Monthly Archives: March 2016
Réflexion sur la culture maure, ..l’actuelle, ! Par Beyrouck,
Il est clair que la culture mauritanienne d’aujourd’hui a du mal à comprendre et à vivre le présent. A l’heure où l’immense majorité des mauritaniens est devenue sédentaire,elle reste tributaire de l’esprit de la « badiya »,du désert et de ses us et coutumes, d’un monde irrémédiablement révolu
Aujourd’hui,la jeunesse préfère se réfugier dans une sous culture faite de musique et de feuilletons distillés généreusement par les centaines de chaînes satellitaires arabes
La musique maure devenue incompréhensible pour la majorité des mauritaniens se réfugie dans la répétition inlassable de quelques « echouars » qui ont remporté un petit succès
La poésie maure est souvent supplantée par la poésie en arabe classique encouragée par un système éducatif qui ignore superbement les cultures locales
L’art des forgerons est devenu produit pour touristes,l’imagination est ici stagnante parce que l’exigence d’excellence s’est envolée
L’architecture des villes anciennes est en train d’être étranglée par le béton armé .Les vestiges sont mal protégés .J’en donne comme exemple(douloureux pour moi) les ruelles et la vieille mosquée de la Casbah d’Atar,détruits pour construire une mosquée en béton armé et une large rue « permettant la circulation des voitures »
Les habitudes sociales figées ont également perdu de leur sens profond et se transforment en rite incompréhensible pour la jeunesse
Et pourtant le mauritanien même sédentaire reste nostalgique de son passé. Les villas les plus modernes abritent souvent une tente,lieu de rencontre favori de toute la famille. Les premières gouttes de pluie s’accompagnent d’une migration massive des citadins vers le désert,lieu privilégié de vacances et de villégiature,la poésie maure est écoutée avec ravissement,même si elle n’est plus vraiment encouragée-la réussite de l’émission « Bedae » est le signe de cet intérêt-la musique maure est revendiquée même si elle est de moins en moins écoutée
Mais la culture maure a besoin d’une révolution. Elle a besoin de se libérer de l’emprise quasi-totale des castes et des classes et de devenir culture de tous, ouverte à tous. La musique doit s’ouvrir à toutes les vocations, l’artisanat à tous les génies
Et pourtant on assiste à un phénomène étonnant :ce sont les descendants des anciennes classes opprimé »s les fils des artisans,les harratines descendants d’esclaves qui s’accaparent et revendiquent de plus en plus la culture maure dans sa pureté C’est peut être là une belle revanche de l’histoire C’est peut être aussi là la seule garantie qui vaille de pérennité .La culture maure se « démocratise »,s’ouvre donc un peu. Mais il lui reste à faire sa révolution »
MBAREK OULD BEYROUK
ECRIVAIN
JOURNALISTE
adrar-info
URGENT -Côte d’Ivoire: Des djihadistes attaquent Grand-Bassam, une dizaine de morts
Dimanche 13 Mars 2016 – Panique totale du côté de Grand-Bassam dimanche midi. Plusieurs djihadistes, peut être dix, de type africain ont attaqué à l’arme de guerre Grand Bassam. Au moins une dizaine de morts, onze à cette heure selon nos informations, et plus de cinquante blessés sont dénombrés comme constaté sur place par KOACI.COM. Des témoins sur place, tous concordants, nous affirment que les individus dont la grande majorité étaient en treillis, criaient des “Allah Akbar” avant de vider leurs chargeurs sur ceux qui se promenaient sur la plage.
Cette zone de plage de la ville côtière située non loin d’Abidjan (30 km à l’est, ndlr), à hauteur du complexe hôtelier dit l’étoile du sud, est très fréquentée les dimanches. Tout indique selon nos informations que les individus auraient tenté de pénétrer ce complexe très fréquenté par les occidentaux et les libanais. Ils ont également attaqué à hauteur de l’hôtel le Paillote, le maquis la Taverne, le Kora Beach et l’hôtel France, également tous fréquentés par le même type de clientèle.
