Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 22/05/2011

Droit de sépulture aux disparus des années noires : Un pari national pour le président

altL’annonce faite mercredi dernier par le ministre des affaires islamiques, l’illustre érudit Ahmed Ould Neiny, de la volonté de Nouakchott de procéder aux sépultures des victimes des droits de l’homme n’a pas eu un grand effet de surprise.Au contraire, elle était attendue depuis des semaines, en raison de la crise interne et des pressions croissantes sur le président de la république et sur son entourage, pour dévoiler le sort de dizaines d’officiers et de civils, dont les dépouilles ont disparu, après leur exécution dans des circonstances diverses.

Bien que les premières réactions des proches des victimes étaient positives, la majorité observe encore le silence total, dans l’attente de discerner les secrets du plan des sépultures envisagé par le pouvoir ; alors qu’au même moment, le mystère règne sur le destin des tortionnaires et des auteurs de ces violences tragiques. Bien que les proches des victimes sont concernées par la connaissance du sort des leurs, rendre justice et punir les responsables de ces événements douloureux peut tenir valeur de condoléances à celui qui a perdu son père, son frère ou son fils au cours d’incidents politiques violents ou inconnus, faisant l’objet de beaucoup d’incertitude, en raison de l’absence de confiance entre les parents des disparus, les tribunaux chargés de ces épineux dossiers et leurs enquêteurs. Un regard empressé sur l’histoire politique mauritanienne peut tout de même révéler la portée des attentes qui reposent sur la nouvelle commission ministérielle, à travers la présentation succincte de certaines périodes ayant connu des exécutions dont le sort des victimes est jusqu’à ce jour inconnu.

1976

La première des victimes dont les demeures sont inconnues en Mauritanie, de la gestation politique, après l’indépendance est la tombe d’El Wely Moustapha, chef du Polisario et l’un des plus importants leaders de ce mouvement séparatiste arrêtés par le gouvernement mauritanien dans ses affrontements avec ce front, qui réclame la libération du Sahara Occidental des régimes mauritanien et marocain. En raison du symbole qu’il représentait aux yeux des sahraouis et de certains mauritaniens, curieux de savoir où il a été enterré, suite à sa mort au cours d’une bataille connue au centre de la capitale Nouakchott, son destin est demeurée une énigme. La mort d’El Weli a été vantée par le régime civil mauritanien de l’époque, comme une vengeance infligée à ses adversaires à l’intérieur et à ses ennemis à l’extérieur, avant qu’il ne soit inhumé dans un lieu inconnu. Le chercheur mauritanien Sidi Amar Ould Chiekhna estime que la dépouille de l’home se trouve dans la sixième région militaire à Toujounine, où il aurait été enterré le 9 juillet 1976 après sa mort. Son compagnon El Welid Laroussi, quant à lui, aurait été enterré, à Binnechab, au Nord de Nouakchott, après la célèbre attaque menée le 8 juillet sur la capitale Nouakchott. Une information que l’état-major n’a ni confirmé, ni infirmé jusqu’à cette heure. L’occasion sera-t-elle donnée alors aux proches de l’homme de connaître le lieu de son enterrement comme l’a promis le ministre des affaires islamiques ?

1979

En 1979, l’influent militaire et Premier ministre de l’époque Ahmed Ould Bouceif, s’était envolé au bord d’un avion mauritanien en direction de Dakar, pour assister à un congrès international organisé dans la capitale sénégalaise. Mais, c’était le dernier voyage de cet homme populaire, qui a quitté de manière précoce la scène et le conflit des officiers au sein du comité militaire. Bien que les causes de cette disparition restent encore mystérieuses, la stèle de Ould Bouceif restera inconnue en raison de l’incapacité, sinon du refus des parties habilitées de dévoiler le lieu de cette mort, en attendant une commission dont la formation suscite plus d’une interrogation.

