se connaissent, surtout ceux qui vivent en ville et ils constituent l’écrasante majorité. La raison en est que, il n’y a pas encore très longtemps, ils fréquentaient les mêmes collèges , les mêmes lycées et se rencontraient presque tous les jours dans les locaux des services publics ( ministères, postes, banques…); si bien que, même si un mauritanien ne connaît pas un autre mauritanien directement, il y a de fortes chances qu’il connaisse quelqu’un qui le connaît.
Le moins que l’on puisse dire est que les individus qui sont à la base de la conception de ce projet de recensement ont la mémoire courte. En 1989 des milliers de noirs ont été déportes vers le Senegal et le Mali sous le prétexte qu’ils ne sont pas mauritaniens. Une fois débarqués dans ces pays, les authentiques senegalais ou maliens n’ont même fait 45 minutes dans les centres d’accueil. Ils ont immédiatement rejoint leur famille d’origine dans ces pays. N’ayant nulle part ou aller, les vrais mauritaniens sont d’abords restes dans les centres d’accueil, avant de se regrouper en camps et petits villages dans la zone sud du Sénégal et ouest du Mali. Pendant des années, ils ont préfèré vivre dans des huttes ou sous des arbres plutôt que de s’ intégrer dans les sociétés sénégalaise ou malienne. En dépit du dénouement total dans lequel ils vivaient ils n’ont jamais renoncé à leur nationalité mauritanienne. Aujourd´hui encore, plus de vingt ans après leur déportation, des milliers de familles noires, plus que jamais mauritaniennes, vivent dans des camps de l’autre côté du fleuve. Cela démontre le caractère vital de l’attachement de ces populations à leur pays.
Il est vrai que le rêve des tenants du système politique mauritanien a, depuis toujours été de voir les noirs du pays, autre que les haratins, se transformer en Abid ou quitter définitivement le pays pour le Sénégal ou le Mali. L’objectif final de ce recensement est donc, en définitive, de transformer ces populations en…apatrides chez eux, dans l’espoir de les voir quitter le pays, de leur propre gré ou par la force, pour l’un des états limitrophes. Une chose est certaine, chasser ces populations de leur terre natale, équivaudrait à les pousser dans leurs derniers retranchements. Acculés et le dos au mur, Ils auront alors tout perdu. La seule chose qui leur resterait dans la vie serait l’acte mécanique qui consiste à inspirer de l’oxygène et à expirer du gaz carbonique.
Baydi SIH
Compte-rendu de la conférence de Biram Dah Abeïd de l´IRA à Nouakchott
Dans une conférence de presse tenue, Jeudi 28 Juillet 2011, à la nouvelle maison des jeunes, le président de l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), Monsieur Biram Dah Abeid a critiqué avec force les organisations des droits humains qui tout en exprimant leur indignation face à l’enrôlement en cours des citoyens n’hésitent pas cependant à y envoyer leurs militants se faire recenser. Il a affirmé que les membres de IRA- Mauritanie ne se feront pas enrôler tant que l’exclusion et le racisme dominent cette mascarade révélant au grand jour les véritables intensions des autorités désireuses de favoriser la minorité beydhane. Ould Abeïd a dit que les autorités mauritaniennes, en couvrant les crimes des tortionnaires des années de braise, conduisent le pays vers la guerre civile. Il a insisté sur la nécessité de gérer ce dossier de façon transparente et responsable. Le ministre des affaires islamiques Ahmed Ould Ninni a, selon Ould Abeïd, écrit a l’Union Européenne concernant les événements de 89- 91 prétendant que les victimes de cette période sont tombées à la suite d’une guerre rangée au sein de l’armée. Ce que Biram a nié pendant son séjour européen. Il a confirmé que c’est bien l’Etat mauritanien qui a ordonné et organisé ces hécatombes qui visait le nettoyage ethnique de l’armée mauritanienne des gradés négro- mauritaniens.
