Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 02/05/2011

Pr Abdoulaye Bathily «tous ces ingrédients qu’on a vu en Côte d’Ivoire se retrouvent au Sénégal, en Mauritanie, au Libéria …”

altLe Professeur Abdoulaye Bathily estime que ce qui est arrivé à la Côte d’Ivoire peut bien arriver au Sénégal. En conférence publique (la crise ivoirienne, témoignage personnelle: quelle leçon pour la paix, la démocratie et le développement en Afrique) ce samedi 30 avril au Centre Socioculturel de Derklé, le Secrétaire Général de la Ligue Démocratique (LD) a indiqué qu’il faut que «les hommes politiques prennent leurs responsabilités et évitent de poser des débats ethnicistes ou religieux». Pour lui, ces débats peuvent heurtés. «Ces problèmes identitaires se posent au Sénégal comme ça s’est posé en Côte d’Ivoire. Regardez le problème de la Casamance. Depuis 25 ans nous sommes en guerre là bas et de temps à temps nous avons des conflits inter religieux qui, s’ils n’étaient pas bien gérés, auraient pu déboucher sur une guerre religieuse, une guerre entre des confréries» a-t-il expliqué sur les ondes de la Rfm. Nous ne le souhaitons pas, dit-il, mais n’importe quel manipulateur peut utiliser ça à son profit et au détriment de la société sénégalaise.

Abdoulaye Bathily est convaincu que «tous ces ingrédients qu’on a vu en Côte d’Ivoire se retrouvent au Sénégal, en Mauritanie, au Libéria ou au Siéra Léone. Ma profession c’est d’étudier ces questions là à travers l’Afrique et je vois des similitudes entre ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire». Selon le Secrétaire Général de la Ligue Démocratique (LD), nous devons prendre toutes nos responsabilités pour que cela ne se produise pas ici.

Papa Mamadou Diéry Diallo

Source: pressafrik.com

M. Gbagbo a “accepté” la victoire de M. Ouattara (Kofi Annan)

altL´ex-président ivoirien Laurent Gbagbo “n`a pas donné l´impression qu`il contestait” la victoire d`Alassane Ouattara à l`élection présidentielle ivoirienne de novembre, il l`a “accepté”, a déclaré Kofi Annan, après avoir rencontré lundi M. Gbagbo à Korhogo (nord). M. Gbagbo, “ne nous a pas donné l`impression qu`il contestait l`élection ou bien l`autorité du président Ouattara. Ca, je crois qu`il l`accepté. Dans les conversations qu`on a eu avec lui, le langage était clair”, a déclaré l`ex-secrétaire général de l`ONU lors d`une conférence de presse à Abidjan. M. Annan, l`archevêque sud-africain Desmond Tutu et l`ancienne présidente d`Irlande et ex-Haut commissaire aux droits de l`homme de l`ONU, Mary Robinson, tous membres du groupe dit des Elders (Anciens), ont rencontré le président déchu lundi matin à Korhogo, où il est en résidence surveillée. “On l`a encouragé: au moment venu, lui-même devra parler, et encourager ses partisans à se calmer et à se réconcilier. J`espère que ça viendra plus tôt que tard”, a ajouté M. Annan. Au sujet du processus de réconciliation, Mgr Tutu a pour sa part indiqué qu`ils avaient “exhorté” le président Ouattara, que les trois personnalités
ont rencontré dimanche, à “ne pas le faire dans la précipitation” et que les Ivoiriens devaient “s`approprier” ce processus. Mme Robinson a jugé de son côté “très important” qu`il y ait à la fois “la
vérité, la réconciliation et la justice”. “Ce qui s`est passé en Côte d`Ivoire est un message important pour l`Afrique et au-delà, et la façon dont cela s`est terminé est aussi un message”, a par ailleurs déclaré M. Annan, en évoquant les élections à venir dans de nombreux pays africains en 2011.
“Il y a des règles du jeu (lors d`une élection). On peut gagner, on peut perdre, et il faut accepter le résultat. Ceux qui ont l`intention de nuire au processus électoral et démocratique doivent payer le prix de leurs actes”, a-t-il conclu.