1981

Les registres militaires au sein des rangs de cette forte institution en Mauritanie indiquent qu’un tribunal militaire spécial a été créé pour juger le commando accusé de fomenter le putsch contre le colonel Mohamed Khouna Ould Haidalla. Le 24 mars 1981, ce tribunal militaire spécial s’est saisi des dossiers des victimes et a commencé le procès des officiers, plus connu sous le nom du commando Kader et compagnons, au milieu d’un black-out médiatique total. La direction politique avait demandé aux officiers Cheikh Ould Boyde, Sow Samba, Mohamed Ould Boilil et Ahmed Ould M’Bareck le jugement rapide des leurs collègues impliqués dans le coup d’Etat. Le tribunal n’a pas accordé l’occasion aux officiers et aux civils d’organiser leur auto-défense, avec toute de même l’aveu de certains d’entre eux de leur rôle dans ledit complot, ayant fini par conduire à des sentences dures dont la peine capitale contre les officiers feux les colonels Mohamed Ould Abdel Kader dit Kader et Ahmed Salem Ould Sidi, le capitaine Niang Moustapha ete lieutenant Mohamed Ould Doudou Seck. Les verdicts étaient durs, comme le disent les proches des victimes. Le président Ould Haidalla avait tranché en refusant son droit de grâce aux auteurs de la tentative de putsch et en décidant leur exécution et leur enterrement dans des tombeaux jusque là inconnus. Des sources militaires indiquent que ceux qui ont été chargés de l’opération d’exécution avaient demandé à l’un des médecins français de leur remettre l’officier Mohamed Doudou Seck dés sa sortie du bloc opératoire pour être exécuté. Ce qu’il aurait refusé avant d’être soumis à des fortes pressions de la part de l’Ambassade de France qui ont fini par le contraindre à renoncer dans la douleur à sa décision ; pour que Doudou Seck soit exécuté avec ses collègues contestataires du régime militaire prévalent. La sentence fut accomplie et les dépouilles avaient disparus. Depuis, les injustices sont restées suspendues. Le président Ould Abdel Aziz et sa commission ministérielle seront-ils en mesure de retracer le paysage de nouveau ? La commission sera-t-elle effectivement capable d’accomplir sa mission sans reprendre les investigations avec les personnalités influentes qui ont exécutées les peines et inhumées les victimes ? Qui acceptera, au sein de l’institution militaire et sécuritaire d’assumer la responsabilité de ces drames dont il n’est resté que les effets politiques et sécuritaires après que les régimes et les positions de tous aient changés ?

1987

Le leader du mouvement Flam vivant à l’exil Fara Oumar Ba se souvient encore du sort de ses compagnons au célèbre bagne de Oualata, où l’obscénité de l’officier chargé de superviser la prison a crié aux yeux de ses détenus qu’ils ont été transférés à Oualata pour périr sous la faim ou sous la torture. Les propos du régisseur Mohamed Ould Bouffali peuvent être durs, mais gardent à la commission une chance de connaître le sort des disparus de ce bagne à savoir :Alassane Oumar Ba (26 août 1987) ; Tene Youcef Guèye (2 septembre 1987) ; Abdel Ghoudous Ba (rapatrié de l’Algérie après les bouleversements politiques, tué sous la torture dans les geôles de Oualata avec les lacets aux pieds (13 septembre 1987) et Tafsirou Djigo (28 septembre 1987).