Biram a évoqué, par ailleurs, la nouvelle stratégie de IRA- Mauritanie qui vise à mettre sur pied des brigades de jeunes et de femmes devant sillonner les villes et les villages pour démasquer les pratiques esclavagistes sous lesquelles ploient plus de 600.000 esclaves dans les maisons mauritaniennes. Et Biram d’ajouter : «Celui qui veut la paix doit abandonner définitivement les esclaves». Abordant le racisme érigé en système d’Etat, Biram a cité l’exemple du lycée militaire qui, selon lui, exclut systématiquement les noirs, surtout, les Hratin.
Il a exhorté les fils d’esclaves et anciens esclaves à ne pas accepter la politique d’exclusion adoptée par l’ENA. Il a dit, en substance, que l’administration mauritanienne est un organe de perpétuation d’exclusion. L’aadministration est vulgairement dominée par la féodalité beydhane qui compte 27 ministres sur 35, 50 hakems sur 54 et 10 walis sur 13, etc. !!!
Évoquant le dialogue nationale entre l’opposition et le pouvoir, Biram a dit qu’il n’est pas favorable à l’agenda de ce dialogue qui ne prend pas en compte la situation déplorable des Hratin. C’est un dialogue entre les chasseurs du pouvoir qui ne concerne pas les esclaves dont les soucis ne sont pas à l’ordre du jour.
Le président du mouvement abolitionniste a dit qu’au moment où l’Etat mauritanien cherchait à museler IRA, le monde libre a décidé de décrier le système en place en la primant, cette année, pour ses actions non violentes et son combat légitime.
Dans le même ordre d’idée, Biram a envoyé un message verbal au vice-président du parti El wiam, M. Mohamed Yehdhih Ould Moctar El hacen, en lui disant : « je suis de retour. Alors fait ce que tu peux… » Sans plus de détails.
A signaler que la police avait reçu l’ordre d’interdire l’accès de la nouvelle maison des jeunes aux militants de IRA. Mais sous la détermination de Biram et ses militants qui avaient décidé de braver le bouclier de la police, les autorités se sont rétractées.
Plusieurs personnes dont Madame Mariem mint Isselmou (responsable des femmes de IRA), M. Dam Ba, Djiby Sow ont pris, à cette occasion, la parole. Ils ont mis en exergue les violations graves des droits humains érigées en système dans un pays dominé par la minorité raciale.
La manifestation était aussi l’occasion de présenter de nouvelles victimes, notamment, deux jeunes forgerons exploitée par l’ambassadeur qatari accrédité en mauritanie.
La soirée s’est prolongée entrecoupée de pauses culturelles axées sur l’art et la culture hratin mettant en exergue la spécificité identitaire de cette ethnie victime d’ostracisme et volontairement omise de la constitution « nationale » bien que constituant plus de 50% de la population mauritanienne.
Les deux victimes collatérales de la manif du 24 juillet : Dia Sileye dit Demba et Soh Hamadi
Manifestation du 24 Juillet, l’ambassade de Mauritanie en France utilise ces nègres de Service pour créer la zizanie. Nous avons reçu des informations précises et détaillées sur le déroulement de la Manifestation à Paris le 24 juillet 2011 des forces patriotiques et démocratiques Mauritaniennes. Le débordement tant crié ici et là est dû en réalité au manque de policiers mobilisés pour sécuriser les manifestants. Le service de la préfecture de paris et les renseignements généraux ont sous-estimé la gravité de la situation en Mauritanie mais aussi nos appels à manifester pour dénoncer le pouvoir central de Nouakchott. Curieusement, le peu de policiers qui étaient chargés de faire régner l’ordre et la préfecture de paris sont à la cherche d’un ou plusieurs coupables idéals pour payer la facture de leur désordre insécuritaire. Pourtant les policiers n’ont pas été reconnaissants, grâce au service d’ordre interne des forces patriotiques mais aussi celui des volontaires spontanés qui ont senti l’effervescence monté d’un cran, nous avons évité la catastrophe en direct de l’ambassade de Mauritanie à paris. La première victime des manigances grotesques policières s’appelle