Des corps sans vie, onze au total, africains et occidentaux étaient visibles sur la plage. On dénombre au moins cinquante blessés dont plus de dix graves, tous acheminés en direction de l’hôpital général de la ville et vers Abidjan pour certains. Le mode opératoire rappelle celui des terroristes qui ont frappé sur les plages de Sousse en Tunisie en juin 2015. Des grenades et des munitions ont été retrouvées par les forces de l’ordre.
Deux éléments des deux unités des forces spéciales déployées ont trouvé la mort dans les combats contre les djihadistes Search djihadistes qui ont pris direction de la ville en tirant dans tous les sens pour tenter de fuir. Après le Burkina Faso, alors que le pays était en alerte, l’attaque du jour pourrait apparaitre comme la première attaque Search attaque terroriste islamique sur le sol ivoirien. Depuis la fin de la crise post-électorale, malgré des efforts de réinsertion pour certains, le pays compte encore un grand nombre d’anciens assimilés militaires laissés pour compte et un nombre important d’armes lourdes en circulation. Adriel, Grand Bassam
Auteur: koaci – Seneweb.com
Sénégal: début de la campagne pour le référendum du 20 mars sur la réduction du mandat présidentiel
La campagne pour le référendum sur la révision constitutionnelle au Sénégal, qui prévoit notamment une réduction du mandat présidentiel de sept à cinq ans, a débuté samedi pour une semaine, une brièveté soulignée par l’ensemble des médias, plusieurs journaux titrant sur sept jours chrono.
Le référendum sur ce projet de révision en quinze points est prévu le 20 mars, mais quelque 20.000 militaires étaient appelés à voter par anticipation samedi et dimanche à travers le pays.
Le président sénégalais Macky Sall a annoncé le 16 février la convocation de cette consultation, indiquant qu’après avis du Conseil constitutionnel, la disposition portant sur l’application immédiate du quinquennat au mandat en cours ne figurerait pas dans le projet, et qu’il irait donc jusqu’au bout de son septennat, en 2019.
Des mouvements citoyens font campagne pour le non, accusant le chef de l’Etat d’être revenu sur un engagement pris lors de sa campagne présidentielle en 2012, au cours de laquelle il l’avait emporté sur le sortant Abdoulaye Wade (2000-2012).
Il y a beaucoup de points sur ces 15 points qu’on ne nous a pas bien expliqués, a déclaré à l’AFP Lamine Mbodj, militant de l’opposition, déplorant qu’il n’y ait pas beaucoup de temps pour essayer de faire comprendre aux Sénégalais quel est exactement l’objectif de ce référendum.
Un cadre de la formation d’opposition Grand parti, Mamadou Goumbala, a accusé le chef de l’Etat d’avoir utilisé un subterfuge, un alibi pour dire que le Conseil constitutionnel lui a interdit cette réduction immédiate de son mandat.
Selon un client du grand marché de Médina à Dakar, Ibrahima Guye, partisan du oui, s’ils veulent sanctionner Macky Sall, c’est pendant les élections présidentielle ou législatives, c’est là qu’ils doivent sanctionner Macky Sall. Mais pas avec le référendum.
Parce que les 15 points, ça nous arrange, c’est pas pour Macky Sall. C’est pour nous et pour les générations futures, donc on a besoin de ces 15 points, a-t-il ajouté.
M. Sall a affirmé avoir obligation de se conformer à la décision du Conseil constitutionnel, citant l’article 92 de la Constitution selon lequel les décisions de cette juridiction s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles.
Mais ses détracteurs affirment qu’il aurait pu organiser directement un référendum sans demander l’avis du Conseil constitutionnel ou démissionner au bout de cinq ans pour provoquer un nouveau scrutin présidentiel.
La question de la durée du mandat a pratiquement occulté les autres volets de la réforme, portant également sur les règles électorales, l’élargissement des pouvoirs de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel.
©AFP
Romandie News
Après Néma, l’opposition tient son deuxième meeting à Aioun
Après la ville de Néma vendredi, le forum national pour la démocratie et l’unité a tenu un meeting populaire à Aioun samedi.
Les différents orateurs ont axé leurs interventions sur différents sujets comme par exemple la sécurité, le chômage et la gestion des deniers publics dénonçant par la même ce qu’ils ont appelé « les tentatives du pouvoir de faire échouer le meeting ».