1991

Le 28 novembre 1992, survient le génocide le plus dangereux de l’histoire des forces armées ; étant donné que des officiers avaient supervisé l’exécution de leurs frères d’armes négromauritaniens avant que leurs dépouilles ne soient transportées vers un lieu inconnu. Les mauritaniens, en particulier les négromauritaniens se rappellent qu’un nombre d’officiers de l’institution militaire étaient témoins de la tuerie alors que d’autres étaient une partie prenante.
Les mauritaniens sont également conscients que certains officiers, dont certains sont actuellement bien placés à la tête de la pyramide Etat, étaient témoins de cette barbarie et peuvent s’ y être impliqués. Mais les familles des officiers négromauritaniens ont continué à réclamer la révélation du sort de leurs fils, à juger les persécuteurs impliqués dans cette tragédie. La question qui se pose de soi est de savoir si les choses ont mûri pour cette fin ? Si également Nouakchott est déterminée à dévoiler le sort des victimes et qui désignera la commission ministérielle autre que les bourreaux et les registres émanant des cercles des forces armées et de sécurité, avec des changements opérés par la force ou à travers les scrutins !! L’un des officiers mauritaniens avait dit, au cours d’un procès organisé par la cour correctionnelle à Ouad Naga en 2004, lors du jugement des cavaliers du changement, qu’il avait vu les voitures de l’armée transporter les disparus vers un lieu inconnu après leur exécution. Le même officier avait indiqué qu’un cimetière non éloigné de la base militaire (non précisée) aurait recueilli des restes de corps déchirés par la torture dans les cellules de l’armée après des mois de tensions politiques en Mauritanie. Les négromauritaniens se souviennent tristement, à chaque anniversaire, les noms d’officiers et de soldats dont les plus connus sont : Abdallahi Djigo, Samba Baba Ndiaye, Samba Oumar Ndiaye, Brahim Diallo, Mamadou Hamadi Sy, Mbodj Abdel Kader Sy, Samba Demba Coulibaly, Demba Diallo, Mamadou Saidou Thiam, Mamadou Oumar Sy, Abderrahmane Diallo, Mamadou Ousmane Ly, Mamadou Demba Sy, Hacen Yéro Sarr, Amadou Mamadou Ba, Lam Touré, Camara Souleymane, Moussa Ba, Oumar Khalidou Ba, Amadou Mamadou Thiam, Samba Sall, Abdallahi Diallo, Cheikh Tidiane Jean, Samba Bocar Soumaré, Moussa Ngaidé, Sarajou Lo, Demba Oumar Sy, Amadou Yéro Ly et Djibril Samba Ba.

1992

Les élections présidentielles mauritaniennes avaient annoncé la victoire du président Maaouiya Ould Taya, alors que la capitale économique connaissait un regain de tension et une atmosphère coléreuse à cause de présumées fraudes ayant caractérisées ce scrutin et empêché par conséquent le leader de l’opposition Ahmed Ould Daddah de remporter le fauteuil de la magistrature suprême. Les autorités prêtaient une grande attention à la recrudescence des incidents dans la ville, alors que le Maroc suivait lui aussi avec inquiétude les tensions sur ses frontières. Les récits véhiculés actuellement indiquent que les autorités centrales de Nouakchott avaient convoqué le Wali Sidi Mohamed Ould Mohamed Ould Mohamed Lemine (frère de l’actuel président de l’UPR), mais son avion s’est perdu dans l’espace national sans laisser de traces. D’autres dires doutent de l’authenticité du crash et estiment que l’avion a fait l’objet de tirs au cours de sa route vers la cité minière Zouerate, précisant que le dossier a été clos pour des raisons liées à intérêts intérieurs et autres sous-régionaux au cours du règne de l’ex chef d’Etat Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya. En attendant d’avoir plus de lumière sur cet incident, Nouakchott sera sollicitée pour révéler une énigme ayant ému de nombreux mauritaniens et entraîné des douleurs profondes à certaines familles civiles et militaires, qui ont servi l’Etat et le peuple avant de disparaître dans des règlements de compte politiques étroits et dans des crimes que les jours montrent omniprésents et inaltérables malgré l’âge.
Les interrogations soulevées aujourd’hui par de nombreux mauritaniens sont « qui les a tués et pourquoi ? », « la justice doit-elle identifier les victimes et le criminel doit-il échapper au châtiment », « la Mauritanie sera-t-elle au rendez-vous d’une réconciliation historique ou d’un spectre de tensions politiques qui peut resurgir de nouveau au milieu de plaies douloureuses non encore cicatrisées ».

(Source : alakhbar)

Mohamed Ould Mohamed Lemine-LE RÉNOVATEUR

Quelle topologie pour des «morts sans sépulture» ?

altParler de sépultures suppose qu’il en existe pour les nombreuses victimes de la bêtise humaine sous l’Etat d’exception.Retrouver les corps est la grande et véritable archéologie et ce d’autant plus qu’il s’agit de remonter aux années des indépendances.On mesure d’avance le travail fastidieux qui attend ceux qui auront en charge ce projet qui doit inviter nécessairement au sens de la responsabilité et de l’éthique. Maintenant que cette idée a été lancée, il faut que tout le monde se mette à apporter sa vision positive sans complaisance aucune, de sorte que l’objectif final concoure à rendre leur dignité à toutes les victimes disparues dans des conditions atroces. Ce travail a besoin comme nous l’avions dit dans notre précédente édition pour se réaliser, de se débarrasser de tout à -priori politique et de tout bâclage du règlement de la question du passif humanitaire qui a besoin d’être soldé par une approche inclusive.

