Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: February 2016

Fmi -Mauritanie : Faiblesse des performances et des perspectives

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« …la Mauritanie est confrontée à un choc sévère sur les termes de l’échange en raison de la baisse des prix du minerai de fer qui a affaibli sa performance et ses perspectives économiques » a conclu la mission du Fmi conduite par Mme Mercedes Vera Martin, à l’issue de sa mission du 6 au 22 février 2016 dans notre pays dans le cadre de l’article IV relatif à la situation macroéconomique du pays.

La mission exhorte, par ailleurs afin que les objectifs soient atteints à un «renforcement de la formulation des politiques, de la transparence et de la gouvernance » afin «de renforcer la crédibilité des politiques macroéconomiques ».

 Nous y reviendrons. Nous vous proposons ci-après  l’intégralité du communiqué de la mission du Fmi

Communiqué de presse no 16/69 22 février, 2016

Les communiqués de presse publiés en fin de mission par les services du FMI incluent des déclarations qui expriment leurs observations préliminaires au terme d’une mission dans un pays. Les opinions exprimées dans ces conclusions sont celles des services du FMI et ne sont pas nécessairement celles du Conseil d’administration. Sur la base des observations préliminaires de cette mission, les services du FMI établiront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la direction, sera soumis à l’examen et à la décision du Conseil d’administration du FMI.

Une mission du Fonds Monétaire International (FMI) dirigée par Mme Mercedes Vera Martin a visité Nouakchott du 6 au 22 février 2016 pour examiner les évolutions macroéconomiques récentes et les perspectives de l’économie mauritanienne dans le contexte de la Consultation annuelle au titre de l’Article IV. À la fin de la visite, Mme Vera Martin a publié la déclaration suivante:

«Après plusieurs années de solides performances économiques, la Mauritanie est confrontée à un choc sévère sur les termes de l’échange en raison de la baisse des prix du minerai de fer qui a affaibli sa performance et ses perspectives économiques. Les autorités ont initialement mis en œuvre des politiques contra-cycliques en utilisant des amortisseurs extérieurs et budgétaires accumulés dans les années fastes. Comme le choc a été plus persistant que prévu initialement, les autorités ont commencé à ajuster leurs politiques en 2015 en permettant un taux de change plus flexible et en adoptant des mesures visant à renforcer les recettes fiscales.

«La baisse des cours mondiaux du minerai de fer a considérablement réduit l’exportation et les recettes fiscales minières. En raison des cours du minerai de fer qui devraient rester bas à moyen terme, les vulnérabilités extérieures et fiscales ont augmenté.

«La croissance économique s’est ralenti en 2015. L’équipe du FMI estime la croissance du PIB réel au tour de 2 %, passant de 6,6 % en 2014, en partie en raison d’une faible production de fer. La croissance du PIB non-extractif est estimée avoir ralenti pour atteindre 3,1 % en 2015, passant de 6,6 % en 2014. L’inflation moyenne de l’IPC annuel a diminué aux alentours de 0,5 % en 2015, en raison des prix mondiaux des denrées alimentaires moins élevés et l’évolution du taux de change. Le déficit du compte courant extérieur, qui a bénéficié de prix plus bas du pétrole, est estimé à 19 % du PIB en 2015. Avec de revenus miniers moindres, le déficit budgétaire global (hors dons) s’est élargi à 5,6 % du PIB non extractif, après 4,1 % en 2014, malgré des revenus plus élevés imputables aux recettes pétrolières domestiques et des mesures proactives des autorités à contrôler les dépenses courantes. Découlant des tendances fiscales et extérieures, la dette publique et à garantie publique est estimée à 93 % du PIB à fin 2015. Le ralentissement économique a également affecté le secteur financier. Le système bancaire reste bien capitalisé et liquide, mais la liquidité est en baisse et le secteur reste relativement vulnérable aux chocs.

«Avec les politiques économiques prudentes suivies par les autorités, la croissance du PIB réel s’élèverait à 4,2 % en 2016 tirée par un rebond de la production minière. L’activité économique dans le secteur non-extractif devrait rester modérée, avec une croissance ralentissant légèrement à 2,9 % en 2016. L’inflation devrait atteindre environ 3,6 %. Le déficit du compte courant s’améliorerait à 15 % du PIB et le déficit budgétaire devrait se réduire à 3 % du PIB non-extractif, en raison de la mise en œuvre des mesures de recettes et une maitrise des dépenses. Les perspectives à moyen terme restent tributaires de l’évolution des cours du fer et du pétrole, de la réponse de la politique des autorités et la résilience du secteur financier.

