Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 21/05/2011

Côte d`Ivoire: Alassane Ouattara investi président après six mois de crise

altYAMOUSSOUKRO – Alassane Ouattara est investi samedi, à Yamoussoukro, président de la Côte d’Ivoire, après six mois d’une meurtrière crise post-électorale et en présence d’une vingtaine de chefs d’Etat africains, du président français et du secrétaire général de l’ONU. Placée sous le thème d’une Côte d’Ivoire “rassemblée”, la cérémonie d’investiture doit débuter à 10H30 (locales et GMT) dans la capitale politique Yamoussoukro, village natal du “père de la Nation” Félix Houphouët-Boigny (1960-93), dont M. Ouattara a été le Premier ministre (1990-93). Une vingtaine de chefs d’Etat participent à l’événement, au premier rang desquels celui de l’ancienne puissance coloniale, le Français Nicolas Sarkozy, arrivé dans matinée et qui devait repartir en début d’après-midi, ainsi que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Parmi les dirigeants africains figurent Blaise Compaoré (Burkina Faso), Ali Bongo (Gabon), Goodluck Jonathan (Nigeria, et président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Cédéao), Teodoro Obiang Nguema (Guinée équatoriale et président de l’Union africaine, UA) et Abdoulaye Wade (Sénégal). Seront également présents le président de la commission de l’UA Jean Ping et le Premier ministre kényan Raila Odinga, ancien médiateur dans la crise ivoirienne. Certains sont arrivés dès vendredi à Yamoussoukro, en effervescence depuis quelques jours et dont les larges avenues ont été nettoyées par des armées de balayeuses et pavoisées aux couleurs nationales.

Le site de la Fondation Félix Houphouët-Boigny, où se tient la cérémonie, a été placé sous haute surveillance des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FCRI) et des Casques bleus de la force onusienne (Onuci), a constaté l’AFP. Alassane Ouattara, 69 ans, est investi près de six mois après l’élection présidentielle du 28 novembre, perdue par son rival et sortant Laurent Gbagbo qui avait refusé de quitter le pouvoir et plongé le pays dans une grave crise et des violences ayant ont fait près de 3.000 morts.

Le 3 décembre 2010, le Conseil constitutionnel avait proclamé M. Gbagbo élu avec 51,45% des suffrages, invalidant les résultats de la commission électorale, certifiés par l’ONU et reconnus par l’ensemble de la communauté internationale, donnant M. Ouattara vainqueur avec 54,1%. M. Gbagbo a été arrêté le 11 avril à l’issue de 15 jours de guerre, surtout dans la capitale économique Abidjan, entre ses troupes et les forces de M. Ouattara, appuyées de façon décisive par la force française Licorne et celle de l’ONU.

Proclamé officiellement président le 5 mai, Alassane Ouattara a prêté serment le 6 à Abidjan. Depuis le 11 avril, la Côte d’Ivoire se relève peu peu: les fonctionnaires ont repris le travail, les écoles ont rouvert et l’activité économique, touchée de plein fouet, sort de sa paralysie. Mais le pays reste marqué par les exactions, violences et pillages des dernières mois, et les déplacés et réfugiés sont encore nombreux.

La situation sécuritaire s’améliore mais demeure fragile, notamment dans l’ouest, où des mercenaires libériens pro-Gbagbo en fuite sont accusés par les autorités d’avoir tué plus de 200 personnes début mai. Le nouveau président a promis la réconciliation, en créant notamment une Commission ad hoc, mais aussi qu’aucun crime commis depuis le 28 novembre ne restera impunis, quels qu’en soient les auteurs. Il a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter sur les crimes les plus graves.

Laurent Gbagbo, son épouse Simone et de nombreux membres de l’ancien régime sont assignés à résidence à travers le pays dans le cadre d’une enquête de la justice ivoirienne. Le nouveau chef d’Etat doit former très prochainement un nouveau gouvernement et des élections législatives doivent être organisées d’ici fin 2011.

AFP

Casser le nègre par un autre ça marche à tous les coups en Mauritanie

altLe Chantage honteux d’un certain Bettar Ould El Arbi Professeur à l’Université de Nouakchott, il est rentré dans la danse ce 19 Mai 2011. Le pouvoir du général croit trouver son bonheur, un système supposé être la solution miraculeuse et efficace pour harceler afin de faire taire les militants abolitionnistes. La derrière conférence de presse IRA-Mauritanie animée par Biram Ould Dah Ould Abeid, la chaine arabe Al-Jazzera l’aurait couvert, cette couture médiatique n’a pas plu aux hommes du pouvoir en embuscade contre les militants abolitionnistes. La nouvelle méthode se repose essentiellement sur la complicité de certains cadres haratine chasseur de prime, fonctionnaires et agents forces de l’ordre. Ils sont recrutés sur serment de ne jamais trahir les maîtres maures blancs, ils porteront plainte à chaque fois que les hommes du pouvoir leurs soumettront la demande contre des militants, sympathisants et associations abolitionnistes qui sont ciblés. L’expérimentation de la nouvelle travaille a fait ces premières victimes le 13 décembre 2010 dont Biram Ould Dah en personne a payé très cher malgré un dossier à charge qui était complètement vide, se reposant sur des fausses accusations d’un inspecteur de la police Mohamed Ould Jaffar un hartani nègre de service et nous savons la suite. Il obtiendra une promotion inespérée au rang de commissaire de police de la ville de Rosso capital régional du Trarza en guise de récompense et le pouvoir du général compte encourager les autres haratine à emboiter le pas.