Sileye Dia, le fils de notre camarade Gando Dia de CAMM. Sileye Dia est jeté en garde à vue le 24 juillet jusqu’au lendemain à 15h suite au témoignage d’un policier non seulement flou, approximatif, incohérent sans aucune preuve matérielle. Le policier l’accuse d’être l’auteur de la casse des véhicules du personnel diplomatique en stationnement devant l’ambassade alors que le pauvre s’est déshabillé pour calmer et contenir la foule en colère. Il faisait parti des gens qui ont fait barrière à force de leurs bras pour protéger l’ambassade. Eh oui on a compris la chansonnette, la préfecture veut se rattraper donc un coupable à tout prix, rien n’à foutre avec des preuves. Par la suite nous apprenons que notre camarade Soh Hamadi coordinateur du collectif des associations est convoqué à son tour ce 27 juillet à 15h30 à la Police de la cité (Bureau des Autorisations de Manifestation sur la Voie Publique) pour s’expliquer. L’ambassadeur quand à lui, est entrain de mobiliser ces nègres de service dont voici les noms pour enfoncer les camarades devant la justice. Il s’agit de :
-Doucouré Souleyman
-Welé Demba
-Amara Abderrazak
Nous vous livrons une information capitale sur l’actuel ambassadeur Cheiyakh Ould Ely qui était le directeur de cabinet du général Aziz. Il fut ministre du régime sanguinaire de Ould Taya et était parmi ces hommes de mains. Cheiyakh Ould Ely est le cousin du médecin Ahmed Ould Mini, le médecin qui détenait en esclavage la petite fille mineure Hasniya Mint Bebbe, la petite Hasniya dont les abolitionnistes ont dénoncé avec force et vigueur son cas. Hasniya a été kidnappée du commissariat de police des mineurs à Nouakchott, par les cousins de ce même CHeiyakh Ould Ely grâce à sa complicité et son influence au plus haut niveau de l’état précisément celui du général Mohamed Ould Abdel Aziz, ces cousins impliqués dans cette affaire gravissime s’appellent: Khatri Ould Ely, député de Nèma et Mohamed Ould Didi, fonctionnaire au ministère de l’intérieur. La fillette mineure Hasniya dont la responsabilité de la disparition incombe en premier lieux Cheiyakh Ould Ely est introuvable de nos jours, il a usé tout son influence pour protéger ces proches et obstruer la justice en assurant l’impunité du crime contre l’Humanité qu’à commis ces parents qui est celui de l’esclavage. Les abolitionnistes sont entrains de réunir les éléments du dossier pour introduire une plainte internationale à l’encontre de Cheiyakh Ould Ely le bourreau de la petite Hasniya. Sur ces informations, nous demandons la mobilisation de toutes et tous pour apporter notre soutien à nos deux camarades que la police française cherche à impliquer dans des actes dont ils ne sont nullement responsables. L’actuel ambassadeur est un craque de manipulation, donc il ya urgence de témoigner l’innocence de nos deux collègues : Dia sileye et Soh Hamadi nous sommes avec vous jusqu’à la mort.
Je vous remercie.
Diko hanoune
Manifestation de Paris: convocation du camarade Sow Mohamed des FLAM à la Police de la cité
Notre camarade Sow Mohamed Abdoul Secrétaire national aux relations extérieures des FLAM et coordinateur du collectif des forces patriotiques et démocratiques mauritaniennes en France est convoqué demain mercredi 27 juillet 2011 à 15h30 à la Police de la Cité (Bureau des Autorisations de Manifestation sur la Voie Publique) Métro cité Ligne 4 dans le cadre de l’enquête sur l’incident de l’Ambassade. Nous apprenons aussi que les autorités mauritaniennes comptent porter plainte contre nos camarades manifestants du 24 juillet 2011 dernier pour “attaque des véhicules et matériels de l´ambassade”.
Nous saisissons cette occasion pour demander à tous nos militants et sympathisants de venir manifester leur solidarité et leurs responsabilités collectives en se rendant calmement sur le lieu.
Soyons mobilisés, vigilants et détérminés pour dire non à l´arbitraire et au racisme d´Etat en Mauritanie.
La présence de tous est vivement souhaitée. La lutte continue