Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 15/11/2016

Forces Progressistes du Changement (FPC) : Compagnons d’un soir, ennemis le lendemain

altEntre légitimité et illégalité, les Forces Progressistes du Changement (FPC), ex-Forces de Libération des Africains de Mauritanie (FLAM), ont du mal à se débarrasser de leur stigmate de « mouvement raciste anti-maure et ennemi de la nation mauritanienne » que les régimes successifs en Mauritanie n’ont cessé de leur coller.

Même si elles ont été conviées lors du dernier dialogue comme partenaires politiques à part entière, les FPC se rendent compte qu’elles restent sur le plan formel une formation politique non reconnue. Leur dernière manifestation, la semaine dernière, a été tout simplement interdite.

« C’est de la pure dictature que de nous empêcher de mener des activités, alors que nous avions été conviés au dernier dialogue politique » s’est indigné Samba Thiam, président des FPC suite à l’immixtion de la police dans le siège de son parti pour interdire la tenue de journées de réflexion les 11 et 12 novembre 2016.

Pour les Autorités interpellées, non seulement les FPC ne sont pas reconnues comme parti politique, mais elles ne disposent pas d’une autorisation pour organiser la manifestation qu’elles s’apprêtaient à animer. N’empêche, le président des FPC n’en a pas moins exprimé son étonnement face au double langage du pouvoir à l’égard de son parti, traité, un temps, comme un partenaire et un second temps, comme persona no grata.

Reçu en grandes pompes il y a deux ans, par les plus hautes Autorités de l’Etat alors qu’il revenait tout juste d’exil, il avait été par la suite, voué aux gémonies après qu’il eut exprimé l’idée sur une probable partition du pays. Plus tard, il avait été convié au dialogue politique et dans la foulée, reçu par le président de la République, avant de se voir de nouveau, interdit de tenir une réunion dans son siège

Il a ainsi fustigé la violation flagrante de la part du pouvoir des libertés publiques garanties par la Constitution, soulignant en substance que c’est là la preuve que le pays vit sous une véritable dictature.

Il faut rappeler que cet incident qui est survenu alors que les FPC avaient convié ses militants et sympathisants pour une journée de réflexion sur le dialogue politique auquel ils avaient été conviés, n’est pas le premier du genre. En 2015 déjà, le FPC avait été empêché de tenir une réunion en son siège.

A l’époque, son président Samba Thiam n’avait pas entamé sa réunion quand il fut « remis à l’ordre ». Considérant alors que son parti était reconnu du fait qu’après le dépôt du dossier de reconnaissance, et après deux mois sans réponse de la part de l’administration, la reconnaissance de jure et de facto s’imposait conformément aux dispositions de la loi, l’homme devait déchanter.

  Dans la foulée, et en guise de réponse, le couperet du Ministère de l’Intérieur allait le faire déchanter. L’administration mauritanienne allait en effet lui annoncer la non reconnaissance de son parti pour non-conformité aux dispositions de la loi, notamment l’article 11 et l’article 6 de la Constitution qui « rejettent tout parti qui peut par son objet ou son action porter atteinte à la souveraineté nationale, à l’intégrité territoriale, à l’unité nationale et de la République ».

Manifestement, les FPC étaient considérées comme des forces dont les textes ne répondaient pas aux critères prévus par la constitution ! Dans sa réplique à la décision jugée arbitraire du Ministère de l’Intérieur, Samba Thiam , qui venait pourtant d’être reçu par le président de la République, devait s’insurger contre un « général qui cherche à perpétuer un système discriminatoire et inique » promettant que ses camarades et lui allaient se battre de toutes leurs forces et qu’ils n’allaient pas renoncer à leurs droits.

JOB

L’AUTHENTIQUE

LE PROGRAMME DE LA JOURNÉE D´ÉCHANGES DES FPC À PARIS

altDans le cadre de ses activités politiques, La fédération Europe Occidentale des Forces Progressistes du Changement (F.P.C) organise une journée d´échanges le 3 decembre 2016 à la bourse du travail de Massy, située au 2, rue chemin des Femmes 91300 Massy.:

Voilà le programme de la journée:

15:00 – Allocution de bienvenue aux invités du Secrétaire général de la section camarade Mohamed Abdoul Sow dit Hamadi.