Monsieur Bettar Ould El-Arbi, un hartani (descendant d’esclave maure ou esclave supposé d’être affranchi) au service d’un système esclavagiste et raciste emboite le pas espérant bénéficier les largesses du système de délation des délires et mensonges d’un état voyou ne voulant condamner les pratiques esclavagistes. Le gros porteur du mensonge d’état vient de porter plainte selon nos informations contre Yacoub Diarra, d’Ayba Ould Saleck, Dah Ould Mabrouck et Moktar Ould Mouhamédou, accusant ces braves militants de l’IRA-Mauritanie d’injures au téléphone juste après la conférence de presse. La police appelle les personnes citées avec des numéros cachés en se faisant passer comme des chauffeurs de taxis. Les faux taximens prétextent qu’ils ont oubliés des objets leur appartenant et qu’elles doivent venir récupérer leurs affaires. Ainsi, ils se rendent tous sans se poser des questions au rendez vous avec les faux taximens, à leur grande surprise, ils sont accueillis avec des menottés et jetés en prison sur l’unique motif qu’ils ont reçu la plainte d’un nommé Bettar Ould El-Arbi pour injure. Aussitôt les arrestations opérées un cousin du général Mohamed ould Abdel Aziz, le nommé Bouneny Ould Azémine sous la superbe couture d’avocat à la barre se pointe devant le commissariat de police abordant des menaces, injures négrophobes et demandant leur dépôt immédiat à la prison civile de Nouakchott sans procès. Le procureur est prié d’obtenir coûte que coûte leur condamnation s’il veut obtenir sa promotion. Nos camarades ont été libérés sous caution dont Biram Ould Dah Ould Abeid s’est porté garant , ils sont convoqués ce lundi 23 Mai 2011 devant le juge.

Ces méthodes nous rappellent celles du dictateur Ben Ali et la famille Trabelsi en RIM. Nous appelons à la mobilisation de toutes et tous les épris par la justice pour dénoncer ces arrestations arbitraires, le harcèlement au quotidien des militants des droits de l’homme, le déni de justice contre les esclavagiste et l’injustice qui gangrènent la Mauritanie dans tous les sens. Demandons leur relaxe sans condition.

Diko Hanoune-AHME

La Côte d’Ivoire, entre bonheur et rancœurs Par Jean-Baptiste Placca

altJamais, depuis les obsèques de Félix Houphouët-Boigny, Yamoussoukro n’avait accueilli cérémonie aussi grandiose que celle que l’on nous promet pour ce samedi 21 mai. Pour son investiture, Alassane Ouattara a choisi le village natal du père de l’indépendance, devenue capitale de la Côte d’Ivoire, en 1983. Cela vaut couronnement. Mais le vainqueur que célèbrent les chœurs triomphants peut-il faire oublier que cette belle fête est aussi l’acte final d’une des pires tragédies électorales de l’Afrique indépendante ? Trois mille morts, nous dit-on. Peut-être plus.

Tandis que les partisans du président qui s’installe aujourd’hui dans la plénitude de son mandat savourent goulument leur bonheur, les rancœurs se ravivent chez ceux qui se considèrent comme les vaincus de l’Histoire, de cette histoire. Laurent Gbagbo a voulu la guerre, sans aucun doute. Il l’a eue. Il l’a perdue. S’il regarde la télévision, ce samedi, peut-être apercevra-t-il quelques-uns de ses amis et obligés d’hier participer à la fête, sans état d’âme, aucun.

Les débats enfiévrés entre partisans de Gbagbo et ceux de Ouattara n’ont plus cours sur les radios et chaînes de télévision. Les tams-tams se sont tus. Les plus inconsolables poursuivent néanmoins leur combat sur les réseaux sociaux. Ils commentent avec une extrême sévérité chaque acte posé par le désormais unique président de la Côte d’Ivoire. Et la dureté du ton laisse craindre que certaines meurtrissures ne soient incurables.

Voilà pourquoi il va falloir se parler, débattre. Entre Ivoiriens. Entre Africains. Le représentant du secrétaire général de l’Onu a déclaré un jour de décembre 2010 que même en prenant en compte toutes les réclamations posées par Laurent Gbagbo, celui-ci perdait la présidentielle. Peut-être faudrait-il mettre ces chiffres sur la place publique, pour en finir avec les invectives et cet interminable dialogue de sourds.

Paul Yao Ndré, le président du conseil constitutionnel, entré dans l’Histoire pour avoir proclamé élus deux chefs d’Etat pour le même mandat, a cru se dédouaner en mettant tout sur le compte d’une folie collective, soit disant parce que Satan aurait possédé tout le monde en Côte d’Ivoire.

Mais dans toutes ces gesticulations, jamais l’on n’a entendu un seul des barons du régime déchu reconnaître que Laurent Gbagbo a pu avoir perdu la présidentielle. Voilà qui laisse la porte ouverte à tout. Il faut juste espérer que Satan, à nouveau, ne vienne s’y engouffrer.