«Pour l’avenir, la détérioration des perspectives et l’incertitude mondiale accrue appellent à un ajustement ambitieux pour soutenir la position extérieure et les finances publiques, et de promouvoir la diversification économique et une croissance plus inclusive. Cela requiert d’accélérer les réformes du marché de change propices à une plus grande flexibilité du taux de change, et de promouvoir la diversification économique et le développement du secteur privé par des réformes qui améliorent la compétitivité, le commerce et l’accès au crédit et aux devises.

Dans le domaine budgétaire, afin de placer la dette publique sur une tendance baissière, la politique budgétaire devrait viser des revenus non-extractifs plus élevés grâce à une assiette fiscale plus large qui peut promouvoir une fiscalité plus équitable; une maitrise des dépenses courantes; et une enveloppe d’investissement qui soit compatible avec la viabilité budgétaire à moyen terme. Les réformes visant à renforcer le cadre budgétaire, notamment par le biais d’une nouvelle loi organique des finances, soutiendraient le processus de consolidation budgétaire.

«Préserver la stabilité financière dans le contexte d’une croissance économique modérée est également nécessaire afin que le secteur financier puisse soutenir une plus forte diversification économique et le développement du secteur privé à moyen terme. En plus des politiques macroéconomiques adéquates et un cadre de politique monétaire renforcé, des dispositifs de contrôle prudentiel et de supervision renforcés vont réduire les faiblesses structurelles et soutenir la stabilité financière. La Banque Centrale de Mauritanie continue à renforcer son cadre réglementaire et sa capacité de supervision pour soutenir la poursuite du développement et de la stabilité financière.

«La Mauritanie peut atteindre ses objectifs à moyen terme visant à devenir plus prospère, plus diversifiée et moins dépendante des cycles des produits de base malgré les incertitudes de l’environnement économique global. La mise en œuvre des politiques dans ce sens nécessiterait une étroite coordination des politiques. Le renforcement de la formulation des politiques, de la transparence et de la gouvernance permettrait de réduire les incertitudes, d’aider à ancrer les anticipations et de renforcer la crédibilité des politiques macroéconomiques.

«La mission a rencontré le Premier ministre, M. Yahya Ould Hademine; le gouverneur de la Banque Centrale, M. Abdel Aziz Ould Dahi; le ministre de l’Economie et des Finances, M. El Moctar Ould Djay; le ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines, M. Mohamed Salem Ould Bechir; le ministre des Pêches et de l’Economie Maritime, M. Nani Ould Chrougha; et d’autres hauts fonctionnaires. L’équipe a également eu des entretiens avec des représentants de la société civile et le secteur privé et les partenaires de développement. L’équipe tient à remercier les autorités et leurs principaux collaborateurs pour leur hospitalité, les discussions productives et se réjouit de poursuivre le dialogue avec les autorités pour soutenir la Mauritanie.»

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI Relations avec les médias Courriel : media@imf.org

mauriweb

L’EDITORIAL DU CALAME : Nourrir la vache avant de la traire…

alt« Celui qui n’a pas le courage de se révolter n’a pas le droit de se lamenter », disait Che Guevara. Cette sentence du leader de la révolution cubaine et grand pourfendeur de l’impérialisme trouve tout son sens en Mauritanie. Où tout un peuple subit, depuis près de trente-huit ans, une dictature militaire qui ne dit pas son nom. Avale coup d’Etat sur coup d’Etat. Cautionne des mascarades électorales. Accepte d’être mené, comme un troupeau, par le premier étoilé qui dépose son compagnon d’armes. Se fait tuer et envoyer en prison pour des broutilles. Subit, sans sourciller, hausse ininterrompue des prix et pression fiscale. Voit ses maigres ressources et son patrimoine foncier dilapidés par une petite minorité qui n’a ni froid aux yeux ni minimum de pudeur. Observe avec fatalisme, sinon jalousie, le népotisme désormais érigé en mode de gestion et une gabegie qui a juste changé de camp. Assiste, impuissant, à la montée des médiocrités, au détriment des compétences. Trouve normal qu’on applaudisse le premier venu et qu’on voue aux gémonies celui qui n’est plus aux commandes. Un peuple qui fait, de la flagornerie, une vertu et, d’« Embrasse la main que tu ne peux couper », sa devise.  Un peuple toujours structuré, au 21ème siècle, sur une stratification sociale vieille de plusieurs siècles…