15.15-15.30: Hommage aux martyrs par notre camarade Cheikh Dieng membre du Conseil national des FPC.

15.30-16.00: Conférence: Thème 1: Autonomie est-elle une solution au problème de la cohabitation en Mauritanie? Par notre camarade Mamadou Barry Conseiller politique du président des FPC.

16.00.17.00 : Débat

17:00:17.30: Pot d´amitié aux invités.

17.30: 18:00-Conférence:Thème 2: Participation des FPC au dialogue national, pourquoi et quels bilans en tirer? Par notre camarade Kaaw Touré Secrétaire national à la communication et porte-parole des FPC.

Modérateur des débats: Maitre Moctar Touré.

20:00 : Prestation musicale des artistes invités.

 

La présence de tous est vivement souhaitée.

 

Adresse: Bourse du travail de Massy, située au 2, rue chemin des Femmes 91300 Massy.:

RER B direction Saint-Rémy- Lès Chevreuse- Station Massy Palaisseau.

Contact: Ndiaye Abou: 06 44 91 77 72

           : Bilguiss Sall: 06 44 91 77 72.

La lutte continue!

www.flamnet.info

FLAMNET-RETRO : REGARD CRITIQUE POST- DIALOGUE : PAR SAMBA THIAM PRESIEDENT DES

altDans le document final de l’accord politique on a, de nouveau, parlé comme dans toutes les réformes administratives, politiques et  scolaires  précédentes  ‘’ du renforcement de la langue arabe ‘’. Il faut soutenir ce renforcement de la langue arabe , mais le soutenir  pour  la nationalité arabo-berbère …Il n’est plus  question de  l’appliquer  aux Négro-africains car , pour ces derniers , ce ‘’renforcement’’, dans  le passé et le présent récent, s’est toujours traduit  par davantage d’exclusion . Avec  ce ‘’renforcement de la langue arabe’’ on a cherché à faire de l’unitarisme  plutôt que  l’unité ; Obstinément, on s’évertue  à vouloir gommer l’autre identité  du pays . Oui donc  au  renforcement  de la langue arabe, mais  pour les Arabo-berbères ;au titre du respect de l’ identité négro-africaine qui  s’impose et exige, enfin, l’enseignement et l’officialisation immédiate  des langues nationales wolof , pulaar , soninke et bambara  au même titre que l’arabe ; identité pour identité…

Il n’y a pas de majorité en matière d’identité, tout comme il n’y a pas de majorité en matière de vérité. Rappelons  au passage que le stade de promotion ou du choix des caractères pour la transcription de ces langues est un stade dépassé.

L’élite arabo- berbère ne semble pas se résoudre à admettre  que l’Unité nationale suppose la reconnaissance de l’autre et dans son identité et dans son altérité! Qu’elle requiert l’égale dignité, l’acceptation et le respect réciproque, l’équité et l’égalité des chances devant les opportunités.

Voilà pourquoi nos langues pulaar , soninke , wolof et bambara doivent être érigées en langue de travail et d’alphabétisation des masses  pour en faire de bons citoyens et des acteurs de développement avertis.  L’indépendance culturelle, tant prônée , ne doit pas rester sélective . Elle doit  rimer avec l’indépendance culturelle de tous , sans esprit partisan …

IL ressort par ailleurs du même accord politique que l’on s’acheminerait vers une consultation  référendaire  autour de certains points , dont les emblèmes nationaux , à modifier .  Il nous semble plutôt que le contenu central de ce référendum, s’il avait lieu , doit d’abord porter sur  la question fondamentale, première, du‘’ vivre ensemble’’ à trancher .Voulons-nous , oui ou non, vivre ensemble ‘’? Sur quelles bases, si la réponse devait être affirmative ? A quel prix ? Car comme le soulignait Yehdih : << Un pays est d’abord fondé sur une volonté des diverses parties de coexister , de vivre ensemble , dans la paix . Sans ce choix et cette volonté c’est une partie perdue >>.