AFP

Oussama Ben Laden tué au Pakistan et enseveli en mer

altAprès plus d’une décennie de traque, le chef d’Al-Qaida, Oussama Ben Laden, a été tué au Pakistan par les services spéciaux américains. Le président américain Barack Obama a annoncé la nouvelle, dimanche soir 1er mai, lors d’une allocution télévisée. ‘Ce soir, je suis en mesure d’annoncer aux Américains et au monde que les Etats-Unis ont mené une opération qui a tué Oussama Ben Laden, le dirigeant d’Al-Qaida, un terroriste responsable du meurtre de milliers d’innocents’, a déclaré M. Obama. Selon le président américain, Ben Laden a été tué dans la nuit de dimanche à lundi, à Abbottabad, une ville située au nord d’Islamabad. Cinq autres personnes, dont un des fils de Ben Laden et une de ses épouses, ont également été tués. ‘Aucun Américain n’a été blessé. Après un échange de coups de feu, ils ont tué Oussama Ben Laden et ont récupéré son corps’, a indiqué M. Obama.

CBS News donne des détails sur le raid, mené par un commando de Navy Seals américains (forces spéciales appartenant à la marine américaine). Le correspondant spécialisé sur les affaires de sécurité de la chaîne affirme qu”une équipe de deux douzaines d’hommes à bord de deux hélicoptère Black Hawk’ a agi sous l’autorité de Leon Panetta, le directeur de la CIA, les forces armées américaines n’ayant pas l’autorisation d’agir au Pakistan.

Pour l’instant, les autorités américaines n’ont pas diffusé de photographies du corps de Ben Laden. Celui-ci a été enseveli en mer, annoncent lundi les chaînes de télévision CNN et MSNBC. Le lieu et les circonstances de cette inhumation n’étaient pas précisés dans l’immédiat. ‘Nous nous assurons que son corps est traité en accord avec la pratique et la tradition musulmanes. C’est quelque chose que nous prenons très au sérieux’, avait auparavant affirmé un haut responsable à Washington lors d’une conférence téléphonique
 

 UNE OPÉRATION “EN PLEIN CŒUR DU PAKISTAN”

Près de dix ans après les attentats du 11-Septembre, “justice est faite”, a lancé M. Obama, tout en prévenant ses compatriotes que la nébuleuse terroriste continuerait à tenter de s’en prendre aux Etats-Unis malgré la mort de son chef.

Lors de son intervention, Barack Obama a révélé avoir été mis au courant par son équipe de renseignement en août 2010 de la possibilité d’une piste menant à Ben Laden. “Il a fallu plusieurs mois pour remonter ce fil. J’ai rencontré mon équipe de sécurité nationale à de nombreuses reprises pour développer davantage de renseignements relatifs à une localisation de Ben Laden dans un complexe de bâtiments en plein cœur du Pakistan, a-t-il ajouté. Et finalement, la semaine dernière, j’ai déterminé que nous avions suffisamment de renseignements pour agir, et ai autorisé une opération destinée à capturer Oussama Ben Laden et à le présenter devant la justice.”

SCÈNES DE LIESSE À NEW YORK ET WASHINGTON

Avant même l’annonce, la nouvelle avait été confirmée par un haut responsable américain sous le couvert de l’anonymat, et s’était répandue comme une traînée de poudre dans le pays. Très vite, des centaines, puis des milliers de personnes se sont rassemblées devant la Maison Blanche, et à Ground Zero à New York, dans une ambiance de fête.

Une des plus grandes organisations musulmanes des Etats-Unis s’est réjouie, lundi, de l’élimination de Ben Laden, estimant qu’une menace contre le pays avait disparu. “Comme nous l’avons déclaré à plusieurs reprises depuis les attentats terroristes du 11-Septembre, Ben Laden n’a jamais représenté les musulmans ni l’islam, a affirmé dans un communiqué le Conseil pour les relations américano-islamiques (CAIR). En fait, en plus d’avoir tué des milliers d’Américains, lui et Al-Qaida ont causé la mort d’un nombre incalculable de musulmans dans le monde entier.”

Interpol, l’organisation de coopération policière internationale, a mis en garde lundi contre “un risque terroriste plus élevé” après l’élimination du chef d’Al-Qaida, appelant ses pays membres à une “vigilance accrue”. Interpol, organisation internationale installée à Lyon, en France, collabore avec les forces de police de ses 188 Etats membres, mobilisées “en alerte maximale pour lutter contre des actes de représailles si Al-Qaida tentait de prouver qu’elle existe encore”.

