Daily Archives: 17/05/2011
Birame va célébrer les morts de INAL: Et condamne la « gouvernance raciste et esclavagiste»
L’ Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA) va célébrer, les 27 28 novembre prochains, à Inal, l’exécution extra judicaire de 28 soldats, officiers et sous officiers halpulaar, un certain 28 novembre 1990, par le régime génocidaire de Ould Taya. L’annonce en a été faite,lors d’une conférence de presse tenue, ce lundi 16 mai dans un hôtel de la place, par le président de l’IRA, Birame OuldDah Ould Abeide. Cette célébration s’inscrit dans le cadre d’un devoir de mémoire à l’égard des illustres disparus. « Ce qui s’est passé à Inal touche la conscience humaine. Il est nécessaire que justice soit faite, a proclamé Birame. C’est un devoir de mémoire vis_à_vis des morts ». Birame a lancé un appel à toutes les composantes nationales à se joindre à cette commémoration afin de rendre un hommage posthume à ces martyrs. Le président du PLEJ, Ba Mamadou Alassane, la présidente de l’Association des Femmes chefs de famille, Aminetou Mint Moctar et Saïd Ould Hamody ont pris part à la rencontre avec la presse. Aussi, de nombreux militants de l’IRA ont assisté à ce point de presse où le leader de l’IRA, très en verve, a dénoncé les conditions inhumaines vécues par une partie importante de la communauté nationale. Birame impute cette situation à la « gouvernance raciste et esclavagiste » du régime de Ould Abdel Aziz.Il a indiqué que son mouvement est une « opposition idéologique à un système raciste ». Il a indiqué que l’IRA va acculer les autorités et déconstruire du coup le système raciste et esclavagiste ».
Birame s’est félicité de l’élargissement de son association due à la pertinence du discours et au caractère démocratique et égalitaire. Son mouvement gagne du terrain surtout au seinde la grange des jeunes et des femmes.
Le Pr Outoumane Soumaré, président de l’avant-garde des forces de changement, une nouvelle formation politique qui vient d’être reconnu et nouveau militant de l’IRA a soutenu qu’il est indispensable de mettre en commun les énergies nouvelles en s’attaquant à l’ignominie qu’est la persistance de pratique esclavagiste et raciste en Mauritanie. Le combat de l’IRA est non violent mais aussi sans concession », a-t-il dit.
Dans un communiqué remis à la presse, l’IRA dresse un bilan positif de son action tout en soulevant les obstacles dressés dans la lutte contre l’esclavage. « Grâce aux rudes batailles menées contre l idéologie du silence et le culte de l’impunité, Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste, est parvenue, un peu de temps, à vaincre les velléités et mettre fin à plusieurs siècles de règne de la culture de la peur et du fatalisme exubérant confinant les esclaves dans l’indécence de l’assujettissement. Cette situation a placé IRA à l’avant-garde, devenant un des principaux porte-étendards des hommes épris de justice et de liberté d’où l’afflux massif des adhérents et sympathisants de tous les horizons. Notre persévérance aura permis de remporter de précieuses victoires contre l’axe Etat système oligarchique ».
L’IRA, mentionne le communiqué, qui constitue le creuset d’idées et de synergies des efforts, a jeté les bases réelles et irréversibles d’un mouvement de droits civiques mauritaniens qui inscrit en faux avec la démocratie de façade taillée à la mesure d’un régime étatique et social dominé par la race et la naissance ».
LIRA engage le pouvoir à mettre fin aux manœuvres de diversion qui constituent une caution des crimes de l’esclavage et de ségrégation .Le mouvement s’engage à lutter contre toutes les formes d’injustice et l’impunité pacifiquement tout en usant d’instruments de combat non violents.
L’organisation de Birame a enfin rappelé à la communauté nationale et internationale « l’arbitraire et l’attitude répressive du régime du général Mohamed Ould Abdel Aziz qui prive IRA-Mauritanie et les mauritaniens qui y adhèrent, du droit à l’expression, à l’association et à l’action civiles ».
Compte rendu THIAM-LE CALAME
L´Édito du Calame: Danger CDM!
«Notre pays, qui subit, naturellement, les influences des profondes mutations que connaît son environnement immédiat, a vécu, ces dernières semaines, un climat sociopolitique quelque peu agité, en raison de la hausse vertigineuse des prix, du chômage des jeunes et de la persistance de la crise économique. Ce qui fut l’origine de grèves et manifestations qui ont touché des secteurs vitaux tels que la santé et l’éducation. A ce propos nous considérons qu’au lieu d’ignorer ces problèmes et de tenter de les résoudre par la force, le gouvernement se doit de trouver, en toute célérité, les solutions adéquates les plus conformes aux aspirations des manifestants. […] L’étroitesse de vue, l’extrémisme idéologique, l’autoritarisme et la quête effrénée de la seule ambition personnelle constituent des voies étroites par lesquelles les questions nationales ne peuvent trouver de solutions. […] Face à cette situation et comme je l’ai souligné, à maintes reprises, la solution des problèmes nationaux demeure subordonnée à un dialogue, sincère et responsable, entre tous les acteurs politiques, à condition que l’intérêt national prime sur toutes les autres considérations.»
