Daily Archives: 10/05/2011
El Arbi de l´Assemblée nationale critique et Ba Mbaré du Sénat encense le gouvernement
Une fois n’est pas coutume à l’assemblée nationale où ayant pris un sérieux recul sur ses critiques virulentes traditionnelles de l’action gouvernementale, le président de l’assemblée nationale, l’opposant Messaoud Ould Boulkheir, absent hier à l’ouverture de la seconde session ordinaire du parlement, à la chambre basse, a été suivi du même ton réprobateur par son vice-président. El Arbi Ould Sidi Ali Ould Jiddeine – c’est bien ce député du bataillon de la majorité frondeuse à Sidioca à l’époque qu’il s’agit, a, contre toutes attentes et à la surprise générale, reproché au gouvernement son manque d’opiniâtreté et d’efficacité dans la gestion des multiples impasses que vit le pays. Au sénat, le président Bâ M’Baré, toujours égal à lui-même, a plutôt joué au pompier voire même au courtisan politique.
Dans son discours d’ouverture, le vice-président de l’assemblée nationale a surpris bon nombre d’observateurs, étant donné qu’il est compté parmi les hommes politiques de la majorité favorable au président Mohamed Ould Abdel Aziz, et donc, normalement plus enclin à faire l’apologie du pouvoir et du gouvernement que de les cribler de critiques et de brosser un portrait noir de leur action.
Un tel discours aurait été plutôt compréhensible quand c’est Messaoud Ould Boulkheir qui parle. Pour Ould Jiddeine, qui rompt ainsi avec la sacro-sainte du soutien aveugle des autorités et des éloges infondées loin de tout reproche, le gouvernement a manqué à sa mission.
Il a estimé qu’au lieu d’ignorer les nombreux problèmes auxquels est confronté le pays ; allusion faite à la flambée des prix, aux mouvements de grèves, aux sit-in et manifs, il devait tenter de les résoudre par la force, et à trouver « les solutions adéquates les plus conformes aux aspirations des manifestants.
Evoquant la conjoncture mondiale, le vice-président de l’assemblée nationale indique que la Mauritanie « subit naturellement les influences des profondes mutations que connaît son environnement immédiat », soulignant qu’elle « a vécu ces dernières semaines un climat socio politique quelque peu agité en raison de la hausse des prix et du chômage des jeunes ainsi que de la persistance de la crise économique ».
Ce qui selon lui « fut à l’origine des grèves et manifestations qui ont touché des secteurs vitaux tels que la santé et l’éducation ». Et d’ajouter que « si un tel phénomène trouve sa justification en tant qu’expression sincère et responsable des revendications et droits légitimes de telles franges de notre peuple, ce même phénomène perd sa crédibilité une fois détourné de ses objectifs initiaux et exploité par quelque partie à des fins inavouables”, ce qui selon le vice-président « peut conduire au danger d’un dérapage pouvant entraîner des situations non maîtrisables voire à une catastrophe ».
Ould Jiddeine a lancé aussi à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire un appel aux milieux de l’information « pour prendre conscience de ce moment crucial de l’histoire du pays et de ses institutions démocratiques, estimant que « face à une telle situation, la solution des problèmes nationaux demeure tributaire d’un dialogue sincère et responsable entre tous les acteurs politiques à condition que l’intérêt national prime sur toutes les autres considérations”.
Au niveau du sénat, le gouvernement n’a pas eu à s’inquiéter, car son président Ba Mamadou M’Baré s’est plutôt efforcé de parler des seuls aspects positifs de la situation politique, évitant, comme à l’accoutumée de faire fausse route à un pouvoir qu’il continue fermement de servir sur un plateau d’or, se refusant même à ces réprobations objectives que lui confère son statut de seconde personnalité de l’Etat.
En effet, évoquant l’opération solidarité 2011, le président de la chambre basse a indiqué qu’elle se poursuit sur « l’étendue du territoire au grand bonheur des citoyens ». Très édifiant pour imaginer le reste de l’apologie dés lors où cette hémicycle est toujours déterminée à regarder les choses du mauvais œil et de répéter qu’il n y a pas feu à la maison.