Tout le reste constitue des points  corollaires  à cette  question . S’il advenait que la réponse du peuple  fût oui, alors forcément la constitution devra être ouverte afin d’y  insérer  les principes régulateurs du vivre –ensemble  qui touchent à la redéfinition du pays  ( la Mauritanie est un pays islamique , arabe et négro-africain ), à sa re-caractérisation ( la Mauritanie est bi-raciale , multi ethnique et pluriculturelle ) et aux principes , affirmés, d’équité et d’égalité en droits et devoirs  des communautés et des groupes nationaux  en présence .

Au sortir du dialogue national inclusif  il y a lieu nous semble-t-il,  pour rassurer sur la volonté réelle de changement de politique, de poser un certain nombre d’actes concrets qui répondent  à des  attentes pressantes. Il s’agit , entre autres , de déclarer  l’officialisation de toutes les langues nationales , d’acter  la représentativité  des  langues et cultures dans les médias nationaux  , de  rectifier le processus d’enrôlement à travers une recomposition plus équilibrée et des commissions techniques régionales et de la commission centrale de supervision; de ramener les  refugiés du Mali enfin, de geler  provisoirement  toute occupation ou cession de terres, en attendant la mise en place d’une réforme globale plus juste  . Ces points ne requièrent pas de débat particulier  pour relever plutôt de l’initiative du Président de la république. 

Si la Mauritanie connait depuis les années 60  des problèmes récurrents, c’est en raison du projet,   inavoué, tenace, d’assimilation  du groupe négro-africain… impossible à réaliser. On a cherché- on cherche toujours- à copier la réalité du Maghreb, où les populations noires sont reléguées au bas de l’échelle sociale, assujetties aux basses besognes, totalement effacées de la superstructure…C’est une voie sans issue  parce que notre histoire et nos trajectoires  respectives sont totalement différentes …

L’histoire des populations noires du Maghreb ( 80 millions d’âmes si on inclut l’Egypte ) est complètement différente de celles des populations noires du Waalo , du Tekrour, du Guidimakha . Les premières sont le produit de la traite négrière , surajoutées au substrat négroïde – groupe des vaincus assimilé- ;  les secondes( les négro-africains )- autochtones sur la terre de Mauritanie -, ont, quant à elles ,  vécu libres, avec leur organisation sociale et politique propres ; celles -là  ont gardé intactes leur culture, celles-ci  ont été assimilées,  acculturées et déracinées au double sens du terme .

Telle est la première raison qui justifie pourquoi il faut renoncer à  copier le Maghreb… 

La seconde raison tient à la proximité du Sénégal et du Mali voisins qui, par l’osmose permanente entre populations, rend tout projet d’assimilation voué à l’échec ; à moins d’un rideau de fer à nos frontières…

Et puis il y a la condition des haratines appelée à évoluer, en raison du vaste mouvement des peuples et des idées  induit par la mondialisation…

L’intelligence de la situation , la bonne compréhension, lucide, de ces faits doit nous amener à modifier notre vision et sur les choses et sur  notre devenir en commun qui ne peut plus se fonder sur des rapports de domination  au travers de projet assimilationniste … Les tenants d’une telle entreprise doivent y renoncer, encore une fois … en dépit de ce que postule la loi de ‘’proximité’’ entre groupes humains . Ces gens doivent enfin intégrer cette vieille donne  que ‘’ les hommes naissent libres et égaux en droits ’’, et qu’ils restent fiers de leurs cultures respectives.

Cette reconversion des mentalités devra également s’accompagner d’un changement de perspective…

Efforçons-nous de changer de perspective , ce serait tout bénéfice…
Au lieu de nous entre-déchirer sur un gâteau miniscule, que les uns veulent accaparer pour eux seuls ,à tout prix, travaillons plutôt à en augmenter la dimension… Autrement dit, mettons- nous, ensemble, au travail pour créer plus de richesses , assez de richesses… suffisantes pour le  plus  grand nombre …

Comment y parvenir ?

