Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 08/07/2011

COD :”l’attaque Bassiknou la conséquence logique des attaques aventureuses menées par l’armée contre AQMI en territoire malien”

altLa Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) a suivi avec consternation les évènements dramatiques survenus ces dernières heures à Bassiknou, suite à l’attaque menée par AQMI contre une garnison de l’armée mauritanienne et dont personne ne peut établir, à ce jour, un bilan précis.
La COD, tout en condamnant fermement cette agression lâche et inacceptable contre l’intégrité territoriale de notre pays, la sécurité et la quiétude des populations :
1- Manifeste son entière solidarité avec les Forces armées nationales, implore ALLAH le Tout-Puissant d’accueillir les victimes en Son Saint Paradis et souhaite un prompt rétablissement aux blessés ;

2- Rejette catégoriquement toute atteinte à l’intégrité du territoire national et à la sécurité des citoyens ;

3- Rappelle que ces évènements dramatiques sont la conséquence logique des politiques aventureuses et des attaques menées contre AQMI par l’armée mauritanienne en plein territoire malien ;

4- Réaffirme que la lutte contre le terrorisme ne peut être menée efficacement par aucun pays à lui seul mais requiert, nécessairement, une stratégie collective où se conjuguent les efforts des pays concernés (Mauritanie, Mali, Algérie, Niger) et ceux des acteurs régionaux et internationaux impliqués.

Nouakchott, 07 juillet 2011
Commission Communication

Les réserves de la COD sur le document du Président de la république

altLes leaders de l’opposition, réunis jusqu’aux dernières heures de la nuit au siège de la rencontre démocratique ont exprimé des réserves sur le document relatif au dialogue que leur a fait parvenir le Président Mohamed Ould Abdel Aziz. Le document contenant la réponse à celui envoyé il ya deux semaines au Président a été transmis par un émissaire du premier ministre au président de l’Assemblée Nationale Messoud Ould Boulkhair. Certains leaders de la COD ont exprimé leur déception par rapport au document présidentiel et ont émis plusieurs réserves sur son contenu. La première réserve porte sur le fait que le document stipule que l’accord doit être signé par la majorité et l’opposition en tant que parties, alors que pour la COD, le dialogue doit être entrepris avec le Président de la république. Et ce d’autant plus que le document du Président parle de trois parties qui sont : les représentants de la majorité, ceux de l’opposition et ceux du Président. Que les dispositions du document ne parlent que du paraphe de deux parties sous entend que le dialogue n’engage que l’opposition et la majorité. Or, pour le Président en exercice de la COD, Me Mahfoud Ould Bettah : « Nous, nous n’avons aucun dialogue avec la majorité ». La deuxième réserve concerne le silence du document sur l’institution de l’armée et son rôle dans la vie politique. Un point d’achoppement sur lequel l’Accord de Dakar est on ne peut plus explicite et sur lequel l’opposition tient à discuter. La troisième réserve porte sur « l’omission » du document présidentiel de se prononcer sur les dispositions préparatoires du dialogue contenues dans le document de la COD dont essentiellement : Ne pas entrer dans aucune consultation électorale non consensuelle, l’amélioration des conditions de vie des populations à travers une importante et rapide baisse des prix des denrées de première nécessité, éviter la répression ou la limitation des manifestations pacifiques,l’ouverture des médias publics aux partis politiques, aux leaders d’opinion et à la société civile. Le président de Hatem, Saleh Ould Hanena a participé à la réunion de la COD, alors qu’Ahmed Ould Daddah, président du RFD en voyage et Mohamed Ould Maouloud, malade n’y ont pas participé et se sont fait respectivement représentés par Bilal Werzeg et Mohamed Ould Khlil.