Quand on prend une décision aussi importante pour une question si impérative, on doit avoir le courage d’aller jusqu’au bout sans céder aux chants des sirènes ni aux manipulations de ceux qui sentent l’épée de Damoclès planer sur leurs têtes. Si l’heure n’est pas à la stigmatisation des présumés auteurs, le temps de l’impunité n’est pas non plus dépassé. Le travail qui doit se faire requiert la collaboration de tous les acteurs étatiques et non étatiques notamment ceux des droits de l’homme, des collectifs des victimes, des familles des disparus dans les différentes périodes, des spécialistes etc. Il faut sérier les cas en fonction des spécifications. A notre avis il y a lieu de distinguer entre les victimes de la guerre du Sahara dont les corps reposent dans des endroits comme Aine Bintilli, Dahkla, Inal et un peu partout dans les zones du Sahara mauritanien et Marocain. Les listes des disparus pourraient être retrouvées dans les archives de l’armée nationale ou reconstituées grâce aux témoignages de leurs frères d’armes en activité ou à la retraite. Pour ces cas il faut confier la supervision d’un tel dossier à des hommes ayant joué un rôle dans la guerre du Sahara et qui ont en mémoire les différentes odyssées ainsi que le topo du champ de bataille. La deuxième série se rapporte aux disparus dans des coups d’état qui ont jalonné les différents pouvoirs et dont les victimes ont été tuées au nom du complot « d’atteinte à la sûreté de l’Etat ». Parmi cette catégorie il faut comptabiliser des victimes collatérales militaires ou civiles. Il y a aussi des disparitions politiques d’hommes morts en prison pour leurs opinions et qui concernent essentiellement les intellectuels noirs décédés à Oualata ayant été placés dans le même bagne que les militaires noirs auteurs de la tentative de putsch en 1987 soldé rappelons-le, par l’exécution de trois officiers et la mort d’un officier et d’un adjudant au pénitencier de Oualata. La dernière série appelée le passif humanitaire concerne les massacres de plus de 500 militaires dans des conditions obscures. A cela s’ajoutent les massacres à grande échelle avec leurs charniers et leurs fosses communes commis à l’endroit de civils dans différentes localités du sud de la Mauritanie notamment. Ce travail complexe a de forte de chance de produire les résultats auxquels les familles des disparues espèrent voir se réaliser s’il n’est pas conduit avec méthode et sérieux. (A suivre …)

Cheikh Tidiane Dia-le Rénovateur.

Rapatriement assisté de réfugiés : Le gouvernement mauritanien laisse en rade 6364 VRF

altAprès la suspension des opérations de rapatriement organisé décidé par le HCR en décembre 2009, il était convenu que dans le cadre de l’accord tripartite, d’étudier les demandes de candidats au retour assisté dont les dossiers seront examinés et transmis par les autorités mauritaniennes à la commission chargée de piloter cette nouvelle phase.Le HCR avait alors décidé de financer ces nouveaux cas dont l’acheminement sera assuré par les autorités mauritaniennes en particulier l’ANAIR.C’est chose faite côté fonds, mais le ministère de l’intérieur et de la décentralisation continue d’afficher une attitude qui frise l’indifférence face à cet engagement pris en commun accord avec les autres parties impliquées dans ce processus. Au total ce sont quelques 6364 personnes qui attendent de déposer leurs baluchons dans les sites de destination encore inconnus. Jusque-là cette formule dite de rapatriement assisté qui consiste à « repêcher » ceux qui ont raté les opérations du rapatriement organisé en raison du désengagement du HCR en décembre 2009 et qui en ont exprimé la demande , traîne du côté de Nouakchott . Seuls 1436 personnes ont pu profiter de cette opportunité sur 2484 dossiers déjà traités et transmis à la commission qui devait faire le nécessaire. Ce qui n’a pas été le cas et les raisons n’ont pas été prouvées. En plus, 5226 cas devraient être examinés avant décembre 2010 par la commission qui ne s’est plus réunie depuis le 31 décembre 2009. Ces cas appelés dans le jargon consacrés les VRF signifiant littéralement de personnes dûment enregistrées sur les formules d’identification et qui doivent faire l’objet d’examen sont dans l’expectative et ne savent pas quand on fera suite à la leur demande pressante. Or, l’annonce faite en 2010 devant le parlement par ministre de l’intérieur mauritanien Mohamed Ould Boilil déclarant la fin des opérations de rapatriement est en violation de l’accord tripartite auquel la Mauritanie est partie prenante. En vertu de cet accord, l’arrêt concerne les opérations de rapatriement volontaire mais n’annule pas le retour assisté tant que des familles expriment le désir de rentrer chez elles. D’ailleurs ces candidats au retour seront de moindre coût pour l’Etat contrairement aux premiers contingents d’autant plus que les frais de transport sont versés directement par le HCR à l’agence. En outre, il faut souligner qu’en 2008, Un deuxième recensement avait permis à ces disqualifiés pour le retour organisé de s’enregistrer et par conséquent ils ont le droit de postuler à la phase rattrapage offert par le retour assisté. Parmi ces dossiers transmis au CNIR (commission nationale d’identification et de recensement) figurent les cas déjà mentionnés se rapportant aux VRF dont le nombre est estimé à 6364 personnes.