En ouvrant les opportunités, en octroyant plus de liberté, en libérant davantage les énergies … Si l’on  donnait  les mêmes possibilités au lumpen prolétariat du groupe arabo- berbère- laissé  pour compte- que l’on accordait aux éléments négro-africains  et   haratines  les plus dynamiques et les plus  talentueux   les mêmes possibilités et  les mêmes  opportunités , immanquablement nous accroitrions notre richesse en densifiant notre classe moyenne  …En nous  départissant  de toutes considérations subjectives , pour ne retenir , dans le choix des  hommes, que le profil .  Des hommes dynamiques , des hommes d’éthique , des hommes talentueux , trempés dans la transparence…

Cette richesse, ainsi créée, détendra nos rapports sociaux assez tendus  du moment, et réduirait,  ipso-facto , la dépendance  actuelle du plus grand nombre et,  en dernière conséquence , la quantité de frustrations et de rancœurs accumulées toutes ces années  qui, inévitablement, conduisent au conflit, à la violence… Alors que nous devrions nous atteler à panser la plaie des tragiques évènements du passé , à construire la paix ;  et la paix ne peut se bâtir durablement sans l’éradication de ces innombrables inégalités et injustices, flagrantes . Aujourd’hui nous vivons tous, nantis comme démunis tous confondus,  un stress permanent  né de  l’inquiétude et de l’angoisse grandissantes d’un lendemain incertain .Changeons donc de perspective …

Changeons de perspective en choisissant de vivre dans la gaieté , la fraternité , le partage …Partager les richesses, partage la joie et les peines ,partager les plaisirs et les douleurs , la souffrance et l’aisance …La vie est si courte !

Une problématique dernière qui aurait dû figurer en bonne place dans le document final : comment venir à bout du désordre généralisé si nous devions conserver le modèle d’Etat centralisé actuel ? On ne peut rien construire dans le désordre …

Samba Thiam 

 Inspecteur de l’Enseignement Fondamental  

Président des Forces Progressistes du Changement (FPC)  

1 Novembre 2016. 

 

www.flamonline.com

France: Plainte contre de hauts responsables de Mauritanie pour torture (Ouest France)

altUne plainte visant de hauts responsables mauritaniens, accusés de tortures à l’encontre de militants anti-esclavage actuellement jugés en Mauritanie, a été déposée ce lundi à Paris, a-t-on appris auprès de leur ONG.

Cette plainte contre X, déposée au tribunal de grande instance de Paris, vise les chefs de « tortures et de traitements cruels ».

Treize militants de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), une ONG qui dénonce l’esclavage moderne auquel sont soumises les populations noires de Mauritanie, avaient été arrêtés en juin et juillet pour leur implication présumée dans des violences contre la police au cours d’une manifestation.

Condamnés en août à des peines de trois à quinze ans de prison par un tribunal de Nouakchott, leur procès en appel s’est ouvert ce lundi à Zouerate (nord).

« Les architectes de la torture en Mauritanie »

« Les plaignants identifient formellement une vingtaine de hauts-gradés dans ce dossier, des responsables bien connus pour être les architectes de la torture en Mauritanie », ont relevé les avocats de l’IRA, William Bourdon et Amélie Lefebvre, lors d’une conférence de presse.

« Nous demandons aux autorités françaises de les interpeller lors de leur passage en France et de les traduire en justice » en vertu du principe de la compétence universelle qui permet à un État de poursuivre les auteurs des crimes les plus graves quel que soit le lieu où les faits ont été commis et la nationalité des auteurs ou des victimes, a ajouté Georges-Henri Beauthier, également avocat de l’ONG.

L’esclavage a été officiellement aboli en 1981 en Mauritanie et est réprimé, depuis 2015, par des peines allant jusqu’à 20 ans de prison.

« 20 % de la population victime de travail forcé »

Mais certaines pratiques d’asservissement perdurent, une situation dénoncée avec véhémence par l’IRA. « 20 % de la population est victime de travail forcé. Ils n’ont pas de pièce d’identité ni d’accès aux soins. Les femmes et les filles subissent régulièrement des viols », a déploré lundi le président de l’ONG, Biram Ould Dah Ould Abeid.

Les treize militants de l’association sont accusés de « rébellion, usage de la violence, attaque contre les pouvoirs publics, attroupement armé et appartenance à une organisation non reconnue ».

En octobre, le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU avait estimé que les poursuites judiciaires engagées à leur encontre étaient « destinées à étouffer les groupes et individus qui favorisent les droits de l’Homme » dans le pays, soulignant que « l’activisme anti-esclavagiste ne peut pas être un crime ».

source : http://www.ouest-france.fr/societe/justice/france-plainte-contre-de-hauts-responsables-de-mauritanie-pour-torture-4611420

le calame