Amadou Diaara –LE RÉNOVATEUR
Dans quelles eaux navigue le président Aziz ?
Les mauritaniens auront vu de tous les régimes avec leurs différentes couleurs.Celles des systèmes passés ont été vécues avec leurs moments de crise, de gestion personnalisée du pouvoir par une autorité aveuglée par ses instincts belliqueux, de faillites des principes moraux et de désacralisation de la notion d’Etat.Quelques courtes lueurs d’espoirs s’en sont suivies avant de céder la place à l’incertitude puis à l’impasse et patatras au chaos. La Mauritanie plurielle, débarrassée de ses forces rétrogrades et de ses archaïsmes idéologiques peut-elle se construire avec le système actuel ? Certains déçus par les expériences passées -et ils sont les plus nombreux- avec les errements politiques, les drames communautaires la démystification des valeurs citoyennes , l’assassinat du système éducatif , la dislocation de l’unité nationale ont du mal à croire au nouvel équipage dirigé par son commandant à bord Mohamed Ould Abdel Aziz . Comparaison aura –t- elle raison !
La situation actuelle qui domine la scène politique et sociale malgré un semblant de retour au calme dans le pays est encore précaire pour délivrer un certificat de bonne conduite aux nouvelles autorités. Le navire qui vogue depuis plus d’une année dans les profondeurs de l’océan doit bien éviter les avaries des mauvais jours d’une météo politique et sociale qui affiche des prévisions parfois alarmantes. Que le maître à bord n’oublie pas qu’il doit aussi compter sur ses compagnons de route surtout en ces temps où la mer fait des vagues. Normalement l’homme fort du pays doit méditer les leçons des pouvoirs antérieurs, lui qui a évolué à leurs différentes ombres. Pour le moment il a du mal à se frayer un chemin lui permettant de ne pas tomber dans les mêmes travers. Deux faits importants doivent attirer son attention et desquels dépend le destin de son pouvoir. Le premier est celui de l’unité nationale et le second le dialogue politique. Sans vouloir tout de suite louer la politique d’assainissement des finances publiques qui, en théorie est soutenable par les indicateurs macro-économiques que le Fmi vient de certifier mais de manière directe, leur incidence sur le niveau de vie des populations ne se fait pas sentir. S’agissant de l’unité nationale, le président Aziz n’a pas fait mieux en termes de promotion de valeurs culturelles dans les médias nationaux, qui restent des instruments de domination idéologique et de marginalisation des autres communautés. Les antennes régionales sont des copiés –collés de la radio-mère. Cette réalité est d’autant plus prégnante que même dans les wilayas du sud où les populations autochtones ont besoin d’exprimer leurs préoccupations à travers ces médias, y sont exclues à 80 % par des grilles de programmes loin de les profiter. Dans le même temps à Atar aucun temps d’antenne n’est réservé aux langues et aux cultures nationales. Partant de ces quelques constats, comment réussir l’unité nationale avec de telles considérations frisant une volonté de nier les autres. Il faut que le Président Aziz reconsidère et honnisse ces pratiques qui sont encouragées par des responsables connus par leur passé et leurs intentions malsaines. Comment expliquer que dans les trois organes officiels que sont la TVM, la radio et l’AMI on n’attribue pas des postes de hautes responsabilités aux autres identités du pays. Il faut appeler le chat par son nom car c’est cette réalité qui prévaut encore et encore. Mohamed Ould Abdel Aziz sera jugé à l’aune de la rupture avec de tels comportements injustes. A l’orée de la libéralisation de l’audio-visuel le problème des quotas dans les médias mérite d’être posé pour éviter la perpétuation des mêmes politiques arbitraires au nom d’une mise en minorité de composantes nationales …(A suivre)
Cheikh Tidiane Dia –LE RÉNOVATEUR
Communiqué de victimes militaires et civils des années de braise
Un groupe de victimes militaires et civils des évènements tragiques survenus dans notre pays entre 1986 et 1991, a décidé de rejoindre le mouvement de la jeunesse Mauritanienne du 25 Février 2011. A cet effet, ils lancent cet appel solennel à une grande mobilisation des forces vives pour une manifestation après la prière du vendredi 13 Mai à la place des blocs, devenue le symbole de la contestation des dérives du pouvoir en place.Après examen de la situation nationale, des difficultés de la vie quotidienne des ménages modestes, la hausse des prix, conjugués à la précarité discriminatoire des victimes noires des années de plomb et de l’esclavage, le moment est arrivé à l’instar de tous les peuples épris de paix et de justice, d’exiger le règlement des injustices nationales et sociales.