A ce meeting ont assisté des dirigeants des partis politiques membres du forum, des militants de la société civile en plus du président en exercice du FNDU, Saleh O. Hanena.
saharamedias
Editorial du calame: De Charybde en Scylla
Il ne se passe pas un mois sans qu’un scandale vienne éclabousser le peu de respectabilité qui nous reste. Ghanagate, la balle « amie » de Tweïla, Wartsilagate, saisies répétées de drogues dures et douces, grâce présidentielle accordée aux trafiquants, évasions de prisonniers, réputés islamistes ou de droit commun, marchés de gré à gré, tout y passe. La déliquescence de l’Etat a atteint un tel degré que plus rien ne surprend, dans un pays désormais à la dérive. Où tout se négocie, se vend ou se brade, en fonction des intérêts d’un cartel pour qui il n’y a pas de petits profits. Mais, avec les deux scandales qui ont éclaté, coup sur coup, cette semaine, la coupe est pleine. D’abord, l’affaire Senoussi. Ce qui était un secret de Polichinelle est devenu réalité, de la bouche d’un témoin qui assista au témoignage du Premier ministre libyen. Qui n’a pas hésité à déclarer, devant les députés, avoir payé 200 millions de dollars, à la Mauritanie, en échange de Senoussi et qu’il était même prêt à puiser dans ses deniers personnels, pour récupérer l’ancien tout-puissant chef des services secrets, au temps de la dictature. Un député libyen vient, en effet, d’en faire état, dans un livre-témoignage sur les pratiques encours, sous la coupole du parlement libyen, depuis la chute de Kadhafi. Appelons donc un chat un chat : notre pays a bien négocié, comme dans toute opération commerciale classique, pour vendre cet hôte pas si encombrant que ça, finalement. Il en a récupéré 200 millions de dollars qui ont atterri partout… sauf dans les caisses de l’Etat. Dans un paradis fiscal, peut-être, où ils dorment toujours, en attendant qu’on vienne les chercher. Quelques mois auparavant, lors d’une rencontre avec la presse, Ould Abdel Aziz avait pourtant déclaré que Senoussi serait présenté à la justice et ne serait pas extradé. Avant de faire volte-face. Difficile de résister, évidemment, face à des arguments sonnants et trébuchants. Quitte à se dédire et à fouler du pied l’hospitalité légendaire de notre peuple.
Autre scandale jailli subitement : l’accord passé entre la Mauritanie et Al Qaïda au Maghreb Islamique, dont une copie fut récupérée (comme par hasard ?) dans les effets personnels de Ben Laden, par le commando américain qui l’assassina. Il nous informe qu’en vertu d’un gentlemen agreement, la Mauritanie n’attaquerait pas AQMI, avec la coalition formée par la France, pour libérer le nord malien en 2013 et lui verserait entre 10 et 20 millions d’euros par an, pour compenser le manque à gagner consécutif à la non prise d’otages occidentaux sur le sol mauritanien. En échange, AQMI s’engageait à ne plus attaquer la Mauritanie. Ould Abdel Aziz avait pourtant fait, de la lutte contre le terrorisme, son principal cheval de bataille, un des justificatifs de son coup d’Etat de 2008 et des moyens, énormes, accordés à l’Armée, avec la caution occidentale à son pouvoir. Il s’était même permis de jouer au héros, en s’attaquant à AQMI dans le septentrion malien, avec des résultats mitigés. Une expérience qui lui permit de se rendre compte qu’un ennemi fuyant comme celui-là n’est pas facile à vaincre et qu’un accord, même mauvais et scandaleux, une fois ébruité, vaut mieux que des commandos capables de frapper n’importe où, avec des risques certains de déstabilisation, pour son régime. L’argument selon lequel notre sécurité serait désormais assurée, grâce à un maillage serré du pays, à la mise en place de groupes spéciaux d’intervention, destinés à pourchasser les terroristes, l’achat à n’en plus finir d’équipements militaires, tombe ainsi à l’eau. De Charybde en Scylla, il reste quoi, alors ?
Ahmed Ould Cheikh