Les dessous d’un blocage

Les réfugiés désireux de bénéficier de cette nouvelle possibilité ayant été approuvée par le HCR ne comprennent pas les raisons qui freinent un processus qui avait été lancé par le pouvoir déchu et qui avait obtenu son pic avec l’arrivé de Mohamed Ould Abdel Aziz, se termine en dent de scie alors que le plus difficile a été franchi. Au moment où une évaluation positive devait être faite par l’ANAIR avec les partenaires engagés dans ce dossier le cas de ces VRF se pose encore avec acuité. Comment comprendre que le HCR débloque les fonds nécessaires et que l’ANAIR dispose de l’expertise suffisante sur le plan organisationnel, que le ministère de l’intérieur observe un silence radio à ce sujet. Y a-t-il des mains invisibles qui cherchent à torpiller ce processus dont le parachèvement devait se terminer en beauté ? Pourquoi le CNIR le pivot du dispositif mis en place par le ministère de l’intérieur avec ses démembrements suspend –il ses activités alors que des cas de retour sont encore sur la table ? Le conseil d’administration de l’ANAIR auquel sont représentés les réfugiés et les rapatriés qui n’a certes pas autorité sur le politique pour imposer ses lois a été instruit de ces cas par les candidats au retour. A l’approche de la saison des pluies et au moment où l’agence chargée du retour et de la réinsertion consolide les acquis pour assurer une réintégration durable des rapatriés le gouvernement doit lever le blocage et permettre à ces VRF de regagner dans les meilleurs délais leur pays. Le contraire serait en contradiction avec les engagements de la Mauritanie et surtout un cheveu dans la soupe du programme du président Mohamed Ould Abdel Aziz.

L’ANAIR dans tout ça ?

Selon les informations obtenues auprès des responsables de cette agence, le cas de ces VRF mérite d’être réglé pour que le plan d’action entamé soit poursuivi selon les normes et en conformité avec les engagements souscrits par les autorités. Le cas de ces VRF découle de la décision concertée d’arrêter le rapatriement volontaire organisé. En lieu et place une nouvelle perche est tendue aux réfugiés désireux de revenir de manière digne et officielle. L’ANAIR a proposé au HCR les modalités pratiques pour accompagner cette phase jusqu’à son aboutissement. Mais les prérogatives de l’agence d’accueil et d’insertion des rapatriés ne peuvent se réaliser sans la levée d’obstacles d’ordre politiques. La responsabilité doit donc être cherchée du côté du ministère de l’intérieur qui a le dernier mot sur ce dossier qui entrave le déroulement du reste du processus. L’ANAIR en tant qu’institution opérationnelle doit être aidé par le ministère de l’intérieur pour pouvoir parachever son œuvre dont le travail nécessite encore de l’énergie et des sacrifices supplémentaires

La rédaction –LE RÉNOVATEUR