 LEMONDE.FR avec AFP, Reuters et AP

Incurie et mauvaise gestion

altLe président du rassemblement des forces démocratiques, chef de file de l’opposition démocratique, Ahmed Ould Daddah a présidé un rassemblement populaire au siège de son parti à Dar Naim. Le président du RFD a vivement critiqué la gestion jugée catastrophique du pays par le système de Mohamed Ould Abdel Aziz. Pour lui, l’incurie et l’échec des politiques entreprises non seulement sur les plans économique et social, mais aussi sur le plan sécuritaire et militaire plongent le pays dans une situation déplorable. Les derniers événements de Nouakchott et les nombreux dangers qu’ils ont occasionné prouvent l’inefficience des politiques mises en œuvre par le système en place. Aussi, Ahmed Ould Daddah a fortement déploré la mauvaise manière avec laquelle le pouvoir traite les questions nationales. Le président du RFD a mis en garde le système contre toute atteinte à l’unité nationale qui constitue un principe fondamental de son parti. Selon Ahmed Ould Daddah, Ould Abdel Aziz et son système ne respectent pas le peuple et se moquent des citoyens. Selon lui, les boutiques de la solidarité devant lesquelles se bousculent les pauvres citoyens en désarroi en est une parfaite illustration.

LE CALAME

L´Édito du Calame: Prendre le taureau par les cornes!

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Après le blocage politique, la crise économique, l’insécurité, la question de l’esclavage qui ne cesse de rebondir, l’incurie de nos dirigeants, la révolution qui frappe à nos portes, il ne nous manquait plus que les problèmes ethniques pour que la coupe soit pleine. Il n’est, en effet, plus exclu, si la situation, comme celle qu’a connue l’Université il y a quelques jours, n’est pas réglée au plus tôt, de voir surgir le spectre d’une guerre raciale. Que s’est-il passé au juste? Des idées qu’on croyait révolues, des attitudes qu’on pensait enfouies dans le tréfonds de notre histoire ont resurgi, la semaine passée, lors des élections estudiantines, à l’Université de Nouakchott. Des affrontements inter-ethniques ont opposé des étudiants affiliés à des syndicats en compétition lors de ce scrutin. Il a fallu l’intervention, musclée, de la police, pour que la situation ne dégénère pas. Jamais, depuis 1979 et les troubles consécutives à la réforme du système éducatif, le monde scolaire ou universitaire n’a connu ce genre de manifestations. Même au plus fort des événements de 1989 et des années de braise qui les ont suivis, l’Université est restée en dehors du champ politique. Les étudiants y cohabitaient, sans anicroche. Certes, les élections, pour le choix des délégués syndicaux, donnaient lieu, chaque année, à de véritables empoignades mais elles sont, toujours, restées dans des limites raisonnables. Personne n’ayant intérêt à ce que la situation prenne des proportions qui dépassent le cadre estudiantin. Particulièrement dans un pays comme le nôtre, où certains ont la sensibilité à fleur de peau, lorsqu’il s’agit de «l’Autre»…
Comment le pouvoir a-t-il affronté cette crise? Il a déployé un dispositif policier sans précédent; usé, comme à son habitude, de bombes lacrymogènes et de matraques; fait arrêter des étudiants et fermé l’université, jusqu’au 2 mai. Mais le mal est beaucoup plus profond. Depuis plusieurs décennies, l’école mauritanienne s’est ingéniée à former des élèves qui ne parlent pas la même langue, appartiennent à des mondes différents et éprouvent, donc, de grosses difficultés à s’entendre. Jusqu’à la fin des années 70, elle était, pourtant, le véritable creuset de la Nation mais, suite à des réformes bâclées et successivement incohérentes, elle ne servait plus qu’à jeter, à la rue, des générations entières d’illettrés, séparées par un fossé énorme.
Il est grand temps de revoir le système éducatif, dans son ensemble, analyser les programmes, instaurer un véritable bilinguisme ou trilinguisme, s’il le faut, pour, enfin, repenser notre école et lui permettre de jouer le rôle qui est le sien, dans tous les autres pays du monde: un facteur d’union et non de désunion. Jeter en pâture, à l’opinion, des états généraux de l’Education qui risquent ne jamais voir le jour est, non seulement, inutile mais, aussi, dangereux. La politique de l’autruche a déjà fait ses preuves. Elle ne mène nulle part. Et l’éducation est une affaire trop sérieuse pour être victime des atermoiements et de la frilosité des politiques. Le taureau doit être pris par les cornes. Il y va de notre survie.

Ahmed Ould Cheikh- LE CALAME