Un tel peuple peut-il se révolter ? A contrario de ce que pensait le  « Che », il se lamente pourtant sur son sort. Sur ses conditions de vie qui se dégradent de jour  en jour. Sur un taux de  chômage parmi les plus élevés du Monde. Sur les prix du gasoil qu’« on » refuse obstinément de baisser, malgré la dégringolade des cours du pétrole sur le marché international. Sur l’état de l’école publique qui ne reçoit plus que les fils de pauvres qui ne peuvent les envoyer ailleurs. Sur les structures sanitaires devenues des mouroirs, incapables d’offrir le minimum vital. Sur les entraves à la liberté d’association et d’expression. Sur l’absence d’assainissement. Sur la montée de la criminalité et de son corollaire, l’insécurité urbaine. Sur les prisons transformées en passoires.

Va-t-il continuer à se lamenter ainsi  jusqu’à l’infini ?  Quand se rendra-t-il compte qu’il ne peut laisser, à d’autres, toute latitude pour le mener par le bout du nez ? En bref, quand va-t-il se révolter, devenir enfin maître de son destin, choisir les meilleurs pour le diriger, enterrer ceux qui l’ont trahi et spolié, régler leurs comptes à ceux qui se croyaient impunis, et dire, enfin, non, basta ! Nous avons, largement, de quoi vivre et faire vivre, dans la dignité, trois à quatre fois plus d’habitants que nous sommes, aujourd’hui. Un million de kilomètres carrés, des ressources à gogo, en mer, sur terre et sous terre ! C’est bien le fonds qui nous manque le moins. Il nous demande, simplement, de cesser de nous situer toujours dans le besoin et l’urgence, dans l’incapacité d’agir avec méthode, de nourrir la vache avant de la traire, de lui construire un environnement lactogène, labourant, prenant de la peine…

Ahmed Ould Cheikh

 

Découverte d’un nouvel avion de la drogue à Nouakchott

Découverte d’un nouvel avion de la drogue à NouakchottAlakhbar – Le narcotrafiquant vénézuélien détenu par la sureté mauritanienne Zabta Ariki Garcia a révélé la présence d’un aéronef appartenant à l’un des mauritaniens dit « Oumar », utilisé pour le transport de la drogue depuis l’Amérique latine vers l’Afrique et actuellement mis en vente.

Le détenu a évoqué également d’importantes activités menées par des réseaux de drogue en Mauritanie, citant nommément ses responsables avec lesquels, il reconnait avoir signé un accord en Colombie, livrant à ce propos, certains détails se rapportant à leurs séjours effectués dans notre pays depuis 2014.

Le Boeing arrivé dans le Nord du Mali en 2009 et chargé de cocaïne appartenait à la compagnie aérienne Portocargo dont j’étais le représentant? a-t-il avoué, affirmant que cette société avait un différend judiciaire avec le fils du Président sénégalais, finalement dénoué au terme de 3 mois de négociation.

L’avion s’est dirigé, après le règlement du malentendu, vers la Guinée-Bissau, avant de prendre le cap vers le Panama, où il a changé de nom avant de s’envoler pour la Colombie, pour embarquer de la drogue et se diriger par la suite vers le Nord du Mali, a-t-il ajouté.

La sureté mauritanienne avait arrêté en novembre dernier le narcotrafiquant vénézuélien mais n’a pas réussi à mettre la main sur les personnes dont il a divulguées les noms, en tant que partenaires mauritaniens, bien que certaines d’entre elles sont condamnées dans des affaires précédentes liées au trafic de la drogue, mais relaxées par la suite, en vertu d’une grâce présidentielle accordée par le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz en 2011.

Un aéronef est un moyen de transport capable d’évoluer au sein de l’atmosphère terrestre.

Traduit de l’Arabe par Cridem

Thiam Samba : «La junte militaire déguisée est résolue à aller à l’assaut des libertés»

altSamba Thiam, président des Forces Progressistes pour le Changement (FPC), a affirmé- ce mardi 23 février – sur sa Page Facebook que «la junte militaire déguisée qui nous gouverne (est) résolue à aller à l’assaut des libertés».