LE CALAME

Protestation à EL MINA contre l’enrôlement sélectif

altLes manifestations et autres rassemblements de protestation contre l’enrôlement sélectif et la discrimination dont sont victimes les populations négro-mauritaniens se poursuivent à l’échelle nationale. Des centaines de jeunes négro-mauritaniens de toute obédience politique et de différents mouvements associatifs ont protesté vivement, ce jeudi 7 juillet, contre les restrictions et autres tracasseries dont sont l’objet une bonne partie de nos compatriotes devant le centre d’enrôlement d’El Mina. Arborant les couleurs nationales signe de leur attachement indéfectible à leur pays : la Mauritanie, ces jeunes protestataires ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Nous sommes noirs et mauritaniens . Non à l’exclusion des noirs ». « Non au recensement raciste. Les mêmes droits pour tous ». Le Mouvement ”Touche pas à ma Nationalité’‘ est l’initiateur de ces processions qui suscitent un élan de solidarité des jeunes maures. Les sympathisants et autres membres du Mouvement du 25 février ont pris part à cette protestation.
Les manifestants se disent déterminés à défendre tous leurs droits : y compris celui d’accéder à la nationalité mauritanienne.
Cette campagne se poursuivra, clament -ils tant que le gouvernement persistera dans sa volonté d’exclure une frange importante de la population.
Les jeunes du Mouvement ”Touche pas à ma Nationalité” espèrent ainsi contraindre le gouvernement à arrêter ce processus.

LE CALAME

10 juillet : Mauritanie – Commémoration du putsch militaire et menace terroriste

altLe 10 juillet prochain, les parades militaires célébreront sur l’ensemble du territoire l’anniversaire du coup d’Etat de 1978. Cet événement intervient dans un contexte chargé, alors que Nouakchott renforce sa coopération stratégique avec les pays sahéliens voisins. La lutte contre AQMI, désormais prioritaire, sollicite en permanence l’armée, premier outil régalien. Ceci fait d’une part perdurer un équilibre national basé sur le colosse militaire et d’autre part permet de conserver une cohésion nationale venant masquer le mécontentement social et barrer la route à tout élan révolutionnaire.

Alors que cette fête nationale devrait entrainer des perturbations du trafic routier dans les zones urbaines uniquement – dus notamment aux différents défilés, tel que celui prévu dans la capitale Avenue Adbel Nasser – le risque terroriste reste latent. Ainsi, si la menace d’attaque apparaît modérée ce 10 juillet prochain, l’arsenal militaire mauritanien reste une cible privilégiée d’AQMI, particulièrement actif ces dernières semaines.

En effet, s’il est peu probable que les éléments terroristes parviennent à mobiliser des moyens suffisants pour attaquer frontalement la garnison déployée ce jour là, la mouvance est actuellement dans une phase offensive due notamment à une stratégie de représailles, comme en atteste l’attaque perpétrée le 5 juillet dernier à l’encontre d’une base militaire de la zone forestière de Bassikounou (extrême sud-est du pays, à proximité du Mali) et faisant suite à une opération militaire mauritano-malienne conduite le 24 juin dernier.

Aussi, c’est dans les régions frontalières que l’activité terroriste est culminante. Selon les services de renseignement, la région malienne de Wagadou – située à une cinquantaine de kilomètres de la Mauritanie – est devenue la nouvelle base du groupe terroriste au Sahel. Aussi, bien que fortement préparée, Nouakchott procède actuellement au renforcement des opérations militaires de coopération conduites en zones limitrophes. Le haut niveau de technicité acquis par la Mauritanie en la matière tend à pousser les Etats moins enclins à une telle démarche à s’engager activement dans la lutte, tel que le Mali. En effet, ce dernier avait largement favorisé le retrait de l’armée mauritanienne de ses positions, à 380 kilomètres à l’intérieur du territoire malien. Ceci a vraisemblablement permis à AQMI d’opérer dans la région et de se rapprocher de la frontière en envoyant des missions de reconnaissance. Cependant, l’armée mauritanienne a procédé à des manœuvres de repérage et décidé de participer à l’opération conjointe du 24 juin dernier pour faire reculer les groupuscules terroristes aussi loin que possible en territoire malien.

Dans ce contexte, l’attaque du site militaire mauritanien apparaît comme une riposte énergique mais manquée d’AQMI ; cette dernière pourrait de ce fait à très court terme, mener de nouvelles actions au Sahel, en tant que mouvance particulièrement déterminée à afficher et asseoir sa puissance régionale. Néanmoins, sur la base de renseignements coordonnés des forces de sécurité, via la création d’unités spéciales de lutte antiterroriste et d’escadrilles de reconnaissance aérienne notamment, et aidé par la vaste restructuration de l’armée, Nouakchott développe un modus operandi établi depuis un an déjà et se donne des capacités de riposte conséquentes. La mise en œuvre du système des attaques préventives depuis juillet 2010 – qui vise à lancer l’assaut sur les camps terroristes – s’affiche désormais en solution alternative pérenne, à défaut d’une coopération région

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