De qui sont ces propos, selon vous? D’un membre de l’opposition ou de la génération Facebook? Ni l’un, ni l’autre. Mais d’El Arbi Ould Jeddeine, vice-président de l’Assemblée nationale himself, à l’ouverture de l’actuelle session parlementaire. Le discours a provoqué un tollé, dans les rangs de la majorité. Et de légitimes questions. Cette déclaration était-elle écrite pour Messaoud et c’est à son suppléant qu’est revenu l’honneur de la lire, en l’absence du président de l’Assemblée? Reflète-t-elle, réellement, le point de vue d’Ould Jiddeine? Ould Abdel Aziz en a-t-il été informé? Quand on connaît la relation entre les deux hommes… La communication constitue, en tout cas, un énorme pavé dans la mare et témoigne, si besoin était, du malaise qui habite, désormais, la majorité. Prise pour cible par le président, lui-même, qui ne manque pas une occasion de lui rappeler ce qu’elle vaut, réellement, et comment il l’a cooptée ; et par l’opposition qui l’accuse de tous les maux ; la pauvre CMP, groggy, ne sait plus où mettre la tête. D’autant plus que sa formation-phare, l’UPR, est, désormais, concurrencée par un parti dit «des jeunes», qu’on présente comme pas loin d’Ould Abdel Aziz… Il y a de quoi avoir des sueurs froides. Des hommes et des femmes, dont les seuls applaudissements suffisaient à obtenir les faveurs du Prince, se retrouvent, subitement, sevrés de tout. Ils n’ont plus de quoi s’entretenir, encore moins entretenir une base qui risque de s’effilocher. Et comme aucun espoir ne pointe à l’horizon, la désillusion ne peut aller que crescendo. Déjà, lors du renouvellement avorté du tiers du Sénat, il y a quelques semaines, la façade du parti au pouvoir s’est, fâcheusement, lézardée. On avance, même, que le report de cette élection partielle ne fut une façon d’éviter, à ce parti, une déculottée du plus déplorable effet, à quelques mois des élections législatives et municipales, programmées en novembre de cette année. Pour ne pas être accusée de laxisme, l’UPR s’est empressée de suspendre, trois mois, ceux qui se sont présentés contre ses candidats, d’avertir et de blâmer certains de leurs soutiens. On se demande, d’ailleurs, pourquoi personne n’a été exclu, alors que la rébellion était ouverte et que les frondeurs – Ah! Le vilain mot! – s’étaient juré de faire mordre la poussière, par tous les moyens, aux candidats du parti. En tapant dans la fourmilière, six mois avant l’échéance de novembre, Ould Abdel Aziz espère se donner le temps de la calmer, en rappelant, aux professionnels de la claque, qu’il détient fermement, lui, les rênes du pouvoir et, accessoirement, les cordons de la bourse. Un constat bien étayé ou… une téméraire hypothèse? Dans la conjoncture actuelle et l’amour immodéré des Mauritaniens pour l’informel, CMP, COD, syndicats et facebookeurs pourraient bien se découvrir, sous le boubou, une opportunité de CDM – Collectif Des Mécontents – inquiétante pour les militaires et notre généralissime président…
Ahmed Ould Cheikh-LE CALAME
Ayons le courage d’affronter la vérité par Ba Djibril
Seule l’absence de vérité et de justice sont à l’origine de nos maux. Et ça la religion, dans ses préceptes l’enseigne, le conseille et l’exige. Si nous sommes musulmans nous devrions chercher alors la vérité qui seule sera la lumière pour nos pêchés. Couvrir le mensonge, ne pas affronter la vérité, être de connivence avec les horreurs du passé, et récent, et séculaire ne ferons de nous que des impies. Méditons cela. La Mauritanie est à l’heure de vérité ou nous saurons l’affronter ou nous saurons lui tourner le dos à nos risques et périls.
Tant que l’esclavage et ses séquelles, tant que la vérité sur le passif humanitaires et tant que la discrimination raciale comme forme de l’gestion l’état ne seront pas combattus nous nous mentirons. Et mentir est tout sauf religieux.
Ayons le courage d’affronter la vérité. Les évènements à l’université ont comme lit l’hégémonie précaire de la couche dirigeante.
Nous connaissons le véritable ennemi de la Mauritanie. Elle s’appelle l’injustice.
Injustice ne pas traiter l’esclavage,
Injustice de pas traiter les exécutions sommaires
Injustice de pas traiter è sa juste valeur les déportations,
Injustice de pas traiter les spoliations,
Injustice de pas traiter les procès iniques,
Injustice de pas livrer les restes des dépouilles mortels aux veuves, aux orphelins et familles des victimes.
Tout ceci reste en mémoire et nous hante.
Ayons le courage d’affronter la vérité.
Nous nous mentons et mentir est tout sauf religieux.
Main dans la main levez vous et rejoignez le camp de ceux qui cherchent la vérité seule garante d’une paix sociale et pérenne.
Djibril Ba