Le leader des FPC a estimé que l’interdiction faite aux hôtels de n’abriter de rassemblements de partis politiques que sur autorisation des pouvoirs publics en est une preuve patente.

Pour Thiam, la propension du régime en place à violer la loi qui garantit les libertés publiques ne date pas d’aujourd’hui. «Si l’opposition vient de découvrir cet empiétement des libertés, dit-il, les FPC l’avaient déjà subi et dénoncé, pour en avoir été victimes lors du congrès d’août 2014 des Flam. A l’époque, personne ne s’en était offusqué…»

Enfin, Thiam a estimé qu’aujourd’hui c’est l’activité et la souveraineté mêmes des partis politiques au sein de leurs sièges qui sont sous menace.

SC

©Cridem 2016

Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) : Vers un “IRA 1” et un “IRA 2” ?

Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) : Vers un “IRA 1” et un “IRA 2” ?On s’acheminerait vers la décapitation de IRA en isolant Birame Dah Abeid pour le remplacer par son vice-président et compagnon actuel de cellule, Brahim Bilal Ramadan. C’est ce que Dr.Saad Ould Louleid, ancien porte-parole du mouvement, accusé d’avoir été enrôlé par le pouvoir, a révélé lors de la conférence de presse qu’il a animée hier, à l’hôtel Chinguitty Palace à Nouakchott.

Dr.Saad Ould Louleid, ancien porte-parole du mouvement IRA, récemment exclu du mouvement, a animé dimanche à l’hôtel Chinguitty Palace, une conférence de presse dont le point essentiel était la mise sur pied d’un nouveau directoire d’IRA.

La démarche consiste dans le choix porté sur Brahim Bilal Ramadan, vice-président du mouvement et compagnon actuel de Birame Dah Abeid avec qui il partage la cellule. En fait, la démarche entreprise viserait à créer une dissension entre les deux hommes.

Le plan serait d’autant plus bien ficelé, selon les fidèles du mouvement IRA, que la conférence de presse animée par Dr.Saad Ould Louleid a connue une affluence massive de tous les anciens dissidents du mouvement. D’ex-leaders membres du bureau exécutifs d’IRA ont pris part à la conférence de presse.

Ce qui prouve, selon certains membres d’IRA, que le Système serait derrière cette initiative. « Toutes les taupes que l’Etat avait réussies ces dernières années à soutirer à IRA, par des promesses de nomination et autres avantages, ont été apparemment sommées de se joindre à Dr.Saad Ould Louleid pour porter une estocade définitive à notre organisation » a affirmé un membre du directoire.

Ainsi, l’IRA-BIS comprendrait dans son directoire, en plus du Dr.Saad Ould Louleïd, l’ancien ministre Mohamed Ould Moine et d’autres anciennes personnalités du mouvement qui « ont tous émigré vers le clan du pouvoir », selon toujours, des membres de IRA fidèles à Biram qui soutiennent mordicus que « Birame restera toujours incontournable ».

Pour le moment, Brahim Bilal Ramadan du fond de sa cellule à la prison civile de Nouakchott n’a pas encore réagi. Un scénario évoqué n’écarte pas la possibilité que l’homme fasse amende honorable en regagnant le clan du pouvoir.

Selon Hamady Lahbouss, chargé de communication du mouvement IRA, « la ligne pour nous est claire. Ceux qui veulent rejoindre Dr.Saad, donc le régime de Mohamed Abdel Aziz, sont libres de le faire. Nous ne retenons personne.

IRA continuera son combat avec ceux qui partagent ses idéaux ». Selon Hamady, il est clair que la main de l’Etat est derrière la conférence de Saad. « la fait que Saad ait obtenu une autorisation de se produire dans un hôtel au moment où les partis du FNDU sont interdits d’organiser la moindre activité dans les hôtels – ou du moins, sont soumis à des grandes contraints pour réussir à se produire-, prouve amplement que le régime en place est derrière lui ».

Les observateurs notent que jamais organisation ou mouvement n’a été aussi combattu ces dernières années que le mouvement IRA. « Cela prouve en tout cas que personne ne peut nous accuser de marchandages ni de mercantilisme, sinon on aurait vendu nos convictions à un système rompu à l’achat des consciences » conclut Hamady.

Cheikh Aïdara

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