Ainsi, le Président Mohamed ould Abdel, « Président des pauvres », doit s’engager à l’application de son programme électoral, s’attaquer aux règlements des questions fondamentales du retour de tous nos déportés au pays, d’une insertion réelle des victimes de racisme, d’exclusion et de l’esclavage, de purger notre fonction publique des auteurs de crimes de sang et économiques qui continuent à être les prédateurs de notre économie qui sapent l’unité nationale.
Nouakchott le 10 Mai 2011
KURUM KONINKE
Attention, avis de protestation et refus de cationner ce lancement de recensement national d´état civil mauritanien ! par Abdoulaye Djibril Deh
Abdoulaye Djibril Deh, étant préoccupé de l’Unité nationale, craignant le manque de transparence dont les autorités mauritaniennes sont entrain de gérer ce recensement, proteste Energiquement et refuge catégoriquement de cautionner la validité de ces documents dès lors que toutes les parties prenantes ne soient pas associées à la conception des modalités de ce recensement et la répartition en fonction de communauté, les agents recenseurs afin que chaque communauté ne soit abusée de ses valeurs sociales, parce que connaissant mieux les prononciations des noms et noms de Famille. Ceci dit, que si l’on ne veut pas encore entrainer une autre exclusion voilée qui ne dirait pas son nom, il faudrait que toutes les parties soient associées avec la sensibilisation à travers la radio et télévision, de comment faire le recensement, quelles sont les différentes conditions, dispositions et procédures à prendre afin que tous soient au même niveau d’information au lieu de camoufler jusqu’à la dernière munîtes ce qui ne permet pas, de se préparer pour se faire recenser.
En outre, il faudrait que ceux qui n’ont aucun papier, puissent se faire recenser par la procédure que l’on connaissait dans notre « Temps » à savoir, faire des enquêtes à coté des Chefs de villages, Imams de mosquées, Notables et entourages du milieu, (TEMOINS).
Il faudrait ainsi prendre considération des aléas suivants :
– De choisir la période où tous les citoyens sont stables à savoir la période la plus difficile à se déplacer (l’hivernage).
– A défaut de faire le recensement à l’Etranger, de faire appel à tous les mauritaniens de l’Etranger, de rentrer dans leur Pays, pour se faire recenser et ce, dans une période permettant à tout le monde d’y adhérer. Car, nous disposons de beaucoup de parents qui sont en aventure et même certains ne disposant pas de papiers mauritaniens du fait qu’à l’époque, ces papiers ne leur étant pas faciles à obtenir, se sont servis là, où il était plus facile d’en obtenir.
En conséquence de suite de tout ce qui a été dit ci-dessus, nous vous tenons responsables de tout aboutissement à une ségrégation raciale qui risquerait de compromettre l’existence même de la Mauritanie multiethnique ou multicommunautaire et ne le souhaitons pas.
Et en fin, je lance un appel à tous les mauritaniens soucieux de l’Unité Nationale en particulier les Négro-mauritaniens car, je vois que ce sont ceux seulement qui sembles se soucier de l’Unité de ce Pays, à être très vigilants vis-à-vis à cette situation et d’exiger avant de se recenser l’éclaircissement de cette situation à travers les Radios et Télévisions.
Je vous remercie de prendre la peine de lecture de cet article.
Abdoulaye Djibril Deh